Le « dévoilement » des femmes, une longue histoire française Dès l’origine, le colonialisme assoit une domination au nom de la « race » supérieure qui entend civiliser les « races » inférieures. Comme le soulignait Aimé Césaire, dans son Discours sur le colonialisme, « que l’on s’y prenne comme on le voudra, on arrive toujours à la même conclusion : Il n’y a pas de colonialisme sans racisme ». Dans son ouvrage L’Orientalisme, Edward Said s’est attaché à démonter les mécanismes idéologiques de cette domination. L’auteur y cible d’emblée la manipulation des mécanismes de la représentation : « Le filet de racisme, de stéréotypes culturels, d’impérialisme politique et d’idéologie déshumanisante qui entoure l’Arabe ou le musulman est réellement très solide, [1] (…) ». Le colonialisme va construire sa richesse en spoliant la richesse des autres : c’est une agression physique, psychologique et culturelle. L’administration coloniale va faire appel à diverses sciences, entre autres l’anthropologie, l’ethnologie et la sociologie. Féminisme « colonial »
L’impuissance comme idéal de beauté Il est temps de se libérer de la dictature de la beauté Les normes de beauté sont arbitraires, injustes et misogynes. C’est pour rappeler cela que nous avons décidé de créer "L’impuissance comme idéal de beauté", une vidéo sur ce sujet d’une importance capitale. On dit des femmes qu’elles constituent « le beau sexe ». Dénigrer le corps des femmes, c’est donc dénigrer les femmes elles-mêmes. Par ailleurs, alors que les idéaux de beauté masculins (muscles, grande taille,…) valorisent la force, les idéaux de beauté féminins nous affaiblissent. La beauté coûte cher et nous fait perdre notre temps et notre énergie. Noémie Renard, blogueuse à Antisexisme.net et Clémentine Vagne, réalisatrice Pour aller plus loin on ne saurait trop recommander la lecture de "Histoire de la laideur féminine" écrit par la philosophe et sociologue Claudine Sagaert. Mais l'une des permanences à travers les siècles c'est d'associer laide et instruite, ou encore laide et rebelle.
Les informulés d'une rhétorique sexiste, par Mona Chollet (Le Monde diplomatique, mai 2011) Souligner la respectabilité de l’accusé, l’importance du personnage, l’étendue de son pouvoir, ses innombrables qualités, et lui chercher toutes les excuses possibles ; entourer la plaignante d’un soupçon systématique, l’accabler de reproches, lui prêter des intentions machiavéliques… Dès l’inculpation du directeur du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle sur une femme de chambre du Sofitel de New York, on a vu ressurgir, en France, les réflexes et les grilles de lecture archaïques qui dominent invariablement dans ce genre de mises en cause. « Nous ne savons pas ce qui s’est passé à New York samedi 14 mai, mais nous savons ce qui se passe en France depuis une semaine », dit la pétition lancée le 21 mai par les associations Osez le féminisme, La Barbe et Paroles de femmes (1). Or, dans le cas de M. Un corps féminin est un objet public Empathie à géométrie variable Spontanément, c’est à l’accusé que l’on s’identifie.
La Non-mixité Pour Les Nuls (et Les Autres) | L'Écho Des Sorcières Lorsque nous avons lancé ce webzine, nous nous attendions à des réactions sur notre non-mixité assumée. Réactions il y eut, même si moins que prévu. C’est pourtant dans le slogan, mais, si mes années de support technique m’ont appris quelque chose, c’est que personne ne lit jamais les petits caractères. Voilà, maintenant c’est fait. Il nous semblait important de parler de non-mixité, je m’y colle. Une histoire d’occupation d’espace Les hommes constituent 75% des députés et des sénateurs, 80% des ingénieurs, 83% des chefs d’entreprises, représentent 63% de la présence télévisuelle, 80% des « experts » interrogés dans les médias… L’espace public, politique, économique, médiatique appartient aux hommes. Je prendrai ici comme exemple le sauna de ma piscine municipale. Le problème est le même lors des débats et discussions féministes. Une histoire de libération de la parole En espace associatif, la non-mixité assure une relative sécurité dans les dialogues. Une histoire de privilèges Bref.
Voici comment le harcèlement de rue est perçu à travers le monde « Reconnaître que nous sommes dans une relation de travail, pour développer une conscience de classe » – entretien avec Morgane Merteuil À l’occasion du débat autour de la loi « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel », Mouvements publie un entretien avec Morgane Merteuil, secrétaire générale du STRASS (syndicat du travail sexuel). Nicolas Haeringer : Le débat autour de la loi visant à pénaliser les clients de prostituées, adoptée en première lecture à l’Assemblée Nationale, a mis en évidence de profondes divisions entre féministes. Ces divisions ne sont pas sans rappeler le débat sur l’interdiction du voile. Vous faites d’ailleurs le lien entre les deux, dans un texte écrit avec Rokhaya Diallo. Comment expliquez-vous ce clivage ? Morgane Merteuil : Une partie du mouvement féministe s’accroche à des symboles. N.H. : Vous estimez donc que les abolitionnistes invisibilisent la parole des travailleuses du sexe, du moins celles qui revendiquent le droit d’exercer cette activité. M.M. : Oui. N.H. : Le manifeste pouvait entretien l’illusion d’une possible alliance entre clients et travailleuses du sexe. N.H. : E.
Féministe et trans, c’est pas contradictoire ? | wakening princess La question peut être posée. Après tout, en tant que femme transgenre, je prends soin de moi, de mon corps, de mon image. J’aime les jolies robes, je me maquille, je m’épile. N’est-ce pas contradictoire, n’est-ce pas un message contraire avec celui que tentent depuis des dizaines d’années maintenant d’exprimer les féministes ? Le fait de s’approcher d’une image plus convenue de ce que serait une femme n’équivaudrait pas à cracher sur le message féministe, clamant qu’une femme ne l’est pas moins si elle est poilue, si elle a les cheveux courts et si elle boit de la bière ? À vrai dire, non. C’est une approche très superficielle du féminisme. C’est en étant féministe, justement, que l’on ne croit pas que les individus sont déterminés par leurs organes génitaux, que l’on peut les considérer avant tout en tant qu’humains en dépassant leur simple classification en terme d’anatomie. Notre société est très binaire dans sa conception. WordPress: J'aime chargement…
Pour 75% des personnes âgées, il est impossible d'assumer le coût d'une maison de repos La facture moyenne d'un séjour en home s'élève à 1.487 euros, or la pension légale moyenne est de 776 euros brut pour les femmes et de 1.075 euros pour les hommes. Le trou mensuel à combler est donc de 464 euros pour les premiers et de 776 euros pour les secondes. Seules 25% des personnes âgées disposant de revenus les plus élevés sont en mesure de faire face grâce à leur seule pension au coût moyen d'hébergement en maison de repos, d'après les données croisées de Solidaris. L'enquête des mutualités Solidaris relève aussi la disparité du montant des factures moyennes entre régions (1.388 euros en Wallonie et 1.497 euros à Bruxelles), voir même entre provinces allant de 1.252 euros dans le Hainaut à 1.518 euros en Brabant wallon. Des disparités aussi relevées par La Libre Belgique sur base des chiffres du SPF Economie. Le quotidien relève que les tarifs des maisons de repos ont augmenté de plus de 20 % sur les six dernières années selon les données de l'administration.
Moi, ça va Le plus grand frein à la carrière des femmes n'est pas d'avoir des enfants, c'est d'avoir un mari qui ne coopère pas Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Harvard Business Review, Slate.com Plusieurs études récentes rappellent que contrairement aux hommes, les femmes sont pénalisées au travail (en termes de salaire et de progression de carrière) lorsqu'elles ont des enfants. Mais une étude à paraître dans la Harvard Business Review montre que plus encore qu'avoir des enfants, le facteur déterminant est de savoir si une femme est dans un couple où la carrière du mari passe systématiquement avant la sienne. Trois chercheuses en sociologie et en business, Robin Ely, Pamela Stone et Colleen Ammerman, ont interrogé plus de 25.000 diplômés de la prestigieuse Harvard Business School. Mais contrairement à leurs attentes, elles n'ont pas trouvé que cet écart était causé par le fait d'avoir des enfants. La majorité des femmes interrogées ont dit qu'elles s'attendaient à être dans un couple où la carrière de chacun serait également prise au sérieux.
What Makes Call-Out Culture So Toxic Asam Ahmad By Asam Ahmad / briarpatchmagazine.com Call-out culture refers to the tendency among progressives, radicals, activists, and community organizers to publicly name instances or patterns of oppressive behaviour and language use by others. People can be called out for statements and actions that are sexist, racist, ableist, and the list goes on. Because call-outs tend to be public, they can enable a particularly armchair and academic brand of activism: one in which the act of calling out is seen as an end in itself. What makes call-out culture so toxic is not necessarily its frequency so much as the nature and performance of the call-out itself. In the context of call-out culture, it is easy to forget that the individual we are calling out is a human being, and that different human beings in different social locations will be receptive to different strategies for learning and growing. Asam Ahmad is a Toronto-based writer who still has a hard time trusting words.