Crise systémique : l'heure de vérité approche ! Le 8 novembre 2010 a eu lieu un événement d’une importance capitale qui a fait deux lignes dans la plupart des grands quotidiens. En effet, lundi 8 novembre, Ambac Financial, l’assureur obligataire américain, s’est inscrit sous protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis. L’inscription en faillite du groupe devant l’U.S. Bankruptcy Court de Manhattan est le signe précurseur d’une catastrophe économique sans précédent à venir car Ambac est un réhausseur de crédit (ou monoline en anglais) qui est au coeur même du processus de titrisation basé sur une logique assurantielle. En effet, ils transforment par ce biais les dettes (créances) en titres financiers, une vaste pyramide de Ponzi ! Ils apportent ainsi leur garantie de paiement en cas de défaut ou de faillite de l’émetteur de ces titres. Les produits dérivés Il faut savoir que l’essentiel de ces produits financiers que l’on nomme produits dérivés sont des CDS (Credit Default Swap). Economie de guerre aux USA
LE RÉFÉRENDUM GREC : VERS UN RETOUR DE L’EUROPÉANITÉ, par Valentin Przyluski Billet invité. Le choix du référendum de Georges Papandréou en Grèce est un véritable appel, et doit être interprété ainsi. Il n’est en effet pas sûr que, techniquement et politiquement, le référendum puisse se tenir. Mais ceci n’est finalement pas la question. Certains commentateurs ne manqueront pas de réfuter cet élément en soulignant ironiquement que la droite pourrait sortir vainqueur en Grèce de cet épisode, imposant une cure d’austérité identique, voire encore plus cynique, que celle de Papandréou. Dans l’adversité du monde financier, supporté par la froide technocratie efficace et efficiente de Bruxelles, il nous faut affirmer notre européanité. Ceci structure une opposition à toute forme d’oppression, qui diffère singulièrement d’un humanisme (qui lui est charitable). Ainsi le saut fédéral proposé est évidemment impossible dans ces conditions. Il faut exalter en nous ce sentiment d’européanité contre l’exacerbation nationale.
An Overview of the Euro Crisis - Interactive Arrows show imbalances of debt exposure between borrowers in one country and banks in another; arrows point from debtors to their bank creditors. Arrow widths are proportional to the balance of money owed. For example, French borrowers owe Italian banks $50.6 billion; Italian borrowers owe French banks $416.4 billion. The difference — their imbalance — shows France's banking system more exposed to Italian debtors by about $365.8 billion. The risk to countries’ debts and economies is indicated by color: More worrisome Greece amassed a huge debt that it has scant hope of repaying. If there is no firewall or if it is inadequate, it would be easy to imagine a run on banks. If no preventative measures are taken, a chain of events like this could unfold: In reaction to a Greek collapse, investors become worried about their exposure to other risks in the region. Italy may not be able to protect its banks if there is a loss of confidence.
Dette : la montagne qui surplombe et vacille « Il y a une première évaluation, puis une deuxième, une troisième, une quatrième... Il s'agit de la pire façon possible de faire les choses. Tout le monde finit par faire la chose à, faire, mais au plus haut coût ». Qui donc parlait hier des pertes des banques et de la politique des dirigeants européens de manière si sévère ? Avec ses collègues du conseil des gouverneurs, il enfonce un même clou, soutenant la création de l'« Union bancaire européenne » proposée par la Commission, avec comme première étape la constitution d'un fonds de garantie des dépôts. Devant la réalité, il faut à un moment ou un autre s'incliner. Additionné à la déroute d'un pan entier du système bancaire espagnol, ce phénomène a soudainement pris le pas sur la crise de la dette publique et son corollaire le traité de discipline budgétaire visant à la résoudre. Des euros-obligations, d'accord, mais en échange d'un nouveau traité bétonnant une politique budgétaire commune !
Pressure grows on Greece at G20 crisis talks 2 November 2011Last updated at 23:23 The French and German leaders characterised the Greek referendum as a decision on whether to stay in the euro The next 8bn euros of rescue loans will be withheld from Greece until after its referendum on the eurozone rescue plan, European leaders say. French President Nicolas Sarkozy said it could be held on 4 or 5 December. German Chancellor Angela Merkel said the vote was over whether Greece wanted to stay in the eurozone. Greek PM George Papandreou was summoned for crisis talks ahead of the G20 summit in Cannes to explain his surprise decision to call a referendum. The move caused market turmoil on Tuesday, and had not been agreed with other European leaders. The two-day meeting in Cannes of government heads from the Group of 20 major world economies formally begins on Thursday. Greek choice The French and German leaders earlier called on Mr Papandreou to stick to his commitments, and decide if Greece will stay in the euro. Continue reading the main story
Les agences de notation complice des spéculateurs? La dégradation d’un cran de la note italienne, lundi, par l’agence Standard & Poor’s, de A+ à A, rappelle étrangement le scénario qui a entrainé la Grèce dans l’abîme. Il faut se rappeler qu’en décembre 2009, la note hellène était encore notée presque au même niveau que la dette italienne, A- (mais oui, mais oui). Le 1er mai, après moult hésitations allemandes en très grande partie responsable de l’aggravation de la crise, les marchés se rendant compte qu’un pays en difficulté ne serait pas automatiquement aidé, la zone euro décide enfin de voler au secours de la Grèce. Le 10 mai suivant, au lendemain de la création du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la Banque centrale européenne (BCE), devant l’ampleur des mouvements de marchés que rien ne semblait devoir calmer, décide d’intervenir sur le marché secondaire, celui de la revente, et d’acheter des obligations grecques à tour de bras. Mais c’était sans compter avec les agences de notation. Photos: Reuters
World debt comparison: The global debt clock L'accord Sarkozy Merkel présage du pire pour la crise Si l’on fait mine de croire nos dirigeants éclairés, la fin de la grande récré de la crise grecque a été sifflée dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 octobre 2011. Au terme d’un suspens insoutenable, l’inséparable et irrésistible duo comique « Merkozy » serait entre autre parvenu à vaincre la résistance de banquiers avides, déterminés à mettre leurs ardoises grecques à la charge du public plutôt qu’à celle de leurs actionnaires. En réalité, la joyeuse kermesse nocturne soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Lesquelles risquent de faire retomber assez vite l’enthousiasme des marchés lorsqu’elles seront connues. A commencer par le fameux « défaut » hellénique, qui ne porte pas son nom sous prétexte qu’il a été « consenti » par Athènes et « organisé » par les grands argentiers du monde. Ingrat ? La propagande de Merkozy L’autre question lancinante porte évidemment sur la confiance que l’on peut encore leur accorder. L’accord décoiffe les assurés En attendant les dominos
Questions sur un bouillon Entre rumeurs folles et craintes fondées, petit tour des questions qui taraudent les acteurs économiques de la zone euro. Une grande banque européenne peut-elle faire faillite ? C’est peu probable. Du moins tant que la zone euro résiste à la pression des marchés. L’autre risque concerne la liquidité, à savoir la capacité des banques à lever des fonds sur les marchés pour refinancer les prêts aux entreprises et aux particuliers. Les banques françaises doivent-elles être recapitalisées? «Quels que soient le scénario grec et les provisions à passer, les banques françaises ont les moyens d’y faire face», a répondu hier le ministre de l’Economie, François Baroin. Aux sièges des banques, le ton est l’apaisement. Que risquent les particuliers ? Pour les épargnants, le risque est limité, quoiqu’il arrive. Et les entreprises ? Bien protégées par la loi pour leurs dépôts, les entreprises, comme les particuliers, pâtiraient en revanche d’une politique de restriction du crédit bancaire.
Debt and (not much) deleveraging Global debt has grown by $57 trillion and no major economy has decreased its debt-to-GDP ratio since 2007. High government debt in advanced economies, mounting household debt, and the rapid rise of China’s debt are areas of potential concern. Seven years after the bursting of a global credit bubble resulted in the worst financial crisis since the Great Depression, debt continues to grow. In fact, rather than reducing indebtedness, or deleveraging, all major economies today have higher levels of borrowing relative to GDP than they did in 2007. Global debt in these years has grown by $57 trillion, raising the ratio of debt to GDP by 17 percentage points (Exhibit 1). That poses new risks to financial stability and may undermine global economic growth. Podcast MGI’s Richard Dobbs and Susan Lund discuss the implications of higher leverage in the global economy, as well as innovations that could help countries avoid future crises. Government debt is unsustainably high in some countries.
Treasury making contingency plans for breakup of euro, says Cable | Politics Vince Cable: 'We have a plan ... there’s a lot of scenario planning, thinking about all possible outcomes.' Photograph: Steve Parsons/PA The Treasury is making contingency plans for the breakup of the euro and an "Armageddon" scenario, Vince Cable has said. But the business secretary argued that Italy was basically solvent and the pessimism and panic gripping the markets was overdone. He said: "We have a plan … there's a lot of scenario planning, thinking about all possible outcomes. Discussing Italy, he said the country was not in the same league as Greece. "It's not actually got a very big deficit on its budget, its economy is basically strong – the north of Italy is very strong, an export-based economy. "I don't think we should be panicking, and although the situation is very difficult, and we're inevitable affected by it, I think the extreme pessimism and gloom really isn't justified in this case." He insisted Britain was better placed than the eurozone.
La dictature du court terme à l'assaut des Etats Vive la crise! Pour les marchés financiers, la crise de la dette publique dans la zone euro n’a pas que de mauvais côtés. Les agences de notation dégradent les notes attribuées à la dette des Etats les plus fragiles, comme la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, et maintenant la Belgique… Ces pays, dans la ligne de mire des spéculateurs, ne peuvent se refinancer sur les marchés qu’à des taux de plus en plus élevés. La France n’est pas épargnée. Bonne affaire, pour les créanciers! Le malade et le thermomètre En effet, la dégradation des notes est réputée traduire un risque plus grand qui, lui-même, justifierait des taux plus élevés. publicité Est-ce la bonne méthode pour contribuer au redressement? Les agences se défendent, au prétexte qu’elles ne font que mesurer un niveau de solvabilité en croisant de nombreux paramètres. Le principe des prophéties auto-réalisatrices Les marchés ont ainsi la capacité d’émettre des prophéties… auto-réalisatrices. La dictature du court terme