Le Monde.fr Pourquoi la jeunesse se révolte ? En promettant de reporter la réforme et de reprendre la discussion, le ministre répond au symptôme des manifestations sans bien voir où il a pu blesser une génération qui se sent attaquée et menacée. Si la jeunesse est dans la rue et si elle réagit si vivement ces deux dernières semaines, ce n’est pas tant à cause du contenu de la réforme que de la charge symbolique qu’elle représente. C’est une évidence de le rappeler, les perspectives d’avenir dans une société en crise apparaissent précaires, et même risquées. Face à cela, le lycée apparaît pour tous les jeunes qui le fréquentent comme un lieu qui est globalement protégé, qui les respecte, en permettant notamment à ceux qui le souhaitent de découvrir des connaissances et des technologies variées. Enfin, le baccalauréat est un diplôme – avec valeur de symbole et de rituel – qui apparaît comme accessible, même s’il est dorénavant entendu comme un passeport vers des études supérieures.
en Belgique et en Europe Six idées reçues sur les jeunes et la politique Les jeunes et la politique ? Chaque scrutin est l'occasion d'évoquer leur abstention, particulièrement élevée. Et puis... pas grand-chose. L'association nationale des conseils d’enfants et de jeunes (Anacej), qui regroupe des communes dotées d'un conseil municipal des jeunes, a commandé une double enquête sur le vote des nouvelles générations, à l'issue des élections municipales de mars et après les élections européennes de mai. Un millier de jeunes entre 18 et 25 ans, et autant de 15-17 ans, ont répondu à un long questionnaire. Les résultats, dont l'Anacej a donné la primeur au Monde Campus, vont à l'encontre d'un bon nombre d'idées reçues, comme l'explique le politologue Michael Bruter, professeur à la London School of Economics, qui a dirigé l'étude. Idée reçue n°1 : les jeunes s'abstiennent, mais ils voteront en vieillissant « C'est une idée très répandue, et fausse : l'abstention des jeunes est générationnelle. Idée reçue n°2 : les jeunes ne s'intéressent pas à la politique.
Corinne Lepage: Pourquoi j'ai lancé le Rassemblement Citoyen POLITIQUE - Beaucoup l'ont rêvé. Vous allez la réaliser. Aujourd'hui, une nouvelle page s'ouvre pour faire de la politique en France. Celle de la coopérative politique, de citoyens et d'acteurs du changement que nous lançons ensemble, aujourd'hui. Vous êtes, nous sommes le mouvement de la transition sous toutes ses formes. La société civile monte en puissance car nombre de nos concitoyens souhaitent se réapproprier leur propre destin et ne croient plus en la politique. Il ne s'agit pas de s'unir contre quelque chose, mais de se rassembler pour porter des valeurs communes, dans un même objectif, ici et maintenant mais aussi pour les générations futures. LIRE AUSSI: » Rendez-vous pour le lancement du Rassemblement citoyen! Comment et pourquoi? Comment d'abord. La coopérative politique part du bas pour aller vers le haut. La coopérative politique assure une représentation égale de la société civile et des responsables politiques. Pourquoi? Quatre axes structurants permettent la transition
Les jeunes ont-ils délaissé la politique ? L’historienne Ludivine Bantigny revient pour La Croix sur l’engagement politique des jeunes. Pour elle, ce dernier ne se traduit plus par le vote. Mais des mouvements comme Nuit debout montrent bien que certains ont une conscience politique particulièrement aiguisée. Comment expliquez-vous que les jeunes du mouvement Nuit debout ne veulent pas être affiliés à un parti politique ? Ludivine Bantigny (1) : On ne peut pas dire que les partis sont complètement absents du mouvement Nuit debout. Mais c’est vrai que pour une majorité, les partis suscitent la méfiance, car ils représentent le monopole de la politique par les dirigeants. Avec ses assemblées générales, ses commissions thématiques et ses mises en commun, Nuit debout est une forme d’auto-organisation politique qui rompt totalement avec la structure traditionnelle des partis. Plus largement, quelles sont les autres formes d’engagement politique des jeunes aujourd’hui ? L. Certains se tournent vers des associations ou des syndicats. L.
monde diplomatique La jeunesse et la politique dans le monde d'aujourd'hui, par François Honti (Le Monde diplomatique, mai 1967) Il ne se passe guère de jour sans nous apporter de nouvelles attestant le rôle capital de la jeunesse dans la politique. Qu’il s’agisse de la Chine populaire, de l’Indonésie, de l’Amérique latine ou des Pays-Bas, des groupements de jeunes apparaissent à l’avant-garde des combats politiques. Ce phénomène n’est pas nouveau : partout, à l’occasion de révolutions ou simplement de grands mouvements de masses, c’est généralement la jeunesse qui s’est trouvée en première ligne, poussée par son besoin d’absolu, son désir de changement, son courage et son dynamisme. La jeunesse est-elle le principal moteur de l’Histoire ou un instrument aux mains de meneurs habiles qui exploitent à leur profit ses qualités et ses défauts ? La jeunesse ? Dans le domaine politique - celui qui nous intéresse ici-peut-on déceler chez la jeunesse du monde un trait commun qui la distinguerait des générations précédentes ?
