[vidéo] La créativité, une matière trop souvent en option » Article » OWNI, Digital Journalism Petite leçon sur l'école faite à TEDx. On se rassure le professeur s'appelle Sir Ken Robinson et il nous délivre un discours iconoclaste. Dans cette conférence TED de 2006, le spécialiste anglais de l’éducation Sir Ken Robinson explique que l’école devrait faire sa révolution en encourageant la créativité plutôt que de la tuer. Dans ce but, il prône le droit à l’erreur et, plus généralement, invite à repenser notre conception de la richesse de la capacité humaine. Aujourd’hui indexée sur le point de vue universitaire, l’éducation doit remettre les arts au centre. Voici la version animée de la conférence de Sir Ken Robinson sur le même thème, donnée à la RSA (Royal Society encouragement for the Arts) à Londres au mois d’octobre dernier : À lire aussi sur OWNI : “L’éducation musicale en France, une partition discordante” Image CC Flickr John-Morgan
Scandale : Napoléon viré des manuels d'histoire Rédigé par Notre équipe le 16 juillet 2010. Le ministère de l’Education nationale vient de publier les nouvelles instructions officielles qui délimitent les programmes scolaires. François Ier, Henri IV, Louis XIV et Napoléon vont être relayés à « des éléments de compréhension contextuels » et ne seront plus des champs d’étude à part entière. Cette décision a été justifiée par la volonté d’ouvrir les programmes d’histoire « aux autres civilisations du monde ». Il y a fort à parier qu’une fois que la décision sera connue du grand public, beaucoup trouvent à redire à la décision du Ministre et de ses services ! Quelques exemples choisis : •L’étude de la révolution et de l’Empire sont sacrifiés pour étudier les grands échanges commerciaux du 18ème et du 19ème, comprenant les traites négrières et l’esclavage. •Le Consulat et l’Empire sont exclus des programme de 4ème et de 1ère.
Lettre à Laurence : indignité des ministres de l'éducation Elle s'appelle Laurence. Comme 16 000 autres enseignants, elle est la génération "master". Elle s'est retrouvée en septembre devant une classe pour faire cours. Et elle n'y est pas arrivé. On ne le lui avait tout simplement pas appris. Depuis elle est sous anxiolytiques. Laurence a reçu une lettre. Oui mais voilà. Messieurs. --Monsieur l'inspecteur d'académie dont je ne connais pas le nom,--Monsieur Luc Châtel, ministre du management national et de l'éradication nationale des psychologues scolaires**, --Monsieur Xavier Darcos, ancien ministre de l'éradication nationale de la formation des enseignants, Vous avez tous les trois des métiers qui doivent certains jours vous paraître aussi difficiles que celui de Laurence. Avec cette lettre cesse le jeu et commence l'indéfendable. Un nouveau cynisme dont l'alpha et l'oméga est constitué de la seule doctrine managériale. D'un tube digestif il ne peut sortir que de la merde. J'ai souvenir d'une école de la république d'où sortaient des citoyens.
L’éducation musicale en France: une partition discordante » Article » OWNI, Digital Journalism Enquête sur une exception culturelle bien française : l'enseignement de la musique à l'école. Pourquoi sommes-nous à la traîne et quelles sont les quelques pistes d'amélioration envisageables ? Retrouvez cet article et bien d’autres sur OWNImusic, que nous lançons avec joie ces jours-ci ! “Il faut reconnaître que nous avons un réel retard sur nos voisins dans le domaine de la pratique et de la culture musicale” Christine Albanel. Ce retard, même avec une première dame musicienne, n’a pas l’air de préoccuper monsieur. “Le français n’est pas une langue qui chante.” “Tais-toi, tu chante faux.” “Un peu de silence s’il vous plaît, il est 22 heures.” “Ah, c’est un artiste…” Tant de réflexions qui contribuent à perpétuer une culture sans son ou du moins, produisant peu de musique de qualité. Je suis agacée par ce manque de considération qui conduit nos artistes à s’expatrier et nos enfants à se taire. En quoi l’apprentissage de la musique est-il indispensable à notre éducation ? impressions.
Les élèves sont victimes de la concurrence entre établissements scolaires - Louise Fessard, Mediapart, 24 août 2010 Pour lire cet article sur le site de Mediapart Loin de créer une saine émulation, la mise en concurrence des établissements scolaires est préjudiciable pour tous les élèves. Voici, brossée à très gros traits, la conclusion du livre Ecole : les pièges de la concurrence, qui paraît le 9 septembre, sous la direction de la statisticienne Danièle Trancart et des sociologues Sylvain Broccolichi et Choukri Ben Ayed. C’est une vraie remise en cause de bon nombre d’idées reçues à l’heure où le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui a engagé la suppression de la carte scolaire en 2007, ne jure que par la multiplication des évaluations, des palmarès d’établissements et du libre choix des familles. Ecole : les pièges de la concurrence démontre que la logique de marché scolaire et de compétition, à l’œuvre dans l’école française bien avant l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, pénalise aussi les élèves des classes moyennes, et, même, à degré moindre les plus favorisés.
Carte scolaire : comment un lycée se vide de ses éleves Depuis la réforme de 2007, le lycée francilien George-Sand perd ses élèves au profit du « lycée de centre-ville » Jacques-Amyot. Le lycée Jacques Amyot de Melun (Jessica Dubois). Juin 2007, l’assouplissement de la carte scolaire, mesure du programme du candidat Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, est décidé. La rentrée suivante, les parents peuvent (presque) choisir l’établissement scolaire de leur enfant. Trois ans plus tard, le SNPDEN, syndicat des chefs d’établissements, mène une enquête de « ressentis » et constate : un accroissement de la mise en concurrence entre établissements, la radicalisation des profils des élèves dans les collèges et lycées « moyens ». Aperçu des effets de la réforme pour deux d’entre eux, en banlieue parisienne. « On ne connaît pas les établissements qui sont fuis » Un peu avant 8 heures, devant l’entrée du lycée Jacques-Amyot à Melun, un groupe de cinq élèves de seconde discutent. « On obtient facilement les noms des établissements prisés.
TICE: évaluez, rémunérez… virez » Article » OWNI, Digital Journalism Retour sur la thèse défendue par Alain Chaptal dans un mémoire récent : les technologies de l'information et de la communication pour l'Éducation peuvent être utilisées pour payer les professeurs en fonction des résultats de leurs élèves. Voire les licencier. Les pays anglo-saxons prennent ce chemin. Loin d’être la panacée miracle pour révolutionner l’école, les TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation) sont dévoyées dans les pays anglo-saxons pour servir une politique d’“accountability punitive” issue du management des entreprises. Alain Chaptal évoque surtout le cas des États-Unis sur ce point. Exit les visées pédagogiques, la loi NCLB a fixé des objectifs de réussite aux élèves, enjoints d’atteindre le niveau “proficient”, “bon”, en anglais et en mathématiques d’ici 2013, et a généralisé le recours aux tests. L’entrée dans “l’ère des comptables” C’est l’entrée dans “l’ère des comptables”. Manipulations des chiffres Barack Obama confirme la tendance
La fin de l'école gratuite et efficace En juillet dernier, nous avons dit au revoir à trois collègues, dans mon collège : le premier, enseignant de mathématiques avait obtenu du rectorat un congé de formation pour passer l'agrégation. La seconde, professeur d'allemand avait eu une mutation. Une professeur d'anglais, enfin, n'était là que provisoirement, pour boucher un trou (ce qu'on appelle BMP : bloc de moyen provisoire). Ces trois départs étaient prévus. Et pourtant, en septembre, deux longs mois plus tard, l'éducation nationale n'a pas prévu de remplacement. Dans le quartier où j'enseigne, les écoles maternelles sont pleines : 32, 33 élèves en grande section...Plus moyen d'inscrire un bambin. 33 élèves de maternelles, dans une école certifiée ZEP-Ambition réussite plan banlieue, quoi de plus normal, en même temps... Cette année, des professeurs stagiaires ont été mis devant des classes sans formation, pour 18 heures par semaine. Logique ?
Université : un autre financement est possible - La vie des idée Les débats sur la réforme de l’université buttent presque toujours, au final, sur la même difficulté : son financement [1]. Résumons la situation. Un certain consensus se dégage sur le fait qu’il convient d’augmenter le nombre de diplômés du supérieur pour prendre pied dans la nouvelle division internationale du travail, alimenter en cadres et ingénieurs l’économie de la connaissance, et favoriser l’innovation. Voilà en quelques mots la douloureuse équation qu’il s’agit de résoudre. Mais pourquoi innover, objecteront certains ? Une autre manière de réfléchir pourrait être proposée, qui demeure encore inexplorée en France. Cette idée n’est pas à proprement parler nouvelle [2]. Pour préciser le mécanisme proposé ici, prenons un exemple. Cette idée de solliciter après-coup les diplômés du supérieur est d’autant plus légitime qu’elle se démarquerait des injustices dont le financement public actuel est complice. L’expérience australienne Les expériences néo-zélandaise et britannique
Universités européennes à vendre, par Rémy Caveng (Le Monde dipl A l’automne 2007, le mouvement étudiant contre la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) avait souffert du manque d’engagement de la communauté universitaire. Après son échec, les « réformes » conduites par Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, se poursuivent à un rythme soutenu. Non sans quelques résistances. Ainsi, à travers l’analyse des textes européens consacrés à l’enseignement supérieur, les contributions réunies dans Le Cauchemar de Humboldt évaluent les conséquences du processus dit « de Bologne » lancé en 1999 par les ministres de l’éducation des vingt-sept Etats membres de l’Union européenne. L’« esprit de Bologne » n’est autre que celui des écoles de commerce, qui fait de l’université un prestataire de services devant se recentrer sur les disciplines « pragmatiques » (gestion, sciences de l’ingénieur...) au détriment des disciplines les moins « utiles » (les sciences humaines et sociales en particulier).
