Un smic pour les Allemands... et les jeunes français?
Jamais la riche Allemagne n'a été si près d'instaurer un salaire minimum. A ce jour, elle est, ô paradoxe, l'un des rares pays d'Europe qui vivent sans cet acquis social essentiel. D'où les Minijobs, qui font tache dans la nation le plus prospère du continent. Ce smic devrait être fixé à 8,50 euros brut l'heure, à comparer aux 9,43 euros en vigueur en France. Jusqu'alors, il existait tout de même des salaires minimaux dans une dizaine de branches, allant de 7,50 euros dans la sécurité à 13,70 pour les ouvriers qualifiés de la construction. Mais rien au niveau interprofessionnel national. Combien d'Allemands verront leur salaire augmenter grâce au smic? Les firmes exportatrices, a priori non touchées, puisque leur main-d'oeuvre très qualifiée est beaucoup mieux payée, verront néanmoins leurs coûts augmenter, via leurs sous-traitants et leurs fournisseurs de services (nettoyage, gardiennage, alimentation, etc.). En France, un "smic jeunes" ferait baisser le chômage des jeunes
Cinq questions posées par la hausse de la TVA en 2014
La hausse de la TVA sera-t-elle la goutte de trop pour des Français soumis à une pression fiscale record? C'est une des questions posée par cette mesure très contestée du budget 2014 avec sa mise en application au 1er janvier. Pour l'éviter, François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault devront faire assaut de pédagogie pour justifier la nécessité de la mesure, démontrer que son impact sur le pouvoir d'achat sera modéré et prouver qu'elle sera au final bénéfique à l'économie. Lire aussi: Le consentement des Français à l'impôt a -t-il atteint ses limites? Qu'est-ce qui augmente ? Le taux normal de TVA, qui s'applique à la plupart des biens et services, passe de 19,6% à 20%. Le taux intermédiaire, appliqué à l'hôtellerie, à la restauration ou aux transports publics, passe de 7% à 10%. Enfin, le taux réduit sur les produits de première nécessité reste à 5,5%, alors que le gouvernement envisageait initialement de le ramener à 5% pour faire passer la pilule de la hausse globale.
Compétitivité : l’euro (fort) m’a tué ?
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, veut se lancer dans une croisade contre l’euro fort. La survalorisation de notre monnaie, notamment par rapport au dollar, serait l’une des causes de notre faible compétitivité, selon lui. Une affirmation juste qui ne doit cependant pas nous empêcher de travailler les autres fondamentaux de la compétitivité. À quoi bon ? À quoi bon faire tous ces efforts de compétitivité si c’est pour les voir réduits à néant par l’euro ? La tirade du ministre reprend un vieux refrain des industriels français, notamment de l’aéronautique. 60% de nos echanges se font en euro La compétitivité ne serait donc qu’une simple histoire de parité monétaire ? 1. 2. 3. Il serait contre-productif et dangereux de focaliser la question de la compétitivité sur la seule question des taux de change. Thibaut De Jaegher
Des incubateurs français vont ouvrir à San Francisco et Boston
La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a annoncé la création aux Etats-Unis de deux "Maisons de l'international", des incubateurs pour start-up françaises. François Hollande avait demandé leur création à l'issue des Assises de l'entrepreneuriat, en avril 2013. Les deux premières "Maisons de l'international", des incubateurs pour start-up françaises, vont ouvrir le 12 février aux Etats-Unis, à Boston et San Francisco.
La théorie des biens publics
La théorie des biens publics a été mise au point par Paul Samuelson (''The Pure Theory of Public Expenditure'', 1954). Elle vise à identifier quelles sont les caractéristiques des biens pour lesquels le marché est pris en défaut et se révèle incapable de les produire en raison de celles-ci. Plus globalement, cette théorie possède des implications politiques fortes au sens où elle détermine dans quels cas, l'intervention publique (la prise en charge par l'Etat de la production de ces biens) se révèle nécessaire. Dans son article de 1954, Samuelson identifie deux caractéristiques principales des biens publics. A l'analyse, un bien public se révèle : Comme exemple de bien public, on peut citer l'éclairage public. D'autres exemples de biens publics peuvent être donnés : le phare à l'entrée d'un port (il existe ou non un phare, et tous les bateaux en profitent). Comme les biens publics sont des biens hautement nécessaires, il revient à l'Etat d'en assurer la production.
Google, Apple, Intel et Adobe poursuivis par 60 000 personnes pour un pacte secret afin de ne pas d baucher leurs employ s respectifs
De nos jours, les firmes informatiques font partie des entreprises ayant le plus grand nombre d’employés. Cette main d’œuvre est encore plus importante quand il s’agit des géants américains Apple et Google. Pourtant, aussi grandes et puissantes que ces firmes puissent être, elles ne sont pas épargnées par les accusations en tout genre. C’est ainsi qu’environ 60.000 travailleurs de la cité industrielle Silicon Valley ont donné leur accord pour poursuivre un procès contre Apple, Google et plusieurs autres entreprises. Un litige sur lequel le juge Lucy Koh, chargé de l’affaire, n’a pas tardé à statuer : « le fait que les six accords bilatéraux identiques ont été atteints dans le secret des sept inculpés dans une période de deux ans suggère que ces accords résultent d’une collusion, et pas d’une coïncidence. » Un autre pionnier de cet arrangement, c’est Eric Schmidt, CEO de Google. Une tentative de poursuite avait eu lieu en 2010 mais s’était soldée par un échec. Source : Reuters Et vous ?
Stiglitz : « Aucune économie n'est jamais revenue à la prospérité avec des mesures d'austérité »
LA TRIBUNE - Comment définiriez-vous l'économie positive et en quoi est-elle nécessaire en ces temps de crise ? JOSEPH STIGLITZ - L'économie positive milite pour un changement de la structure de notre économie vers une vision à plus long terme, génératrice d'une croissance plus pérenne, ce qui est indispensable. Notre société est pour l'instant trop concentrée sur le court terme, cette conception du système a d'ailleurs provoqué la crise financière. Nous n'avons donc pas tiré les leçons de la crise... Nous avons créé cette terrible récession nous-mêmes, ce n'était pas un tsunami accidentel... et la menace demeure. Les maux de notre économie n'ont pas été résolus pour une raison simple : nous avons demandé aux gens qui ont créé la crise de la résoudre. Aux États-Unis, par exemple, la loi Dodd Frank censée réguler la finance a atteint à peine 40 % de ses objectifs initiaux. Vous semblez très pessimiste. Oui, car les inégalités, un sujet central, s'accroissent. Pas totalement.
Concurrence imparfaite et régulation
La concurrence donne lieu en sciences économiques à plusieurs théories. Le modèle de la concurrence pure et parfaite issu de l’analyse néoclassique suppose que la concurrence est un processus par lequel des vendeurs se rencontrent sur un marché et adoptent un comportement de compétition pour écouler leur produits dont ils se disputent les acheteurs. Cette confrontation concourt, en principe, à assurer le coût et le prix le plus bas. Ce modèle repose sur cinq hypothèses explicites que sont l’atomicité du marché, la liberté d’entrée et de sortie sur le marché, l’homogénéité du produit, la transparence du marché et la mobilité des facteurs de production. La théorie de la concurrence imparfaite suppose que la concurrence est imparfaite si au moins l’une des hypothèses du modèle de concurrence pure et parfaite ne se trouve pas vérifiée. Pour W. En réalité, l’intensité de la concurrence varie selon les marchés. En outre, l’intensité de la concurrence évolue dans le temps et dans l’espace. P.