À qui profitera l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'UE? Des deux côtés de l'Atlantique, les gains générés par l'accord de libre-échange se chiffreront en milliards d'euros. Photo: Tim Evanson/ Flickr Les négociations entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis en vue d’un accord de libre-échange ont repris lundi à Bruxelles, après une interruption liée à la crise budgétaire américaine. A la clé: la création de la plus vaste zone de libre-échange au monde, représentant un tiers du commerce international et la moitié du PIB mondial. Les négociateurs ont jusqu’à 2015 pour sceller l’accord. Eléments de réponse avec Michel Fouquin, conseiller au CEPII (Centre d'études prospectives et d'informations internationales). JOL Press : A combien estime-t-on les économies réalisées des deux côtés de l’Atlantique grâce à la libéralisation des échanges? JOL Press : Avec un euro surévalué face au dollar, l’UE souffre d’un manque de compétitivité vis-à-vis des Etats-Unis. Michel Fouquin: Globalement non. Michel Fouquin: C'est un point crucial.
Tafta, l’ombre d’un traité hors norme Aujourd’hui, à Arlington (Virginie), en face de Washington, négociateurs européens et américains se retrouvent pour une nouvelle semaine de pourparlers. C’est la 5e fois que les deux délégations se réunissent depuis l’ouverture, en juillet, des négociations du Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) ou Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI), qui vise à créer un marché commun euro-américain où les biens, les services et les capitaux circuleront sans entrave. Cet accord de libre-échange dit de «nouvelle génération», voulu par la Commission européenne et son président, José Manuel Barroso, mais aussi par les vingt-huit Etats membres, est de plus en plus contesté par la société civile et par une partie de la classe politique. Pourquoi un tel accord avec les États-Unis ? Quel est le but du futur traité commercial ? Il ne s’agit pas vraiment de supprimer les droits de douane, comme dans un accord de libre-échange classique.
Tafta: petits arrangements entre amis? Ce qu'impliquent les négociations entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Cet accord de libre-échange dont le 5e round des négociations s’est tenu jusqu’au 23 mai à Arlington, en Virginie, procède d’une volonté réciproque scellée, dès 1990, par la «déclaration transatlantique», puis par la création par les deux parties, en 2007, du Conseil économique transatlantique, sous l’impulsion et la volonté de la chancelière Angela Merkel, lors de sa présidence tournante de l’UE. La Commission européenne mène ses négociations –du ressort de la politique commerciale commune[1]– en vertu du mandat qui lui a été donné par le Conseil et le Parlement européens. Elle est assistée dans sa tâche par le Comité 207 (du nom de l’article du Traité fondateur), groupe d’experts de haut niveau qu’a détaillé Kiergaard. Il convient de préciser que, malgré l’appellation «accord ou partenariat», il s’agit bien d’un traité qui se situera au-dessus des lois européennes. Danièle Favari
Treat the Treaty : Le Grand Marché Transatlantique en dessin Il va de soi que nous ne sommes pas anti américains. Loin de là. Bien que nous fassions référence à Obama, il n’est pas réellement responsable de tout ça. Mais il est clair que ce traité va à l'encontre des valeurs que l'on retrouve en général en Europe. Nous ne sommes pas non plus contre l'Europe, bien sûr. Ce genre de traité a déjà été mis en place. Si nous vous demandons de signer la pétition (link is external), nous ne souhaitons en aucune manière vous diriger vers un parti politique précis (Bien que nous ne soyions pas d'ardents défenseurs des partis extrémistes...). C'est un simple projet de vulgarisation que nous avons tenté de faire. Concernant l'Exception Culturelle, n'ont été retirés pour l'instant du traité QUE l'audiovisuel et le cinéma. Oh!
