Pourquoi la science-fiction pourrait-elle devenir la mythologie du futur ? Les mythes et mythologies, récits fondateurs que nous ne pouvons prendre au quotidien que comme des explications du présent par des récits du passé et des origines, deviennent en science-fiction la possibilité d’un autre temps, le futur. Si ce mécanisme peut de prime abord paraître antinomique, il n’a de fait rien de très étrange et s’inscrit même dans une démarche logique et tout à fait cohérente, où préludes et postfaces à l’Humanité, avant et après, se mélangent et se confondent. Petit voyage dans un genre où l’écriture crée des civilisations, quand elle ne va pas jusqu’à refonder notre bonne vieille Terre. Le mythe des origines dans la science-fiction La science-fiction aime à créer ses mythologies. La mythologie judéo-chrétienne en science-fiction On ne compte plus les motifs judéo-chrétiens (et surtout chrétiens) servant de fondations à de nombreuses histoires de science-fiction. Il y a aussi l’inévitable Cycle de Fondation d’Isaac Asimov. Isaac Asimov Quitter la boucle
Is Lovelock a Seer and World Catastrophe Inevitable? (Update) James Lovelock is now 94 years old and has been making predictions about climate change since the 1960s, most of which, alarmingly, have come true – he thinks we have twenty years before “global warming will hit the fan.” What’s his best advice? “Enjoy life while you can.” Not the most reassuring of verdicts for parents and grandparents concerned about the future generations, never mind their own brief strut and fret about the stage. So is Lovelock to be taken seriously, or is he just another doomsday prophet? Let’s take a look at his track record. Lovelock has been, above all, resolutely independent and is most often given the epithet of “maverick.” Most famously, he came up with the Gaia Hypothesis. Controversially, he has always championed nuclear power, a position that used to earn him scorn, but has swung around to be increasingly re-championed. He predicted that extreme weather will become the norm. Lovelock also says it is too late now to halt the decline. Not necessarily.
Quelles sont les visions possibles d'un avenir durable La transition écologique : l’ampleur du changement à amorcer et la nécessité du débat La globalisation des échanges et de la communication à l’échelle de la planète résonne paradoxalement avec la confrontation aux limites de celle-ci. La reconnaissance de l’irréversibilité des atteintes portées à l’environnement, de la globalité des menaces liées aux changements climatiques ou au déclin de la biodiversité, ou encore des limites de certaines ressources naturelles pourtant essentielles au développement économique a conduit à poser la question d’un découplage entre développement économique et pression environnementale. Ceci alors même que le rythme des dégradations s’accélère et que la mesure des impacts reste difficile à appréhender. Nouveaux risques et incertitudes bouleversent le champ d’analyse et d’action. La transition suppose d’agir simultanément sur la transformation des modèles productifs et sur la mise en place de régulations. il doit viser un renforcement collectif de capacités.
Urbanisme et science de la terre : comment sauver la ville du futur ? Le constat n’est pas nouveau : la construction d’une ville implique un réaménagement de l’espace occupé par la nature. Historiquement, le déploiement des villes a été le fruit de décisions politiques, pressées par l’exode rural, lui-même issu d’une attractivité de l’emploi et des services urbains. Paradoxalement, la ville a échappé aux urbanistes et aux scientifiques qui cherchent désormais à la repenser avant qu’il ne soit trop tard. Le CO2 est nécessaire à la vie des végétaux chlorophylliens et donc à celle des arbres. Qu’est-ce que le ppm ? Le ppm c’est le partie par million, outil indispensable à l’étude d’éléments en petites quantités dits éléments traces. Pour les émissions d’origine humaine, les estimations varient mais 35 milliards de tonnes par an est un bon ordre de grandeur (35 gigatonnes donc). Il suffirait donc de connaître la capacité d’absorption d’un arbre pour en déduire le nombre d’arbres à planter pour résorber tout cet excès de CO2… pas si simple. C’est énorme !
Nous n'y pouvons rien faire... - Le Noeud Gordien Dennis Meadows est l'un des auteurs du fameux livre de 1972 "Les limites à la croissance dans un monde fini". Partant de l'idée de bon sens que la croissance indéfinie est impossible dans un monde fini, les auteurs, un groupe de scientifiques du M.I.T. américain, utilisaient une modélisation des interactions entre ressources, technologie, pollution et population au niveau du monde entier pour tenter de caractériser des "avenirs possibles" du système économique, de la population humaine et de la planète. Leurs résultats les amenèrent à alerter sur le risque qu’en continuant un développement économique sans limite, l’humanité risquait d'épuiser les ressources de la planète et même de dépasser la capacité de la nature à se renouveler elle-même. L'étude de 1972 a décrit plusieurs scénarios d'évolution possible de l'économie, de la population et des ressources mondiales, chaque scénario correspondant à des choix différents que l'humanité pouvait collectivement faire à partir de 1972.
