background preloader

Les cadres face aux TIC : quels risques psychosociaux au travail ?

Les cadres face aux TIC : quels risques psychosociaux au travail ?
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont depuis longtemps utilisées au travail. Les procédés et les usages se développent, se renouvellent en permanence au point que des principes et équilibres fondamentaux du travail et du droit du travail peuvent être bouleversés. On observe alors une diminution de la protection de la vie privée et un renforcement du contrôle sur les travailleurs, la disparition des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle, un affaiblissement de la maîtrise du temps de travail, ou encore l’accroissement de l’isolement des travailleurs… Les TIC impliquent ainsi une gestion des risques très en amont en termes d’obligation de prévention au moment de leur introduction, mais aussi en raison de leur mutation perpétuelle et de leur impact sur l’évolution des organisations qui se répercutent en termes de santé. AuteursLoïc Lerouge, chargé de recherche au CNRSCindy Felio, ATER à l’université de Bordeaux Croiser les recherches A écouter:

Coopérer entre collègues, la solution pour ne plus souffrir au travail Les pathologies mentales au travail n’ont cessé de s’accroître au cours des 25 dernières années. L’expérience du travail peut générer le meilleur, mais aussi de la dépression, des pathologies post-traumatiques en rapport avec les violences dont les salariés sont victimes en provenance des clients, des pathologies de harcèlement provenant cette fois, non des clients, mais de l’intérieur de l’entreprise. Et enfin, des tentatives de suicide et des suicides. Si la santé des corps dépend des conditions du travail, la santé mentale est principalement en rapport avec l’organisation du travail. Quatre méthodes introduites dans les années 1990 sont principalement en cause : l’évaluation individuelle des performances, la qualité totale et les critères de certification comme les normes Iso, la flexibilisation (travail intérimaire, CDD, travail à temps partiel en vacations imposées, statut de petit entrepreneur, travail au noir, travail clandestin, sous-traitance) et la standardisation des tâches.

Santé au travail : ce que disent les derniers chiffres - L’Assurance Maladie – Risques professionnels vient de rendre public son rapport 2016 sur les accidents du travail et maladies professionnelles : plus d’un million de sinistres ont été reconnus et pris en charge en 2016. Accidents du travail : le risque se stabilise En 2016, la fréquence des accidents du travail tous secteurs confondus a atteint un niveau historiquement bas : 34 accidents pour 1000 salariés. C’est un niveau jamais atteint depuis 70 ans. Certains secteurs connaissent toutefois une hausse de leur taux de fréquence C’est le cas du secteur des services à la personne qui a enregistré en 2016 94,6 accidents du travail pour 1000 salariés, soit trois fois plus que la moyenne générale. Le secteur de l'intérim reste également à surveiller. Des disparités en termes de sinistralité existent entre les régions. Les principales causes d’accidents du travail sont les manutentions (53% des accidents), les chutes de hauteur ou de plain pied (25%) et l’outillage à main (9%).

Accidents du travail: les intérimaires "deux fois" plus touchés En 2014, l'assurance-maladie a enregistré 39.869 accidents du travail dans le secteur de l'intérim et 64 décès (dont la moitié sur le trajet domicile-travail). (Les chiffres pour 2015 ne sont pas encore connus.) LIRE AUSSI >> Tout savoir sur les accidents du travail Alors que le nombre d'accidents avec un arrêt de travail supérieur à un jour au cours d'une période de 12 mois par million d'heures travaillées est de 22,9 pour les salariés en CDI, il grimpe à 34,9 pour le travail temporaire. Dans certains secteurs, comme celui de la métallurgie, le taux de fréquence est plus de deux fois supérieur dans l'intérim (42,8 contre 20,1). "Etre intérimaire est un risque en soi" "Etre intérimaire est un risque en soi", a souligné Philippe Tixier, secrétaire général de la CGT de l'intérim (USI-CGT) à l'occasion d'un point-presse sur la campagne "Alerte: intérimaires en danger", lancée à la mi-octobre lors d'une action au siège de Manpower.

