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La loi des sondages

La loi des sondages
Manger 5 sondages à la con par jour peut nuire à la santé de la démocratie. "L'opinion publique n'existe pas" affirmait Bourdieu en 1972. En 2010, sur la base de l'observation de mon entourage, je peux affirmer que les Français sont convaincus à 92,7% que les sondages avec lesquels on les assomme au quotidien ne reflètent pas la réalité. A l'heure de l'infotainment et des grandes manipulations, cet outil statistique est devenu un des piliers de l'argumentation politique. Pire, l'addiction aux sondages oriente et uniformise le discours du politique, n'ayant parfois (on en connaît) que ces chiffres comme représentation du "réel". Dispositif majeur dans la propagande gouvernementale sur la prochaine application de telle ou telle réforme, le sondage contribue également à charpenter le tempo des polémiques contrefeux sur lesquels le pouvoir souhaite que la populace se dispute. Le sondage s'impose comme la reproduction miniature de la démocratie. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Le Sénat tente de sortir de la brume sondagière “Une armée entière de critiques ne saurait arrêter les sondages” G. Gallup -1949 Sincérité et transparence. C’est en ces termes que le sénateur socialiste J.P Sueur présente le rapport sur la proposition de loi concernant les sondages. La République se shoote aux sondages, plus de 2 000 publiés chaque année. Ausculter l’opinion, la suivre, se plier à ses désirs intimes, définit le nouveau credo de l’action politique. Impossible d’écorner ce que le sénateur appelle la liberté d’expression de la “sondomanie” ambiante. Le scénario des sondages La mise à disposition du texte intégral de l’enquête comporte un certain nombre d’avantages. La cuisine scientifique des sondages Quand on interroge un citoyen sur ses préférences politiques, et s’il répond, on peut se demander dans quelle mesure il assume ses choix d’autant plus s’ils sont radicaux, voire extrémistes ? Une loi, pourquoi ? Les récents événements concernant l’affaire E. Pour J.P. Articles connexes : Vogelsong – 5 novembre 2010 -Paris

[video] une Europe de gardiens ? A l'initiative du blog Reversus, publiant ce mois-ci un dossier sur l'extrême-droite, nous avons rencontré le sociologue Erwan Lecoeur qui travaille depuis des années sur le sujet[1]. Tu l'auras remarqué. Tandis que la gauche de gouvernement peine à regarder sur sa gauche, la droite aux commandes, histoire de faire passer la pilule des désastres du néo-libéralisme qu'elle contribue allègrement à propager, penche, elle, fortement sur sa droite. Pour E. Voici la dernière partie d'un entretien plutôt riche (version longue en fin de billet) où je demande au sociologue son analyse de la montée de la droite dure en Europe. En résumé, la droite "décomplexée" se sert du discours de la droite extrême pour feindre d'apporter des "solutions" aux maux qu'elle a causés. Articles associés : [1] auteur du Dictionnaire de l'extrême-droite (Larousse) et un néo-populisme à la française (La découverte)[2] voir également la montée des Tea parties aux États-Unis.

Sondages de l'Elysée : débouté, Halphen réagit (photo: rafaelmarquez - Flickr - cc) Du même auteur Décidément, l'Elysée dans sa version Sarkozy est passée maître dans l'art de désamorcer les crises, avec la complicité d'un Parquet qui reste complaisant, même si le juge Courroye a dû lâcher le dossier Bettencourt la semaine dernière. L'affaire des sondages de l'Elysée, baptisée l'Opiniongate par l'Observatoire des sondages, vient de connaître un énième rebondissement en forme d'épilogue décevant. Petit rappel des faits. En février dernier, l'association anti-corruption Anticor décide donc de porter plainte contre X pour «délit de favoritisme». Huit mois après le dépôt de plainte, le Parquet vient de classer sans suite la plainte déposée par l'association au motif que l’irresponsabilité pénale dont jouit le chef de l’Etat «doit s’étendre aux actes effectués au nom de la présidence de la République par ses collaborateurs». Quel recours envisagez-vous ? Nous n’avons pas grand chose à faire a priori. Il y a deux choses différentes.

[SONDAGE] 58% des Français pensent que DSK sera candidat - Politique La candidature de Dominique Strauss-Kahn à la primaire du Parti socialiste ne fait guère de doute pour 58% des Français. C'est le principal enseignement du sondage exclusif LH2 pour Le Nouvel Observateur, en kiosque jeudi 9 décembre, dans le cadre d'un dossier de l'hebdomadaire sur la stratégie de l'actuel directeur du FMI. 27% des sondés pensent en revanche que DSK ne sollicitera pas l'investiture du PS pour la présidentielle de 2012, tandis que 15% ne se prononcent pas. L'hypothèse d'une candidature Strauss-Kahn est plus répandue encore au sein des sympathisants de la gauche (62%) et du PS (67%). Elle est aussi majoritaire chez les sympathisants de la droite (54%). Ainsi, pour les Français, il faudra compter sur la présence de DSK dans le paysage des primaires. Cette présence "ne fait pas de doutes au sein des classes moyennes supérieures, des actifs", souligne Erwan Lestrohan, de LH2. Pour une accélération des primaires (BL - Nouvelobs.com)

[video] Une sécurité socialiste ? "Le politique a pour but d’empêcher la société de sombrer, pas d'accompagner le mouvement." Jean-Jacques Urvoas (PS) à propos du Monarque, 9/11/2010. Avant de laisser la parole à un de ses représentants, précisons ici que la première des insécurités est sociale. Constatons que plus l'Etat délaisse ses prérogatives, abandonnant l'individu sans arme (sans toit parfois) sur le champ de bataille néolibéral, plus cet Etat lui ressasse, au premier fait-divers dramatique et médiatique, un discours sécuritaire guidant son angoisse "des lendemains aussi sombres qu'incertains" vers les rivages sans nuance de la peur immédiate (parfaitement saisissable, si possible articulée autour de menaces en kit et de groupes d'ennemis à étiquettes).[1] La peur de l'autre est l'air que l'on respire dans les démocraties en décomposition[2]. (illustration : une affiche plutôt efficace du PS publiée peu après "le discours de Grenoble" et qui annonçait la couleur.) Extrait n1 : - La sécurité...

