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IVG : les députés suppriment l’idée d’une «situation de détresse»

IVG : les députés suppriment l’idée d’une «situation de détresse»

Va-t-on vers une banalisation de l’avortement ? En commission, les députés ont supprimé la référence à la « situation de détresse » de la femme qui justifiait jusqu’alors le recours à l’interruption volontaire de grossesse. BERTRAND MATHIEUProfesseur de droit constitutionnel à l’université Paris I-La Sorbonne : « Cet amendement – notons cependant qu’il n’est pas encore définitivement voté – représente un changement profond de la philosophie de la loi de 1975. Le garant de cet équilibre est le délai durant lequel le recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est autorisé : avant 12 semaines, la liberté de la future mère prime, après, la protection de l’embryon l’emporte. Certes, dans la pratique, le fait de supprimer cette notion ne va pas changer grand-chose, car on ne demande pas aux femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse de justifier concrètement de leur situation de détresse. En outre, reléguer au second plan le respect de la protection de la vie n’est pas sans conséquence dans d’autres domaines.

Code de la santé publique Chapitre II : Interruption pratiquée avant la fin de la douzième semaine de grossesse. La femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l'interruption de sa grossesse. Cette interruption ne peut être pratiquée qu'avant la fin de la douzième semaine de grossesse. Loi 2001-588 2001-07-04 art. 18 V, art. 19 I : les présentes dispositions sont applicables à la collectivité territoriale de Mayotte, ainsi que dans les territoires d'outre-mer et en Nouvelle-Calédonie. L'interruption volontaire d'une grossesse ne peut être pratiquée que par un médecin. Elle ne peut avoir lieu que dans un établissement de santé, public ou privé, ou dans le cadre d'une convention conclue entre le praticien ou un centre de planification ou d'éducation familiale ou un centre de santé et un tel établissement, dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat. Chaque fois que cela est possible, le couple participe à la consultation et à la décision à prendre.

Fondation Lejeune. Une charité mal ordonnée reconnue d’utilité publique Proche des milieux ultra-catholiques, cette fondation influente ne fait pas que soutenir la recherche sur la trisomie 21. Chaque année, elle investit une partie des dons et legs défiscalisés dans la lutte contre l’avortement. Le 4 août 2013, l’association de lutte contre le sida, Act-Up, asperge de faux sang les locaux de la fondation Jérôme-Lejeune qui soutient la lutte contre la trisomie 21. Les militants visent sa chargée de communication, Ludovine de la Rochère, par ailleurs présidente de la Manif pour tous. En effet, la fondation est reconnue d’utilité publique. La fondation, elle, parle de « faire avancer le débat bioéthique ». L’argent collecté sert également à produire des vidéos de vulgarisation scientifique, diffusées sur Internet. L’homosexualité en prend également pour son grade. En 1996, une reconnaissance express...La fondation Lejeune aura mis moins d’un an à obtenir du gouvernement, en 1996, sa reconnaissance d’utilité publique.

Autour du livre de Luc Boltanski <i>La condition fœtale</i> Le métier de sociologue comporte ce trait étrange de vous faire vivre de longues années durant dans la compagnie d’une question, pour des raisons – fort raisonnables – mais aussi obscures et parfois partiellement inconnues à soi-même. Un jour, la question de la condition faite au fœtus dans les sociétés occidentales contemporaines semble être apparue dans la vie de Luc Boltanski comme une exigence. Raisonnablement, comme un objet sociologique largement impensé et dénié ; plus fondamentalement, peut-être, comme une charge ou un sort : un objet en quête de traducteur ou de porte-parole ? La condition fœtale, sociologie de l’engendrement, se manifeste à nous avec cette intensité d’une œuvre sociologique hors norme et dont le propos se dessine au-delà de la seule « neutralité axiologique » revendiquée. Sociologie de l’engendrement, le livre formule une série de propositions anthropologiques fortes suscitant des discussions parfois vives qui nourrissent la controverse proposée.

