Au boulot depuis deux mois, ma vie sociale ne se réveille pas
« La solitude au travail vaut celle au chômage. » Réponse d'un riverain, qui a retrouvé du travail, à une autre sans emploi. Chère Novalie, tu as écrit » Chômeuse depuis six mois, ma vie sociale s'éteint ». Comme toi, j'ai vécu six mois au chômage . Je me suis senti seul et désespéré, honteux de confondre les lundis avec les dimanches, gêné de dépenser mon allocation de retour à l'emploi en Mojitos en début de mois et en bière en fin de mois, pour oublier les longues journées passées à envoyer des CV comme un naufragé balance des bouteilles à la mer. Moi aussi tu sais, j'ai perdu mon temps à surfer sur Facebook , j'ai « poké » des gens, « liké » des statuts, posté des liens musicaux, commenté les photos de vacances en Grèce d'une fille que je n'ai pas vue depuis trois ans, juste parce que je n'avais rien d'autre à faire. 9 heures, open-space, lumière jaune, je m'assois C'est vrai, le chômage n'est pas une sinécure. Je m'en rends compte maintenant. Il ne m'adresse jamais la parole.
Tordre le cou à un mythe : la « fête » du travail | Le Yéti, voyageur à domicile
1er mai : fête du travail. Justement, je me préparais à la lui faire, sa « fête », à celui-là ! Et à ce plein-emploi, notion surannée, sur lequel repose notre système, mais qui nous pourrit la vie depuis presque quarante ans qu’il n’existe plus. Travailler (du latin « tripaliare », torturer) n’est pas, n’a jamais été une valeur en soi. Le travail est une contrainte que l’on se doit de partager pour produire les biens et services nécessaires à la survie et au confort du groupe. Pas de pain sans boulanger, de bus sans conducteurs, de médecine sans médecins... Le poids des vieux schémas socio-culturels Mais aujourd’hui, progrès techniques et gains de productivité permettent de produire bien plus que ce dont nous avons besoin avec un volume de travail bien moindre. On pourrait s’en réjouir, mais comme pour l’argent, les schémas mentaux socio-culturels nous empêchent de concevoir un monde où la raréfaction du travail serait une avancée appréciable plutôt qu’un handicap condamnable.
L’Homme, l’Animal et la Machine - Georges Chapoutier, Frédéric Kaplan
Note de lecture de Martin Brunschwig Dans tous les cas, animaux et machines ont ceci de commun : nous nous redéfinissons à leur contact. (p. 217) Un grand souci de construction semble avoir animé les auteurs, Georges Chapoutier, biologiste et philosophe de la biologie1 et Frédéric Kaplan, ingénieur spécialiste de l’intelligence artificielle et des interfaces homme-machine. En effet, le rapport de l’homme, respectivement avec l’animal et la machine, fait l’objet d’un aller-retour permanent, d’un effet ping-pong très agréable à la lecture. L’utilisation ingénieuse de deux polices typographiques différentes est d’ailleurs une excellente idée pour aider le lecteur à se repérer. Car c’est bien là l’originalité principale du livre : comme l’indique l’exergue, cette confrontation « homme/animal » et « homme/machine » est surtout une réflexion sur l’homme. 1 Une discipline dont l’existence nous avait échappé jusqu’ici, avouons-le… 2 Quoique les auteurs aient beaucoup à en dire !
Comment vivrons-nous dans cent ans, en 2112?
La voyance reste un art contesté sur le plan scientifique. C’est le moins que l’on puisse dire. Et pourtant, au-delà des croyances dans les prévisions de Nostradamus ou du calendrier Maya, certains esprits sont doués pour percevoir les germes du futur et les faire croître mentalement. L’un des champions, dans ce domaine, est probablement John Elfreth Watkins. Ce qu’il n’avait sans doute pas prévu, c’est que ce journal existerait toujours plus de 100 ans plus tard. Contrairement aux voyants de tous poils, John Elfreth Watkins (1852–1903) n’avait pas de boule cristal et il ne prétendait pas à un quelconque don surnaturel. Datant de 1831, l’engin a été maintenu en état de marche jusqu’en 1981 par la Smithsonian Institution qui l’avait récupéré en 1885 grâce à… John Elfreth Watkins. «Ces prophéties paraîtront étranges, presque impossibles. John Elfreth Watkins publie ainsi pas moins de 29 prophéties. Prédiction 5: Trains à grande vitesse Prédiction 9: Photographies transmises à distance
Semaine de 4 jours : le débat doit reprendre... ou plutôt commencer
Vendredi, 07 Janvier 2011 17:09 Plutôt que polémiquer sur des 35 heures complètement dénaturées et continuer à les défendre, pourquoi ne pas remettre sur le tapis la semaine de quatre jours à la carte et à temps plein proposée depuis dix-sept ans par l'économiste Pierre Larrouturou ? Fin 1975, sous Giscard, le cap du million de chômeurs est franchi. En 1978, la commission Giraudet rendait ses conclusions au premier ministre Raymond Barre, affirmant qu'il fallait baisser le temps de travail de 10%. 1993 : le chômage passe la barre des 3 millions. En octobre 1995, sous Chirac, le rapport de la commission Boissonnat (créée par Edouard Balladur) préconisa une réduction du temps de travail de 20% à 25% en 20 ans, ouvrant ainsi la voie à la semaine de 32 heures et à la semaine de 4 jours, modulable sur l'année. A l'arrivée de la gauche au pouvoir, Martine Aubry, ministre du Travail, est chargée de mettre en place les 35 heures, idée initialement proposée par Dominique Strauss-Kahn.
