Prostitution: oui, on peut être féministe et non abolitionniste
La proposition de Najat Vallaud-Belkacem d’abolir la prostitution fait ressurgir un débat prégnant chez les féministes. De nombreux articles sont consacrés à la position abolitionniste, le nôtre vise à expliquer le raisonnement égalitaire qui incite une partie des féministes à défendre la position non abolitionniste. Nous ne nous prétendons pas réglementaristes. publicité Le système que nous défendons peut se qualifier comme légaliste mais pas à la hollandaise, qui applique un modèle réglementariste. Précisons d’emblée que nous ne parlons que de la prostitution exercée sans la contrainte d’un proxénète ou d’un réseau. Raisonner en termes de nombre, en montrant qu’il y a plus d’esclaves sexuelles que de personnes prostituées consentantes n’est pas un argument valide: de nombreux combats féministes occidentaux, comme celui touchant la publicité sexiste ou la parité sur les listes électorales ne toucheront jamais qu’une minorité de femmes dans le monde, pourtant ils sont indispensables.
Pénalisation des clients, prostitution, en vrac
Je ne suis pas abolitionniste. Je crois qu’on peut faire commerce de services sexuels, avec ses mains, sa bouche, son vagin ou son anus, sans que cela soit plus dégradant qu’un autre travail manuel. Je ne suis pas aveugle. Je pense que pénaliser les clients est une fausse bonne idée. Je crois que les femmes ont le droit de se prostituer.
La prostitution est elle un métier?
IMPORTANT : Ce billet traite de la prostitution "par choix", aussi relatif ce concept puisse être. Il n'aborde absolument pas le cas de l'esclavagisme sexuel, qui est un sujet qui me tient très à coeur mais qui n'a rien à voir avec le contexte prostitutionnel traité ci dessous. Merci :) Le grand retour des illustrations glamour-satin-LiassesDeBilletsEnormes, totalement raccord avec la réalité! lien utile : définition de "métier" Quand j'ai décidé de me lancer dans la prostitution, j'ai traversé plusieurs déserts avant de pouvoir concrètement travailler. Aujourd'hui, je ne suis donc plus du coté des novices qu'on rembarre sur les forums mainstream, mais de celui des travailleu(r)ses qu'on contacte pour obtenir des tuyaux. Avec l'argent de mes clients, je me confectionne souvent un petit éventail pour me rafarichir... Alors voila, quand je reçois des messages de néophytes qui cherchent des informations pour se mettre en route, je réponds.
post-Ô-porno - *Être un pute
-> Un article lu sur: minorité.org par Thierry Schaffauser - Dimanche 17 octobre 2010Pute, pédé , drogué, immigré, ancien d'Act Up, il vit à Londres om il est devenu président de la branche sex work du troisième syndicat du Royaume-Uni, le GMB. Co-fondateur de la Pute Pride et du Syndicat du Travail Sexuel, directeur pour l’Europe du Global Network of Sex Work Projects. Il a coécrit le livre manifeste Fières d’être Putes (Couverture ci-dessus). Dans les grands débats qui animent nos sociétés, la question du travail sexuel suscite toujours les passions. Les mouvements féministes se divisent depuis longtemps sur la question, et la majorité d’entre eux en France continuent d’exclure les travailleurs du sexe. Chaque parti et syndicat délègue systématiquement le problème à sa commission femmes, et les hommes doivent être d’accord au risque d’être perçus comme antiféministes, ce qui peut être embêtant quand on veut faire carrière. Thierry Schaffauser
Paola Tabet : La grande arnaque : Sexualité des femmes et échange économico-sexuel
