Les nouvelles inégalités 18 février 2004 - Jean Bensaïd, Daniel Cohen, Éric Maurin et Olivier Mongin s’interrogent sur les nouvelles formes que prennent les inégalités. Que la question des inégalités apparaisse désormais comme un phénomène social majeur est en tant que tel révélateur d’un changement considérable. Autrefois, on aurait parlé d’exploitation, de domination. Ce changement de discours est à bien des égards paradoxal et c’est sans doute pourquoi nous avons tant de mal à en bien comprendre les causes et la nature profonde. Le paradoxe de départ est que l’on doive affronter comme un problème politique nouveau la hausse des inégalités, alors même que le grand espoir du XXe siècle était, à l’inverse, que l’État-providence et la scolarisation de masse parviennent à les réduire. Le second paradoxe porte sur la réalité de cette hausse des inégalités. Il faut donc aller au-delà de ces statistiques globales. La tertiarisation de l’économie Les employés sont également une catégorie en pleine mutation. 1. 2. 3.
L'influence des relations entre élèves Copain-copine, camarades de classe, amis de collège..., les relations interpersonnelles sont cruciales dans le développement de l'enfant. Comment s'instaurent-elles ? Exercent-elles des effets sur les résultats scolaires ? L'étude des relations sociales chez les enfants et les adolescents fait l'objet de recherches depuis plus de soixante ans en Europe et aux Etats-Unis. Article de 10449 mots. Maître de conférences en psychologie à l'université François-Rabelais de Tours, elle a collaboré à : Le Défi éducatif. L’orientation à la fin du collège accentue les inégalités sociales 6 février 2014 - Les vœux d’orientation des familles en fin de troisième dépendent fortement de leur milieu social. 90 % des enfants de cadres supérieurs demandent une seconde générale ou technologique, contre moins de la moitié des enfants d’ouvriers non-qualifiés et d’employés de services aux particuliers. « A résultats scolaires et autres caractéristiques sociales donnés, les enfants d’agriculteurs, d’employés et d’ouvriers choisissent moins souvent d’être orientés en seconde générale et technologique, sans que cette moindre ambition ne soit corrigée par les décisions du conseil de classe ». Alors que l’étude Pisa menée par l’OCDE a fait grand bruit, la note d’information du ministère de l’éducation (voir « pour en savoir plus ») est passée presque inaperçue. Les auteurs étudient le passage en seconde, un moment crucial pour les élèves, puisqu’aujourd’hui presque tous continuent jusqu’à ce niveau. Or 95 % des vœux des familles sont aujourd’hui satisfaits.
Les inégalités en France Les inégalités en France Mise à jour : 12/03/2009 Table des matières 1. Inégalités : de quoi parle-t-on ?. 1.1 Définitions et origines des inégalités. 2 1.1.1 Différents types d'inégalité. 2 1.1.2 Origines de l'inégalité : les individus, la société, la nature. 2 1.1.3 Les privations tolérables dans une société sont limitées. 3 1.1.4 Mesure de l'inégalité. 4 1.2 Inégalités en France d'après l'INSEE. 5 1.3 La concurrence, première source d'inégalités. 7 1.4 La croissance économique, autre source d'inégalités. 8 1.5 Sources d'inégalités en France. 8 2. 2.1 L'indispensable redistribution. 9 2.1.1 La redistribution en France. 9 2.1.2 Impôts directs, impôts indirects. 11 2.2 Inégalités entre régions ou pays. 12 2.3 Economie sociale. 13 2.4 Investissements publics dans la transformation sociale. 14 2.5 Psychologie de la protection de l'emploi 15 3. 3.1 Exemples d'inégalités créées par une loi 16 3.2 Inégalités dues à la "tyrannie de la majorité démocratique". 17 3.3 Injustices à l'égard des pays pauvres. 20 4. M.
L’école peut-elle réduire les inégalités sociales ? 13 décembre 2013 - Face aux inégalités sociales, l’école ne peut pas tout. Mais elle ne fait pas assez. Et certaines réformes ont même accentué les écarts. Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Se demander si l’école peut réduire les inégalités a quelque chose d’incongru. C’est l’une des fonctions principales de l’école de la République laïque et gratuite, qui a vocation à instruire tous les enfants sans distinction. Les inégalités sont en partie indépendantes de l’école Plusieurs facteurs poussent à la montée des inégalités sociales, sans que le système éducatif n’y puisse grand chose. Dans des sociétés où les savoirs formels prennent de plus en plus d’importance, le diplôme joue un rôle croissant dans la définition des positions sociales. La valeur donnée au diplôme n’est pas cependant le seul élément discriminant : d’autres facteurs limitent le rôle de l’école quand il s’agit de déterminer les positions sociales. Il reste des moyens à l’école
Les causes de l'inégalité des chances scolaires, par Raymond Boudon Les causes de l'inégalité des chances scolaires par Raymond Boudon Cet article est tiré d’une conférence prononcée à la Fondation Saint-Simon, le 12 février 1990, dans le cadre du cycle sur les politiques d’éducation organisé par Ph. Reynaud et P. Gérard Fromanger - Corps à corps bleu - 2003 2006Elles sont multiples. L’inégalité des chances devant l’ École est l’un des quelques problèmes qui restent de façon permanente inscrits à l’ordre du jour politique des pays les plus riches. Elle est importante. - que la fréquence d’obtention du bac varie de 94% pour les fils de professeurs dont la mère était diplômée d’études supérieures à 1% pour les fils d’exploitants agricoles dont ni le père ni la mère ne possédaient le certificat d’études; Retenons simplement de ces quelques données que l’inégalité des chances scolaires est forte, et qu’elle varie en fonction surtout du statut, mais aussi, pour un même statut, en fonction du diplôme des parents. Elle est persistante. (enquête INED) Il y a plus.
Une école inégale 14 septembre 2003 - Les inégalités sociales face à l’école n’ont pas disparu avec l’élévation du niveau général d’instruction. Et plus on avance dans les études, plus elles sont fortes. « L’inégalité d’éducation est, en effet, un des résultats les plus criants et les plus fâcheux, au point de vue social, du hasard de la naissance » (1). Pour Jules Ferry, la construction d’un service public d’éducation laïque et gratuite avait bien sûr pour mission d’élever le niveau général d’instruction. La massification de l’école Au XIXe siècle, le premier souci des Guizot, Gambetta et Ferry est d’apprendre à lire et à écrire aux Français. Quand s’ouvre le XXe siècle, la durée moyenne des études est de six ans ; à la fin du siècle, elle a doublé. Au début du XXe siècle, les efforts principaux demeurent consacrés à l’école primaire : un quart seulement de la génération née au début de ce siècle obtenait alors son certificat d’études primaires. Cette massification ne s’est pas faite sans difficultés.
Les facteurs de la réussite scolaire (Partie 1) Quels sont les facteurs de la réussite scolaire? Quelles sont les éléments qui amènent un jeune à l’abandon scolaire ? Quel rôle peuvent jouer les parents ? En offrant un meilleur encadrement aux élèves on diminue le nombre d’échecs et d’abandons. Pour réellement aider ces jeunes, il faut leur donner un meilleur soutien individuel leur permettant de découvrir ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. S’il n’a pas d’amis à l’école ou si ses amis ont eux-mêmes quitté l’école, il se peut qu’il se sente seul et isolé. Il faut également offrir aux élèves un environnement sécuritaire où ils pourront évoluer en toute confiance. Des appels à la collaboration sont également lancés aux entreprises qui devraient se préoccuper de la réussite scolaire. Avoir un emploi à temps partiel n’est pas néfaste pour la plupart des jeunes. Tout cela doit créer une école confortable suscitant un sentiment d’appartenance où l’élève se sent important et en confiance. Dossier : Daniel Lambert
Décrochage scolaire, de quoi parle-t-on ? Par Françoise Solliec Depuis quelques années, la problématique du décrochage scolaire mobilise la scène de l’éducation nationale. Comment identifier les décrocheurs ? L’école est-elle responsable de ces échecs ? Comment prévenir le décrochage ? Dans le foisonnement des analyses, des initiatives et des acteurs, nous tentons ici de tracer quelques pistes. Quelques documents pour s’y retrouver Depuis plusieurs décennies, le nombre de jeunes de plus de 16 ans quittant le système scolaire sans qualification (ni CAP, ni BEP, ni baccalauréat), interpelle chercheurs et pouvoirs publics. « Maintenant que l'insertion professionnelle et sociale se trouve largement indexée sur le diplôme que l'on possède, sur le fait d'avoir en quelque sorte ce brevet de normalité sociale que constitue le long passage par l'école, celui que ne passe pas par l'école, qui n'y réussit pas qui n'a pas de diplôme, a toute chance de se retrouver dans une grande difficulté. L'entretien La revue Foéven n°162, décembre 2011