La médecine et les remèdes du Moyen-Age La longue période médiévale qui, en Occident s'étend sur près d'un millénaire s'est peu à peu enrichie de connaissances dans le domaine médical, avec des phases contrastées d'essor et de stagnation . Innombrables et extrêmement variées, certaines préparations médicinales tentantes par leur douceur et leur efficacité sont encore utilisées de nos jours. D'autres remèdes sont pleins de paradoxes car science, religion, magie et cruauté se conjuguent pour ceux qui souffrent, causant parfois l'aggravation de leurs maux. Quelques chercheurs éminents ont cependant contribué à la progression du savoir. Les fondateurs de la médecine Admirée par les Grecs, la médecine égyptienne fait référence dans la médecine occidentale pendant des millénaires. végétales, animales, minérales, composant plus de mille remèdes souvent associés à des incantations aux divers dieux et démons. Aulus corrnelius Celsus médecin romain, est l'auteur d'un précieux recueil de conseils et remèdes appelé « de re medica ».
Règlements sanitaires de la viande Aujourd’hui, les crises sanitaires – vache folle, fièvre aphteuse, grippe aviaire – des filières de la viande donnent à s’interroger sur les réglementations de la chaine alimentaire. Pour autant, ces interrogations ne sont pas nouvelles. En effet, dès le Moyen Âge, la peur du malsain et du corrompu amena l’Occident à mettre sous surveillance et à légiférer sur l’alimentation, tout particulièrement sur la viande afin de prévenir tout risque potentiel. Lors du récent scandale de la viande de cheval, les médias parlèrent de « tromperie digne du Moyen Âge » mais qu’en était-il des règles sanitaires de l’époque ? Une multitude de législations En matière de sécurité alimentaire, l’une des principales préoccupations des pouvoirs en place de l’Occident médiéval, est d’éviter les périls pouvant survenir de la consommation de viande. À ce titre, la charte de Mirepoix de 1303 est un exemple de législation sur la viande particulièrement parlant. Les viandes interdites Pour conclure Bibliographie
La condition des femmes au Moyen Age (1/2) Quelle était la condition des femmes au Moyen Âge ? Celle-ci se déclinait suivant la diversité des âges et des positions sociales, suivant la place occupée dans la famille, au sein du couple par rapport à la sexualité, et au rôle primordial de la maternité. De la petite-fille à la grand-mère, de la paysanne à la moniale en passant par la gente dame, c'est tout un univers méconnu que l'on redécouvre depuis peu. L’enfance Au Moyen Âge, la vie d'une femme se divise en trois périodes: l'enfance qui dure jusqu'à l'âge de sept ans, la jeunesse jusqu’à quatorze ans, et la vie de femme de quatorze à vingt-huit ans, au-delà desquels la femme entre dans la vieillesse, alors que l'homme n'est considéré vieux qu'à cinquante ans. A sa naissance, l'enfant bien né est confié à une nourrice tandis que les pauvres élèvent elles-mêmes leur nouveau-né. A sept ans, filles et garçons suivent des voies différentes. Les métiers des femmes au Moyen Âge Les canons de la beauté Les sorcières Le mariage au Moyen Âge
Halles de Paris Avant Philippe Auguste, il y avait aux Champeaux un marché au blé en plein air. Philippe-Auguste y fit transférer en 1181 "la foire St Lazare" qui est à l'origine du quartier des Halles. Cette foire se trouvait entre l'église Saint-Laurent et la Léproserie Saint Lazare (soit notre rue du Faubourg Saint Denis et le Boulevard Magenta). En 1137, Louis VI avait déjà transféré un marché depuis la place de Grève jusqu'à cet endroit. C'était une grande place traversée par les passants où l'on vendait des marchandises. En 1222 une foire avait été installée sur le parvis de Notre-Dame. Philippe-Auguste fit d'abord construire deux bâtiments, puis autour il fit édifier un mur percé de portes, afin de prévenir des vols. Ce marché étant excentré par rapport à la Cité, le commerce de l'alimentation ne s'y développa pas immédiatement, seulement la vente en gros du blé et du vin. On parle également de la foire du Lendit en pleine campagne sur la route de Saint-Denis.
