Un projet provocateur : « Faire payer le prix réel de ce qu’on consomme » Vincent Liegey est l’un des co-auteurs du livre « Un projet de décroissance – Manifeste pour une dotation Inconditionnelle d’Autonomie », préfacé par Paul Ariès (Editions Utopia). Il est l’un des visages de ce qui s’appelle un « parti » pour la décroissance (PPLD) mais s’apparente plutôt à une mouvance informelle, dont le combat contre Notre-Dame-des-Landes est l’une des formes concrètes. Nous l’avons rencontré dans un café parisien, à deux pas de chez Denis Vicherat, éditeur altermondialiste et écologiste, qui lance une collection de livres déclinant le projet de décroissance. Un « slogan provocateur », un mot « repoussoir » assumé. Vincent Liegey vit à Budapest avec une députée hongroise de « Une autre politique est possible » (« dont le parti vient d’exploser, ce qui prouve qu’une autre politique n’est peut-être pas possible », sourit-il). Vincent Liegey : Oui et non, il y a deux sources intellectuelles pour les décroissants : Comment le mouvement s’est-il ensuite installé ?
Et si on ouvrait des magasins où tout est gratuit ? Eviter le gaspillage et les déchets en redonnant une seconde vie à des objets encore en bon état, telle est l’idée qui a pris corps au Magasin pour rien, à Mulhouse, en Alsace. « Ali Baba et les quarante voleurs », de Jacques Becker, avec Fernandel, 1954 Dans cette caverne d’Ali Baba, n’importe quel citoyen, pauvre ou riche, peut prendre trois articles de son choix et repartir… sans rien payer ! La gratuité, une idée neuve en Europe, mise en pratique dans ce lieu unique en France. L’idée C’est en visitant le quartier alternatif allemand de Fribourg que Roger Winterhalter, ancien maire écolo de Lutterbach (Haut-Rhin), a découvert ce concept de Magasin pour rien, « Umsonstladen », dans la langue de Goethe : « L’idée de faire profiter des objets que l’on stocke dans nos caves ou greniers ceux qui en ont besoin, plutôt que de jeter, me semblait vraiment pertinente dans notre société de surconsommation. Iman, en service civique, et Mireille, dans le Magasin pour rien à Mulhouse (Simone Sonntag)
Un monde d'opportunités by CRIE Mouscron asbl on Prezi Label Financité, le 1er label de finance solidaire | Financité Le label Financité certifie des produits finançant des activités génératrices d'utilité sociale et/ou environnementale en se basant sur des critères financiers et extra-financiers. En investissant dans des produits portant le label Financité, les citoyens ont l'assurance que leur argent contribue réellement à leurs valeurs. De plus, le label offre également une visibilité accrue aux produits financiers certifiés. Le label Financité analyse la qualité sociétale des produits en évaluant des critères financiers et extra-financieres (cohésion sociale, transparence...). Critères du label Pour obtenir le label Financité, les émetteurs de produits doivent être candidate à l'obtention du label. Domaines Les produits labellisés financent les domaines suivants : L'action sociale;La coopération Nord-Sud;La défense des droits de l'Homme;La culture;L'éducation;L'environnement;Du développement local des territoires marginalisés. Le label garantit aux investisseurs une totale transparence.
Serres : "Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde" Michel Serres est une vigie plantée en haut du mât de notre époque. Du haut de son gréement, de ses 82 ans, de sa culture encyclopédique, de son temps partagé entre les cultures française et américaine qu'il enseigne, ce philosophe académicien nous décrit les changements qu'il observe sur l'équipage humanité que nous sommes. En curieux de tout qu'il est, il guette avec impatience et gourmandise les évolutions qui nous arrivent, comme un des matelots de Colomb aurait scruté l'horizon dans l'espoir de nouvelles terres. Son constat sur notre époque est simple : le monde, depuis cinquante ans, traverse une révolution comme l'humanité n'en a connu jusque-là que deux d'une telle ampleur. La crise est-elle bientôt finie? Par exemple… Nous étions 50% d'agriculteurs à la fin de la guerre et ils ne sont plus que 1%. Pourquoi? «Il y a eu trois secousses dans les années 1960 qui ont précédé le tremblement de terre des années 1980.» Quand situez-vous cette bascule? C'est-à-dire "dans" l'ordinateur?
Bernard Friot : « Le management capitaliste entrave notre désir de participer au bien commun » Basta ! : On parle désormais davantage de « pouvoir d’achat » que de salaires. En quoi est-ce différent ? Pourquoi préférez-vous le terme « salaire » ? Bernard Friot [1] : La « défense du pouvoir d’achat » ne passe pas par une hausse du salaire mais par la baisse des prix – et donc des salaires – ou par des formes de rémunération sans cotisations sociales : épargne salariale, intéressement, primes… Utiliser le terme « pouvoir d’achat », c’est aussi nous réduire à nos seuls besoins à satisfaire par ce pouvoir d’achat, c’est accepter de réduire le salaire au seul prix de notre force de travail. Vous proposez d’associer au salaire une forme de « citoyenneté économique ». Le suffrage universel – une personne, une voix – a été conquis pour affirmer la souveraineté populaire sur la délibération politique. Comment fonctionne et à quoi sert cette qualification, que vous appelez « universelle » ? Qui fixe le niveau de qualification, donc le montant du salaire ? Je vous pose aussi la question.
