Faut-il encore noter les élèves ?
Le serpent de mer de l'école sans notes resurgit ! Tandis que le rapport issu de la concertation sur l'école prône « une évaluation positive simple et lisible, valorisant les progrès » plutôt qu'une « notation-sanction », François Hollande préconise d'« indiquer un niveau » plutôt que de « sanctionner ». Les syndicats d'enseignants s'étonnent du terme sanction : « il est déjà interdit de mettre un zéro pour des problèmes de comportement », rappelle Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du SNES–FSU, « et, en général, les enseignants explicitent leur évaluation ». Albert-Jean Mougin, vice-président national du SNALC, conteste aussi l'expression car elle « sous-entend qu'il y a une volonté de faire tomber les élèves alors que la notation positive est déjà pratiquée ! « Les notes ne sont pas là pour punir » La solution ? « A l'école primaire, les notes donnent un reflet faussé » Charles Centofanti
Dossier sur l’évaluation
La Classe sans notes. Une expérience au Collège d’Uzès Paul ROBERT L’idée de classes sans notes a germé au Collège Lou Redounet en 2009-2010, dans le cadre des discussions autour de la mise en place du Socle Commun, en Conseil Pédagogique et à la suite d’une conférence donnée au collège par M. Jean-Michel Zakhartchouk, enseignant et co-rédacteur des "Cahiers Pédagogiques". Il a semblé en effet que le Socle Commun et l’approche par compétences conduisaient logiquement à l’abandon de la notation traditionnelle sur 20, dont il a amplement été démontré qu’elle renseignait avec une très grande part d’arbitraire sur les acquis réels des élèves. Après consultation de l’ensemble des professeurs, il s’est avéré qu’il n’était pas réaliste de lancer l’expérience sur tout un niveau 6ème comme cela avait été initialement envisagé. Les principaux points qui ressortent des différents bilans − L’Impact sur les élèves : − Du côté des parents : − Du côté des professeurs : − Du point de vue de l’établissement :
Hugonnier : PISA 2012
Le système éducatif français remplit-il ses missions ? Faut-il davantage de moyens pour remédier au déclin éducatif français ? Directeur adjoint de l'éducation à l'OCDE, Bernard Hugonnier milite au sein de "Conseils sans frontières", un think tank qui veut aider à la mise en place de politiques publiques. Au regard des résultats de PISA, il interroge l'enseignement des mathématiques et invite, pour améliorer le niveau, à changer les pratiques pédagogiques. La France a besoin de réformes qualitatives plus que quantitatives. L’enquête PISA de 2012, la cinquième depuis l’an 2000, met en avant pour la France un score moyen en compréhension de l’écrit et en culture scientifique et un recul en mathématiques, tandis que le nombre de jeunes en grandes difficultés augmente ce qui creuse encore les inégalités scolaires. L’école remplit-elle toujours correctement ses missions premières ? Parmi les missions de l’école figure celle de favoriser le développement social et émotionnel des élèves.
« Avec ou sans note » : telle n’est pas la question !
Spécialiste de l’accompagnement du changement et du développement professionnel, François Muller est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « École : la grande transformation ? Les clés de la réussite » (avec Romuald Normand, ESF 2013). François Muller, spécialiste de l’accompagnement du changement et du développement professionnel, concepteur de RESPIRE, réseau social de l’éducation, répond à l’Ajéduc sur la question de la notation. À l’heure où le jury de la Conférence nationale sur l’évaluation auditionne et délibère afin de rendre ses recommandations, lors des journées de l’évaluation des 11 au 13 décembre 2014, la problématique de l’évaluation semble se concentrer sur la question de la notation. On s’arc-boute sur le visible alors que les processus en jeu sont invisibles. « Avec ou sans note » n’est pas la question. La note signifie peu pour l’élève sur sa progression et la manière de s’améliorer. Il faut armer conceptuellement et pratiquement les enseignants.
Une école sans note, sans programme, sans leçon, et qui réussit, ça marche
Du local au global est la série d’enquêtes que Reporterre consacre aux alternatives qui peuvent changer la société. En se demandant ce qui se passerait si les solutions n’étaient pas alternatives, mais appliquées à grande échelle. L’École dynamique est située rue des Artistes, dans le 14e arrondissement de Paris, tout près de la place des Droits de l’enfant. En arrivant à l’école, Tim, trois ans et demi, invite le plus naturellement du monde le visiteur à se déchausser. Aux oubliettes le maître ou la maîtresse. « La liberté et le respect qui manquent dans les autres écoles » Tifanie, 12 ans, et Amber, 15 ans, dessinent également de l’autre côté de la pièce à l’aide d’un tutoriel sur Internet. Amber et Tifanie. À côté de Tifanie, Amber, arrivée plus récemment, explique qu’après avoir passé plusieurs mois à l’étranger, elle n’a jamais retrouvé sa place à l’école : « J’avais du mal à m’en sortir. Tom. Ramïn Farhangi, le fondateur de l’École dynamique.
BO : Ecole et associations sportives
Préambule Le rôle éducatif et social du sport Les valeurs éducatives et sociales du sport le placent au croisement de différents lieux d'éducation : à l'école, au collège et au lycée, il s'inscrit dans le cadre de l'éducation formelle par le biais de l'éducation physique et sportive (EPS), discipline d'enseignement obligatoire pour les 12 millions d'élèves scolarisés ; hors de l'école, un large réseau associatif permet à chacun de découvrir et pratiquer une multitude d'activités dans leur dimension de loisirs ou de compétition. Ce réseau, fort de 175 000 associations, rassemble plus de 16 millions de licences délivrées par les fédérations sportives. Il constitue le mouvement sportif français dont le CNOSF est le représentant légal. L'ensemble de ces acteurs contribuent à la construction d'apprentissages fondamentaux, à l'épanouissement de l'individu et à son équilibre. La pratique sportive associative s'inscrit dans ce parcours éducatif et citoyen du jeune. Finalités Objectifs
L'évaluation des apprentissages dans une approche par compétences - Gérard Scallon
DOCUMENT. Un bulletin scolaire sans notes, ça ressemble à quoi?
Le collège Jean Malaurie, à Longueville-sur-Scie, en Seine-Maritime. Un classique collège rural, installé au bord des champs. 410 élèves, 25 par classe. Son lot de très bons élèves, particulièrement adaptés au système scolaire tel qu'il fonctionne aujourd'hui, mais aussi pas mal d'élèves en difficulté, dont certains "décrochent" très tôt. Un constat qui a décidé la principale de l'établissement, Béatrice Delandre, à prendre une décision radicale à la rentrée 2014: la suppression des notes chiffrées dans ses 4 classes de 6e. Bienveillance et réassurance C'est pour lutter contre le décrochage scolaire, mais aussi pour ne pas laisser s'installer le défaut d'estime de soi et la démotivation qui bien souvent le précèdent ou l'accompagnent, que la principale du collège Jean Malaurie a pris la décision, avec son équipe, de supprimer les notes. "Un 4 ou un 5 sur 20, surtout pour un 'petit' de 6e, c'est quand même très violent, explique Béatrice Delandre. L'évaluation par compétences, c'est quoi?