La «Marche pour la vie» défile à Paris Les manifestants répondaient à l'appel du collectif anti-avortement et anti-euthanasie pour notamment dénoncer une tentative de «banaliser totalement» l'interruption volontaire de grossesse en France. La «Marche pour la vie» s'est ébranlée pour une neuvième fois ce dimanche après-midi à Paris. Soutenue par le pape François, la manifestation était aux couleurs de l'Espagne. Les organisateurs souhaitent en effet applaudir la volonté du gouvernement espagnol de strictement limiter l'accès à l'avortement. La manifestation est également opposée aux deux amendements adoptés en commission sur la loi de l'égalité homme-femme, qui sera débattue à l'Assemblée nationale à partir de lundi. En parallèle, une manifestation de défense du droit à l'avortement devait avoir lieu dans le XIIIe arrondissement de Paris. ● Qu'est-ce que la «Marche pour la Vie»? Le collectif est né en 2005 pour marquer les 30 ans de l'adoption de la loi Veil dépénalisant l'avortement en France. ● L'Espagne pris en exemple

Une remise en cause de l'IVG est-elle possible en France? - Idées Ce n’était pas la grande foule comme lors des manifestations contre le mariage pour tous. Mais la ‘’Marche pour la vie’’ organisée hier à Paris n’avait rien d’anecdotique non plus. 16 000 manifestants selon la police, 40 000 d’après les organisateurs : les opposants à l’avortement ont plutôt réussi leur mobilisation. Il est vrai que l’actualité s’y prête. Actualité espagnole d’abord. Thibaud Collin et Bibia Pavard JCF © Radio France Et voici ce qui les révulse : un amendement de la loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes, en discussion à partir de ce lundi à l’Assemblée nationale. A droite, le sujet divise. « Une remise en cause de l’IVG est-elle possible en France ? C’est notre sujet du jour. Suivez-nous aussi sur :

"Marche pour la vie": quelques milliers d'anti-avortement défilent à Paris La "Marche pour la vie" des opposants à l'avortement a réuni dimanche à Paris 16 000 personnes, selon la police, 40 000, selon ses organisateurs qui évoquent un "record". A la veille de l'examen du projet de loi pour l'égalité hommes-femmes, où figurent plusieurs dispositions sur l'IVG, les manifestants ont marché de la Place Denfert-Rochereau jusqu'aux Invalides pour dénoncer une "banalisation totale" de l'interruption volontaire de grossesse. >> À lire aussi: "La marche pour la vie" a le soutien du pape François Souvent venus en famille, les manifestants ont marché aux cris de "Oui à la vie" ou encore "Viva Espana". Les anti-avortements rassemblés par une quinzaine d'associations, exaltaient aussi l'initiative espagnole visant quasiment à supprimer l'avortement. >> Lire aussi: Espagne: la droite se déchire sur la remise en cause du droit à l'avortement "Nous voulons remercier l'Espagne pour l'exemple qu'ils nous donnent" Avec

Une « marche pour la vie » aux couleurs de l’Espagne à Paris  Vêtus de foulards rouges et brandissant des pancartes aux couleurs de l’Espagne, plusieurs milliers de manifestants s’étaient réunis, dimanche 19 janvier, à Paris. Dans la foulée du mouvement « Manif pour tous », ils étaient venus soutenir la future loi espagnole anti-avortement et s’opposer aux amendements sur l’IVG discutés lundi 20 janvier à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la loi égalité homme-femme. « Je suis venue soutenir les Espagnols, qui traversent une crise économique très difficile mais se battent pour défendre des valeurs essentielles », expliquait ainsi Dominique, 46 ans, deux drapeaux jaunes et rouges peints sur les joues. « Ils nous envoient un message d’espérance », poursuivait cette militante qui participait pour la sixième fois à une « Marche pour la vie ». Un principe : le respect de la vie Des anciens de la Manif pour tous Un rassemblement des pro-IVG Une grande manifestation, lancée notamment par le collectif Osez le féminisme !

IVG : de la suppression de la « situation de détresse » Par Roseline Letteron. Le projet de loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes, déposé par le gouvernement et actuellement débattu en première lecture à l’Assemblée Nationale, supprime la « situation de détresse » mentionnée par la loi Veil de 1975 pour caractériser l’IVG non thérapeutique. La loi se réfère désormais, plus simplement, à « la femme qui ne veut pas poursuivre sa grossesse ». Certains parlementaires UMP, membres de « l’Entente parlementaire pour la famille » se sont pourtant opposés avec ardeur à cette suppression. Ils ont même contre-attaqué, du moins le pensent-ils, en déposant un amendement supprimant le remboursement de l’IVG par la sécurité sociale. Situation de détresse et non pas condition de détresse Si on se place, non pas sur un plan religieux ou idéologique, mais sur un plan juridique, leur revendication perd tout son sens. Une prérogative exclusive de la femme Un nouvel obscurantisme

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