Neurosciences et pédagogie Dans le monde de l'éducation, c'est une innovation : améliorer l'enseignement et l'apprentissage par ce qu'on connaît du fonctionnement du cerveau. Et cela s'appelle la neuropédagogie. Domaine de recherche relativement nouveau qui fait la jonction entre les neurosciences et les sciences de l'éducation, il s'intéresse aux processus biologiques en jeu dans l'apprentissage ainsi que les expériences sociales et émotionnelles. La gymnastique du cerveau D'une manière pratique, les applications de la neuropédagogie mènent vers des évolutions dans la manière d'enseigner et d'apprendre et vise in fine à "stimuler de nouvelles zones du cerveau, à créer de nouvelles connexions pour faciliter les apprentissages". Dans un reportage de la chaîne Euronews sur le sujet, on se rend bien compte que cela n'a rien de sorcier. Mais la neuropédagogie ne s'arrête pas là. On sait par exemple que le cerveau retient sept fois plus d'informations si on les catégorise. En toile de fond, l'apprentissage Références
louanger leur talent tue leur motivation Louanger leur intelligence tue leur motivation Carol Dweck est docteur en psychologie, professeure et chercheure à l’université de Stanford. Un jour, elle s’est demandé pourquoi certains enfants, apparemment parmi les plus doués, s’effondraient devant un échec, alors que d’autres en faisaient un tremplin pour sauter plus haut. Quinze années plus tard, les réponses qu’elle a trouvées ont des répercussions dans le monde des affaires, celui de l’enseignement, de l’éducation et de l’intervention sociale. En voici un tout petit aperçu. État d’esprit fixe vs état d’esprit de développement Elle s’est rendu compte que chaque fois que nous félicitons et louangeons l’intelligence d’un enfant, son talent ou ses capacités, nous installons chez lui un état d’esprit fixe. Mais oui, je sais, vous pensiez nourrir leur estime personnelle. Louanger le talent et l’intelligence mène au désir de plaire par le succès; alors que louanger les stratégies et les processus mène au désir d’apprendre. Carol Dweck
Entrez dans la légende! La culture au service de la réussite : conférence-spectacle Ce que les enfants devraient savoir sur leur cerveau à l'école Les neurosciences apparaissent comme un domaine réservé aux meilleurs étudiants en sciences. Or une étude américaine a démontré que Au plus tôt on apprend à l’école comment fonctionne notre cerveau, au mieux c’est. Suite à une étude menée sur des enfants de 4 à 13 ans, les psychologues Peter Marshall et Christina Comalli ont découvert que les jeunes enfants ne connaissent ni les fonctions ni le fonctionnement de leur cerveau. Les scientifiques attribuent cet état de fait à plusieurs facteurs : 1. les parents et les enseignants ne mentionnent que très rarement le cerveau quand ils apprennent aux enfants comment leurs corps fonctionnent. 2. l’enseignement portant sur l’anatomie et les fonctionnalités du cerveau ne commence qu’au collège. 3. les enfants ne peuvent pas observer leur propre cerveau et sont forcés d’imaginer ce qui se passe à l’intérieur de leur tête. Marshall et Comalli ont alors élaboré une leçon d’une vingtaine de minutes à destination d’élèves de primaire. 1. 2. 1. 2. 3. 4.
La persévérance scolaire à l'heure du transfert des connaissances Lundi, 29 Septembre 2014 14:00 Journal FORUM Les recherches sur la persévérance scolaire, au Québec et ailleurs dans le monde, pourraient garnir plusieurs rayons de plusieurs bibliothèques. De sorte qu'aujourd'hui, après 40 ans d'études, les pratiques pédagogiques les plus efficaces sont bien connues. «Nous possédons suffisamment de connaissances pour contrer plus efficacement le décrochage scolaire. Car là se trouve la clé du succès, selon cet expert, dans les échanges entre universitaires et intervenants sur le terrain. «Le temps où nous, chercheurs, arrivions dans les écoles avec la bonne nouvelle est révolu et c'est heureux, souligne M. Et, si le nombre de décrocheurs a baissé au cours des 10 dernières années, il n'y a toujours aucune raison de pavoiser, puisque 50 % des garçons de milieux défavorisés décrochent avant d'avoir terminé leurs études secondaires. Mais quelles sont ces pratiques gagnantes encore inconnues d'un trop grand nombre d'écoles? Incontournable évaluation
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la définissent comme Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? 2. Stanislas Dehaene écrit : 3. 4.