Le côté obscur du TAFTA | Danièle Favari Le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, on en a déjà parlé ici, s'invite désormais, sur les ondes, dans la campagne pour les européennes et même comme fer de lance de certains partis. Et c'est tant mieux parce que s'annonce une nouvelle guerre; celle des "normes" qui conduit l'UE sur la voie du moins-disant étasunien et du "plus petit dénominateur commun". "Valeurs communes" "C'est un des arguments traditionnels des défenseurs du TAFTA, un moyen de promouvoir la défense d'un capitalisme dérégulé libéré de la contrainte démocratique et sociale alors que l'Europe a profondément intérêt à ce que les règles et les standards qu'elle défend ne soient pas remis en cause". "Barrières tarifaires" Il faut, sous ce vocable, entendre "suppression des droits de douane"; ceux là même (de 2 à 5,7% sauf pour les produits agricoles de 17,9%) qui ont engendré 14% des ressources propres de l'UE en 2013. Diminution de 50 % des barrières liées aux marchés publics
Les documents du TTIP peuvent être publiés, selon la Cour de justice européenne Un arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne le 3 juillet ouvre la voie à la publication des documents portant sur les négociations du TTIP. La Cour juge que les textes portant sur les questions internationales ne doivent pas être systématiquement confidentiels. Le Partenariat transatlantique actuellement négocié entre l'Union européenne et les États-Unis, soulève de grandes inquiétudes de part et d'autre de l'Atlantique. S'il est ratifié, ce serait l'accord commercial le plus important de l'histoire et concernera la majorité des biens et services produits. Le sixième cycle de négociation devrait commencer ce mois-ci. Alors que la Commission européenne qualifie les négociations de transparentes, certaines organisations de la société civile et eurodéputés, parmi lesquels Martin Schulz, réclament plus d'informations. >>Lire : Martin Schulz veut plus de transparence dans les négociations sur le partenariat transatlantique Un pas en avant L'accord SWIFT
DOSSIER Traité transatlantique de libre-échange On l’appelle Traité de libre-échange transatlantique, TAFTA, TTIP, et d’autres noms encore. Tout est fait pour qu’on n’y comprenne rien et que le citoyen ne s’y intéresse pas. Voici les faits. Dans le document de négociation du traité Tafta, l’Union européenne propose de libéraliser complètement l’énergie et les matières premières (19 mai 2014)… . document (en anglais) à télécharger : A Bruxelles, la police protège les banquiers et arrête 250 opposants au traité TAFTA, Baptiste Camille (Reporterre),15 mai 2014. A Washington, on braque la lumière sur les négociations commerciales secrètes, Elisabeth Schneiter (Reporterre), 30 avril 2014. Le conseil municipal de La Grande Synthe (Nord) a déclaré la commune "Zone Hors Traité Transatlantique", indique mardi 15 avril à Reporterre son maire (PS), Daniel Carême. Les candidats aux élections européennes sont priés de s’engager sur le TAFTA, Corporate Europe Observatory, 14 avril 2014. Source : Reporterre.
