L’Australie saborde ses outils de lutte contre le changement climatique
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Colin Folliot (Sydney, correspondance) Contrairement à ce qui était prévu, le ministre de l'environnement australien, Greg Hunt, ne se rendra pas au sommet sur le climat qui se tient à Varsovie jusqu'au 23 novembre. Il a préféré rester à Canberra pour y défendre, devant le Parlement, le premier texte du gouvernement conservateur de Tony Abbott, élu en septembre : l'abrogation des outils de lutte contre le réchauffement mis en place par les travaillistes, dont l'emblématique taxe carbone. >> Lire aussi : La commissaire européenne au climat : "Il faut absolument aboutir à un accord en 2015" Les énergies renouvelables sont aussi dans le collimateur. Canberra a annoncé qu'il amputerait le budget de l'Australian Renewable Energy Agency de 500 millions de dollars australiens (346 millions d'euros) et qu'il fermerait la Clean Energy Finance Corporation, un fonds public chargé d'investir dans les énergies renouvelables, doté de 10 milliards de dollars.
La lutte contre le changement climatique
Depuis le début de la révolution industrielle, l’humanité a commencé de modifier le climat de la terre en rejetant dans l’atmosphère des « gaz à effet de serre » (GES) : du gaz carbonique (CO2) provoqué par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel, mais aussi du méthane et d’autres gaz encore. Le phénomène s’accélère, et les climatologues sont désormais quasiment unanimes sur un point : l’humanité connaîtra dans les siècles à venir un changement climatique de grande ampleur et surtout très rapide au regard des variations « naturelles » du climat. Quoi qu’on fasse, c’est désormais inévitable. Ce changement climatique se manifestera (il se manifeste déjà, selon la majorité des climatologues) par une élévation de la température moyenne, une élévation du niveau des mers et très probablement par une fréquence accrue d’événements climatiques « extrêmes » tels que les sécheresses, tempêtes, ouragans, pluies diluviennes. 2) La solution à long terme est technique.
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Changement climatique: les villes côtières les plus menacées
Le changement climatique, l'urbanisation rapide et les éboulements de terrain mettent les villes côtières de la planète dans un état de risque croissant d'inondations dangereuses et coûteuses, une nouvelle étude, calcul de pertes futures urbaines provoquées par les inondations. L'étude, dirigée par l'économiste de la Banque mondiale, Stéphane Hallegatte et l'OCDE, prévoit que les pertes moyennes des inondations mondiales ont commencé à se multiplier à partir de 6 milliards de dollars par ville en 2005 pour atteindre jusqu'à 52 milliards de dollars par an d'ici 2050, avec seulement des facteurs socio-économiques tels la croissance démographique et la valeur de la propriété, pris en compte. Ajoutez à cela, les risques de montée du niveau des mers et l'affaissement des terrains, et les dommages dus aux inondations à travers le monde pourraient coûter 1 billion de dollars l'an si les villes ne prennent pas des mesures pour s'adapter.
Changement climatique : quelles conséquences pour l’Afrique, l’Asie et les populations côtières pauvres ?
Afrique subsaharienne En Afrique subsaharienne, les chercheurs ont identifié la question de la sécurité alimentaire comme le défi suprême, en raison des risques de sécheresse et d’inondation et sous l’effet de la modification des régimes de précipitations. Avec un réchauffement de 1,5 à 2 °C, sécheresse et aridité rendront entre 40 et 80 % des terres agricoles impropres à la culture du maïs, du millet et du sorgho à l’horizon 2030-2040. Avec 4 degrés supplémentaires, à l’horizon des années 2080, les précipitations annuelles pourraient diminuer jusqu’à 30 % en Afrique australe tandis que l’est du continent risque de connaître, selon de multiples études, un phénomène inverse. Le niveau de dioxyde de carbone augmentant, les écosystèmes pastoraux se modifient (des prairies qui deviennent des savanes boisées par exemple), ce qui risque de réduire la disponibilité de fourrages pour le bétail. Asie du Sud-Est Asie du Sud Ce que fait la Banque mondiale
Changement climatique et dépoldérisation : le rôle des acteurs et le poids des représentations sociales sur les côtes d’Europe atlantique
1Si la réalité du changement climatique et de ses impacts est désormais bien connue, rythmée par des conférences internationales régulières, beaucoup d’incertitudes demeurent, notamment dans les régions littorales, quant à l’ampleur de l’élévation du niveau marin ou la dangerosité des tempêtes. En Europe du Nord-Ouest, on s’attend à des problèmes d’érosion mais aussi de submersion marine des côtes endiguées, ce qui aura d’évidentes conséquences sociales et économiques. Pour y répondre, des techniques nouvelles d’adaptation au changement climatique telles que la « dépoldérisation », dont il sera question dans cet article, sont imaginées et testées par les acteurs de la défense contre la mer, mais selon des priorités et des modalités différentes selon les régions maritimes. Incertitudes et impacts du changement climatique sur les côtes d’Europe atlantique Une solution face à l’élévation du niveau marin : dépoldériser Les particularités des « dépoldérisations défensives » Photo 1