La condition des femmes au Moyen Age (2/2) Qu'elles soient des filles perdues, des recluses enfermées à vie ou des nobles dames, des paysannes des ouvrières, des moniales ou des sorcières, la vie des femmes médiévales comporte de multiples facettes dont il convient de poursuivre l'investigation. N'oublions pas bien sûr, le rôle très important que jouent toutes les femmes instruites et lettrées qui laissèrent, grâce à leurs nombreux écrits, poèmes, psautiers et traités divers, une trace dans l'histoire. Ces manuscrits, complétés par les registres des procès d'inquisition nous permettent d'approcher le quotidien des femmes durant cette longue période du moyen-âge. La vie religieuse des femmes Le premier monastère voit le jour en 513 en Gaule. Au VI siècle dans le royaume mérovingien se multiplient les communautés souvent fondées par les femmes : la reine Radegonde fonde Ste croix, la reine Bathilde créé une abbaye en 656, d'autres voient le jour en Normandie. Les abbayes vivent en autarcie. Les distractions Le veuvage La vieillesse
Halles de Paris Le Moyen Age En 1137, Louis VI décide de créer un marché en remplacement du marché Palu dans l’île de la Cité et de celui de la place de Grève. Le choix des Champeaux (« Petits Champs »), aux portes de la ville et au croisement de trois voies importantes, la rue Saint-Denis, la rue Montmartre et la rue Saint-Honoré paraît logique et le marché d’abord en plein air, va se développer rapidement. La construction de l’enceinte de Philippe Auguste (1190-1200) accélère la croissance de la population. L'époque moderne En 1528, la décision du roi de se fixer à Paris, de rendre à la ville son prestige de capitale et au Louvre sa qualité de résidence royale entraîne un renouveau dans l’aménagement du quartier. A partir de 1543, l’édit de Réformation des Halles va assainir et moderniser le marché : l’enceinte est supprimée et le réseau de ruelles au sud de la Halle au blé est clarifié, la plupart des halles construites au XIIIe s. sont reconstruites. De la Révolution à 1850 Sources
Cuisine au Moyen Âge et recettes médiévales La cuisine médiévale, bien que différente de notre cuisine actuelle et contrairement à ce que l’on peut penser, est tout en finesse, légèrement acidulée, haute en couleur, épicée et non grasse. La plupart des sauces accompagnant les volailles et les poissons sont plutôt acides (vin, vinaigre, verjus), et l’aigre-doux est très prisé en rajoutant du sucre, du miel ou des fruits... Les épices utilisées en grande quantité sont principalement la cannelle et le gingembre, puis apparaissent le clou de girofle en poudre, la noix de muscade, le macis, la maniguette ou graine de paradis, le poivre, la cardamome, le galanga (garingal) et enfin le safran pour colorer. Ouvrages de référence de la cuisine au Moyen Âge Il existe deux ouvrages de référence en matière de cuisine médiévale au XIV è siècle : Le Mesnagier de Paris a été écrit en 1393 par un magistrat parisien. Le Viandier aurait été écrit par Guillaume Tirel, dit Taillevent. Quelques recettes médiévales Soupe improvisée Omelette aux herbes
Nourrir Paris au Moyen-Âge. par Philippe Testard-Vaillant Du pain, du vin, des poissons, des viandes... Cinquante mille bouches à nourrir en 1200, deux cent mille et plus deux siècles plus tard, il est logique que l'approvisionnement alimentaire de la capitale ait favorisé l'essor d'une organisation lourde. Vers 1200, Paris n'est plus un gros bourg, mais la plus grande cité d'Europe. Philippe Auguste, en militaire avisé, l'a ceinturée. À tout seigneur tout honneur: le pain est l'élément de base de la nourriture médiévale. Le marché local écoule 50000 bœufs, 30000 porcs... Autre produit vedette : le vin - l'eau s'avérant souvent insalubre et la bière ne dévalant guère alors les gosiers parisiens. En 1192, Philippe Auguste leur concéda qu'aucun de ceux qui menaient par voie d'eau du vin jusqu'à Paris ne puisse le décharger dans cette ville, sauf s'il était marchand résidant à Paris et connu comme tel selon le témoignage de "loyaux hommes" de la capitale. Organiser les importations Un lieu d'abondance
A la table du Moyen Âge Divisée en trois ordres, la société médiévale comprend les bellatores (les nobles) les oratores l'ordre des religieux et les laboratores qui sont ceux qui travaillent. Chacun de ces groupes est soumis à des normes alimentaires précises selon le rang social auquel il appartient. Cette conviction, restée immuable durant tout le Moyen Âge, stipule que nourritures et boissons ainsi que la façon de les consommer se doivent d'afficher aux yeux de tous le statut occupé par chacun. Les valeurs alimentaires médiévales Les aliments sont classés par rapport aux quatre éléments de la création (œuvre de Dieu) : le feu considéré comme le plus valorisant puis l'air, l'eau et l'élément le plus éloigné de Dieu : la terre. Un peu mieux considérés sont les légumes sortant de terre (salades, épinards) ou sur tiges (pois, choux) et ceux qui s'élèvent dans l'air comme les fruits et les céréales qui bénéficient d'un statut supérieur dû à leur position haute. La table aristocratique Rituel du service
L’inquisition médiévale : une légende noire ? Considérée comme l’un des traits les plus choquants du Moyen Âge, l’inquisition médiévale a souvent été définie comme un outil de régression mentale réprimant le progrès intellectuel. Perçue comme le symbole de l’obscurantisme religieux et de tous ses excès, persécutant sans relâche les cathares, cette institution apparaît être l’objet d’une véritable légende noire notamment en raison d’un amalgame avec l’Inquisition espagnole de l’époque moderne. Pour autant, cette vision provient principalement de l’anticléricalisme des Lumières du XVIIIe siècle et de la IIIe République du XIXe siècle. Un mythe s’est alors façonné et semble aujourd’hui plus que jamais toujours à l’œuvre alors que les récentes recherches historiques dévoilent un tout autre point de vue. Qu’en est-il réellement ? Une substitution salutaire à la justice laïque D’autre part, l’inquisition introduit une justice régulière, plus juste et généralement moins dure que la justice laïque. Une institution comprise et acceptée
Voyages et merveilles au Moyen Âge (2/2) Contrairement aux idées reçues, l’homme du Moyen Âge se montre curieux du monde, et il commence à l’explorer vraiment dès le XIIIe siècle (et même un peu avant pour les voyageurs musulmans). Cependant, il a déjà en tête une imagerie inspirée non seulement des récits des Anciens, mais aussi de la littérature où les merveilles sont très présentes. Ainsi, quand l’homme médiéval part en voyage dans des contrées inconnues, sur qui ou quoi s’attend-il à tomber ? Et comment sa vision du monde change-t-elle grâce à ses voyages ? L’Inde et l’Afrique, pays merveilleux ? Donnons avant tout une brève définition des merveilles : elles désignent ce qui étonne, ce qui semble étrange voire contraire à la nature. Nous pouvons pour commencer nous attarder sur deux exemples de contrées merveilleuses (leurs habitants compris) pour l’homme médiéval : l’Inde et l’Afrique. L’Afrique est bien moins évoquée et « connue », à l’exception de l’Ethiopie. Le rôle des merveilles dans l’esprit du voyageur - M. - I. - P.