Internet et le capitalisme: le paradis selon Rifkin, l'enfer pour Attali La salle était archi-comble. Le sujet était délibérément polémique: internet va-t-il tuer le capitalisme? Et les intervenants prestigieux. Côté américain, Jeremy Rifkin, dans le rôle du prospectiviste, auteur de "La troisième révolution industrielle", et de "La Nouvelle société du coût marginal zéro", tous les deux sortis cet automne en français. Jeremy Rifkin lit un texte préparé, édifiante synthèse de ses deux précédents ouvrages. Dans ces trois cas, estime-t-il, il y a eu l’arrivée d’une nouvelle technologie qui a entraîné une révolution industrielle, une révolution des transports et de l’énergie. La mort annoncée du capitalisme Pour Jeremy Rifkin, la bonne nouvelle ne s’arrête pas là. Jeremy Rifkin rêve de la future société, ou l’usage sera plus important que l’objet et ou le partage remplacera l’échange. Or le capitalisme est fondé sur le profit. Une thèse battue en brèche par Attali Jacques Attali arrive en scène comme un toréador. Pour lui, internet, c'est le monopole !
De Jules Verne à Iron Man : comment la fiction influence le progrès scientifique Lors d’une récente interview, l’écrivain de science-fiction français Pierre Bordage soulignait le fait que les auteurs ne sont soumis à aucune obligation de résultats. Ils peuvent donc pousser leurs délires imaginaires beaucoup plus loin que les scientifiques qui sont, eux, confinés dans leurs recherches. De quoi donner de vraies pistes de réflexion aux scientifiques gourmands de science-fiction ? On se doute que les auteurs puisent dans un arrière-plan culturel et scientifique pour créer, mais jusqu’à quel point la fiction influence-t-elle la science ? Tentative de réponse. « Dans l’espace, personne ne vous entend(ra) crier » : telle était l’accroche d’Alien de Ridley Scott. « Les réalisateurs s’arrangent comme ils le souhaitent avec les lois de la physique, pourvu que le spectaculaire et le frisson soient au rendez-vous. » Mais pourtant, le lien qui jumelle cinéma et science ne s’arrête pas là puisqu’il fonctionne dans les deux sens. Robots, Astro Boy et exosquelettes Enki Bilal
Faut-il parler de « réchauffement climatique » ou de « chaos global » ? En février, alors que la planète était « balayée » par des événements extrêmes, la température moyenne dans l’hémisphère Nord n’a été que la 53e plus chaude (depuis plus d’un siècle) à la surface des terres mais la 5e plus chaude tout à côté, à la surface des océans, selon les données de l’agence américaine NOAA. Etonnant non? Températures moyennes à la surface des terres et des océans en février 2014 par rapport à la moyenne des 30 dernières années (période 1981-2010). De profondes distorsions selon les régions de l’hémisphère Nord. Doc NOAA. Un vrai casse-tête le climat ? « Nombre des phénomènes extrêmes survenus en 2013 correspondent à ce à quoi l’on pouvait s’attendre dans le contexte du changement climatique » (Organisation météorologique mondiale) - Grand froid dans l’Atlantique Nord entre l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest. - Grande douceur à grand chaud en Europe de l’Ouest, dans la moitié Nord de l’Afrique et au Moyen-Orient. Approfondissons encore un peu.
Comment la gauche et la contre-culture sont tombées dans le piège de l'utopie numérique Pour l'historien Fred Turner, qui retrace la filiation entre les idéaux communautaires des années 60 et la vision d'un Internet comme espace de salut pour l'individu et le collectif, le pouvoir de fascination des réseaux est plus vivant que jamais et nourrit l'idéologie de l'économie numérique autant que les marges d'Internet. Selon lui, tant que la politique sera laissée de côté, aucun ordinateur ne changera le monde. L’historien américain Fred Turner, de passage à Paris pour donner deux conférences, revient sur sa thèse iconoclaste: selon ce chercheur qui enseigne au département des sciences de la communication de l’université de Stanford, tous les éléments de l’utopie numérique, qui voit dans l’avènement de la micro-informatique et des réseaux dématérialisés le moyen pour l’individu de s’émanciper d’une société hiérarchique, bureaucratique et aliénante, remontent à la contre-culture développée par les hippies de la côte Ouest dans les années 60. Fred Turner Jean-Laurent Cassely