Tout savoir sur la qualité de vie au travail en moins de 6 minutes ! L'Anact lance aujourd'hui une série de 3 vidéos pédagogiques sur la qualité de travail. Pouvez-vous nous la présenter ? Aujourd’hui nous constatons des représentations très diverses concernant la qualité de vie au travail (QVT), ce qui tend à brouiller les messages sur le sujet et à compliquer sa mise en oeuvre. Avec ces trois vidéos explicatives, nous souhaitons diffuser des messages simples et concis sur la qualité de vie au travail, les façons de mettre en place une démarche et de d'expérimenter la qualité de vie au travail. D’une durée d’1 à 2 minutes, ces 3 vidéos s’adressent en particulier aux acteurs d’entreprise : salariés, manageurs, élus et dirigeants, qui veulent en savoir plus sur la qualité de vie au travail et agir. Les informations déjà disponibles ne répondaient pas à ce besoin ? Les entreprises ont parfois une vision de la qualité de vie au travail encore trop centrée sur la recherche de bien-être individuel : conciergerie, crèche, sport... les médias également.

La gestion des accidents du travail se détériore Alors que 91 % des entreprises s’estiment suffisamment formées pour faire une déclaration d’AT/MP, seules 52 % régularisent systématiquement les déclarations d’accident du travail dans un délai de 48 heures (contre 62 % en 2018). Ceci est l'un des enseignements de la 6e édition du baromètre de BDO(link is external) réalisé entre février et septembre 2020 auprès de 1,3 millions de professionnels des RH et de la sécurité. Un tiers des entreprises n’émettent jamais ou très rarement de réserves motivées. « Il y a une discordance totale entre la connaissance que les entreprises pensent avoir de la législation sur les accidents du travail et la réalité du terrain. Conséquences financières Pour Xavier Bontoux, également avocat spécialisé en droit du travail, les conséquences financières de ces lacunes en matière de gestion sont lourdes : « 40 % des entreprises ignorent que le taux d’incapacité permanente partielle (IPP) peut être contesté devant une juridiction. Actions de prévention

Travail et sécurité. Le mensuel de la prévention des risques professionnels — Une technologie qui soulage d’un poids Les exosquelettes suscitent nombre d’espoirs en termes d'amélioration des conditions de travail, notamment de réduction des troubles musculosquelettiques (TMS). Toutefois, ils ne peuvent être considérés comme la solution miracle. Leur usage soulève des questions de santé et de sécurité. « On assiste à un renouveau de la demande de technologies d’assistance physique dans l’industrie », constate Nathanaël Jarrassé, chargé de recherches au CNRS à l'Institut des systèmes intelligents et de robotique. Dans ce contexte, et celui d’une mutation globale du monde du travail, les entreprises s’intéressent de plus en plus aux exosquelettes, espérant combiner réduction des TMS et gain de productivité. « Un exosquelette est un dispositif mécanique ou textile revêtu par le salarié apportant une assistance physique dans l’exécution d’une tâche, par compensation des efforts, augmentation de la force ou des capacités de mouvement », énonce Jean-Jacques Atain-Kouadio, expert d'assistance à l’INRS.

Quetigny : le magasin Carrefour fermé précipitamment après la mort de l'un de ses employés Le mois de mars a débuté de bien triste manière ce lundi à Quetigny (Côte-d'Or). Quelques instants après son ouverture, le magasin Carrefour a du évacuer ses clients et fermer précipitamment ses grilles après la découverte du corps de l'un des employés de l'enseigne sans vie dans sa voiture. Une découverte macabre faite par une collègue C'est une salariée du Carrefour Quetigny qui a découvert ce lundi matin le cadavre de son collègue âgé d'une cinquantaine d'années dans sa voiture stationnée sur le parking réservé au personnel. Toute l'équipe a été très choquée par ce geste désespéré. Au travers de ses grilles fermées, on pouvait apercevoir d'autres employés de l'enseigne fermer les caisses enregistreuses, tandis que d'autres en tenue bleu clair, gagnaient en silence le fond du magasin, la mine défaite et visiblement très émus. Un dispositif mis en place pour bloquer les accès A l'extérieur, des gendarmes ont filtré les accès au parking réservé au personnel, là où le drame s'est déroulé.

Related: