Crise : « Le succès des Allemands n’a rien à voir avec leurs efforts » Pourquoi la France a-t-elle décroché par rapport à l’Allemagne, en termes de compétitivité, de croissance et d’emploi ? « Made in Germany » de Guillaume Duval On attribue généralement le succès allemand aux réformes engagées en 2000 par le chancelier SPD Gerhard Schröder, dans son « agenda 2010 » : flexibilisation du marché du travail et coupes claires dans les dépenses publiques. C’est cet effort, auquel se refuseraient les Français, qui serait payé de retour aujourd’hui. Le journaliste d’Alternatives Economiques Guillaume Duval vient de signer chez Seuil un livre très éclairant sur l’Allemagne, « Made in Germany », dans lequel il remet frontalement en question ce diagnostic. Rue89 : Tu as la conviction que le succès allemand n’a rien n’a voir avec les réformes engagées par Schröder. Guillaume Duval : Avec Schröder, c’est la première fois que la gauche arrive vraiment au pouvoir en 140 ans. Mais le succès actuel des Allemands n’a rien à voir avec ces efforts qu’ils se sont imposés.
-Economie contributive : L'URGENCE Tout changement social doit concevoir son économie. Alors que s’est ouvert en 2013, à Paris, le OuiShareFest, premier événement européen entièrement dédié à l’économie collaborative, il s'agit de faire le point sur un ensemble de termes qui reviennent souvent dans l’actualité pour qualifier les modèles économiques émergents et à venir, qui cherchent à fournir des réponses aux urgences d'un consumérisme plus que jamais en ruine... entrainant avec lui les citoyens et l'ensemble des forces vives qui souhaitent redonner de l'oxygène... et de l'espoir ! - Le paradigme de Schumpeter, un modèle économique caduc - Onze théories économiques par Anne-Sophie Novel : L’économie coopérative Commençons avec le plus ancien de ces modèles, qui relève de l'économie sociale et solidaire. Tableau extrait du livre Vive la Corévolution ! L’économie positive L’économie circulaire Voilà une forme économique qui fait également parler d’elle ces temps-ci. L’économie de la fonctionnalité L’économie collaborative
Ennemi à abattre ou mal nécessaire, TripAdvisor hérisse les hôteliers de Deauville Par Marie-Violette Bernard Mis à jour le , publié le "Soit vous me donnez une meilleure chambre, soit je vous mets une note catastrophique sur TripAdvisor." C’est, en résumé, la menace lancée par un client mécontent lors de son arrivée à l’hôtel Augeval de Deauville (Calvados). Dans la célèbre station balnéaire, Sandrine Montier n’est pas la seule professionnelle du tourisme à faire face à ce type de chantage. D’autres professionnels sont, comme lui, partis en croisade contre le site d’avis de consommateurs. A Deauville, on s’élève contre les faux avis publiés sur TripAdvisor, dont les utilisateurs sont pour la plupart non identifiés. Malgré les nombreux filtres mis en place par TripAdvisor, la fiabilité du site est toujours remise en cause par les hôteliers. "N’importe qui peut poster un avis, sans avoir à s'identifier ou à prouver son passage dans l’établissement", renchérit Antoine P.*, un hôtelier de Blonville-sur-Mer, à trois kilomètres de Deauville.
Why I No Longer Want To Be Gay I no longer want to be gay. I know that on the surface this statement reeks of the denial, self-loathing and internalized homophobia commonly associated with accepting and integrating ones gayness but truth is, I just don’t want to be gay anymore. It has outlived its usefulness. I have experienced all aspects of the life and can safely say that it no longer speaks to the person that I am or want to become. Initially I came to this community searching for love, intimacy and brotherhood. It has been seven years since I decided to live my life as an openly gay male and it has not been an easy road. Personally I believe that love is sacrifice and not many gay men are willing to sacrifice for their brethren nowadays. Men also used to be men and approached you with a modicum of chivalrous courage. I am too young to long for the good old days but this life makes you miss what it meant to be gay.
« Surveiller, tout en se cachant, est la forme la plus haute du pouvoir » Un week-end pour réfléchir Nous avons puisé dans notre collection de grands entretiens pour vous concocter un week-end de réflexion sur les enjeux du numérique, histoire de bien attaquer cette nouvelle année scolaire. Pour encourager les travaux sur ces sujets, Rue89 lance d'ailleurs avec le Fabernovel Institute les Prix des Talents de la recherche. Ce concours, ouvert jusqu'au 27 septembre, s'adresse aux jeunes chercheurs. A la clé : 5 000 euros de prix. Frank Pasquale est professeur de droit à l’université du Maryland, aux Etats-Unis. Son livre « The Black Box Society : the Secret Algorithms that Control Money and Information » (« La Société de la boîte noire : les algorithmes secrets qui contrôlent l’argent et l’information »), est sorti en janvier 2015 aux Etats-Unis. Nous l’avions interviewé à cette occasion, pour parler du secret et du pouvoir des algorithmes et de l’importance de descendre Google et Facebook de leurs piédestaux respectifs. Frank Pasquale - University of Maryland
Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe” Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l'erreur. Avec le nucléaire, elle s'obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d'autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique. Il est des leurs. On présente toujours l'énergie nucléaire comme une technologie très sophistiquée. Pourquoi cette image s'est-elle imposée ? Parlons donc du combustible...Ce sont des crayons d'uranium, de l'uranium légèrement enrichi en isotope 235, pour les réacteurs français. Cette réaction en chaîne, on peut tout de même l'arrêter à chaque instant, non ? “Puisque le point de départ, c'est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Mais on multiplie les systèmes de protection...Vous avez beau les multiplier, il y a toujours des situations dans lesquelles ces protections ne tiennent pas. Pourquoi ?
VIDÉO. "ONPC" sur France 2 : accusée de laxisme, Taubira a mouché Salamé, Sarkozy et le FN Christiane Taubira était invité par Laurent Ruquier sur le plateau de "On n'est pas couché" sur France 2. (Capture d'écran) Il ne faut pas chercher Christiane Taubira, car on risque de la trouver et là, ça fait très mal ! C’est la leçon qu’a reçue samedi soir sur France 2, Léa Salamé, la jeune chroniqueuse d’"On n’est pas couché" sous l’œil goguenard de Laurent Ruquier. Il faut dire qu’avec une fraîcheur frôlant l’inconscience, elle a voulu combattre, sans arguments autres que les slogans de l’UMP, les raccourcis de Sarkozy et les caricatures du FN, la garde des Sceaux sur le terrain de la joute verbale. Le résultat ne s’est pas fait attendre puisque par deux fois au moins, celle qui a repris avec témérité à Natacha Polony le rôle ingrat de la journaliste-de-droite-qui voulait-se-faire-son-invitée s’est retrouvée mouchée comme une gamine en faute. "Vous étiez où ?" "Vous étiez où ? L’attaque de Sarkozy Il fallait oser ! Flagrant délit de partialité Le camp qui la harcèle "Dans mon bureau.
Journée de la critique des médias : « À quoi sert la critique des médias ? Un peu plus de quinze ans après la renaissance d’une critique radicale des médias, après des dizaines de livres, des documentaires à succès, des milliers de réunions publiques, on est en droit de se demander : à quoi a-t-elle servi, à quoi sert-elle ? À quoi sert-elle quand cet exercice devient un genre tellement courant qu’il dispose dorénavant d’émissions attitrées dans nombre de médias ? À quoi sert-elle quand n’importe quel moteur de recherche permet à quiconque le souhaite de dénicher des propos de journalistes qui l’indignent, pour s’en déclarer ensuite indigné sur son blog. Lequel n’est fréquenté que par des gens tout aussi indignés d’avance ? À quoi sert-elle quand la défiance envers les médias est à la fois généralisée et souvent sans conséquence. Peut-être sommes-nous victimes de notre succès : on a créé un terrain ; les autres ont découvert que ce terrain était fréquenté ; et chacun vient y jouer. Autre hypothèse : nous ne sommes pas victimes de notre succès, mais avons perdu.
Boycott Israël : un consommateur écrit à Carrefour, Danone, Nestlé, Coca-Cola Mehdi, lecteur d’Al-Kanz, a décidé d’écrire à quatre entreprises qui entretiennent des relations commerciales avec Israël. Espagne : Le boycott de Coca-Cola a fonctionné Mehdi, lecteur d’Al-Kanz, nous envoie quatre lettres adressées aux services consommateurs de quatre grandes marques : les français Danone et Carrefour, le suisse Nestlé et l’américain Coca-Cola. Le patron, c’est le consommateur, pas la marque Mehdi a compris que le patron, c’est lui le consommateur, le client. Malheureusement, très peu de personnes ont véritablement conscience du pouvoir qu’elles ont entre les mains, le pouvoir de ne pas consommer et donc le pouvoir de changer le monde : une entreprise boudée par sa clientèle suite à la découverte, par exemple, de pratiques nuisibles à l’environnement abandonnera ses mauvaises pratiques pour ne pas perdre ses clients. Une entreprise se plie à la volonté de ses clients Un consommateur à quatre géants de l’agro-alimentaire Les lettres sont à peu près identiques.
L’intégralité de l’article de Michel Onfray paru dans le Point du 10 janvier 2015 - Il est 11h50 ce mercredi 7 janvier 2015 quand arrive sur l’écran de mon portable cette information qu’une fusillade a lieu dans les locaux de Charlie-Hebdo. Je n’en sais pas plus, mais que des tirs nourris aient lieu dans la rédaction d’un journal est de toute façon une catastrophe annoncée. Au fur et à mesure, j’apprends avec consternation l’étendue des dégâts ! Cabu, Charb, Wolinski, Tignous, Bernard Maris… On annonce dix morts, deux policiers, des blessés en nombre, « une boucherie » est-il dit… A 12h50, j’ai tweeté « Mercredi 7 janvier 2015 : notre 11 septembre », car je crois en effet qu’il y aura un avant et un après. Charlie-Hebdo est, avec Siné-Hebdo ou le Canard Enchainé, l’honneur de la presse : car un journal satirique, et il m’arrive d’en faire régulièrement les frais, n’épargne rien ni personne, et c’est tant mieux. Sur les religions en général, et l’islam en particulier, cette presse dit tout haut avec humour, ironie ou cynisme, ce que beaucoup pensent tout bas. 20h00.
Le Café des Médias La culture de l'image, ou l'invention d'un nouveau langage - Le Café des Médias Sur le web, nous sommes abreuvés d’images, partout, tout le temps. De très nombreux services nous permettent de diffuser ces images et parmi eux certains sont très populaires (Instagram, Flickr, Pinterest). Toutes les secondes, plus de 2000 photos sont mises en ligne sur Facebook et 70 millions d’images sont partagées chaque jour sur Instagram. L'omniprésence de l'image L’omniprésence de l’image sur le web ne fait pas débat. Pour Laurence Allard, Maître de Conférence en Sciences de la communication à l’IRCAV Paris-III/Lille-III, le succès de l’image sur le web s’explique par la facilité avec laquelle elle peut être diffusée et partagée : On parle en effet la montée du web visuel depuis quelques années, avec le développement d’un ensemble de services d’expression et de socialisation comme Facebook. Une des images les plus partagées sur Flickr en 2014. L’atout essentiel de l’image ? Cependant, cette plasticité n’est pas sans poser problème : on n’est pas tous égaux devant l’image.
Le berceau du web Tim Berners-Lee, un informaticien du CERN inventa le World Wide Web en 1990. À l'origine, la Toile (ou le web, comme on le surnomme) fut conçue et développée pour répondre au besoin de partage d'informations entre scientifiques travaillant dans différentes universités et instituts aux quatre coins du monde. Le CERN n'est en effet pas un laboratoire isolé, mais plutôt le foyer d'une communauté d'environ 8000 scientifiques de 85 nationalités. L'idée de base du WWW était de combiner les technologies des ordinateurs personnels, des réseaux informatiques et de l'hypertexte en un système d'information mondial, puissant et facile à utiliser. Un peu d'histoire La première proposition de WWW [version PDF] a été soumise au CERN par Tim Berners-Lee en 1989, puis affinée par lui-même et Robert Cailliau en 1990. Fin 1990, une démonstration d'un logiciel pour un système de base eut lieu. Une diffusion mondiale Il n'y avait alors pour ainsi dire que deux sortes de navigateur. Des standards ouverts