Marine présidente ? Et alors ? Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour des présidentielles, selon un sondage. Et tous les médias d’analyser et décortiquer celui-ci, malgré la fiabilité que l’on sait pouvoir accorder à ce type de propagande. Les réactions sont aussi diverses qu’intéressantes : elles vont de la négation pure et simple à l’acceptation d’une évidence, en passant par des analyses un peu plus fines de la situation. Le spectre du 21 avril est brandi haut et fort. Je souscris assez à l’idée qu’il pourrait s’agir d’une manipulation de l’électorat arrangeant aussi bien la gauche que la droite, et permettant à peu de frais d’éliminer les “petits candidats” afin d’éviter la dispersion des voix. Une autre idée, tout aussi intéressante, serait que Marine fédérerait bien au delà du traditionnel électorat frontiste. Cette hypothèse me parait, hélas, la plus pertinente. La burqua, tu l'aimes ou tu la quittes. La France, comme une grande partie de l’Europe, voit peu à peu monter son extrême droite.

Quand les sondeurs et leurs commanditaires « critiquent » les sondages De quoi s’agissait-il ? D’un sondage d’intention de vote, réalisé à quinze mois d’une échéance électorale dont on ne connaît ni les participants, ni leurs projets, ni leur programme. Autant dire une coquille vide, promue aussitôt sujet incontournable par tous les commentateurs professionnels du commentaire et les journalistes politiques experts en dépolitisation. S’il est possible, sinon probable, que Marine Le Pen et ses « idées » jouissent d’une popularité croissante, « intentions de vote » ne signifie rien dans ce cas. Mais qu’importe à nos sondomaniaques, pressés de disserter à longueur d’antenne sur le « phénomène » ou la « dynamique Marine Le Pen » [1]. Avant de consacrer une énergie appréciable à en disséquer les résultats, un certain nombre de médias ont utilisé quelques formules de distanciation vis-à-vis du sondage lui-même. Face au sondage du Parisien, nombre de médias ont soudainement éprouvé quelques scrupules. Quand les sondeurs sondent les sondages... ...

[video] Le Parti Communiste en examen Je ne partais avec aucun à priori, le connaissant mal et ne sachant trop si nous allions parler au présent, au passé ou au futur. L'ancien directeur de l'Humanité livre avec précaution, soupesant chaque mot, sa version des faits relative à la [mode euphémisme on] petite baisse de tonus décimant le PCF depuis une dizaine d'années, acceptant (un peu) l'autocritique... "L'idée communiste a de l'avenir dans le XXIe siècle [...] La question du XXIe siècle va être de d'inventer un autre mode de développement pour les civilisations que le système capitaliste [...] et l'idée communiste a quelque chose à dire sur cette invention là, peut-être pas seule."C'est ce que P.Laurent répond à notre sympathique entrée en matière à base de "est-ce que vous ne serez pas le dernier secrétaire national du PCF ?" La baisse de popularité du PC s'inscrit également pour lui dans un rejet plus global des figures politiques actuelles, en total décalage avec la société. "Le cadre ouvert" a tout de même ses limites.

SLOVAR les Nouvelles - Expressions libres "En France, on est toujours en train de voter. Et quand on vote pas, ils nous sondent… non, avec des journaux. Remarquez, le résultat est le même : on l'a un peu dans le c.." disait Coluche ! Le sondage CSA, "fort à propos", publié ce matin par Le Parisien affirmant que : " 82% des personnes interrogées répondent «Non» lorsqu'on leur demande si les rumeurs qui courent sur la vie privée des personnalités politiques ont une influence sur l'opinion" Nous en apporte une fois de plus la preuve. Et surtout, nous rapelle la passion de notre Chef de l'Etat pour les études produites par les instituts de sondages. Passion fort coûteuse au demeurant, comme nous l'avait appris la cour des comptes et qu'on a appelé : l'affaire des sondages de l'Elysée " En 2008, l'Elysée avait versé 1,5 million d'euros au cabinet d'études Publifact, alors dirigé par Patrick Buisson, ex-directeur du quotidien d'extrême droite Minute, patron de la chaîne Histoire et conseiller de Nicolas Sarkozy. OpinionWay et publifact

Lire les augures politiques dans les entrailles de Solférino Jeudi 23 décembre 4 23 /12 /Déc 12:35 Pouvoir discuter, de manière informelle et en petit comité, avec un « très proche » de DSK placé au cœur de la direction du PS, à 18 mois des présidentielles, est une opportunité qu'un fin gourmet ne saurait refuser. Ce petit privilège a été finalement plus facile à obtenir en tant que « blogueur » que simple militant (mais on en redemande), cela dit c'est bien le web et les blogs qui étaient entre autres entre à l'ordre du jour. D'ailleurs Jean-Renaud Roy, grâce à qui la rencontre a pu se faire, a bien raison de penser qu’il est temps de rapprocher le parti et les dits « blogueurs » (de gauche), même et surtout s’ils sont francs-tireurs, ne serait-ce que pour mieux se faire comprendre à défaut de se mettre d’accord. Christophe Borgel, puisque c'est lui, était surtout là pour comprendre comment s'y prendre avec la toile dans la mesure où (et c'est son principal sujet, tant mieux) il faut gagner en 2012.

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