Les pièges qui nous guettent | Enseigner au XXI siècle J’ouvre ce blog pour participer au débat d’idées, pour apporter quelques éléments de réflexion sur l’école, la formation, l’éducation aujourd’hui et demain, tout cela fondé sur mon expérience d’enseignant de terrain, resté par choix en zone très défavorisée, de formateur d’enseignants depuis de longues années et de membre actif de la revue Les Cahiers pédagogiques, dont j’ai été rédacteur en chef. M’intéressent donc les échanges, les éventuelles controverses, pas tellement les retours purement polémiques qui mènent aux points Godwin et aux étalements narcissiques ou paranos d’internautes sur certains forums. Et pour commencer, je voudrais inventorier quelques points qui me paraissent faire obstacle à ce débat d’idées et à l’exigence intellectuelle qu’on est en droit d’avoir sur internet comme ailleurs. 1/L’appel au bon sens. J’abhorre cette notion aux facilités de laquelle cèdent parfois les meilleurs esprits. 2/La logique binaire. 3/Le recours facile à la « complexité ».
Différenciation pédagogique : l'apport du jeu vidéo à l'Ecole Voilà l’exemple d’un neuroarticle pour neuroneuneus. Il est normal que « les résultats ne [soient] pas à la hauteur des attentes » puisque justement les élèves sont tous différents. Pour que les résultats soient à la hauteur des attentes, il faudrait un prof par élève, et parmi les profs, un certain nombre avec bac +75. Impossible en enseignement de masse. Et même si tu investis 1 million par élève, le résultat ne pourra jamais être à la hauteur des attentes… pour 1 million dépensé par élève ! « Par exemple, un enfant qui s’avère être plus lent à écrire que le reste de la classe (pour des raisons qui peuvent d’ailleurs être médicales) pourra se voir dispensé d’écrire les consignes des exercices afin de conserver son « énergie cognitive » pour la résolution de la tâche principale demandée (celle qui fait l’objet de la compétence en cours d’apprentissage) » Pas du tout : un enfant qui n’écrit pas n’écrira pas mieux s’il n’écrit pas.
La différenciation pédagogique L’école inversée ou comment la technologie produit sa disparition Je vais vous raconter une expérience qui pousse la logique du « massive open online course » (MOOC), ces cours en ligne ouverts et massifs, jusqu’au bout. Une expérience narrée récemment dans le New York Times par Tina Rosenberg, et qui est le point de départ d’un mouvement qui porte le joli nom d' »école inversée » ou flipped school. Tout commence il y a quelques années, à Clintondale, au nord de Detroit, dans une région loin d’être privilégiée. Le proviseur d’un lycée poste sur YouTube des vidéos de tactiques de baseball pour l’équipe de ses fils. A la rentrée suivante, ce proviseur demande à un de ses enseignants en sciences sociales de tenter une inversion avec une classe : mettre des cours en ligne et consacrer les heures de classes aux questions et à la pratique. Qu’est-ce que ça change au fonctionnement de l’école ? Ça change surtout ce qui se passe à l’intérieur de la classe. Pour les enseignants, évidemment, ça change beaucoup de choses. Xavier de la Porte
Café pédagogique Qui sommes-nous ? Le Café Pédagogique Association CIIP 105 rue Bobillot 75013 Paris, France tel / fax 01 45 89 55 73Courrier électronique "Le Café pédagogique" est un site d'information sur l'éducation associatif. Découvrez les différentes éditions L'Expresso est un flash quotidien d'information sur l'éducation Le Café mensuel paraît tous les 15 du mois. Le Dossier mensuel du Café paraît le 1er de chaque mois. Les éditions locales : Avec le soutien du Conseil régional d'Ile-de-France, Le Café francilien donne un écho particulier et approfondi, tout au long de l'année scolaire aux initiatives des trois Académies, des collectivités territoriales et de toutes les équipes pédagogiques franciliennes, dans le domaine des TIC et de l'innovation pédagogique. Découvrez les communautés du Café Le site du Café pédagogique peut abriter de nombreuses communautés : équipes éducatives, groupe classe construit autour d'un projet, blog créé par un enseignant, etc. L'équipe du Café pédagogique
Pédagogie différenciée : 10 conseils + 1 ! Voici un petit pense-bête, à la fois théorique et pratique, permettant de favoriser la mise en place de pratiques différenciées dans sa classe. 1/ Dans une classe, l’hétérogénéité est la règle ! L’homogénéité étant l’exception, il faut cesser d’être surpris de ne pas pouvoir faire avancer tout le monde de la même manière même si les programmes en donnent l’illusion. 2/ La différence entre élèves est normale ! Qu’il s’agisse d’écarts de vitesse, d’autonomie, de motivation, d’intérêt, de compréhension, on ne peut plus être « indifférents aux différences » mais devons inclure cette approche dans le fonctionnement habituel de la classe. 3/ Dans aucune classe, le travail est accompli en même temps avec la même efficacité. 4/ La différenciation n’est pas un problème, c’est une solution ! 5/ Tous les élèves ont besoin de différenciation ! 6/ La différenciation n’est pas le différentialisme ! 7/ L’individualisation s’équilibre avec une pédagogie coopérative. Le temps (en donner plus ou moins)
L’école inversée, est-ce que c’est possible? La « classe inversée », cette philosophie qui implique de voir la portion théorique à l’extérieur de la classe, notamment par des vidéos, est sur toutes les lèvres. Pourrait-on aller jusqu’à imaginer toute une école inversée? C’est le défi qu’a relevé la Clintondale High School, une école américaine située en milieu défavorisé au nord de Détroit. Aujourd’hui, les enseignants produisent de courtes vidéos que les élèves écoutent sur leurs téléphones intelligents, sur l’ordinateur familial ou dans le laboratoire informatique le midi. En classe, ils travaillent en îlots et ils réalisent des projets, des exercices traditionnels ou des expériences scientifiques. Tina Rosenberg, récipiendaire d’un prix Pulitzer, dresse un portrait de cette école et de ce mouvement sur le blogue du New York Times. Clintondale High School est la première école américaine à avoir mis en place une structure où l’ensemble des cours est sous forme de classe inversée. Tout ceci n’est pas arrivé par magie.
