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Redistribution et inégalités en France

Redistribution et inégalités en France
Noam Leandri est président de l'Observatoire des inégalités. Il répond ici aux questions de la Finance pour tous. Le système de redistribution français permet-il de réduire significativement les inégalités ? Pour rappel, le système de redistribution tel qu'il est organisé en France consiste à redistribuer chaque année la moitié de la richesse nationale créée pour ensuite la reverser sous forme de prestations monétaires ou de services publics (écoles, santé, construction et entretien des routes, etc.). Selon N. La France serait donc un exemple à suivre en matière de réduction des inégalités ? La crise a-t-elle contribué à renforcer les inégalités ? En partie responsable de ce rebond des inégalités en France ces dernières années, la crise financière. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, la moitié du patrimoine en France est détenu par les 10 % les plus aisés, les 90 % restants se partageant l'autre moitié.

Réforme du marché du travail : syndicats et patronat ont topé, Hollande satisfait Depuis l'échec de 1984, il n'y avait pas eu de nouvelle tentative de réformer en profondeur le marché du travail. Après trois mois de négociations, et une journée de marathon, syndicats et patronats ont arraché vendredi l'accord tant attendu par l'exécutif sur la sécurisation de l'emploi, destiné à offrir à la fois plus de souplesse aux entreprises et davantage de protection aux salariés. Promulgation de la loi fin mai "La négociation sur la sécurisation de l'emploi a débouché sur un accord (...) Nouveaux droits pour les salariés "Cet accord se traduira par de nouvelles avancées pour les salariés", a souligné le chef de l'Etat. "Avènement d'une culture du compromis" Une satisfaction partagée par la présidente du Medef Laurence Parisot. La CGT et FO sont opposées En revanche, la CGT et FO sont hostiles à au texte. Flexibilité

Egalité, identités et justice sociale, par Nancy Fraser La « reconnaissance » s’est imposée comme un concept-clé de notre époque, à l’heure où le capitalisme accélère les contacts transculturels, brise les schémas d’interprétation et politise les identités. Des groupes mobilisés sous la bannière de la nation, de l’ethnie, de la « race », du genre, de la sexualité luttent pour « faire reconnaître une différence ». Dans ces batailles, l’identité remplace les intérêts de classe comme lieu de la mobilisation politique — on demande plus souvent à être « reconnu » comme Noir, homosexuel, Corrézien ou orthodoxe que comme prolétaire ou bourgeois. La domination culturelle remplace l’exploitation comme synonyme d’injustice fondamentale. Cette mutation constitue-t-elle une diversion, qui conduirait à une forme de balkanisation de la société et au rejet des normes morales universalistes (1) ? Se confrontent ici deux conceptions globales de l’injustice. Corriger ou transformer ? Comment, dans ces conditions, penser la justice ?

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