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Pourquoi l’immense majorité des viols ne terminent jamais aux assises

Pourquoi l’immense majorité des viols ne terminent jamais aux assises
Procédures longues, policiers sans tact... Souvent, les victimes de viol que Nolwenn Weiler rencontre soupirent : « Si j’avais su, je n’aurais pas porté plainte. » Entretien. Nous l’avons appris en fin de semaine, la justice rennaise a tardé six mois avant de faire un test ADN dans une enquête pour viol. Une analyse qui aurait peut-être pu éviter trois viols supplémentaires, vraisemblablement commis par celui qui est poursuivi pour l’agression. La victime et son avocat dénoncent un dysfonctionnement dû, selon eux, à un manque de budget, tandis que le parquet rétorque que son choix a été guidé par un souci d’efficacité : il aurait pris la décision de ne pas demander l’analyse, puisqu’il estimait que les chances d’obtenir des preuves étaient faibles. Les réactions des médecins, de la police, voire des proches dans les affaires de viols ne sont pas toujours très compréhensives ou appropriées. Seulement 3% des viols sont jugés Les peurs légitimes des victimes Une procédure éprouvante

Herself : récupérons notre corps | POULET ROTIQUE Si vous n’avez pas encore découvert Herself – superbe site d’interviews intimes de femmes, ponctuées de clichés nus bienveillants – allez y faire un tour. C’est une ode à la diversité, et ça fait un bien fou. A l’origine du projet Herself, l’article australienne Caitlin Stasey (que vous connaissez si vous regardez la série américaine Reign). « J’étais désespérée de ne pas voir de visages et de corps différents dans les médias », expliquait-elle au lancement du site. Ironiquement, c’est un lien racoleur qui a fait monter la mayonnaise autour du lancement du site : « Une actrice lance un site pour les femmes contenant des interviews intimes et des photos nues. » Pourtant, aucun érotisme : l’intimité qui est dévoilée ici est bien plus profonde que les images sexualisées qu’on nous sert à longueur de journée. Pour participer au projet, vous pouvez contacter Caitlin : herselfdotcom@gmail.com Voir aussi Mon article « Toutes les origines du monde » dans le magazine Be. J'aime : J'aime chargement…

Pourquoi les hommes ont tant de mal à repérer la misogynie Si des hommes ont été surpris par la réaction autour de #YesAllWomen après les meurtres d'Elliot Rodger, c'est parce que les hommes ne voient pas ce que vivent les femmes. Le mois dernier, quand la police de Santa Barbara s'est présentée au domicile d'Elliot Rodger – suite à un signalement de sa mère qui venait de découvrir ses vidéos YouTube dans lesquelles il détaillait son hostilité à l'égard des femmes qui avaient refusé d'avoir des relations sexuelles avec lui, étalait sa jalousie envers les hommes qu'elles avaient pu lui préférer, tout en faisant part de ses intentions de remédier à cette «injustice» en exhibant toute sa «puissance» et sa «magnificence» –, les officiers allaient repartir avec l'impression que Rodger était un «être humain merveilleux, gentil et tout à fait courtois». Ce week-end, les informations sur la tuerie ont rapidement fait le tour du monde, et le réveil a une nouvelle fois été très dur sur les médias sociaux. Amanda Hess Traduit par Peggy Sastre Amanda Hess

L’écrivaine Nancy Huston tacle les dessinateurs de Charlie Hebdo : «Ils avaient un problème avec leur virilité» - 29/01/2015 - LaDepeche.fr L’écrivaine et essayiste franco-canadienne Nancy Huston, présente mercredi à Lausanne pour faire la promotion de son nouvel ouvrage Le Club des miracles relatifs, a donné son point de vue très féministe sur les attentats qui ont frappé Paris début janvier et sur les caricatures de Charlie Hebdo. Selon elle, « sans du tout les renvoyer dos à dos avec les extrémistes, les dessinateurs de Charlie Hebdo avaient aussi un problème avec leur virilité ». Interrogée par RTS, Nacy Huston a déclaré : « J'ai toujours détesté l'image des femmes et des homosexuels qui transparaissaient dans les dessins de Charlie Hebdo, comme j'ai détesté le fait qu'il publie les caricatures islamiques. Je trouve que c'est un humour qui trivialise, agresse, banalise, blesse ». Et d’ajouter : « Je n'ai sincèrement jamais vu l'utilité d'être bête et méchant.

