Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation
Via leurs activités de trading, les banques sont les principaux spéculateurs sur les marchés de matières premières et de produits agricoles, car elles disposent de moyens financiers nettement plus élevés que les autres protagonistes en jeu. Une petite visite sur le site du Commodity business awards permet de découvrir une liste de banques et de courtiers qui jouent un rôle de premier plan sur le marché des commodities (marché des matières premières) [1], ou sur celui des produits dérivés basés sur ces commodities. Parmi ces banques, on retrouve le plus souvent BNP Paribas, Morgan Stanley, Crédit Suisse, Deutsche Bank et Société Générale. Certaines banques vont d’ailleurs plus loin et se dotent d’instruments pour influer directement sur des stocks de matières premières. Quand les banques investissent dans les entrepôts de stockage Comment en est-on arrivé là ? Goldman Sachs fait grimper le prix de l’aluminium C’est ce qui s’est passé concrètement sur le marché de l’aluminium depuis 2008.
Banques VS régulation financière
La crise de 1929 avait conduit, aux États-Unis, à la mise en place de mesures fortes de régulation financière. La plus emblématique étant sans doute la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires, le Glass-Steagall Act, dont la mise en place avait été facilitée par des révélations sur les pratiques frauduleuses des financiers (manipulation de marchés, corruption, titrisation d’emprunts toxiques [1]...). La crise de 2008 a montré que ces pratiques n’étaient pas révolues. En effet les réformes en demi-teinte, prises en Europe et aux États-Unis, ne remettent pas en question, ou alors très partiellement, le principe de régulation du marché par le marché au cœur de la dérégulation financière : elles se contentent de tenter d’encadrer les « mauvaises pratiques » et d’améliorer la transparence pour une meilleure « efficacité » de la finance. Des réformes en demi-teinte « Séparation » bancaire Autre exemple : la séparation bancaire. Omniprésence des lobbies financiers Frédéric Lemaire
Privatisation : 200 000 Danois livrent bataille contre Goldman Sachs
Faire des affaires avec la banque Goldman Sachs peut provoquer des crises politiques. C’est l’expérience que vient de vivre le Danemark. Le gouvernement a annoncé l’entrée de la banque états-unienne dans le capital de l’entreprise publique de l’énergie Dong Energy (l’équivalent de GDF avant sa privatisation). Dong Energy est une entreprise stratégique, productrice de pétrole, de gaz naturel et d’électricité, avec un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros. Les critiques portent également sur le fait que Goldman Sachs a prévu de procéder à cet investissement via une société située au Luxembourg, en partie détenue par des actionnaires basés aux îles Caïmans et dans l’État du Delaware aux États-Unis, rapporte le Financial Times.
Les entreprises ne créent pas l'emploi
Il faut avoir sérieusement forcé sur les boissons fermentées, et se trouver victime de leur propension à faire paraître toutes les routes sinueuses, pour voir, comme s’y emploie le commentariat quasi-unanime, un tournant néolibéral dans les annonces récentes de François Hollande (1). Sans porter trop hauts les standards de la sobriété, la vérité appelle plutôt une de ces formulations dont Jean-Pierre Raffarin nous avait enchantés en son temps : la route est droite et la pente est forte — mais très descendante (et les freins viennent de lâcher). Entreprise, mon amour ? En effet, droit, c’est droit ! Ce texte est la version longue de l’article paru dans Le Monde diplomatique de mars 2014. Et voilà énoncée la logique des actes. La prise d’otages du capital Or, comme Marx l’avait remarqué, le capitalisme, c’est-à-dire le salariat, est une prise d’otage de la vie même ! Sous la menace de la grève de l’investissement Evidemment le discours du positif a le gros bâton du négatif sous la main.
Related:
Related: