Privatisations : les hôpitaux espagnols livrés à la spéculation financière Au nom de la croissance et de la réduction des déficits, le gouvernement espagnol accélère la privatisation du système de santé publique. Des fonds d’investissement en quête de « rentabilité élevée » s’emparent d’hôpitaux, sur fond de conflits d’intérêt et de scandales politico-financiers. Collectifs citoyens et syndicats dénoncent les conséquences désastreuses de cette privatisation : des patients mourant prématurément par négligence, un personnel soignant en pleine dépression, et des coûts au final plus élevés que ceux d’une gestion publique. « Partenariat public privé » : ce mode de gestion, appliqué au système de santé publique espagnol provoque des ravages, tant sociaux que sanitaires. 2 700 personnes seraient mortes prématurément en 2012 dans la région de Valence, selon un rapport de l’UGT, le premier syndicat espagnol. Conditions de travail « inhumaines » Des privatisations pour réduire les déficits ? Scandales politico-financiers Coopératives et autogestion Nathalie Pédestarres
Vous êtes plutôt primaire, ou plutôt final ? Qui mange vraiment l’énergie ? « Consommer de l’énergie », dans la vie courante, est associé à des gestes simples : appuyer sur un interrupteur, mettre la chaudière en route, ou éventuellement passer à la pompe à essence. Cette expression en apparence anodine est en fait fortement trompeuse : ce qui consomme de l’énergie, en pareil cas, ce n’est pas un être humain, mais une machine qui travaille pour nous. En effet, rares sont les bipèdes de moi connus qui boivent un bon litre de diesel bien chaud au petit déjeuner, qui inhalent avec délices un m³ de gaz à la pause, ou qui se font une bonne intraveineuse de butane. Dans le même esprit, lorsque nous mettons les doigts dans une prise de courant pour goûter en direct à la fée électricité, le résultat n’est en général pas très heureux. « Utiliser de l’énergie », ce n’est donc pas la consommer soi-même, comme lorsque nous mangeons une pomme ou une cuisse de poulet, ce qui, de fait, permettra à notre organisme de fonctionner. Et, de fait :
sylvianegiampino.com - Le blog de Sylviane Giampino psychanalyste et psychologue. A propos des faux amis dans le combat écologiste Changez l'humain, vous changerez le monde. Deux mille cinq cents ans de philosophie, et nous n'arrivons toujours pas à esquisser un portrait type de ce qu'est la nature humaine. Pourtant, on trouve toujours des apôtres de la misanthropie religieuse pour nous sermonner sur nos pulsions destructrices. De la lecture de l'article de Jean-Baptiste Malet dans le Monde diplomatique d'août 2018 aux vives critiques qui lui furent adressées, je n'ai trouvé que de maigres traces du réel problème, selon moi, que pose la pensée de Pierre Rabhi. Finalement, ce type de discours s'apparente exactement au discours libéral ambiant : si vous ne trouvez pas de travail, c'est que vous ne cherchez pas suffisamment, s'il y a eu une crise économique mondiale, c'est car vous viviez au-dessus de vos moyens, et donc, s'il y a un réchauffement climatique, c'est car vous prenez trop votre voiture. Barrau et Rabhi sont dans un bateau Arrive ensuite M. Non, non, le souci c'est toi mon con.
