Centre académique de ressources sur la maîtrise des langages
Évaluer pour mieux faire apprendre, un défi pour l’École, selon Olivier Rey
Olivier Rey est ingénieur de recherche en éducation, responsable du service Veille & Analyses de l’Institut français de l’éducation à l’ENS de Lyon, spécialisé sur les questions d’évaluation, de curriculum et de développement des compétences en contexte scolaire. 1. Vous venez de publier, avec Annie Feyfant, un dossier de veille de l’Ifé intitulé "évaluer pour [mieux] faire apprendre" ? Peut-on dire que le titre que vous avez choisi reste encore un défi pour l’école française ? C’est un défi pour l’École car dans une large mesure, celle-ci est articulée autour d’épreuves d’évaluation qui ont pour fonction de contrôler ce qu’ont fait les élèves plus que de les aider dans les apprentissages. C’est en ce sens qu’on évoque parfois une faible culture de l’évaluation en France : on ne vise pas là le manque d’évaluations – il y en a même sans doute trop ! Les croyances restent fortes quand à l’usage de la notation-sanction pour motiver les élèves. 2. 3. 4. Sélection de lectures : J'aime :
Les tâches complexes : le plein de ressources !
Depuis la loi de 2005 instituant le socle commun, les enseignants ont été incités à recourir aux tâches complexes dans leurs classes. Si l’étiquette était nouvelle, cette pratique pédagogique était déjà présente dans la boîte à outils de certains enseignants. Élaborer une tâche complexe, c’est mettre les élèves en situation pour qu’ils analysent et résolvent un problème. travailler et acquérir des compétences du socle commun.mener une pédagogie différenciée et vivante (où le travail en groupes/oral a la place qu’il mérite) Confronter à une situation-problème, l’élève doit relever un défi : au cours de la séance, l’élève essaye, se trompe, confronte sa vision avec les camarades de son groupe et finalise son travail par une production écrite ou orale. Un exemple de tâche complexe en Histoire 3e extraite du site TaCos / 2013 « Vous êtes une équipe de jeunes journalistes. C’est une chance unique de briller. Travailler ainsi prend du temps et change la posture du professeur en classe. Maths
Socle Commun de Connaissances et de Compétences
Il s’agit en fait de distinguer différentes langues : la langue dont l’élève fait un usage privé, la langue de l’école, la langue des écrivains. Un élève est confronté tout au long de la journée à des discours très différents : discours commun d’un côté, discours professionnels de l’autre ; le problème est donc de l’aider à comprendre à quel moment les termes employés sont à comprendre dans un sens commun, à quel moment ils relèvent d’une acception disciplinaire précise et scientifique. La langue de l’école se décline de surcroît en langages scolaires différents selon les disciplines ; en pratique, chaque enseignant fait un usage implicite des langues spécifiques, ce qui induit souvent des interprétations fautives pour l’élève. On constate en effet que l’usage de mots du vocabulaire courant dans des sens scolaires spécifiques, que l’emploi des mêmes mots avec des sens différents selon les disciplines sont une source de troubles et de confusions.
Oui aux compétences à l’école, mais pas n’importe comment !
Ce texte de Jean-Michel Zakhartchouk est une réponse au journal Libération qui a publié le 31 octobre 2012 un article sur le Livret Personnel de Compétences, en donnant la parole à quatre collègues. Il est trop facile de se moquer du livret de compétences utilisé dans les écoles et collèges et qui va être « simplifié », comme le font les enseignants interrogés dans le numéro de mercredi 31 octobre de Libération, pages 14 et 15 « un livret de compétences qui perd des cases ». Oui, on peut toujours se gausser de telle formulation, en reprochant d’ailleurs aux compétences énoncées dans ce livret à la fois d’être trop générales et floues, et trop détaillées et relevant d’une « bureaucratisation du savoir ». Oui, on peut dénoncer l’ « usine à cases », une expression d’ailleurs due à quelques-uns dont je suis qui sont en réalité des défenseurs d’un vrai livret de suivi des compétences, fonctionnel et d’usage simple. Like this: J'aime chargement… À propos de Anthony Lozac'h
Classe inversée et tâches complexes : « les élèves créent des capsules, donc le cours »
Pour rendre ses élèves "acteurs", Amélie Mariottat, prof de français dans un collège de Dordogne, a misé sur les tâches complexes et la classe inversée. En classe, les élèves conçoivent eux-mêmes les capsules vidéos qui constitueront une partie du cours. Les élèves d’A. Mariottat conçoivent des capsules, qui constituent une partie du cours. Amélie Mariottat est prof de français au collège des Marches de l’Occitanie (REP), à Piégut-Pluviers (Dordogne). L’enseignante mise sur les tâches complexes et la ludification. Au départ, Amélie Mariottat réalisait seule des capsules à visionner à la maison, “portant sur ce qui était jusque là en cours magistral”. Ludification et « challenges » à relever Les élèves d’A. “Je ne suis plus la seule à réaliser des vidéos. Les élèves travaillent en îlots, de 4 ou 5 élèves. Avec ses 6e, l’enseignante a travaillé sur un projet de poésie autour des contraintes formelles : “nous sommes en contact avec les CM2 de l’école voisine. Les élèves d’A. Les élèves d’A.
Maîtrise de la langue
Priorité de notre académie, la Maîtrise de la Langue est la compétence première et indispensable qui conditionne la réussite des élèves. Sa prise en charge, qui doit être collective, constitue une des premières priorités du CARDIE. En favorisant l’expérimentation d’outils, le Centre Académique Recherche-développement de l’académie de Caen fournit ainsi des pistes de réflexion aux équipes de professeurs de l’académie. La pédagogie de la maîtrise de la langue La maîtrise de la langue s’acquiert dans la continuité d’apprentissages qui conduiront l’élève de ses pratiques langagières à la langue de l’école et qui construiront progressivement les spécificités disciplinaires. Conférence de Viviane BOUYSSE (IGEN) Comment prendre en charge la maîtrise de la langue à l'école ? Comment prendre en charge la maîtrise de la... par ac-caen Conférence de Viviane BOUYSSE, Inspectrice Générale chargée de l'enseignement primaire. Δ haut de page Vade-mecum maîtrise de la langue consulter le vade-mecum Lire Dire
#sansnotes – et maintenant, les questions qui fâchent
Pour conclure cette première partie du dossier consacré aux évaluations sans notes, nous abordons trois questions qui traversent le débat public, questions d’ordre politique, pédagogique, éducatif. Pour y répondre, des extraits d’articles de blogs, ou des spécialistes et praticiens de terrain prennent la parole pour livrer leur analyse. Nous partirons pour cela des trois idées reçues suivantes. La fin des notes, une idée de gauche ? Dans son article « Les notes, une menace ? Claude Lelièvre, malicieux, a rappelé sur son blog les termes d’un débat posé lors du congrès d’Amiens, en 1968. 1968… encore un coup des soixante-huitards… pensez-vous ! « Il y a tout juste quarante ans, du 15 au 17 mars 1968, s’est tenu à Amiens un colloque des plus surprenants avec la participation de la fine fleur des hauts fonctionnaires de l’éducation nationale et des chercheurs en éducation. 2.