Pour sortir de la crise, c'est l'humanité qui doit changer Peut-on changer ce monde ? (flickr/JD Hancock/cc) Nous sommes un certain nombre à penser que les valeurs fondatrices de nos civilisations sont cycliquement remises en cause. Changer le monde Nous savons que les idéaux qui accompagnent les grandes épopées humaines ont besoin de se renouveler pour s’adapter à l’esprit des Temps et aux besoins des générations qui se succèdent sur la Terre. L’humanité est-elle prête à accueillir une transformation de la conscience aussi radicale et profonde que celle qui lui permettrait de s’ouvrir à la splendeur du monde, à la manière d’un bourgeon qui explose au printemps pour faire apparaître la lumière de la fleur, prémisse de l’accomplissement du fruit ? "… L’éventualité d’une telle transformation constitue l’essentiel du message des enseignements des grands sages de l’histoire humaine : Bouddha, Jésus et d’autres figures emblématiques sont les premières fleurs de l’humanité. Nous sommes une "grande minorité" à le croire et à le démontrer. Co-signataires :
L’arbitrage international, une pratique scandaleuse méconnue 22 mars 2014 Article en PDF : De quoi s’agit t-il exactement, le terme même d’arbitrage n’étant guère évocateur en dehors du domaine sportif ? Il s’agit d’un cadre juridique spécifique qui permet aux entreprises multinationales d’attaquer via des traités sur l’investissement un pays qui aurait pris ou qui souhaiterait prendre des mesures sociales ou environnementales pour protéger sa population. Les multinationales peuvent, elles, estimer que cela va porter préjudice à leurs bénéfices et réclamer devant des tribunaux d’arbitrage des indemnisations considérables. Cet article se propose de lever le voile sur les ravages causés par l’industrie juridique de l’arbitrage. En effet, si il est compréhensible d’avoir des instances chargées de régler des litiges, la critique de l’arbitrage doit se porter sur le système d’arbitrage en tant que tel. Une explosion du nombre de cas Une très lucrative industrie "Les avocats d’arbitrage ne se contentent pas de chasser les ambulances. Du renfort de la menace
Miguel Benasayag : « Libérer la puissance d'agir des gens L’important mouvement social d’octobre repose la question : comment résister aujourd’hui face au néolibéralisme triomphant ? Comment ne pas se laisser submerger par un triste sentiment d’impuissance ? En l’absence de modèle alternatif livré clé en main, et sans promesse d’un avenir meilleur, la réponse, pour le philosophe et psychanalyste Miguel Benasayag, se trouve peut-être dans les expérimentations concrètes qui fleurissent partout dans le monde. Basta ! « Résister ce n’est pas simplement s’opposer à la xénophobie, à la fermeture d’une usine, ou à d’autres mesures si injustes soient-elles. Les luttes actuelles semblent défensives, suscitées par des sursauts d’indignation. « Pendant un siècle et demi, le moteur des luttes était dans le futur, dans une promesse. La surenchère du gouvernement est permanente. « Le gouvernement et le pouvoir en place ne se radicalisent pas. Quel est le rôle de l’éducation dans cette résistance ? Recueilli par Agnès Rousseaux et Nacera Aknak Khan
TAOA | There Are Other Alternatives Le Collaboratif en politique Le collaboratif en politique. Samedi 4 Mai 10h00-17h00 Présentation Comment mettre chaque citoyen en capacité d'agir ? Programme Des ateliers sont d'ores et déjà prévu sur des sujets capitaux comme la transparence, l'OpenData, le design des politiques publiques et l'abstention. Plusieurs membres de Démocratie Ouverte animeront certains de ces ateliers : "Priorités et plan d'actions pour passer à la France 2.0" proposé par Lancelot PECQUET (Will Strategy) "Attention, abstention" proposé par Voxe.org - Quels leviers pour la réduire ? "Dessine moi une démocratie" Le design peut permettre d'inventer de nouveaux objets ...mais ses méthodologies créatives peuvent aussi permettre d'inventer et dessiner de nouvelles formes de démocratie. Une équipe de tournage sera présente pour un documentaire Canal + sur le collaboratif.
Notre système économique est incompatible avec qui NOUS sommes source : Hier soir dans le cadre du colloque sur l’évolution de la Conscience, j’assistais à ma deuxième rencontre avec Erwin Laszlo, fondateur du Club de Budapest qui était en dialogue avec Andrew Cohen. Suite à une incroyable déclaration appelée sentiment de l’Akasha “comment savoir si ma conscience évolue“, Erwin Laszlo nous a réuni par les mots, par la force de leur sens, par la vérité qu’ils transportaient. Un réveil, un éveil, une prise de conscience collective s’il en était besoin, que nous ne sommes qu’un, voici les premières lignes : I am part of the world. Je suis partie intégrante du monde. Je suis partie intégrante de la nature et la nature fait partie de moi. Je suis partie intégrante de la société et la société fait partie de moi. L’héroïsme et le patriotisme, à partir du moment où ils s’affirment érigent des barrières entre moi et moi.
Jeremy Rifkin plaît beaucoup, mais il maîtrise mal ce dont il parle Tribune Jeremy Rifkin, économiste américain, est l’auteur de « La Troisième révolution industrielle ». Très à la mode dans les milieux politiques (de gauche comme de droite), il se fait rémunérer des sommes non négligeables pour des « master plan » qui promettent un avenir meilleur. Il a ainsi été payé 350 000 euros par le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Jeremy Rifkin, devant la Chambre des députés, pour le premier Forum sur les politiques industrielles, à Mexico le 28 mai 2013 (CARLOS PEREDA/NEWSCOM/SIPA) L’auteur Bertand Cassoret est ingénieur et docteur en génie électrique, maître de conférences à l’université d’Artois depuis 1996. Le discours de Jeremy Rifkin plaît aux politiques parce qu’il est optimiste et fait rêver. La technique n’est pas son problème Le livre de Jeremy Rifkin explique comment « le pouvoir latéral va transformer l’énergie, l’économie et le monde ». Confusions, bizarreries et caricature Ses propos montrent qu’il maîtrise mal ce dont il parle. J.