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Gaz de schiste : le trésor empoisonné du sous-sol français

Gaz de schiste : le trésor empoisonné du sous-sol français
Discrètement lancée en France, la course aux gaz de schistes pourrait donner au pays son indépendance énergétique mais lui coûter un désastre écologique. Dans le nord du Texas le gisement de Barnett Shale a éveillé une nouvelle ruée vers l’or gris. Chaque mois des milliards de m3 de gaz sont extraits des couches profondes de roches de schistes sous la ville de Fort Worth. Depuis le début du printemps le géant pétrolier français et le Texan Schuepbach sont libres d’explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde. Avant, pour les gaziers, la vie était facile : un forage vertical de quelques centaines de mètres jusqu’à une poche, et le gaz remontait tout seul à la surface. A 2500 m de profondeur, c’est un petit tremblement de terre : pour réunir les micropoches en une unique poche de gaz, un explosif est détonné pour créer des brèches. Dans le Garfield County (Colorado), le désert s’est hérissé de puits de gaz de schiste tous les 200 mètres.

Qu'est-ce que le gaz et l'huile de schiste ? 14 avril 2011 (mis à jour le 6 septembre 2012) Le gaz de schiste et l’ huile de schiste sont des hydrocarbures contenus dans des roches sédimentaires argileuses, situées entre 1 et 3 kilomètres de profondeur, qui sont à la fois compactes et imperméables. Le gaz de schiste C’est un gaz "non conventionnel", c’est à dire un gaz qui se trouve piégé dans la roche et qui ne peut pas être exploité de la même manière que les gaz contenus dans des roches plus perméables. L’huile de schiste Il s’agit de pétrole contenu dans une roche que les géologues appellent « roche mère ». Il y a une quinzaine d’années, on ignorait comment exploiter ce gaz contenu dans ces formations géologiques.

Un forage de gaz de schiste responsable de secousses sismiques en Angleterre Il est « hautement probable » que des tests de forage de gaz de schiste aient déclenché des secousses sismiques au début de l'année dans le nord-ouest de l'Angleterre, selon un rapport dont les médias britanniques rendent compte ce matin. Une faible secousse, d'une magnitude de 2,3 sur l'échelle de Richter, a été enregistrée le 1er avril autour d'un site de forage proche de la ville côtière de Blackpool. Le 27 mai, une seconde secousse d'une magnitude de 1,4 a poussé des élus locaux et des militants écologistes à mettre en cause la technique de fracturation hydraulique utilisée sur place. Ce matin, à l'annonce de la publication de ce rapport, des manifestants ont une nouvelle fois bloqué le site d'extraction exploité par la société Cuadrilla, rapporte le Guardian. La compagnie Cuadrilla tente d'édulcorer les résultats du rapport. [oil man] Gaz de schiste : l’Europe peut-elle faire sans ? On comprend que Londres soit particulièrement préoccupée par la fronde contre les gaz de schiste.

La France pourrait abroger trois permis d'exploitation de gaz de schiste Le gouvernement s'apprêterait à abroger les permis d'exploitation de gaz de schiste du groupe Total à Montélimar et de la compagnie américaine Schuepbach en Ardèche et dans le Larzac, d'après des informations du Figaro. "La décision devrait être officialisée en tout début de semaine prochaine. Elle vient clore un dossier riche en polémiques", selon le journal. Conformément à la loi du 13 juillet 2011 interdisant en France l'exploration et l'exploitation d'huiles et de gaz de schiste par fracturation hydraulique, les compagnies titulaires de permis en Ile-de-France et dans le Sud-Est ont remis au gouvernement un rapport précisant les techniques qu'elles comptent employer pour poursuivre leurs recherches. "Dans son rapport, Schuepbach a souligné qu'il ne renonçait pas à la fracturation hydraulique, considérée comme la seule technique disponible pour extraire les hydrocarbures piégés dans d'étroites fissures de schiste. Pour aller plus loin : >> Les gaz de schiste sont-ils l'avenir ?

Les gaz de schistes (shale gas) Les gaz de schistes (shale gas) ont connu un essor extraordinaire ces dernières années aux États-Unis. En Europe, les compagnies pétrolières commencent seulement à s'intéresser à ces gaz non conventionnels dont les ressources pourraient être importantes. Roland Vially, géologue à IFP Energies nouvelles, nous explique quels sont les enjeux liés à l'exploitation de ces gaz. Les gaz de schistes qu'est-ce que c'est ? R.V. : Du gaz (essentiellement méthane) contenu dans des roches sédimentaires argileuses très peu poreuses et imperméables. Pourquoi la production s'est-elle ainsi développée aux États-Unis ? R.V. : C'est la conjonction de nombreux facteurs favorables : - Le contexte du marché gazier américain, tout d'abord, avec une forte consommation et une production "conventionnelle" sur le déclin poussant les explorateurs à trouver de nouvelles ressources, et aidés en cela par des incitations fiscales Ces techniques d'extraction ne posent-elles pas des problèmes environnementaux ?

Gaz de schiste: la colère internationale monte Bon nombre d'Américains ne veulent plus de fracturation hydraulique. Royaume-Uni, Etats-Unis, France, l’utilisation de la fracturation hydraulique fait toujours débat. Eldorado énergétique pour les compagnies gazières, l’exploitation des gaz non conventionnels suscite une angoisse certaine chez ceux qui sont appelés à vivre —volontairement ou non— à proximité des forages. En début de semaine, une réunion d’information avec les dirigeants Cuadrilla a failli virer au pugilat avec les habitants de Balcombe. Sur l’autre rive de l’Atlantique, la contestation de l’omnipotence des foreurs se fait jour. Chez les médecins aussi, des voix commencent à s’élever. Cette demande s’appuie notamment sur le fait que l’EPA a confirmé, il y a quelques semaines, que des nappes phréatiques du Wyoming avaient très probablement été contaminées par des glycols, du benzène et du méthane des forages de gaz de schiste situé à proximité[JDLE].

GASH | Gas Shales in Europe | Research GASH is the first European interdisciplinary shale gas research initiative. It started in 2009 and runs for three years. This fall, the first phase of GASH will be finished and final results will be presented. The project is sponsored by the following companies: Statoil, ExxonMobil, Gas de France SUEZ, Wintershall, Vermilion Energy, Marathon Oil, Total, Repsol, Schlumberger and Bayerngas Norge. Besides the development of a GIS-based European black shale database, 18 research projects are being conducted by a multinational expert task force drawn from research institutions, geological surveys, universities and consultants.

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