OGM : qui veut la peau de Séralini ? L'étude contestée du chercheur français Gilles-Éric Séralini sur la nocivité des OGM consommés par des rats va-t-elle tomber dans les oubliettes de la science ? C'est en tout cas l'intention de la revue scientifique qui l'avait pourtant publiée en novembre 2012. "Il s'agit d'une nouvelle attaque contre mon travail, qui s'inscrit dans une campagne de diffamation lancée par Monsanto, le producteur des deux produits que j'ai étudiés", s'est défendu l'intéressé au cours d'une conférence de presse au Parlement européen organisée par l'eurodéputée centriste Corinne Lepage. Le 19 novembre dernier, le rédacteur en chef de Food and Chemical Toxicology, A. Wallace Hayes, adresse un courrier au Pr Séralini. Lire notre article "OGM : une étude au-dessus de tout soupçon ?" À l'époque, la revue avait pourtant farouchement défendu son choix de publication. Le rédacteur en chef, un ancien de Monsanto ? À Bruxelles, Gilles-Éric Séralini a lancé la contre-offensive.
Study linking GM maize to rat tumours is retracted CHARLY TRIBALLEAU/AFP/GettyImages Gilles-Eric Séralini was the lead author of a study, now withdrawn by the publisher, that purportedly showed that genetically modified maize causes tumours in rats. Bowing to scientists' near-universal scorn, the journal Food and Chemical Toxicology today fulfilled its threat to retract a controversial paper claiming that a genetically modified (GM) maize causes serious disease in rats, after the authors refused to withdraw it. The paper, from a research group led by Gilles-Eric Séralini, a molecular biologist at the University of Caen, France, and published in 20121, showed “no evidence of fraud or intentional misrepresentation of the data”, said a statement from Elsevier, which publishes the journal. Today’s move came as no surprise. Goodman however denies any involvement in the decision to retract the paper. Alleged conflicts of interest are at the centre of the latest round of controversy.
Une bonne nouvelle : nos gènes n’appartiennent pas aux labos ! | Avec soin… La bioéthique, pour quelle humanité ? Peut-être est-ce la fin d’une histoire aux multiples rebondissements. L’ADN humain est un produit de la nature et ne peut donc être breveté, a conclu en substance la Cour suprême des États-Unis il y a quelques jours. Une société américaine, Myriad Genetics, avait isolé dans les années 1990 deux gènes de prédisposition aux cancers du sein et de l’ovaire, dénommés BRCA1 et BRCA2. Des anomalies de l’un ou l’autre de ces deux gènes font courir aux femmes qui les portent des risques majeurs de développer des cancers. Or, ces anomalies peuvent se transmettre de génération à génération. La question de brevets pris sur des gènes humains n’est pas neuve, et ne concerne pas seulement les États-Unis. Le sursaut éthique vint apparemment d’une France se révoltant bien tard contre une directive à la rédaction de laquelle elle ne s’était pas opposée à temps. La prudence demande cependant de ne pas exclure de nouveaux rebondissements. Toute ambiguïté n’est pas levée. Patrick Verspieren sj