Vertus des compétences dans et hors de l’école « Non, les compétences ne s’opposent pas au savoir, bien au contraire », nous dit Yves Lichtenberger, sociologue engagé et spécialiste de l’organisation du travail. L’attention portée aux compétences d’un élève ou d’un travailleur tend à faire du terme « compétence » le symbole d’un envahissement du système éducatif par des préoccupations professionnelles essentiellement marchandes, contre la pureté du savoir et des raisons d’apprendre. L’histoire de cette évolution est éminemment plus complexe et plus intéressante, puisque c’est l’école qui a appris à l’entreprise à utiliser la notion de compétence. L’entreprise, en retour, a valorisé le diplôme comme repère d’autonomie, d’initiative, de fiabilité et de responsabilité dans une organisation. Bref, de compétence. Le concept de compétence devient d’un usage courant en pédagogie bien avant d’apparaitre en entreprise. Tout d’abord, elle correspond au développement d’un enseignement de masse. Questions à Yves Lichtenberger C’est exact.
Une véritable réflexion pour l'apprentissage mobile L'Unesco prépare sa nouvelle conférence sur l'apprentissage mobile. L'organisation publie un ouvrage de réflexion sur cet apprentissage qui mutualise les informations sur ce qui se pratique et pose des jalons pour le développement de l'enseignement nomade. L'ouvrage fait le lien entre apprentissage mobile et école inclusive. L'intérêt du mobile c'est qu'on peut équiper à faible coût tous les élèves, quitte à avoir un stock de téléphone à prêter dans l'établissement. L'apprentissage mobile pose évidemment des questions techniques. Mais l'apprentissage mobile est aussi un défi pédagogique qui est exploré dans l'ouvrage. Ouvrage Unesco L'enseignement nomade Peut-on enseigner avec des mobiles ?
Pour quelles raisons j’autorise les élèves à utiliser en classe leur smartphone, ou iPod, ou éventuellement tablette L’apprentissage est en premier lieu un processus, un mouvement, une évolution. Rien n’est figé, immuable et définitif. Les interdictions sont incompatibles avec les progrès émergents grâce aux compétences. En début d’année, j’annonce aux élèves, toujours très surpris, que la salle dans laquelle ils se trouvent est une «salle-laboratoire» et que leur cahier est un «cahier-laboratoire» : ils vont émettre des hypothèses toute l’année, tâtonner, faire des erreurs et s’améliorer. Je leur annonce qu’ils sont autorisés à travailler en groupe ou avec leurs voisins. Je leur annonce encore qu’ils sont autorisés à se lever pour prendre et utiliser un dictionnaire ou un des nombreux manuels scolaires (de français, d’histoire-géographie, de biologie ou de physique) disponibles au centre de la classe. Je leur annonce également qu’ils peuvent discrètement et à tout moment manger un fruit ou boire de l’eau dès qu’ils en ressentent le besoin. un petit en-cas Savoir manger - etc Rapport Faure – Unesco J'aime :
Rey · Les compétences clés dans l’enseignement obligatoire en Europe : fantasmes et réalités pédagogiques Puisque j’avais décidé d’aller au congrès ”AREF 2013″, organisé à Montpellier par les associations francophones en sciences de l’éducation, j’avais proposé une communication sur les compétences. C’est surtout une série de réflexions issues de la confrontation des travaux que je lis depuis plusieurs années, essentiellement de nature théorique, avec les observations que j’ai pu faire en France et enEurope (dans le cadre du réseau européen KeyCoNet). Les lecteurs intéressés par les questions de compétences se reporteront avec profit aux dossiers que j’ai réalisés sur l’approche par compétences ainsi que l’évaluation des compétences, et ceux qui sont familiers avec l’anglais au résumé de la revue de littérature européenne à laquelle j’ai participé. Résumé Est-ce à dire que les compétences sont devenues l’alpha et l’oméga de toutes les politiques éducatives des gouvernements européens ? Un établissement d’enseignement secondaire de Séville (I.E.S.