Persévérance scolaire et « café.thé.B.i. » J'aimerais partager avec vous une vidéo qui a été tournée à la CSMB dans le cadre de la semaine sur la persévérance scolaire. Elle porte sur l’un de nos projets récents : le café.thé.B.i. Lien : Ce projet vise à informer, inspirer et mobiliser tous les acteurs du milieu (enseignants, directions, conseillers pédagogiques, directions générales, directions de services) dans un projet commun : celui de mettre en place les conditions visant à favoriser l’intégration pédagogique du TNI dans les classes. Ce projet s’articule autour des principes et de la formule du World Café, dont l’objectif est de faire émerger de nouvelles idées, à travers les échanges, et aussi des pratiques pédagogiques diversifiées et innovantes. Pour faciliter ces échanges, nous avons créé dans nos bureaux le café@290 (un café wi-fi avec TNI et tables circulaires).
Une école inégale 14 septembre 2003 - Les inégalités sociales face à l’école n’ont pas disparu avec l’élévation du niveau général d’instruction. Et plus on avance dans les études, plus elles sont fortes. « L’inégalité d’éducation est, en effet, un des résultats les plus criants et les plus fâcheux, au point de vue social, du hasard de la naissance » (1). Pour Jules Ferry, la construction d’un service public d’éducation laïque et gratuite avait bien sûr pour mission d’élever le niveau général d’instruction. La massification de l’école Au XIXe siècle, le premier souci des Guizot, Gambetta et Ferry est d’apprendre à lire et à écrire aux Français. Quand s’ouvre le XXe siècle, la durée moyenne des études est de six ans ; à la fin du siècle, elle a doublé. Au début du XXe siècle, les efforts principaux demeurent consacrés à l’école primaire : un quart seulement de la génération née au début de ce siècle obtenait alors son certificat d’études primaires. Cette massification ne s’est pas faite sans difficultés.
Parcours d'excellence: "Accompagner un élève ne se limite pas à l'aide aux devoirs" Depuis vingt-cinq ans, l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) propose à des étudiants bénévoles d'accompagner tout au long de l'année scolaire des jeunes issus des quartiers populaires. Au programme: aide aux devoirs, visites de musées, sorties à la bibliothèque, et tout un travail sur l'estime de soi et la construction du projet professionnel. Soit à peu près la même démarche que les "Parcours d'excellence" présentés par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem ce lundi. Ce dispositif proposera dès septembre 2016 un accompagnement personnalisé aux élèves de 3e des établissements classés REP+. L'Express a demandé à Eunice Mangado-Lunetta, directrice déléguée de l'Afev, ce qu'elle pense de cette nouvelle initiative ministérielle. En présentant son dispositif des "parcours d'excellence", la ministre de l'Education nationale a notamment déclaré dans Le Monde que "l'accès à l'élite ne doit plus être la chasse gardée des milieux privilégiés".
Faire entrer l'École dans l'ère du numérique L'essentiel Notre monde connaît aujourd’hui avec le numérique une rupture technologique aussi importante que le fut,au 15e siècle, l’invention de l’imprimerie. La transformation radicale des modes de production et de diffusion des connaissances et des rapports sociaux emporte, partout et pour tous, de nouvelles façons de vivre, de raisonner, de communiquer, de travailler, et, pour l’École de la République, de nouveaux défis. Car transmettre des savoirs à des enfants qui évoluent depuis leur naissance dans une société irriguée par le numérique et donner à chacun les clés pour réussir dans sa vie personnelle, sociale et professionnelle future nécessitent de repenser en profondeur notre manière d’apprendre et d’enseigner ainsi que le contenu des enseignements. Faire entrer l’École dans l’ère du numérique : un impératif pédagogique et un projet de société Le numérique au service des missions de l’École Éduquer au numérique : une nouvelle mission pour l’École Une nouvelle gouvernance
L’orientation à la fin du collège accentue les inégalités sociales 6 février 2014 - Les vœux d’orientation des familles en fin de troisième dépendent fortement de leur milieu social. 90 % des enfants de cadres supérieurs demandent une seconde générale ou technologique, contre moins de la moitié des enfants d’ouvriers non-qualifiés et d’employés de services aux particuliers. « A résultats scolaires et autres caractéristiques sociales donnés, les enfants d’agriculteurs, d’employés et d’ouvriers choisissent moins souvent d’être orientés en seconde générale et technologique, sans que cette moindre ambition ne soit corrigée par les décisions du conseil de classe ». Alors que l’étude Pisa menée par l’OCDE a fait grand bruit, la note d’information du ministère de l’éducation (voir « pour en savoir plus ») est passée presque inaperçue. Les auteurs étudient le passage en seconde, un moment crucial pour les élèves, puisqu’aujourd’hui presque tous continuent jusqu’à ce niveau. Or 95 % des vœux des familles sont aujourd’hui satisfaits.