Je vais donc résumer le livre de Paola Tabet La grande arnaque : Sexualité des femmes et échange économico-sexuel Avant de résumer ce livre, plusieurs choses : Ce livre n'est pas un plaidoyer pour ou contre la prostitution. Lorsque Tabet parle de "violences hors des règles sociales", elle décrit un fait ; elle n'est pas en train de l'approuver. Ainsi par exemple, le viol conjugal est dans certains pays une violence admise dans les règles sociales. Battre sa femme, la prostituer peut être admis également. Tabet est une ethnologue en cela le livre regorge d'exemples de terrain. Chapitre 1 : Problème de définition, questions de pouvoir Paola Tabet veut étudier ce qu'elle nomme les échanges économico-sexuels. Tabet a donc tenté de dépouiller la documentation ethno-anthropologique afin d'étudier l'ensemble des relations sexuelles entre les femmes et les hommes qui impliquent une relation économique. Le champ d'investigation de Tabet n'implique pas les relations homosexuelles. 2. 4. Conclusion
post-Ô-porno - *Les prostituées contre la pénalisation des clients
Les prostituées contre la pénalisation des clients Place pigalle (XVIIIe), hier (2 juin 2011). A l’appel du collectif Droits et Prostitution, une centaine de travailleurs du sexe ont manifesté pour protester contre le rapport Bousquet qui prévoit de poursuivre les clients de prostitués. -> Un article lu sur: leparisien.fr Visage masqué de noir, il se décrit comme un client habituel des prostituées et entend bien les défendre. Brandissant panneaux, banderoles et porte-voix en plein cœur du quartier chaud, ils étaient réunis pour dire non au projet de pénalisation des clients de la prostitution. « Si cette mesure est mise en place, c’est nous qu’on assassine, s’insurge Dina, une jeune transsexuelle de banlieue parisienne, fière de sa profession. Sous le regard interloqué de nombreux touristes, les travailleurs du sexe entendaient protester contre le rapport parlementaire Bousquet (PS), dévoilé au mois d’avril, et qui propose de poursuivre les clients. « Une honte!
Lutte contre la prostitution, lutte contre le capitalisme
J'ai longtemps hésité à faire ce billet. En fait, cela fait deux bons mois que j'y réfléchis. Mais la violence des trolls sur le sujet m'avait jusqu'à présent retenu. Et puis, je me suis dit qu'il n'y avait pas de raisons de laisser les trolls gagner. Le premier camp, qui a reçu le soutien récent de la ministre la plus à même de peser sur ces questions, est celui des "abolitionnistes" - le terme est parfois contesté par certains au sein de leurs rangs, je l'utilise donc par facilité. En face d'eux, se trouvent les "réglementaristes" - là encore, l’appellation ne fait pas l'unanimité. Cela n'est pas toujours évident, notamment quand on rentre dans les textes les plus violents des abolitionnistes, mais les deux camps partagent un même souci des prostituées : aucun des deux ne se satisfait de la situation actuelle. On le voit : le débat se situe d'abord au niveau des principes et des valeurs, et sa radicalisation provient sans doute de cette guerre des dieux.
post-Ô-porno - *Pour l’unité des féministes, non à la pénalisation des clients de la prostitution
*Pour l’unité des féministes, non à la pénalisation des clients de la prostitution Pour l’unité des féministes, non à la pénalisation des clients de la prostitution -> Un article lu sur : mediapart.fr A la veille de la Journée contre les violences faites aux femmes, dimanche 25 novembre, les vingt-cinq signataires de ce texte mettent en garde contre les choix du gouvernement et du Collectif national droit des femmes. « La pénalisation aboutirait simplement à faire disparaître la prostitution de l'espace public et à rendre encore plus défavorables la conditions des prostitué-e-s », affirment Véronique Dubarry, Eric Fassin, Stéphane Lavignotte, Janine Mossuz-Lavau ou encore Eleni Varikas. Prétendre s'intéresser au sort des prostitué-e-s en criminalisant leur activité, telle semble être la nouvelle politique de la gauche en matière de prostitution. La pénalisation des clients s'inscrit en réalité dans la lignée de la LSI, dont elle n’est que le double inversé. Signataires :