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Classes sans notes : Bilan mitigé

Classes sans notes : Bilan mitigé
Quel bilan dresser des classes sans notes ? C'est ce qu'a tenté l'académie de Poitiers à travers une enquête officielle auprès des enseignants et des collégiens. L'enquête montre que l'impact de cette révolution pédagogique est moins important que prévu. Du coté des enseignants, " en termes d’apprentissage, 57% pensent que les effets sont négligeables", écrit l'académie. "74% pensent qu’en termes de comportements cette nouvelle modalité d’évaluation a eu des effets positifs : les élèves se montrent plus calmes, moins angoissés, font preuve de plus de civisme et ont une meilleure estime d’eux mêmes. D’ailleurs 66% pensent que cette nouvelle modalité d’évaluation a entraîné des effets en termes de développement de l’estime que les élèves ont d’eux-mêmes". Du coté des élèves, "si la majorité des élèves ne discerne pas de changement (sur l'atmosphère de classe) avec ou sans notes, ceux qui le perçoivent notent une amélioration de tout cela. L'enquête L'enquête du Café dans la même académie

Education : Les notes conservées à l’école Non, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, ne supprimera pas les notes à l’école. Fin donc d’un long suspense. Faut-il voir dans cette décision un énième effet Charlie ? Sans doute. « L'école doit évaluer. Expliquer l’évaluation Najat Vallaud-Belkacem, elle, a précisé à la presse qu’il n’avait « Jamais été question de supprimer les notes ». Notons que le rapport sur l’évaluation des élèves soulevait également – entre autres recommandations – une réforme du brevet.

Sept pistes pour réformer l’évaluation des élèves Dans le rapport remis à la ministre de l’éducation nationale se lit le souci de dépasser les clivages idéologiques. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Aurélie Collas Supprimer les notes jusqu’à la classe de 6e inclus, dépoussiérer le brevet des collèges, enrichir la formation des professeurs et la communication avec les parents… La conférence nationale sur l’évaluation des élèves, lancée en juin 2014, a débouché sur sept recommandations. Sept pistes pour faire en sorte que l’évaluation soit plus efficace, plus motivante et moins cassante pour les élèves. Le ton général est prudent. Lire aussi Evaluation des élèves : la ministre à l’heure du choix Par comparaison avec les propositions du Conseil supérieur des programmes (CSP), remises en novembre 2014, aucune des recommandations du jury de la conférence n’apparaît comme véritablement révolutionnaire. Abandon partiel des notes A la question serpent de mer « notes ou pas notes ? Un brevet repensé Formation et accompagnement des professeurs

Evaluation : Spécificités françaises et débat politique Quel degré de surprise dans les décisions ministérielles sur l'évaluation à l'école et au collège rendues publiques le 30 septembre ? Le Café pédagogique en a révélé les grandes lignes le 28 septembre. Mais sans doute convient-il de revenir sur les spécificités de l'évaluation en France. Noter de 1 à 4 ? L'étude montre la grande variété des modes d'évaluation dans les pays développés. Un mouvement mondial de repli de la liberté pédagogique Mais N Mons a surtout situé le débat sur l'évaluation dans l'évolution globale des systèmes éducatifs. La France peu préparée est au milieu du gué N Mons montre aussi que la France est particulièrement peu préparée à cette évolution. D'où l'idée que la France "est au milieu du gué". Un débat intensément politique Un dernier apport, décisif, de l'étude c'est de faire le lien entre évaluation et alternance politique. François Jarraud Evaluation : Ce que prépare le ministère Evaluation : le DOSSIER L'étude du CNESCO L'évaluation question politique

L'évaluation par compétences : Une solution pour lutter contre les inégalités sociales à l'école ? "On livre des pistes intéressantes. Je suis convaincu qu'il faut sortir du système de notation dont on connait les biais". Pour Pascal Huguet, directeur de recherches au CNRS - Sciences cognitives), qui a livré de premiers résultats d'une enquête menée dans l'académie d'Orléans Tours, il n'y a pas de doute : l'évaluation par compétences doit s'imposer pour faire reculer les inégalités sociales à l'école. Interrogé par le Café pédagogique, il partage les conclusions de ses travaux qui continuent à poser des questions. Difficile de parler d'une étude qui n'est ni publiée ni même rédigée. Pour en savoir plus force est de se tourner vers son directeur, Pascal Huguet, directeur de recherche au Laboratoire de Psychologie Cognitive (LPC) à l'Université de Provence. Le protocole L'enquête a touché 2600 élèves de l'académie d'Orléans - Tours , 1500 suivant une évaluation par compétences et 1100 constituant un groupe témoin ayant les mêmes caractéristiques sociales, selon P Huguet. Les résultats

La Conférence sur l'évaluation écarte la question des notes "La question du système de notation est un faux problème". Etienne Klein, président du "jury" constitué pour la Conférence nationale sur l'évaluation, a annoncé que l'idée de supprimer les notes ne ferait pas partie des recommandations du jury. La seconde journée de la Conférence, le 12 décembre, a alterne réalisations d'établissements et interventions d'experts. Une seule question a été sérieusement traitée : celle de la docimologie. Le recommandation du jury pourrait s'arrêter là. La seconde journée de la Conférence nationale sur l'évaluation, le 12 décembre, a vu défiler des représentants d'établissements scolaires de l'école jusqu'au lycée : un collège de Loos-en-Gohelle, une école de Toulouse, l'école Molière d'Arras, le collège de Sancerre, des lycées professionnels de l'académie de Strasbourg. Des projets d'établissements Ainsi à l'école de Toulouse, les évaluations sont préparées avec des exercices d'auto-évaluation de durée variable selon les élèves. Un bilan final fort mince ?

Peut-on changer l'évaluation ? Les pratiques d'évaluation sont-elles contestables ? Sans aucun doute. D'ailleurs elles sont de plus en plus souvent mises en doute par les enseignants eux-mêmes. Une véritable révolution silencieuse a eu lieu déjà au primaire et des pratiques nouvelles apparaissent au collège. La machine politique lancée par B. En proposant une "conférence de consensus" sur l'évaluation des élèves, Benoît Hamon savait-il qu'elle a déjà eu lieu ? Une activité identitaire Parce que la correction de copies est l'activité qui identifie le mieux le métier d'enseignant. Quelles sont les pratiques d'évaluation des enseignants ? Mais quelles méthodes d'évaluation sont utilisées aujourd'hui par les enseignants ? Des tentatives antérieures Une réforme aboutie de l'évaluation a eu lieu au début des années 1970. Le projet ministériel A vrai dire tout est déjà dans la circulaire de rentrée. Et puis arrive le projet Hamon qui sera repris par N. Derrière la note la question du socle François Jarraud

Travailler sans note : en cours d'acquisition Dans mon nouveau collège d’adoption (ou de mutation, comme on veut), il n’y a pas de notes en sixième. « Même pas peur ! » : avec ou sans note l’important est d’évaluer les compétences. C’est ce que je fais depuis déjà longtemps pour tous les élèves du collège où, en SVT, j’évalue 5 compétences différentes : restituer, s’informer, communiquer, raisonner et réaliser. Quelque soit la classe ou le niveau, évaluer les compétences permet de mieux cerner le profil d’un élève, et de lui faire pointer du doigt ses points forts et surtout ses points faibles ; travaillant par compétences depuis un moment j’avais déjà défini des niveaux à atteindre. Niveau débutant : lorsque les premières corrections arrivent, il ne faut pas perdre de temps car d’autres suivent souvent rapidement. Pas facile non plus de définir le niveau de compétence atteint par l’élève : sur deux questions de cours (restituer), certains élèves répondaient parfaitement à une seule des deux ! Il y a là un gros chantier.

Comment évaluer en français ? « Recherches », revue de didactique et de pédagogie du français, consacre son nouveau dossier à la question de l’évaluation. Selon la formule d’André Petitjean, « transformer un moyen d'évaluation (l’épreuve) en but des apprentissages » reste le danger, y compris en français, où par exemple le commentaire et la dissertation tendent à devenir des objets d’étude enseignés pour eux-mêmes. La revue interroge la pertinence des évaluations institutionnelles, nationales ou internationales. De l’école au lycée, des enseignants témoignent aussi de l’intérêt de l’autoévaluation, des difficultés que posent l’évaluation par compétences ou l’évaluation de dispositifs pédagogiques innovants. Le dossier envisage des aspects divers de la question : utilisation d’affiches murales au primaire, classes sans notes et grilles de compétences, « assesment » dans l’université américaine … On retiendra en particulier deux suggestions de Bernard Rey, enseignant-chercheur à Bruxelles. Jean-Michel Le Baut

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