Éducation. Faut-il supprimer les notes à l'école? Entretien avec Pierre Merle professeur de sociologie à l'Ecole supérieure du professorat et de l'éducation nationale de Bretagne. Pourquoi êtes-vous favorable à une évaluation des élèves qui ne repose pas que sur les notes ? L'évaluation par les notes se fait au détriment d'une évaluation qui précise clairement à l'élève les compétences acquises et non acquises. Dans cette évaluation, un professeur d'anglais indiquerait à l'élève ce qu'il maîtrise et ce qu'il doit revoir... Une évaluation utile n'a pas pour objet de classer les élèves en donnant un niveau (bien, insuffisant, faible) mais de préciser à l'élève ce qui convient ou pas : insuffisance en vocabulaire, dans la maîtrise des verbes irréguliers, etc. Pourquoi a-t-on absolument besoin de noter ? La tradition ! Pour les parents, la note est plus lisible... La note a un effet bénéfique, stimulant, si elle est bonne ; négatif et décourageant si elle est mauvaise. Les notes sont-elles un moyen de lutte contre le décrochage ? Oui.
Apprendre à apprendre : la compétence qui manque Les nouveaux rapports aux savoirs, l’impact du numérique qui nous les rendent tous (ou presque) accessibles, les nécessités nouvelles de savoir trier, sélectionner, trouver les sources, faire preuve d’esprit critique… renforcent la nécessité pour l’Éducation de développer les compétences des apprenants. L’inscription, plus que jamais indispensable, d’une éducation tout au long de la vie fait porter de nouvelles exigences sur « le temps premier de l’Éducation », celui de la scolarité obligatoire et du socle commun. En effet, il ne s’agit plus uniquement aujourd’hui pour les professeurs, d’enseigner des connaissances et pour les élèves de les apprendre. L’ « apprendre à apprendre » doit s’inscrire dans les missions éducatives prioritaires. Crédit photo : Stanford EdTech via photopin cc Like this: J'aime chargement…
Puisqu’on vous dit que la note, ce n’est pas le problème ! L’apparition du socle commun de connaissances et de compétences a introduit, avec le livret personnel de compétences, une « nouvelle » façon d’évaluer au collège, qui, si elle a pu jeter le trouble, a alimenté le débat sur l’évaluation des élèves. La refondation de l’école s’est donnée pour objectif de renouveler le socle commun et d’aller vers une évaluation positive des élèves. Le Conseil Supérieur des programmes travaille à cette rénovation, où la question de l’évaluation est capitale. Noyer le poisson Les opposants à l’évaluation des compétences, comme les syndicats du SNALC et du SNES, présentent constamment des arguments qui jouent du même registre : Des notes dont on fait… des moyennes Mais bizarrement sur ce point, les partisans de la note négligent systématiquement la question des moyennes trimestrielles. La consultation de l’ensemble des bulletins trimestriels (traditionnels) d’une classe sur une année est à ce titre éloquente. Pourquoi revoir l’évaluation des élèves ? Like this:
Égalité des chances par l’école : le jeune prof qui défiait Bourdieu Jérémie Fontanieu a 25 ans, il est professeur agrégé de sciences économiques et sociales au lycée Delacroix de Drancy, et il est en train d’emmener sa classe de Terminale vers un objectif de 100% de réussite au baccalauréat. Où est l’exploit ? Dans l’historique des statistiques de ce lycée : à Drancy, dans le « 9-3 » comme il le dit lui-même, le taux de réussite au bac ES est de 70%, contre 91,5 % pour la moyenne nationale en 2013. Un tiers des élèves redouble ou quitte le lycée sans le bac, et nombreux sont ceux qui l’obtiennent de justesse, pour aller ensuite échouer en fac, le seul débouché possible pour ceux dont les dossiers médiocres ne permettent pas d’alternative. Drancy, c’est « une banlieue difficile », cet univers qui nourrit les fantasmes médiatiques, à grands renforts de territoires abandonnées, et de « zones de non droit ». Dans Les enseignants victimes de l’abandon des banlieues, Sophie Audoubert en parlait de cette façon : « Dès le début, je me suis planté ! Pur pragmatisme
