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Des films pour comprendre le monde

Des films pour comprendre le monde
Propriétaire d'un studio de légende, Cosimo Matassa vient de s'éteindre. Il fut l'un des principaux artisans de l'éclosion du rythm'n'blues de la Nouvelle-Orleans. Fils d'un immigré italien, Matassa se passionne très tôt pour la musique de Crescent City et ouvre un magasin de disques au lendemain de la seconde guerre mondiale. Sollicité par de nombreux musiciens en quête de notoriété, il fonde en 1946 un microscopique studio baptisé J & M. Les retrouvailles de trois légendes du New Orlean's sound: Dave Bartolomew, Cosimo Matassa et Allen Toussaint. Entre la fin des années 1940 et le début des années 1970, la majorité des best-sellers produits à la Nouvelle-Orleans le sont au Cosimo's Studio; citons entre autres: Good rockin' tonight de Roy Brown, Tell it like it is d'Aaron Neville, Tutti Fruti de Little Richard, Barefootin' de Robert Parker, The Fat Man ou Blueberry Hill de Fats Domino, The things I used to do par Guitar Slim. Notes: 1. 2.

Dans l'enseignement secondaire : pour l’aggiornamento de l'histoire-géographie En ce qui concerne les propositions de la Commission 1, nos collègues J. Portes et A. Reynaud nous ont déjà dit, dans ce bulletin, (juin 67), qu'ils déploraient son « complexe d'infériorité ». Le Monde a, par ailleurs, publié une page de réflexions diverses sur ces propositions (27 juin 67). Je pense, comme J. En fait, dans le contexte actuel, une commission purement « ministérielle », même élargie, ne peut faire œuvre novatrice, parce que ses objectifs de réflexion sont fixés par le cadre traditionnel, et que ne se trouvent mis en cause ni les « matières » d'enseignement, telles que le xixe siècle les a engendrées, ni les structures de travail de nos écoles napoléono-ferrystes. — à une définition globale et moderne de la finalité éducative de notre école ; — à une réflexion sur la nature et la place de l'histoire-géographie- instruction civique, dans le grand éventail, en plein développement des sciences humaines. Dans une très récente déclaration (Le Monde, S août 67), M. 1.

Haro sur les sciences sociales au lycée, ça continue Les programmes de Terminale présentés au CSE ce 11 juillet ont été rendus publics par le SNES la veille. Autant le dire d’emblée, ils battent tous les records d’indignité. Et pourtant, la barre était placée haut. Nous avions aussi déjà fait part de notre colère devant la procédure opaque et antidémocratique de rédaction des programmes, symptomatique d’un autoritarisme et d’une verticalité inédits, par ailleurs en totale contradiction avec la communication officielle du Ministère, depuis que l’écriture des programmes avait été décrétée entreprise collective et ouverte aux demandes de la société. Mais nous ne nous attendions pas à ce dernier coup de Trafalgar que sont ces projets de programme de Terminale… À nouveau, la méthode est marquée par la précipitation et une totale opacité, interdisant toute concertation. En géographie, nous avons désormais la confirmation que les thématiques abordées par les élèves conduisent à répéter ad nauseam les mêmes approches et les mêmes études de cas.

Des séries pour comprendre le monde Voici les articles que nous avons consacré à des séries plus ou moins connues qui offrent un regard intéressant sur le monde tel qu'il va... ou pas : A lire et écouter sur la toile : Juifs et musulmans - Si loin, si proches (1/4) Où l’on retrace la naissance de l’islam et sa conquête en un siècle d’un territoire s’étendant de la Perse à l’Espagne. Quelle a été la place des millions de non-musulmans dans cet empire ? Pour les polythéistes, c’est la conversion ; pour les peuples du Livre, juifs et chrétiens, le statut de "dhimmi", qui les détermine inférieurs, mais leur confère une protection plus ou moins généreuse selon les lieux, et leur permet de pratiquer leur religion. Dès l’avènement de l’islam, le sort des musulmans et des juifs a été étroitement lié, mais un peu plus d'un siècle de conflit a suffi à occulter dans les mémoires treize siècles d’une histoire commune souvent pacifique et parfois harmonieuse. De 610 à nos jours, de l’Arabie au Proche-Orient en passant par l’Empire ottoman, l’Andalousie et le Maghreb, cette histoire complexe et méconnue est racontée chronologiquement, avec une fluidité qui n’exclut pas le sens du détail.

Les élucubrations de Stéphane Bern sur l'école au Moyen Âge On connaît la propension de Stéphane Bern, dans son émission « Secrets d’histoire », à laisser libre cours à son penchant pour une histoire aristocratique, voire royaliste, centrée sur les grandes figures de l’histoire de France. Plus récemment, dans une émission sur le Paris révolutionnaire, il diffusait avec Lorànt Deutsch une vision datée et réactionnaire de cette période [1]. Le sujet choisi pour cette émission de « La fabuleuse histoire », l’école, semblait a priori moins polémique que ne peut l’être la Révolution française ou la présidence de De Gaulle. Mais on y retrouve en réalité les mêmes défauts, les mêmes erreurs, le même message politique sous-jacent. Qui a détruit l’école... ? Les approximations et erreurs factuelles sont d’autant plus frustrantes que l’émission cherche explicitement à rompre avec certains clichés. Passons rapidement sur les erreurs factuelles, même si celles-ci sont assez révélatrices. Sombre Moyen Âge Et ce n’est pas fini ! Annexe

Un manuel pour remettre l’histoire à l’endroit, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, septembre 2014) Des torrents d’encre gonflent un fleuve d’ignorance : il y aura bientôt plus de publications consacrées à l’histoire qu’à l’automobile. Au seul mois de juin 2014, trois nouveaux magazines sont apparus dans les kiosques. Les Clés de l’histoire, dernier-né de Sophia Publications, qui édite également les mensuels L’Histoire et Historia, se veut un « produit populaire, joyeux et facile d’accès », un « magazine sympa et intergénérationnel » destiné à « donner du bonheur à tous les lecteurs ». Le bimestriel Tout sur l’histoire (Fleurus Presse) se positionne pour sa part « sur le créneau de l’histoire à grand spectacle » et « regarde vers les 18-25 ans, quand le reste du secteur se tourne vers les plus de 55 ans ». Quant au troisième, Secrets d’histoire (Uni-éditions), il décline sur papier le concept de l’émission de Stéphane Bern sur France 2 (1). En vente sur notre boutique en ligne. Sur les ondes aussi, on raconte beaucoup d’histoires. A découvrir

Où est l'indignité? Sur l'«appel des 80 intellectuels» contre la pensée décoloniale « Terrorisme intellectuel » apparenté à du « stalinisme », « stratégie d’entrisme », « ségrégationnisme »…: n’en jetez plus. Dans la tribune des « 80 intellectuels » contre la pensée décoloniale publiée par Le Point le 28 novembre dernier, la virulence de la vindicte n’a d’égale que l’appel à la censure. Ce n’est pas le moindre paradoxe de ce texte, qui en compte d’autres. Voilà donc des essayistes, journalistes, universitaires, d’Alain Finkielkraut à Elisabeth Badinter, de Mona Ozouf à Robert Redeker et de Jean-Claude Michéa à Pierre Nora, qui se réclament à cor et à cri des valeurs républicaines, des Lumières et de la liberté d’expression. Mais en quoi consiste leur exhortation ? Nombre de ces signataires ont pignon sur rue, sur journaux et sur revues. Dans ce registre, il y a plus et il y a pire. D’abord sur ce biais du raisonnement : ce n’est pas la pensée décoloniale qui est « ségrégationniste » ou « différentialiste », c’est le monde social qui l’est.

L'historien et l'objectivité Lorsqu'on examine tout ce qui se publie aujourd'hui en France sous le nom d'« histoire », on ne peut qu'être frappé par le décalage entre les certitudes tranquilles que véhiculent les organes de vulgarisation (magazines, émissions TV, ouvrages grand public, etc.) et les doutes qu'expriment haut et fort les historiens de métier. Depuis une dizaine d'années, les écrits sur la « crise » de l'histoire se sont multipliés. Résumons les arguments avancés pour étayer ce constat (1) : la discipline est victime des bouleversements qui affectent en profondeur le monde actuel. La réduction des postes et des moyens mis à la disposition des universités, alors même que les effectifs s'accroissent, provoque une aggravation des conditions de travail, une surcharge pédagogique et administrative qui démoralise les historiens, comme leurs collègues des autres disciplines. Ce que cache la «crise» A vrai dire, la question de savoir si l'histoire est ou non en « crise » est un faux problème. Mots-clés

Des programmes d’histoire qui confortent notre égoïsme national | Journal d’un prof d’histoire La publication par le ministère de l’Education nationale des programmes d’histoire (cycles 2, 3 et 4) dans leur version définitive est comme un coup de massue pour tous ceux qui pensaient encore, même sans trop y croire, qu’il était possible de faire sortir l’enseignement de l’histoire du carcan administratif et politique qui l’étouffe depuis trop longtemps. Un CSP qui se croyait indépendant Au printemps dernier, l’avant-projet présenté par le Conseil supérieur des programmes (CSP), sans être révolutionnaire, laissait entrevoir quelques possibilités d’évolution : une architecture globale en grandes thématiques plutôt qu’un amoncellement de questions disparates ; une référence soutenue aux compétences à faire acquérir aux élèves ; et surtout, une grande souplesse induite par la possibilité de choix offerte aux enseignants sous forme de questions facultatives. Quelques jours plus tard, la ministre intimait l’ordre au CSP, non pas de revoir sa copie, mais de la refaire entièrement.

Le pouvoir et l'histoire ( par Jacques Le Goff, historien) Les sociétés humaines vivent de leur passé. Pour sauvegarder ce passé, elles ont deux instruments à leur disposition : la mémoire et l’histoire. La mémoire, où puise l’histoire qui l’alimente à son tour, ne cherche à sauver le passé que pour servir au présent et à l’avenir. L’histoire est une mise en forme tendant à la rationalité et à la vérité du passé. Le XIXe siècle a introduit l’histoire partout. Le pouvoir politique a été tenu à l’écart de la constitution de cette histoire et de la mémoire qui en découlait, réservée à des professionnels. Le chaotique et tragique XXe siècle vint bouleverser ces cadres de la mémoire et attaquer le monopole des historiens. Cet acte est typique du sarkozysme : il allie la volonté d’intervenir dans tous les domaines de la vie des Français et l’introduction de la confusion dans le rappel louable de la Résistance à travers un document personnel émanant d’un jeune membre du Parti communiste, qui n’est pas en cause dans cette lettre.

Les cent phénomènes, personnages, idéologies, objets... hérités de la Première guerre mondiale Qu’ont en commun l'idée de l’Union européenne, les saucisses végétariennes, les casques de militaires, les magazines illustrés, l’indépendance de l’Afghanistan, le bolchévisme, l’économie d’énergie grâce au changement d’heure, le préservatif et Adolf Hitler? Ce sont tous des phénomènes hérités plus ou moins directement de la Première guerre mondiale, et «qui continuent de structurer nos vies aujourd’hui», explique le Wall Street Journal qui, pour la commémoration des cent ans du début du conflit, a eu la bonne idée de sélectionner les 100 héritages les plus marquants. Les rivalités coloniales de l’immédiat après-guerre entre les grandes puissances et la défense de leurs intérêts sont à l’origine du redécoupage du Moyen-orient et des conflits de la région. Le renversement du régime tsariste en Russie et l'établissement d’un régime communiste en 1917, a été déclenché par la révolution de février et un ensemble de grèves et protestations contre la famine et demandant la fin de la guerre.

World History "L'Europe a construit sa domination en écrivant l’histoire des autres" BibliObs. Le XVIe siècle, écrivez-vous dans «la Machine à remonter le temps», est un tournant dans la façon dont on raconte l’histoire du monde. Pourquoi? Serge Gruzinski. Il y a au XVIe siècle, avec la découverte du Nouveau Monde par les Espagnols, un mouvement inédit de connexion entre les différents continents. Dans ce livre, j’ai voulu souligner à quel point l’écriture de l’Histoire a été au cœur de cette dynamique de globalisation. Comment, concrètement, les Européens procèdent-ils pour imposer cette écriture de l’histoire et leur conception du temps? La Couronne espagnole a très rapidement compris que le pouvoir était intimement lié au savoir. Puis les Espagnols se sont attelés à écrire l’histoire de ces peuples en capturant les mémoires locales et en les rattachant au patrimoine antique et médiéval de la chrétienté. C’est une rupture fondamentale : pour la première fois, les Espagnols se mettent à écrire l’histoire des autres. Les élites indiennes ne sont pas restées passives.

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