Auto-efficacité: le sentiment d'efficacité personnelle - Albert Bandura Métacognition et réussite des élèves Suffit-il de mettre les élèves en activités en classe pour qu’ils s’approprient les savoirs, savoirs faire sur lesquels est construite la séance qui leur est proposée ? L’analyse ergonomique des situations d’apprentissage scolaire amène à être très réservé dans la réponse. En effet, quels que soient les modalités pédagogiques, les supports didactiques prévus, un constat s’impose : les enseignants n’arrivent pas toujours à atteindre les objectifs visés. Eviter qu’il y ait autant d’élèves en difficultés d’apprentissage, d’élèves en décrochage scolaire voire en refus scolaire, d’élèves en souffrance, d’élèves en danger, c’est bien l’ambition de tous ceux qui oeuvrent dans ce monde complexe de l’Éducation. Les objectifs de cette réflexion sont : Pour avancer ensemble sur ce chemin, il semble fondamental que les activités pour la classe soient déterminées par des objectifs qui seraient de permettre à l’élève de construire des outils mentaux pour apprendre. La définition du concept d’activité
Allégorie sur l'évaluation - grignote.pdf L'attention, levier d'apprentissage... L'attention, à côté de l''engagement actif, du retour d'information et de la consolidation, serait d'après les recherches issues des neurosciences, l'un des 4 facteurs de réussite dans tout apprentissage. Savoir captiver, canaliser, créer les conditions de la concentration. La concentration est le "mécanisme de filtrage qui nous permet de sélectionner une information et d'en moduler le traitement" ... Elle permet d'éliminer pour concentrer. Comme le montre la vidéo ci-dessous, quand on est concentré, "les stimuli non pertinents pour la tâche demandée vont tout bonnement devenir invisibles." Essayez, mais concentrez-vous sur la tâche demandée: "comptez le nombre de passes!" À l'inverse, un enseignant qui multiplierait les stimuli non pertinents détournerait en permanence l'attention et la concentration de ses élèves! Parmi les stimuli non pertinents les plus fréquents, le flot de paroles ininterrompues d'un maître omniprésent.
L'apport de la psychologie en éducation : 20 principes inspirants La American Psychological Association (APA) a publié un rapport dans le cadre de la Coalition for Psychology in Schools and Education s’intitulant Top 20 Principles from Psychologie for PreK-13 Teaching and Learning. Les enseignants et le personnel de soutien gravitant autour des élèves pourront s’inspirer des 20 principes présentés dans ce document. Répartis en 5 rubriques, ces principes relevant de la psychologie et du développement répondent à des questionnements fréquents des enseignants. Dans le rapport, chacun des principes est décrit et sa pertinence en salle de classe est discutée. Les données scientifiques desquelles ils s’inspirent sont également fournies. Comment les élèves pensent-ils et apprennent-ils? Qu’est-ce qui motive les élèves? Quels sont les contextes qui favorisent l’apprentissage? Quel aménagement de classe est le plus propice? Comment documenter les progrès des élèves? [Consulter le rapport] Jared Cherup
Neuf exercices pour améliorer sa concentration au travail La concentration consiste à mobiliser ses facultés mentales et physiques sur un sujet ou sur une action. Or notre cerveau est sollicité par de multiples informations et il ne peut en traiter qu'une seule à la fois de façon optimale. Il s'agit donc de le monopoliser, en se libérant des émotions parasites et en s'entrainant à agir, en activant ses cinq sens. 1. Le chercheur Robert Nideffer, féru de psychologie du sport, a observé que l'attention de l'athlète se caractérise par deux dimensions : l'étendue, large ou étroite selon qu'elle est focalisée sur une seule ou plusieurs informations ; la direction, interne ou externe selon qu'elle est centrée sur les pensées et sensations ou sur un événement ou un objet extérieur. 2. Assis ou debout, le dos bien calé sur le siège ou bien campé sur vos deux jambes, inspirez puis expirez à votre rythme normal dix fois de suite, en restant attentif à votre souffle. 3. 4. Comme précédemment, regardez un seul objet mais sans vous y attarder. 5. 6. 7.
Des stratégies pour favoriser la métacognition et la conscience de soi chez les élèves La recherche montre que les habiletés métacognitives se développent considérablement entre 12 et 15 ans. Comment favoriser le développement de ces habiletés chez les élèves? Cet article de la psychologue, chercheuse et auteure Marilyn Price-Mitchell porte sur la conscience de soi et la façon dont cette conscience est liée aux habiletés métacognitives. La conscience de soi, associée au système paralimbique du cerveau, permet à l’individu d’ajuster ses conceptions du monde ; sa conception de soi et des personnes qui l’entourent. La conscience de soi […] aide les élèves à apprendre plus efficacement en focalisant sur ce qu’ils ont besoin d’apprendre. Selon l’auteure, il est important de cultiver l’habileté des élèves à réfléchir à leurs stratégies d’apprentissage ainsi qu’à l’efficacité de ces stratégies. 1. Les croyances des élèves à l’égard de leurs capacités à apprendre influencent leur motivation et leurs résultats scolaires. 2. 3. 4. 5. 6. 7. [Consultez l’article] Waynewhuang