Correction : quelques pistes pour faire fructifier l'erreur - LeWebPédagogique Sisyphe avait son rocher, les profs ont leurs copies. Sport pratiqué par le corps professoral, la correction de copies a ses sprinteurs, ses coureurs de fond mais compte peu de passionnés. Il en est de même pour les élèves : la correction d’un devoir les mobilise peu alors que c’est une étape importante de l’apprentissage. 1. C’est une pratique courante à l’école ou en cours de Français. « En orthographe comme en production d’écrits, nous demandons aux élèves de se relire suivant un code. (…) Chaque élève recevra une fiche. L’idéal est de distribuer et d’expliquer le code de correction au début de l’année : pour composer le code de correction ci-dessous (premier jet), j’ai associé un verbe d’action à un symbole et à sa signification. Piste d’utilisation 1 : corriger, c’est faire fructifier l’erreur. Piste d’utilisation 2 : le code de correction est également un support qui peut être utilisé à la maison pour comprendre à tête reposée ce qui a manqué. 2. 3.
Education Joyeuse* Pour en finir (ou presque) avec les notes - Évaluer par les compétences Devant les inconvénients maintes fois montrés des évaluations par la note, certains pays comme la Belgique tentent de passer à l’évaluation par les compétences.En France, à côté des livrets de maternelle et des évaluations nationales en CE2, 6e, 5e et seconde, des professeurs tentent de sortir un peu de notre système traditionnel dans une perspective d’évaluation formative. Un témoignage concret au collège en français, en sixième et cinquième. « - M’dame, c’est noté ? - Non, ce n’est pas noté, c’est évalué ! » Beaucoup d’élèves et leurs parents se comportent en consommateurs attendant une note comme on attend une rétribution : « tout travail mérite salaire »... L’institution néanmoins s’inquiète de la violence scolaire, nous apprend, à nous enseignants, qu’il faut combattre l’échec scolaire (comme on réduirait la « fracture sociale » ?) De quelques conséquences de l’abus des notes L’utilisation des notes chiffrées engendre des effets négatifs non négligeables. Une évaluation différenciée
Éducation nouvelle L'éducation nouvelle est un courant pédagogique qui défend le principe d'une participation active des individus à leur propre formation. Elle déclare que l'apprentissage, avant d'être une accumulation de connaissances, doit être un facteur de progrès global de la personne. Pour cela, il faut partir de ses centres d'intérêt et s'efforcer de susciter l'esprit d'exploration et de coopération : c'est le principe des méthodes actives. Elle prône une éducation globale, accordant une importance égale aux différents domaines éducatifs : intellectuels et artistiques, mais également physiques, manuels et sociaux. L'apprentissage de la vie sociale est considéré comme essentiel. Principes[modifier | modifier le code] L'éducation nouvelle s'appuie sur les principes de la pédagogie active et la confiance dans les ressources propres à chacun. Cependant, l'éducation nouvelle ne se limite pas à un enseignement par des méthodes actives venant se substituer à l'enseignement magistral.
