Éducation. Faut-il supprimer les notes à l'école? Entretien avec Pierre Merle professeur de sociologie à l'Ecole supérieure du professorat et de l'éducation nationale de Bretagne. Pourquoi êtes-vous favorable à une évaluation des élèves qui ne repose pas que sur les notes ? L'évaluation par les notes se fait au détriment d'une évaluation qui précise clairement à l'élève les compétences acquises et non acquises. Dans cette évaluation, un professeur d'anglais indiquerait à l'élève ce qu'il maîtrise et ce qu'il doit revoir... Une évaluation utile n'a pas pour objet de classer les élèves en donnant un niveau (bien, insuffisant, faible) mais de préciser à l'élève ce qui convient ou pas : insuffisance en vocabulaire, dans la maîtrise des verbes irréguliers, etc. Pourquoi a-t-on absolument besoin de noter ? La tradition ! Pour les parents, la note est plus lisible... La note a un effet bénéfique, stimulant, si elle est bonne ; négatif et décourageant si elle est mauvaise. Les notes sont-elles un moyen de lutte contre le décrochage ? Oui.
Collèges et lycées : L'évaluation par compétences doit retrouver un second souffle Il m'arrive d'entendre ici ou là des propos à l'emporte-pièce concernant l'évaluation par compétences et les transformations pédagogiques qu'implique sa mise en oeuvre. En substance, l'idée semble se diffuser, dans (certains ?) milieux enseignants, que si l'institution n'en parle plus, c'est parce que cette importante transformation pédagogique n'est plus à l'ordre du jour. Il me semble pour ma part que cette idée est erronée, et qu'elle se diffuse essentiellement chez ceux qui peinent à comprendre comment les choses se passent (ou qui feignent de ne pas le comprendre). Si l'évaluation par compétences reste donc à l'ordre du jour, la confusion vient sans doute d'un certain flottement, perceptible ces derniers mois, essentiellement autour de l'utilisation du LPC et du contenu du Socle Commun. La version actuelle du LPC, véritable usine à gaz qui détourne les enseignants de leur mission première, qui est d'enseigner et d'accompagner les élèves.
Un passage obligé dans la planification de l'évaluation des compétences (1ère partie) Auteur : Jacques Tardif, Professeur, faculté d'éducation, Université de Sherbrooke Déterminer des indicateurs progressifs et terminaux de développement Cet article est une adaptation de la première partie d’un texte qui a été soumis pour les Actes du colloque de l’AQPC, 2004, par M. Tardif. Il détermine quelques exigences de l’évaluation des compétences et il fournit un exemple d’évaluation à partir d’une échelle descriptive développée par le ministère de l’éducation du Québec pour la compétence « Écrire des textes variés », étalée sur l’ensemble de l’ordre d’enseignement primaire. Dès la mise en oeuvre de programmes axés sur le développement de compétences, si les conceptrices et les concepteurs de ces programmes n’ont pas planifié d’une manière systématique et rigoureuse la nature et les caractéristiques de l’évaluation des apprentissages, les professeures et les professeurs sont confrontés à des défis énormes.
Puisqu’on vous dit que la note, ce n’est pas le problème ! L’apparition du socle commun de connaissances et de compétences a introduit, avec le livret personnel de compétences, une « nouvelle » façon d’évaluer au collège, qui, si elle a pu jeter le trouble, a alimenté le débat sur l’évaluation des élèves. La refondation de l’école s’est donnée pour objectif de renouveler le socle commun et d’aller vers une évaluation positive des élèves. Le Conseil Supérieur des programmes travaille à cette rénovation, où la question de l’évaluation est capitale. Noyer le poisson Les opposants à l’évaluation des compétences, comme les syndicats du SNALC et du SNES, présentent constamment des arguments qui jouent du même registre : Des notes dont on fait… des moyennes Mais bizarrement sur ce point, les partisans de la note négligent systématiquement la question des moyennes trimestrielles. La consultation de l’ensemble des bulletins trimestriels (traditionnels) d’une classe sur une année est à ce titre éloquente. Pourquoi revoir l’évaluation des élèves ? Like this:
Portail - Socle commun L'évaluation des compétences et l'importance du jugement Auteur : Gérard Scallon, Professeur associé, Faculté des sciences de l'éducation, Université de Montréal Pendant plusieurs années et jusqu’à ce jour, les pratiques d’évaluation des apprentissages se sont accommodées sans trop de peine aux concepts de mesure et d’évaluation et elles se sont même développées malgré une certaine confusion entre les termes. L’évaluation est devenue une réalité qui englobe une foule d’opérations, et ce, sans que celles-ci ne fassent nécessairement appel au jugement des personnes qui évaluent. La pratique des examens objectifs, caractérisés par des tâches précises comme répondre aux questions à choix multiple, jouit d’une tradition solidement établie. Les résultats chiffrés obtenus à plusieurs examens sont traités arithmétiquement pour se fondre dans un résultat total qu’il reste à interpréter et à utiliser dans une mécanique de certification. Dans la vie courante, toute information se limite à une donnée stérile si elle ne repose pas sur le jugement.