Les jeunes et la politique : génération protestation A chaque scrutin législatif ou municipal, un même constat : les jeunes délaissent les urnes. Ils voient le vote comme un droit, que chacun est libre d’exercer, ou non. Plus qu’une dépolitisation, une nouvelle conception de la citoyenneté. Qui fait, parfois, le jeu des extrêmes. LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Catherine Vincent On la dit désenchantée par la politique. La réalité est plus nuancée. « Un miroir grossissant » Plus critiques, moins déférents quant à leur devoir d’électeur, ils sont aussi plus protestataires. « Les jeunes sont comme un miroir grossissant, constate Anne Muxel, sociologue au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), qui laboure ce terrain de recherche depuis plus de vingt ans. Analyser le fait d’« avoir 20 ans en politique », pour reprendre le titre d’un des ouvrages d’Anne Muxel (Seuil, 2010), c’est donc, pour une large part, dessiner la politisation du citoyen de demain. Selon une enquête du...
L’invention de l’isoloir À la bibliothèque, avec Antoine, on bouquinait sans trop de méthode, un peu au hasard, autour du travail le dimanche. Et dans le récit de Dumay, ouvrier du Creusot, on est tombé sur ce passage – qui décrivait comment les patrons de l’usine truquaient les scrutins : Des élections au conseil municipal devaient avoir lieu au commencement de janvier de l’année 1881. [...] Comme l’usine s’arrangeait toujours de façon à faire imprimer sa liste de candidats sur un papier très différent de dimension et de contexture de celui de la liste opposante, on ne voyait ses bulletins, qui étaient imprimés à la dernière heure, qu’au moment de l’ouverture du scrutin, donc impossibilité de les imiter. Ils étaient établis sur un papier parchemin de façon à ce que l’on sente au toucher si l’électeur votait pour ou contre l’usine. [...] Il faut ajouter que ses distributeurs étaient revêtus de la livrée de gardes de l’usine. C’est un truc tout bête, ces bulletins identiques.
Ma République va craquer | Points de vue et idées autour de la République Je viens de trouver une nouvelle raison de détester le gouvernement en place. En effet, à cause de celui-ci, j’ai du lire les rapports Balladur et Attali (respectivement ici et ici ) . A défaut d’être brillant, ces rapports commandités par Nicolas Sarkozy mettent en lumière la continuité idéologique de nos deux derniers gouvernements. Les mesures avancent petit à petit, de la plus douce à la plus dure. Je ne suis absolument pas défenseur de la décentralisation du fait de mon attachement profond à la pensée Jacobine. Les départements, pour la petite histoire, furent crées durant la Révolution afin de réorganiser la France. Depuis, le département s’est vu confier de nombreuses compétences, mais est apparemment tombé en désuétude. Pour ma part je préfère me référer aux compétences propres du département et je prends le temps de vous alarmer des risques encourus en cas de disparition de celui-ci. Les collectivités locales ne sont pas parfaites j’en suis parfaitement conscient.
L'engagement des jeunes aujourd'hui Un article de Jean-Claude Richez (responsable de l'Unité de la recherche, des études et de la formation de l'INJEP) paru dans le numéro 1 des "Cahiers de l'action" : "Des ressources pour l'engagement et la participation et des jeunes". Il y a dans le discours que tient notre société autour de l'engagement des jeunes un véritable paradoxe. D'un côté, le discours sur les jeunes qui ne veulent plus militer, qui ne s'engagent plus, qui refusent de prendre des responsabilités dans les associations, de l'autre, incontestablement une forte mobilisation des jeunes autour des sujets les plus variés, des JMJ au mouvement altermondialiste pour ne retenir que les deux formes les plus spectaculaires ces dernières années. C'est à la déconstruction de ce paradoxe que nous voudrions ici nous attacher. Aujourd'hui, les jeunes s'engagent, mais autrement. Ces éléments sont à rapprocher d'autres phénomènes. Le cas de l'AFEV est de ce point de vue exemplaire. Jean-Claude Richez
Alternative-économique L'engagement post-it est au goût des jeunes Les jeunes ne s’intéressent plus à la politique. Cette rengaine revient lors de chaque année électorale comme 2017. Les taux de participation aux deux tours de la présidentielle et des législatives de 2017 peuvent certes le laisser penser : 20 % seulement des 18-29 ans ont voté à l’ensemble de ces scrutins et leur taux d’inscription sur les listes électorales est au plus bas. Si cette faible participation électorale des jeunes n’est pas nouvelle, le phénomène s’amplifie. Sur les quatre dernières années combinant élections législatives et présidentielles, le vote systématique, c’est-à-dire à chaque scrutin, a baissé de 32,4 % en 2002 chez les 18-24 ans à 18 % en 2017. Pendant que l’abstention systématique augmentait, quant à elle, de 13,9 % à 19,4 %. Désaffection politique et syndicale Le monde syndical est également touché par une faible présence des jeunes. En cause, notamment, l’évolution du marché du travail, avec une entrée plus tardive mais surtout une stabilisation repoussée.
Jean-Luc Mélenchon réussit sa campagne sur le Net La chaîne politique sur YouTube du candidat de la « France insoumise » enregistre un succès d’audience Il vous parle une vingtaine de minutes de l’actualité, calé sur un canapé noir, en chemise blanche et veste sombre, dans un décor sobre que colore son affiche de campagne. Jean-Luc Mélenchon captive une audience grandissante sur Internet par sa « revue de la semaine ». Sans attendre sa prochaine dixième édition, cette émission hebdomadaire, diffusée via le site YouTube, s’est taillée au cours de l’automne la part du lion parmi les chaînes politiques virtuelles, avec plus de 100 000 abonnés. « On a enregistré un grand bond après son commentaire sur l’élection de Trump mais aussi par la mise en ligne d’extraits de ses passages, comme celui au micro de RMC où il a parlé des religions », relève Juliette Prados, en charge des relations presse de JLM. Un outil pour toucher un jeune public dépolitisé « Il a bien chopé les codes du Youtuber » « Il a bien chopé les codes du’Youtuber’ (...)