Une économie post-croissance riche en emplois
Selon une croyance économique très répandue, la croissance est le principal déterminant de l'emploi. En période de récession, la montée du chômage semble résulter quasi mécaniquement de la panne de croissance. La seule réponse serait donc la reprise d'une croissance aussi vive que possible. Or, même à court terme ce n'est pas si simple. Et à long terme, si l'on tient compte des impératifs écologiques, l'enjeu pourrait devenir celui de la création d'emplois sans croissance. Une évolution parfaitement plausible. 1.
L'Homme, l'Animal et la Machine - Georges Chapouthier, Frédéric Kaplan
Les animaux ont-ils une conscience ? Les machines peuvent-elles se montrer intelligentes ? Chaque nouvelle découverte des biologistes, chaque progrès technologique nous invite à reconsidérer le propre de l’homme.Ce livre, fruit de la collaboration entre Georges Chapouthier, biologiste et philosophe de la biologie, et Frédéric Kaplan, ingénieur spécialiste de l’intelligence artificielle et des interfaces homme-machine, fait le point sur les multiples manières dont les animaux et les machines peuvent être comparés aux êtres humains. Après un panorama synthétique des capacités des animaux et des machines à apprendre, développer une conscience, ressentir douleur ou émotion, construire une culture ou une morale, les auteurs détaillent ce qui nous lie à nos alter-egos biologiques ou artificiels : attachement, sexualité, droit, hybridation. « D’importantes questions débattues avec rigueur et simplicité. » Jonas Beausire, Payot-L’Hebdo, février 2011 Laurent Lemire, Livres Hebdo, 4 février 2011.
Cradle to cradle, utopie ou prochaine révolution industrielle ?
Dorénavant, à l'image de la nature qui ne produit pas de déchets mais les consomme comme nutriments, tout produit sera biodégradable ou recyclable à l'infini. C'est ce que prédisent, dès 1987, Bill Mc Donough et Mickael Braungart. Ils préconisent pour cela de calquer le circuit de l'industrie - du berceau à la tombe - sur celui de la nature - du berceau au berceau. En 2002, Mc Donough et Braungart, respectivement architecte et chimiste, créent la certification internationale "Cradle to Cradle - C2C", dont le sens est d'encourager la conception de produits non plus pensés pour avoir un impact minimal mais bénéfique pour l'environnement. « Jusqu'à présent, notre travail a mis en place une méthode de design holistique, humaniste et environnementale, tout en concevant des bâtiments séduisants et innovants. La notion de cycle est au cœur de l'approche Cradle to Cradle. Des matières circulaires Une certification coûteuse
Mais si, l'homme peut survivre sans travailler ;-) C'est sans ressources qu'il ne peut pas survivre.
Mais tu as raison, il faudra bien, pour sauver le système, que les fruits de la productivité soient, au moins pour une part, redistribués aux humains. On se donnera plus de mal pour sauver l'argent que pour sauver les humains eux-même, car l'argent ne peut survivre sans eux. Ce sera le moteur du nouveau système... à moins qu'on ne fasse consommer les robots (tiens, c'est une idée ça !) by kallune Jan 30
L'article est d'autant plus intéressant qu'il soulève, à travers la notion de "raréfaction du travail", des problèmes corollaires tels que le chômage, mais en allant plus loin, la notion d'argent, car si seul les robots travaillent, qui sera rémunéré? Si plus personne n'est rémunéré, alors l'argent ne circulera plus, donc cela sera la fin, la fin d'un monde économique, la fin, ou le début d'une grave crise. Car l'Homme peut-il survivre sans travailler? by birdswatchtv Jan 29
oui, je te recommande de prendre un moment pour regarder le film "notre pain quotidien" que j'ai perlé à côté : le malheur, c'est que "la fin du travail" (comme tu as nommé ton pearltree) s'accomplit dans des conditions humaines désastreuses, au lieu de mener, comme le pense le Yéti, vers une société de loisirs. Ce film montre bien l'ultime solitude de l'ouvrier devant l'optimisation de la production. by kallune Jan 29
A ceux qui croient qu'on pourra toujours augmenter notre niveau de productivité tout en créant des emplois, tout est résumé dans cet article en une phrase : "non, le progrès technologique n'est plus synonyme de création d'emplois, ce qui ne doit pas être confondu avec la création de richesse" by arcandre Jan 29