Comment le système éducatif français aggrave les inégalités sociales Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) dévoile, mardi, deux ans de travaux sur l’école. Le bilan est désastreux. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mattea Battaglia et Aurélie Collas Des inégalités sociales à l’école, produites par l’école elle-même… C’est la démonstration que fait le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), en rendant publiques, mardi 27 septembre, les conclusions d’une vingtaine de rapports. Tout un spectre de la recherche – des sociologues aux économistes, des didacticiens aux psychologues, français et étrangers – a été mobilisé deux années durant, pour interroger ce mythe de l’égalité des chances dans notre système éducatif. Ce n’est pas la faute de l’enseignement privé, dont la responsabilité a encore été pointée du doigt, récemment, dans nos colonnes, par l’économiste Thomas Piketty, en tout cas concernant Paris. Lire aussi : Ecole : des inégalités profondes et persistantes La politique des ZEP en cause Réquisitoire sévère
L’école, mission égalité ? 7 janvier 2014 - Assurer l’accès de tous au savoir est l’une des missions fondamentales de la République. En théorie. Mais en pratique, l’accès au savoir n’est pas le même pour tous les élèves. L’école pour tous ? L’école permet à tous de mieux comprendre le monde, de connaître ses droits pour mieux les faire respecter, et d’acquérir des savoirs et des savoir-faire. 90 % des enfants d’enseignants observés en sixième en 1995 ont obtenu le bac en moyenne sept années plus tard, contre 40,7 % des enfants d’ouvriers non-qualifiés. Les conditions de vie Les conditions de logement, qui dépendent beaucoup du niveau de revenus des parents, comptent pour une part non négligeable. Les parents qui aident L’environnement joue un rôle majeur dans la réussite à l’école. Une école inadaptée En France, les programmes valorisent plus qu’ailleurs la culture des catégories socialement favorisées : la maîtrise d’un savoir mathématique théorique et de la langue française.
La mixité sociale, une chance pour les élèves La mixité sociale à l’école reste un principe fort et consensuel en France. Mais sa mise en œuvre se heurte aux résistances des familles. Rassembler toute une classe d’âge, sans distinction, pour apprendre et vivre ensemble, cela peut paraître une évidence dans un système éducatif financé par des fonds publics. L’école, en particulier au stade de la scolarité obligatoire, n’a-t-elle pas le devoir de doter tous les enfants d’une éducation commune leur permettant de s’intégrer dans la vie et de s’y côtoyer sans heurt ? La mixité sociale est alors une exigence et un principe peu contestable (1). Pour cela, le système doit offrir à tous des conditions d’accueil et d’apprentissage de qualité égale. Article de 1752 mots. Sociologue, chercheure à l’OSC et à l’Iredu, elle a publié, entre autres, avec François Dubet et Antoine Vérétout, Les Sociétés et leur école.
Les nouvelles inégalités 18 février 2004 - Jean Bensaïd, Daniel Cohen, Éric Maurin et Olivier Mongin s’interrogent sur les nouvelles formes que prennent les inégalités. Que la question des inégalités apparaisse désormais comme un phénomène social majeur est en tant que tel révélateur d’un changement considérable. Autrefois, on aurait parlé d’exploitation, de domination. Ce changement de discours est à bien des égards paradoxal et c’est sans doute pourquoi nous avons tant de mal à en bien comprendre les causes et la nature profonde. Le paradoxe de départ est que l’on doive affronter comme un problème politique nouveau la hausse des inégalités, alors même que le grand espoir du XXe siècle était, à l’inverse, que l’État-providence et la scolarisation de masse parviennent à les réduire. Le second paradoxe porte sur la réalité de cette hausse des inégalités. Il faut donc aller au-delà de ces statistiques globales. La tertiarisation de l’économie Les employés sont également une catégorie en pleine mutation. 1. 2. 3.
Mixité sociale, et après ? Suffit-il de mieux répartir les populations précaires pour régler les problèmes sociaux ? Cet ouvrage collectif coordonné par Éric Charmes et Marie-Hélène Bacqué, deux spécialistes des études urbaines, en doute sérieusement. Tandis que les acteurs politiques voient dans la mixité sociale une solution pour lutter contre les tensions qui résulteraient d’« un apartheid territorial, social, ethnique » (pour reprendre l’expression de Manuel Valls), les chercheurs montrent que la mixité sociale cache un autre problème, qui est celui des inégalités sociales et spatiales. Les politiques de mixité s’appuient, selon M.H. Décrochage scolaire, de quoi parle-t-on ? Par Françoise Solliec Depuis quelques années, la problématique du décrochage scolaire mobilise la scène de l’éducation nationale. Comment identifier les décrocheurs ? L’école est-elle responsable de ces échecs ? Comment prévenir le décrochage ? Dans le foisonnement des analyses, des initiatives et des acteurs, nous tentons ici de tracer quelques pistes. Quelques documents pour s’y retrouver Depuis plusieurs décennies, le nombre de jeunes de plus de 16 ans quittant le système scolaire sans qualification (ni CAP, ni BEP, ni baccalauréat), interpelle chercheurs et pouvoirs publics. « Maintenant que l'insertion professionnelle et sociale se trouve largement indexée sur le diplôme que l'on possède, sur le fait d'avoir en quelque sorte ce brevet de normalité sociale que constitue le long passage par l'école, celui que ne passe pas par l'école, qui n'y réussit pas qui n'a pas de diplôme, a toute chance de se retrouver dans une grande difficulté. L'entretien La revue Foéven n°162, décembre 2011
La longue marche de l'égalité hommes-femmes Malgré leur réussite scolaire, les femmes ont toujours des conditions de travail moins favorables et des salaires moins élevés que ceux des hommes. L'analyse de Dominique Méda et ses propositions pour changer la donne. Les inégalités hommes-femmes persistent en France dans le monde du travail: dans les rémunérations et l'accès aux postes de cadres. Pouvez-vous revenir sur cette situation ? En ce qui concerne les inégalités de rémunérations, on possède aujourd'hui un panorama très nourri. Cette étude a notamment mis en évidence trois points essentiels: d'abord, si l'on ne tient pas compte du temps de travail, qui explique une partie de l'écart (ramené à 16% si on se réfère au salaire horaire brut total), cette différence s'explique en partie par le fait que les hommes et les femmes n'occupent pas les mêmes emplois et n'accèdent pas aux mêmes responsabilités (les femmes sont moins souvent cadres et occupent moins fréquemment des postes qualifiés ou avec des responsabilités d'encadrement).
Les inégalités scolaires se construisent aussi dans la classe Créé en 2001, le réseau Reseida, animé par Jean-Yves Rochex, travaille sur la question de l’inégalité scolaire en s’intéressant plus spécifiquement aux inégalités d’accès aux apprentissages. Son équipe de chercheurs essaye d’ouvrir ce que certains appellent « la boîte noire » de l’école : regarder non pas seulement les inégalités une fois produites mais étudier leur fabrication dans l’ordinaire des classes, quand des élèves inégalement préparés à faire face à ce qu’on leur demande sont confrontés à des tâches préparées par des enseignants, eux-mêmes inégalement conscients des différences entre élèves… Pour cet ouvrage (1), les chercheurs ont suivi pendant plus d’un an des classes de grande section maternelle et CP, d’une part, et de CM2 d’autre part. Toujours en essayant de mettre au jour des phénomènes récurrents qui contribuent à la production de l’inégalité scolaire. Quels phénomènes avez-vous mis au jour ? Jean-Yves Rochex. Jean-Yves Rochex. Comment comprendre cela ?
Salaires hommes/ femmes : d'où vient la différence ? En 2006, l’écart des salaires entre hommes et femmes s’élevait à 27%(secteur concurrentiel, entreprises de dix personnes ou plus). Mais d’où vient ce différentiel ? Des caractéristiques des postes (temps de travail, niveau de qualification…) ou d’une discrimination de genre ? Une enquête récente de la Dares, qui se concentre sur les salariés du secteur concurrentiel dont le temps de travail est décompté en heures (les non-cadres essentiellement), permet d’en savoir un peu plus sur ce point. • Un tiers de l’écart vient du temps partiel, beaucoup plus fréquent chez les femmes (31 %) que chez les hommes (7 %). • Environ 10 % de cet écart de salaire vient du fait que les hommes bénéficient davantage d’heures supplémentaires mieux rémunérées, mais aussi de diverses primes (astreintes, pénibilité, risques, performance…).