La pédagogie du “care” ou la culture de la bienveillance La polysémie du mot anglais « care » rend difficile une traduction littérale de ce concept qui touche entre autre le monde de l’éducation. Les pratiques du care sont caractérisées essentiellement par la prise en compte de la vulnérabilité et de la dépendance des individus. Selon P. Un récent article publié par Review of Education se penche sur cette question et propose une revue de littérature sur les recherches portant sur les pédagogies du care. Dans le sillage de l’éducation à la morale, l’éthique du care, développée principalement dans les pays anglo-saxons, en particulier par la psychologue Carole Gilligan, met l’accent sur la notion de vulnérabilité considérée comme l’une des caractéristiques essentielles de la condition humaine. Certains chercheurs en éducation ont donc tenté de mieux cerner le rôle que joue le care, d’en mesurer les effets et de définir les contextes dans lesquels il serait un important levier de réussite. Mais comment prendre la mesure du « care » ?
Différencier par les tâches complexes Compétences et complexité Selon la définition de Philippe Perrenoud «être compétent c’est : être capable de mobiliser ses acquis scolaires en dehors de l’école, dans des situations diverses, complexes, imprévisibles.» Cela suppose donc que les élèves soient régulièrement confrontés à des tâches complexes à l’école. Mais qu’est-ce qu’une tâche complexe précisément ? Au sens étymologique du terme « complexus » signifie « ce qui est tissé ensemble » dans un enchevêtrement d’entrelacements, cela renvoie donc à l’activation de liens entre les disciplines. Montaigne disait : « mieux vaut une tête bien faite que bien pleine ». - d’une aptitude générale à poser et traiter des problèmes, - de principes organisateurs qui permettent de relier les savoirs et de leur donner sens ». Tâches complexes et différenciation Et si travailler par situations complexes était en plus une façon d’intégrer naturellement de la différenciation pédagogique sans devoir organiser de multiples variantes d’une même tâche ?
Séminaire "Apprendre et faire apprendre" — Site de l'Institut Français de l'Education Une construction scientifique interdisciplinaire, au coeur du projet "éducation" de l'ENS Depuis 2011, le séminaire international de l’IFÉ est conçu comme un lieu de rencontre pour les recherches pionnières qui souhaitent s'affranchir des cloisonnements disciplinaires dans le champ de la recherche en éducation. Il donne à "éducation" son sens ouvert, en invitant au dialogue entre sciences de l'éducation, sciences de l'apprendre (learning sciences), sciences de l'enseigner (didactiques, technologies éducatives..), sciences de la formation, sciences sociales de l'éducation... Il s’adresse aux chercheurs confirmés et sollicite leur participation active, mais son objectif majeur de diffusion dépasse cette seule communauté : le séminaire vise à devenir un lieu de formation des doctorants et jeunes chercheurs et ainsi contribuer à la promotion de projets de recherche interdisciplinaires dans le domaine de la recherche en éducation. Texte d'orientation du Séminaire (version 2015) Partenariat
La psychologie de l'enfant 1966-2006 : depuis la parution de La Psychologie de l'enfant de Jean Piaget, qui proposait une théorie du développement de l'intelligence, les chercheurs ont mis en évidence les capacités précoces du bébé, la variété des stratégies cognitives chez l'enfant, le rôle de l'inhibition et « l'enfant psychologue ». Depuis peu, l'imagerie cérébrale vient renforcer ces nouvelles approches. La conception du développement de l'intelligence de l'enfant selon Jean Piaget était linéaire et cumulative car systématiquement liée, stade après stade, à l'idée d'acquisition et de progrès. C'est ce que l'on peut appeler « le modèle de l'escalier », chaque marche correspondant à un grand progrès, à un stade bien défini dans la genèse de l'intelligence dite « logico-mathématique » : de l'intelligence sensori-motrice du bébé (0-2 ans), basée sur ses sens et ses actions, à l'intelligence conceptuelle et abstraite de l'enfant (2-12 ans), de l'adolescent et de l'adulte. La remise en cause du modèle de l'escalier
Métacognition - Idées ASH " Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira un jour, si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toujours." La métacognition consiste à avoir une activité mentale sur ses propres processus mentaux, c'est à dire " penser sur ses propres pensées ". Dans le domaine de la psychologie de l'éducation, le terme désigne la composante du savoir d'un individu qui concerne les processus mêmes d'acquisition de ce savoir, en quelque sorte " ce qu'il sait de sa façon d'apprendre ". La métacognition se rapporte à la connaissance qu'on a de ses propres processus cognitifs, de leurs produits et de tout ce qui touche, par exemple, les propriétés pertinentes pour l'apprentissage d'information ou de données... La métacognition se rapporte, entre autres choses, à l'évaluation active, à la régulation et l'organisation de ces processus en fonction des objets cognitifs, ou des données sur lesquelles ils portent, habituellement pour servir un but ou un objectif concret.
Ecrire au tableau entre pratique langagière et geste professionnel 1Le rôle de l’activité langagière dans le travail n’est plus à démontrer. Les travaux du réseau langage et travail (Borzeix et Fraenkel, 2001) ont montré à quel point les activités langagières orales et écrites sont constitutives de l’activité professionnelle et comment l’étude des premières contribuait, par effet de retour, à mieux connaître la seconde. 1 Hormis bien sûr les nombreux travaux sur les écrits de formation (mémoires professionnels, journau(...) 2 Bertrand Daunay, Rouba Hassan, Brigitte Lepez et Martine Morisse 3 Cette recherche s’est poursuivie jusqu’en 2007 grâce au concours de l’IUFM du Nord-Pas-de-Calais a(...) 2En ce qui concerne le travail enseignant qui suscite depuis peu un intérêt théorique en didactique (Jorro, 2002, 2006 ; Bucheton et Dezutter, 2008), pour mieux le définir et cerner ses « gestes professionnels » spécifiques, les travaux ont rarement porté sur la production écrite des enseignants, pourtant, pléthorique1. 7 Cf.
Métacognition et transfert De quoi s'agit-il ? "Métacognition" ! Avec "autosocioconstruction des savoirs", ce terme fait partie des deux "gros mots" pédagogiques plutôt jargonnants dont on parle beaucoup aujourd'hui. Concept issu des travaux basés sur une conception cognitiviste de l'apprentissage, c'est un peu la cerise sur le gâteau d'un dispositif constructiviste. Mais abordons-le plutôt par une expérience... que vous venez de faire si vous venez de découvrir ce terme pour la première fois. En répondant à ces questions, vous avez pris une distance (c'est le "méta") par rapport à la difficulté qui se présentait à vous (acquérir une nouvelle connaissance, ou cognition). Pourquoi ? Comment faire pour que les apprentissages fonctionnent dans d'autres situations, face à des problèmes nouveaux ? Pour certains, s'il ne s'opère pas, c'est par défaut d'entraînement. Joseph Stordeur nous met cependant en garde d'attribuer trop tôt une difficulté de transfert à l'élève. Pour en savoir plus DELANNOY C., PASSEGAND J. Comment ?
Les sources littéraires - Ép. 1/5 - Les Shadoks, analyse d'un phénomène télévisuel unique Les Shadoks, analyse d'un phénomène télévisuel unique Épisode 1 : Les sources littéraires Comment dire "Bonjour, bon réveil" en langue Shadoks ? "Ga, Bou, Zou, Miam" ? Cette série télé animée a marqué la France post 68, et à laquelle les Musée des Arts Modestes de Sète consacrait une exposition en 2016. Pour en parler, Sébastien Denis, professeur en études cinématographiques à l’Université de Picardie Jules Verne, agrégé d’arts plastiques et docteur en histoire du cinéma, il est notamment spécialiste de la propagande pendant la guerre d’Algérie ainsi que du cinéma d’animation. Dès le premier épisode de la série, il s'agit de souligner l’importance de l'animation et de l'animographe. L'invité culturel du jour L'exposition Le 29 avril 1968 à 20h30 précises, les SHADOKS atterrissent sur "les étranges lucarnes". Créateur des SHADOKS, Jacques Rouxel (1931 – 2004) est resté un auteur modeste et discret. Près d’un demi-siècle plus tard, que reste-t-il de cette oeuvre inclassable ?