Féminisme | Lignes de force On trouvera ci-dessous le sixième et dernier chapitre de mon livre Je chante le corps critique, édité chez H & O. J’ai mis en ligne l’intégralité de ce livre avant même d’avoir trouvé un éditeur ; je l’ai laissé en ligne par la suite. Au début du XIXe siècle, Charles Fourier imagine que les habitants du Soleil sont dotés d’un troisième bras, un archibras. « Ce bras d’harmonie est une véritable queue d’une immense longueur à 144 vertèbres partant du coccyx […]. L’homme pourvu d’archibras ne se baisse jamais ou presque jamais dans le travail. […] Si le maçon monte au sommet d’une flèche, l’archibras lui sert à se nouer et garantir de chute en lui laissant l’usage des deux mains et de l’archimain. Pourquoi revenir ici sur un texte pittoresque mais qui semble bien éloigné de nos préoccupations ? Le XIXe siècle industriel, hygiéniste et moralisateur pose les bases des projets de gestion rationnelle et eugéniste des sociétés humaines (cf. chap.

« Not all men » ou l’argument du « oui mais pas moi » | Lionel Davoust Cette petite BD circule partout sur Internet, et il faut dire qu’elle est très drôle : Elle met l’accent sur la « défense » dite du « not all men » : en réponse à la dénonciation des problèmes de sexisme, certains répondent « oui mais pas tous les hommes » (= ne sont des violeurs / ne sont payés plus que les femmes / ne battent leur épouse etc.) Soit : « OK, mais pas moi » – ce qui à la fois une évidence, et une façon pour l’individu de se dédouaner, s’il se sent mal à l’aise dans la discussion (l’usage de cet argument me paraît donc, mécaniquement, prompt à susciter la méfiance). Mais, au-delà et fréquemment, c’est une façon pour certains d’invalider l’argument tout entier : « si l’on formule un problème de discrimination sexuelle, mais que je n’exerce aucune discrimination, alors le problème de discrimination n’existe pas ». OK, le comic est savoureux, vraiment. De façon formelle : la majorité n’est pas la totalité. Mais quelle importance a cet aspect total ? Sur le même thème

« Tout ce qui a été écrit par les hommes sur les femmes doit être suspect, car ils sont à la fois juge et partie  | «Caroline Huens Je vais retranscrire une super discussion facebookienne, ici, et il est fort possible que mes interlocuteurs rajoutent des commentaires vu que je viens à chaque coup les relancer, les asticoter, pour être bien sûre que j’ai délogé de tous et toutes des petits restes de patriarcat logés sous les tapis et dans les armoires remplies et débordantes de cadavres puants. Donc, comme il est possible que mes potes rajoutent après mon dernier commentaire, d’autres commentaires, je reviendrai compléter cet article… car je ne suis pas une dictatrice, contrairement à ce que certain(e)s pensent. … en faisant de belles projections par la même occasion! :-) Voici donc le début de la discussion au sujet de la citation de Poullain de la Barre que j’ai publiée sur mon mur avec ce commentaire : « Faudrait peut-être que les sexologues, psychologues, psychiatres, gynécologues, « spécialistes » masculins en prennent de la graine… sinon, « on » est pas rendues hein ! » J'aime : J'aime chargement…

Je ne suis pas féministe mais… "Gone Girl", ou l'argumentaire des masculinistes. Le film "Gone Girl" a, en apparence, tout d'un thriller sympathique, avec la promesse de nous tenir en haleine 2h29 durant. Le pitch : Amy et Nick sont jeunes, beaux et riches, ils fréquentent le gratin new-yorkais, sont follement et romantiquement amoureux l'un de l'autre, ils ont tout pour être heureux... jusqu'à la disparition soudaine d'Amy. Nick apparaît vite comme le suspect idéal et les investigations commencent. La première heure est plutôt plaisante, pleine de suspense et de rebondissements. La deuxième est un cauchemar total : l'intrigue vire à l'illustration parfaite des thèses masculinistes (cf : ressources sur le lobby masculiniste en fin d'article) et laisse un amer goût de vomi en sortant. Certes, on pourrait prétendre que pour une fois, les femmes ne tiennent pas lieu de victimes passives. Attention, il ne s'agit pas de nier les cas de violence féminine, psychologique et/ou physique, au sein du couple, mais cela reste un fait très minoritaire.

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