Ecole : "Le temps scolaire n'est qu'une partie du problème" | Ru Des sacs à dos dans le couloir d’une école (RedagainPatti/Flickr) Avant d’être au cœur de l’actualité suite à une agression au lycée Adolphe-Chérioux de Vitry (Val-de-Marne), l’académie « sensible » de Créteil a été l’année dernière le laboratoire d’une expérimentation pour prévenir les problèmes à l’école. Dans 37 collèges, 200 classes de sixième ont testé la « mallette des parents », qui intègre les parents au système scolaire. Interview du sociologue Eric Maurin, professeur à l’École d’économie de Paris, chargé de l’évaluation de cette expérience, directeur d’étude à l’EHESS et auteur de l’essai « La Peur du déclassement » (La République des Idées-Le Seuil, 2009). Pourquoi agissez-vous sur des classes de sixième et non pas en amont, dès le primaire ? L’entrée au collège représente un choc pour de nombreux élèves. L’absentéisme entre le début et la fin de la sixième est multiplié par quatre. Qu’y a-t-il concrètement dans cette « mallette des parents » ?
Le niveau baisse Au fil du temps, l’école devient de plus en plus inégalitaire. Les acquis en lecture des élèves de CM2 analysés sur vingt ans montrent que le score des enfants d’ouvriers a été divisé par deux entre 1997 et 2007. Alors que celui des fils de cadres a légèrement progressé. Dans les 254 collèges ambition-réussite (soit les plus difficiles), remplis aux trois quarts par des enfants d’ouvriers ou d’inactifs, un quart n’y maîtrise pas les compétences de base en français à l’arrivée et un sur deux à la sortie, selon les données de la dernière livraison de l’état de l’école. A propos du dernier livre de Dubet, dans le Monde Que s'est il passé à l'école, en si peu de temps ? J'ai du mal à accuser la méthode globale, le "pédagogisme", le fait d'avoir mis l'élève au centre, etc. Qui sont ces enfants d'ouvriers dont parle Dubet ? Quant à la langue : l'écrit n'est plus au centre de notre vie, sauf sur internet - et plus pour longtemps.
Ecole : l'échec du modèle français d'égalité des chances - LeMon LE MONDE | • Mis à jour le | Par Maryline Baumard En matière d'éducation les apparences sont parfois trompeuses. Les récentes discussions sur l'ouverture sociale des grandes écoles - via un quota imposé de 30 % de boursiers - ne contribuent pas forcément à faire avancer l'égalité des chances. En détournant le regard, elles feraient même oublier que le système éducatif français est un des plus inéquitable de l'OCDE ; qu'au fil d'une scolarité, les inégalités entre les classes sociales se creusent et que sur ces dix dernières années les enfants les plus défavorisés n'y acquièrent plus le socle minimum. Dans Les Places et les chances (un livre à paraître le 11 février, au Seuil), le sociologue François Dubet interroge le modèle français qui consiste à panser ici ou là les plaies de l'inégalité, plutôt que de penser une société plus égalitaire. Au fil du temps, l'école devient de plus en plus inégalitaire. Au cours d'une scolarité, les inégalités se creusent.
Le chômage disparaît du programme d'éco de seconde Le ministère a communiqué aux éditeurs de manuels scolaires le contenu des nouveaux programmes de l’option SES. Des demandeurs d’emploi font la queue pour un entretien dans le « train de l’emploi », à Marseille (Jean-Paul Pelissier/Reuters) Le chômage disparaîtra du programme d’économie de seconde à la rentrée 2010. L’initiation aux sciences économiques et sociales, une matière optionnelle, consacrait jusque-là un chapitre entier à « l’emploi, question de société ». Il balayait notamment les notions de chômage, précarité, discrimination, contrats de travail, etc. Vendredi, des éditeurs étaient en effet conviés au ministère de l’Education pour un briefing sur les nouveaux programmes. Ces nouveaux programmes sont le fruit du travail d’un groupe d’experts qui comprend : « Trois réunions en tout et pour tout, qui duraient entre 1h30 et 3h » Sylvain David a détaillé à Rue89 le fonctionnement du groupe d’experts : Bien sûr, la notion sera probablement abordée plus tard au lycée.