Pour ou contre l’accord de libre-échange transatlantique ? Le processus vers un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne s’accélère. Le 23 mai, les parlementaires européens ont adopté une résolution sur l’ouverture de négociations entre les deux blocs. Les vingt-sept doivent s’entendre à la majorité qualifiée avant le 14 juin sur le mandat de négociation qui sera accordé à la Commission européenne. Le projet de mandat a fuité sur le site Insidetrade.com. L’accord, qui a pour but de dynamiser la croissance économique, vise principalement la libéralisation du commerce et de l’investissement entre les deux blocs. Un moteur pour la croissance économique et la création d’emplois Selon la Commission européenne, il « pourrait apporter, d’ici à 2027, des gains annuels totaux se traduisant par une hausse du PIB de 0,5% pour l’UE et de 0,4% pour les Etats-Unis ». Côté américain, le 27 mars, le secrétaire d’Etat John Kerry, recontrant des chefs d’entreprises français, a qualifié l’accord en ces termes : Les Européens plus riches
Accord de libre-échange Etats-Unis-UE : "une menace pour le modèle européen" Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Henri Emmanuelli (Député des Landes), Roberto Romero (Secrétaire national du Parti socialiste au commerce extérieur, vice-président de la région Ile-de-France), Guillaume Balas (Membre du bureau national du Parti socialiste, président du groupe socialiste de la région Ile-de-France) et Frédéric Hocquard (Secrétaire national du Parti socialiste à la Culture) Depuis plusieurs semaines, l'idée d'un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne refait surface. Les défenseurs de ce projet vantent un accord bénéfique pour les deux zones. Lire: "Libre-échange Europe-Etats-Unis : les négociations s'annoncent difficiles" (abonnés) Le projet divise largement, notamment au moment de déterminer les secteurs qui pourraient ou non être concernés. Pour la France, certains secteurs doivent être maintenus hors du libre-échange. Lire: "Exception culturelle : les eurodéputés appuient Paris et désavouent Bruxelles" (abonnés)
Emprunter la voiture du voisin, partager son bureau: la consommation collaborative L'explosion du numérique et des réseaux sociaux permet la rencontre sans intermédiaire de l'offre et de la demande entre particuliers qui ne se connaissent pas. Ce système de "peer to peer" (échange entre pairs) entraîne l'émergence à une vitesse inédite de nouveaux modes de consommation, regroupés sous le vocable générique de "consommation collaborative". En 2013, celle-ci représenterait un chiffre d'affaires de 350 milliards de dollars (266,4 milliards d'euros), selon Accenture. Bouillonnante dans le secteur de la mobilité, l'économie du partage s'épanouit aussi dans le logement et de façon plus générale, dans tout ce qui permet de limiter les mètres carrés inutilisés. L'innovation organisationnelle compte autant que la technologie Certes, la voiture électrique et connectée permet de tirer parti du potentiel des smartphones et des réseaux sociaux, sur lesquels repose largement l'économie collaborative. Emprunter la voiture du voisin, avec Zilok. La chasse aux mères carrés inutilisés
Assurance, confiance, économie du partage Les start-up de l'économie du partage ont aujourd'hui du mal à être rentables : les assureurs, qui garantissent que les personnes qui louent ou prêtent leur bien sur ces sites web sont remboursées en cas de dommages, leur facturent des primes très élevées. Les jeunes pousses développent des systèmes pour que le monde de l'assurance leur fasse confiance et baisse ses tarifs. En 2013, le business model de la start-up de location de voitures entre particuliers, RelayRides, n'était pas viable. La jeune pousse était pourtant vigoureuse, souligne le site Wired : elle a acquis plusieurs de ses rivales, notamment Wheelz. Sa politique tarifaire efficace aurait dû lui permettre d'être rentable : elle prélève 25% des loyers touchés par les propriétaires des véhicules. 15% des sommes versées par les locataires lui reviennent également. Une assurance à un million de dollars Venez découvrir notre série sur les 10 autres Silicon Valley Mais cela ne résout pas le problème, poursuit Wired.
Se lancer dans l'économie collaborative, mode d'emploi - L'Express La réussite de sites comme Leboncoin.fr, Blablacar ou Airbnb fait saliver nombre d'entrepreneurs en herbe. Mais à côté de ces pépites, on ne compte plus le nombre de plateformes de partage de bien ou de services, d'échange, de troc, de location... dont on ne sait trop si elles vivotent ou sont vraiment rentables. Est-il encore possible de tirer son épingle du jeu en démarrant un tel business aujourd'hui ? Quelques sont les grandes lois à connaître pour réussir ? Olivier Guiraudie, dirigeant de Sailsharing, une plate-forme de locations de bateaux entre particuliers, Paulin Demanthon, à la tête de la place de location de voitures entre particuliers Drivy, et Antonin Léonard, co-fondateur du think tank OuiShare, livrent quelques conseils à la volée. Inventer plutôt que décliner Répliquer les concepts qui fonctionnent aujourd'hui, en essayant de se positionner sur des niches, pourquoi pas. Les opportunités sont aussi à chercher côté mobile. Instaurer un climat de confiance