Correction : quelques pistes pour faire fructifier l'erreur - LeWebPédagogique Sisyphe avait son rocher, les profs ont leurs copies. Sport pratiqué par le corps professoral, la correction de copies a ses sprinteurs, ses coureurs de fond mais compte peu de passionnés. Il en est de même pour les élèves : la correction d’un devoir les mobilise peu alors que c’est une étape importante de l’apprentissage. 1. C’est une pratique courante à l’école ou en cours de Français. « En orthographe comme en production d’écrits, nous demandons aux élèves de se relire suivant un code. (…) Chaque élève recevra une fiche. L’idéal est de distribuer et d’expliquer le code de correction au début de l’année : pour composer le code de correction ci-dessous (premier jet), j’ai associé un verbe d’action à un symbole et à sa signification. Piste d’utilisation 1 : corriger, c’est faire fructifier l’erreur. Piste d’utilisation 2 : le code de correction est également un support qui peut être utilisé à la maison pour comprendre à tête reposée ce qui a manqué. 2. 3.
Approche par compétences - Éducation nationale / Enfance / Jeunesse / Luxembourg L’approche par compétences consiste en un apprentissage plus concret, plus actif et plus durable. Elle est un des éléments clés des réformes actuelles pour adapter l’école luxembourgeoise aux besoins de notre temps. Il s’agit là d’une démarche dans laquelle sont engagés tous les systèmes éducatifs européens. Elle consiste à définir les compétences dont chaque élève a besoin pour passer à l'étape suivante de son parcours scolaire, pour accéder à une qualification et pour être préparé à l'apprentissage tout au long de la vie. Une compétence, c’est un ensemble de connaissances, de savoir-faire et de savoir-être que l’élève doit pouvoir utiliser pour répondre à un problème précis. Un mécanicien d'automobile doit avoir appris des éléments de mécanique, de pneumatique et d'électronique, mais il n’est considéré comme compétent que s’il est capable d'utiliser toutes ces connaissances pour détecter et réparer la panne de votre voiture. Les compétences ne remplacent pas les connaissances.
Pour en finir (ou presque) avec les notes - Évaluer par les compétences Devant les inconvénients maintes fois montrés des évaluations par la note, certains pays comme la Belgique tentent de passer à l’évaluation par les compétences.En France, à côté des livrets de maternelle et des évaluations nationales en CE2, 6e, 5e et seconde, des professeurs tentent de sortir un peu de notre système traditionnel dans une perspective d’évaluation formative. Un témoignage concret au collège en français, en sixième et cinquième. « - M’dame, c’est noté ? - Non, ce n’est pas noté, c’est évalué ! » Beaucoup d’élèves et leurs parents se comportent en consommateurs attendant une note comme on attend une rétribution : « tout travail mérite salaire »... L’institution néanmoins s’inquiète de la violence scolaire, nous apprend, à nous enseignants, qu’il faut combattre l’échec scolaire (comme on réduirait la « fracture sociale » ?) De quelques conséquences de l’abus des notes L’utilisation des notes chiffrées engendre des effets négatifs non négligeables. Une évaluation différenciée
Dangers, incertitudes et incomplétude de la logique de la compétence en éducation 1 La déferlante des compétences touche également d’autres pays, mais nous sommes dans l’incapacité d’ (...) 1L’école ressemble à une mer tumultueuse : au déferlement d’une vague fait suite le déferlement d’une autre. Dans le champ pédagogique, ces vagues ont pour nom : pédagogie active, pédagogie par centres d’intérêt, pédagogie fonctionnelle, pédagogie par projets, pédagogie par objectifs et, dernière écume, pédagogie par compétences. 2Pour Delvaux (2003), le concept de compétences constitue un concept étendard dans la mesure où il réalise, autour de lui, le consensus de groupes de pression traditionnellement en opposition. 3La notion de compétences renvoie, en effet, à un réseau intégré de connaissances, susceptibles d’être mobilisées pour accomplir des tâches. 4• une compétence comprend plusieurs connaissances mises en relations ; 5• elle s’applique à une famille de situations ; 2 Plus loin, dans le même texte, Allal (1999, p. 81) propose la définition du terme compétence : « un (...)
Égalité des chances par l’école : le jeune prof qui défiait Bourdieu Jérémie Fontanieu a 25 ans, il est professeur agrégé de sciences économiques et sociales au lycée Delacroix de Drancy, et il est en train d’emmener sa classe de Terminale vers un objectif de 100% de réussite au baccalauréat. Où est l’exploit ? Dans l’historique des statistiques de ce lycée : à Drancy, dans le « 9-3 » comme il le dit lui-même, le taux de réussite au bac ES est de 70%, contre 91,5 % pour la moyenne nationale en 2013. Un tiers des élèves redouble ou quitte le lycée sans le bac, et nombreux sont ceux qui l’obtiennent de justesse, pour aller ensuite échouer en fac, le seul débouché possible pour ceux dont les dossiers médiocres ne permettent pas d’alternative. Drancy, c’est « une banlieue difficile », cet univers qui nourrit les fantasmes médiatiques, à grands renforts de territoires abandonnées, et de « zones de non droit ». Dans Les enseignants victimes de l’abandon des banlieues, Sophie Audoubert en parlait de cette façon : « Dès le début, je me suis planté ! Pur pragmatisme
PANOTE Pour l'abolition de la note scolaire Lien International d’Éducation Nouvelle : Vers une révolution dans l’évaluation des élèves en France ? Vers une révolution dans l’évaluation des élèves Le président du Conseil supérieur des programmes propose à la ministre de supprimer notes et moyennes Comment rendre l’évaluation scolaire « bienveillante » ? Comment faire pour qu’elle ne soit plus cet instrument de tri au service d’un système élitiste, mais le moyen de faire progresser tous les élèves sans les casser ? C’est une petite révolution que propose le Conseil supérieur des programmes (CSP) en réponse au chantier ouvert par le ministère de l’éducation. Dans le document remis jeudi 27 novembre par le CSP à la ministre de l’éducation nationale, que Le Monde a pu consulter, tous nos repères en matière d’évaluation se trouvent chamboulés : fini l’inflation des contrôles, la profusion de notes et de moyennes. Rien ne dit que le ministère ira dans son sens. La contribution du conseil n’en est pas moins majeure. Course à l’armementLe CSP leur préfère un barème de 4 à 6 niveaux, sur le modèle de ce qui se pratique dans de nombreux pays.
Vers une révolution de l’évaluation des élèves ? Comment rendre l’évaluation scolaire « bienveillante » ? Comment faire pour qu’elle ne soit plus cet instrument de tri au service d’un système élitiste, mais le moyen de faire progresser tous les élèves sans les casser ? C’est une petite révolution que propose le Conseil supérieur des programmes (CSP) en réponse au chantier ouvert par le ministère de l’éducation. Dans le document remis jeudi 27 novembre par le CSP à la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et que Le Monde a pu consulter, ce sont tous nos repères en matière d’évaluation qui se trouvent chamboulés : fini l’inflation des contrôles, la profusion de notes et de moyennes. Les coefficients seraient aussi rejetés au motif qu’aucune matière ne serait supérieure à une autre Rien ne dit que le ministère ira dans son sens. Premier consensus, celui sur les notes. « Notre école pourrait parfaitement faire sans », affirme Michel Lussault, le président du CSP.
Il est question de mettre l'évaluation au service de l'apprentissage en favorisant les échanges, la co-construction des connaissances, l'auto-évaluation et ne plus s'en servir pour juger les productions des élèves. by alimapulcherie Apr 11