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Bavures policières mortelles : trente ans de quasi impunité - Enquête

Bavures policières mortelles : trente ans de quasi impunité - Enquête
« Je suis très fier de la justice française. » L’enthousiasme de Jean-Pierre Mignard, avocat des familles de Zyed Benna et Bouna Traoré, fait le tour des médias ce 31 octobre 2012. La cour de cassation de Paris vient d’annuler le non-lieu en faveur des policiers impliqués dans la mort de ces deux adolescents de Clichy-sous-Bois, un soir d’octobre 2005. Après sept ans de procédure ponctuée de non-lieux et de reports, la tenue d’un procès va pouvoir avoir lieu. S’en exalter, c’est dire le caractère apparemment exceptionnel de cette décision. Comme si « les gens à Clichy devaient comprendre que c’est classe de la part de la justice, et après fermer leur gueule. On dira merci à la fin, quand il y aura le procès et qu’ils seront condamnés. 10 à 15 morts par an suite à des opérations de police Dix à quinze décès par an. Deux constats sont sans appel : d’une part, une intervention policière peut provoquer la mort, même si c’est involontairement. De mort naturelle Armes non létales Omerta ?

France | Domination Policière Mathieu Rigouste La domination policière Enquête sur un champ de bataille | Introduction novembre 2012 Depuis la fin du xxe siècle, les grandes puissances impérialistes sont entrées dans une nouvelle phase de conquêtes à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de leurs frontières [1]. La police est un appareil d’État chargé de maintenir « l’ordre public » par la contrainte. Les rondes et la simple présence, l’occupation virile et militarisée des quartiers, les contrôles d’identité et les fouilles au corps, les chasses et les rafles, les humiliations et les insultes racistes et sexistes, les intimidations et les menaces, les coups et les blessures, les perquisitions et les passages à tabac, les techniques d’immobilisation et les brutalisations, les mutilations et les pratiques mortelles ne sont pas des dysfonctionnements ; il ne s’agit ni d’erreurs, ni de défauts de fabrication, ni de dégâts collatéraux. Personne n’écrit de nulle part. Vue d'ensemble Gennevilliers et Asnières-sur-Seine (1970)

L'Etat dans la société capitaliste Introduction La LCR participe aujourd'hui de manière régulière aux élections, a des élus dans les collectivités locales et doit donner des réponses à celles et ceux qui nous demandent à quelles conditions nous sommes prêts à être dans un gouvernement ou encore comment nous voyons une autre manière de gouverner. Peut-on, sans changer cet Etat qui existe dans la société capitaliste, accumuler des réformes progressives qui permettraient de passer pacifiquement au socialisme ? En effet il serait assez facile pour les travailleurs d'enlever le pouvoir à la bourgeoisie, de l'exproprier, d'abolir la propriété privée s'ils n'avaient à combattre qu'une classe sociale extrêmement minoritaire et si celle-ci était prête à accepter de perdre ses privilèges sans se défendre par tous les moyens. Mais la classe dominante s'appuie pour maintenir sa domination sur l'Etat, c'est-à-dire la police, l'armée, la justice, les institutions politiques. 1 - D'où vient l'Etat ? 2-1: Fonction répressive Il doit donc :

Une écologie décoloniale , Malcom Fer... Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s’agitent, l’eau monte, les forêts tombent et les corps s’enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête. Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement de University College London, docteur en philosophie politique de l’université Paris-Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine).

Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielle 1 Stephen Graham, Villes sous contrôle : la militarisation de l’espace urbain, La Découverte, Paris (...) 1Comment la violence policière est-elle encadrée, orientée et utilisée ? Quels en sont les objectifs et à quelles fins est-elle utilisée ? Quels mécanismes sociaux sont engendrés par celle-ci ? 2L’auteur développe sa théorie de l’industrialisation de la violence policière envers les « damnés de l’intérieur » au long de sept chapitres complémentaires. 3À travers son livre, on découvre également une vision de l’histoire de la mise à l’écart de certains quartiers et populations au cours du XXe siècle. 4Par la suite, l’auteur approfondit son analyse en décrivant la construction des liens entre action policière et sphères politique, médiatique et économique. 5Au-delà de cette relation entre production, communication et commercialisation de la coercition, l’auteur montre un autre signe de l’industrialisation de la violence policière. 2 Laurent Mucchielli, L’invention de la violence.

Des massacres oubliés de mai 1967 en Guadeloupe aux prémices de l'ordre sécuritaire moderne dans les quartiers - Basta ! C’est une commémoration méconnue : il y a 50 ans, les 26 et 27 mai 1967, la police et l’armée françaises réprimaient brutalement des manifestations ouvrières et lycéennes en Guadeloupe. Alors que Pointe-à-Pitre se révolte, les forces de l’ordre se livrent à un massacre qui fait au moins 8 morts selon les sources officielles. Des recherches approfondies démontrent qu’un modèle de contre-insurrection a été expérimenté sous l’autorité d’un préfet, Pierre Bolotte. Les 26 et 27 mai 1967, l’Etat français encadrait le massacre de révoltes populaires en Guadeloupe. Une guerre anti-subversive forgée en Indochine Entré dans le corps préfectoral en 1944, sous l’occupation nazie, Pierre Bolotte est reconduit à son poste après la Libération. Bolotte fait alors partie des cadres civils qui participent à la réflexion et à l’expérimentation de formes militaro-policières de répression et de gouvernement qui donnent naissance à la doctrine de la « guerre contre-révolutionnaire ». Appliquée à Alger

Elsa Dorlin, La matrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de la nation française, 1Quelles relations existent entre l’histoire de la sexualité et celle de la politique ? Comment le genre construit-il le politique et en quoi le politique construit-il le genre ? Sexisme et racisme sont-ils liés ? Dans cet essai, Elsa Dorlin s’interroge sur le processus historique qui a conduit à nouer la construction culturelle de la différence entre les sexes avec l’élaboration d’une pensée hiérarchisant les groupes humains selon leur apparence physique et la formation de l’idéologie nationale, à la veille de la révolution française. 2À partir de l’analyse de sources publiées – mémoires de médecine, traités de sciences naturelles, récits de voyage… – Elsa Dorlin reprend le dossier de l’élaboration du discours sur la construction du genre aux xviie et xviiie siècles, mais en montrant en quoi et comment celui-ci a évolué avec l’émergence d’une idéologie nationale. 4Dans cet essai, Elsa Dorlin travaille le concept de genre sans le limiter aux relations hommes/femmes.

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