PANOTE Pour l'abolition de la note scolaire Accueil | éducation nouvelle | publication | revue | analyses | article | abonnement | adhésion | association | pratiques | pédagogie | enseignement | formation | formateurs | colloque | congrès | recherche | institut henri wallon | appel | disciplines | Lien International d’Éducation Nouvelle : Vers une révolution dans l’évaluation des élèves en France ? Vers une révolution dans l’évaluation des élèves Le président du Conseil supérieur des programmes propose à la ministre de supprimer notes et moyennes Comment rendre l’évaluation scolaire « bienveillante » ? Comment faire pour qu’elle ne soit plus cet instrument de tri au service d’un système élitiste, mais le moyen de faire progresser tous les élèves sans les casser ? C’est une petite révolution que propose le Conseil supérieur des programmes (CSP) en réponse au chantier ouvert par le ministère de l’éducation. Dans le document remis jeudi 27 novembre par le CSP à la ministre de l’éducation nationale, que Le Monde a pu consulter, tous nos repères en matière d’évaluation se trouvent chamboulés : fini l’inflation des contrôles, la profusion de notes et de moyennes. Rien ne dit que le ministère ira dans son sens. La contribution du conseil n’en est pas moins majeure. Course à l’armementLe CSP leur préfère un barème de 4 à 6 niveaux, sur le modèle de ce qui se pratique dans de nombreux pays.
L'école du futur passera par la pédagogie coopérative Dix ans. Pendant dix ans les scientifiques les plus éminents ont échoué à trouver la structure tridimensionnelle de la protéase rétrovirale du virus M-PMV, étape indispensable pour découvrir, peut-être, une molécule qui stopperait la reproduction du VIH - en clair : de soigner le SIDA. En trois semaines, le site Fold-It ("Pliez-le") a résolu le problème. Comment ? En le soumettant aux internautes. Dans le monde entier, des dizaines de milliers d'entre eux se sont "amusés" à essayer de plier cette protéine. Cet exemple qu'aime rappeler le biologiste François Taddei, infatigable défenseur des pédagogies coopératives, est emblématique mais pas unique. Elles passent commande aux grandes écoles de formations moins tubulaires, moins spécialisées, leur demandent de développer les compétences relationnelles, collaboratives, des étudiants. Voilà qui, en tout cas, constituerait une sérieuse "refondation" de l'école.
Vers une révolution de l’évaluation des élèves ? Comment rendre l’évaluation scolaire « bienveillante » ? Comment faire pour qu’elle ne soit plus cet instrument de tri au service d’un système élitiste, mais le moyen de faire progresser tous les élèves sans les casser ? C’est une petite révolution que propose le Conseil supérieur des programmes (CSP) en réponse au chantier ouvert par le ministère de l’éducation. Dans le document remis jeudi 27 novembre par le CSP à la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et que Le Monde a pu consulter, ce sont tous nos repères en matière d’évaluation qui se trouvent chamboulés : fini l’inflation des contrôles, la profusion de notes et de moyennes. Les coefficients seraient aussi rejetés au motif qu’aucune matière ne serait supérieure à une autre Rien ne dit que le ministère ira dans son sens. Premier consensus, celui sur les notes. « Notre école pourrait parfaitement faire sans », affirme Michel Lussault, le président du CSP.
L'enseignement explicite : une méthode adaptée pour les élèves en difficulté Il y a une petite guerre dans le milieu de l'éducation. Pas de panique, ce conflit n'a rien de dangereux. Il n'est qu'idéologique. Quel est l'objet de la division? Or, un autre camp, celui d'un enseignement plus explicite est en train de reprendre de la vigueur depuis quelques années. Explicite n'est pas que magistral Même s'il s'agit d'une méthode plus « passive », il serait plus qu'erroné de croire que l'enseignement explicite n'est qu'une nouvelle façon de nommer les cours magistraux. Ensuite, les cours se déroulent en trois volets. Par la suite, une fois la nouvelle notion inculquée, c'est la pratique guidée qui se met en place. Aider les élèves en difficulté Mais pourquoi cette approche revient-elle peu à peu dans l'actualité éducative? Toutefois, comme le précise le chercheur Clément Gauthier dans un papier publié en novembre 2014, il ne faudrait pas voir cette approche comme un nouveau dogme. Par contre, il faut savoir qu'elle est extrêmement exigeante pour le professeur.
Il est question de mettre l'évaluation au service de l'apprentissage en favorisant les échanges, la co-construction des connaissances, l'auto-évaluation et ne plus s'en servir pour juger les productions des élèves. by alimapulcherie Apr 11