En Espagne, austérité et privatisations détruisent le système de santé publique et nuisent à la qualité des soins Le spectacle n’est pas très flatteur pour la direction de l’établissement hospitalier. Des lits sont entassés en quinconce dans les couloirs et dans les chambres individuelles. Les issues de secours sont bloquées et le travail du personnel soignant entravé. Avec l’augmentation des maladies hivernales, le service est rapidement saturé. « Je n’en peux plus ! « La saturation des urgences est devenue permanente » En 2012, le gouvernement de Mariano Rajoy (Parti populaire, droite), a modifié le régime des indemnités journalières versées aux fonctionnaires de l’État en cas d’arrêt de travail pour les maladies et les accidents non-professionnels. Ces scènes inquiétantes se banalisent. Hausse des cas de négligences médicales La Defensora del Pueblo – l’équivalent espagnol du Défenseur des droits –, Soledad Becerril, a publié début 2015 un rapport très critique sur la situation des services d’urgence dans les établissements hospitaliers publics [1]. 19 000 postes supprimés en deux ans
À l'origine de l'autogestion : l'épopée des Lip “L’expérience est très intéressante, vraiment, de vivre en homme libre dans l’usine”, affirme l'un des salariés de l'entreprise Lip à l'été 1973. L'horlogerie implantée à Besançon est alors reprise depuis quelques semaines par son personnel, débutant un conflit social qui marquera toute une génération. Quelques mois auparavant, en avril 1973, l’entreprise Lip, qui fabrique principalement des montres dépose le bilan après des années difficiles. Le patron démissionne, abandonnant près 1 300 salariés à leur sort. Après plusieurs semaines de grève, les salariés apprennent qu’un plan social est imminent. Ils organisent une série d’assemblées générales. Guillaume Gourgues, maître de conférences en science politique à Lyon 2 : “Au fur et à mesure des débats de cette assemblée générale, on va arriver à une décision, le 18 juin 1973 qui est de redémarrer en partie la production et d’organiser des “payes ouvrières”. Un lieu d'expérimentation politique Un tournant économique et politique
Mission de Sylviane Giampino Le développement de l’accueil des jeunes enfants est une priorité forte du gouvernement, à la fois pour permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle et pour garantir le bon développement de l’enfant. Or, la diversité des formations des professionnels de la petite enfance est une force et une richesse pour le développement des jeunes enfants, mais complexifie la mise en place d’un projet d’accueil cohérent. C’est pourquoi Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes Âgées et de l’Autonomie, a chargé Mme Sylviane Giampino, psychologue spécialiste de la petite enfance, d’une mission pour conduire une « démarche prospective ambitieuse visant au décloisonnement des métiers et des interventions, autour d’une ligne claire, celle du développement complet de l’enfant ».
Effondrement, le début de la fin «Cette question-là est assez obsédante. […]. Comment fait-on pour éviter que notre société humaine n’arrive pas au point où elle serait condamnée à s’effondrer ?» se demandait le Premier ministre Edouard Philippe en juillet dans une vidéo Facebook, après avoir évoqué l’un de ses livres de chevet : Effondrement. Signé du géographe américain Jared Diamond, ce gros essai de 2006 paru en français chez Gallimard recherche les causes de la disparition de civilisations comme celle de l’île de Pâques, et s’interroge sur la probabilité que nous subissions le même sort, sous l’effet du changement climatique, de la croissance démographique et de la consommation accrue de ressources naturelles. Edouard Philippe dit surtout voir dans l’ouvrage la démonstration qu’«on peut s’en sortir». Cet optimisme fut celui de penseurs, comme Hans Jonas ou Jean-Pierre Dupuy, qui faisaient l’hypothèse de la catastrophe pour mieux l’empêcher. A lire aussi La collapsologie: un discours réactionnaire ?
Les taches aveugles de « l'autre euro possible Un de ces lieux communs que l’éditorialisme prend pour de la pensée profonde se plaît à répéter que nous vivons une époque de constante accélération et que tout va toujours plus vite… Qu’on se rassure, il reste des domaines où l’on procède encore avec une sage lenteur, par exemple à propos de l’euro quand il s’agit de mettre l’une derrière l’autre deux idées conséquentes. Une ironie qui n’est sans doute pas inadvertante nous soumet la question de savoir si une autre Europe est possible dix ans après un référendum constitutionnel qui nous promettait déjà à sa manière une autre Europe possible — et dont on mettra difficilement au compte du « non » que la promesse n’en ait pas été tenue, puisque ce texte nous est revenu à l’identique sous la forme du Traité de Lisbonne (à quelques déclarations ronflantes près qui n’engageaient que de l’encre sur du papier). Les prérequis passionnels de la démocratie formelle Est-ce à dire qu’elles ne pourraient jamais l’être ? Evidemment non. Gerxit ?
CEPE Ricochets, journal local média vallée Drôme, participatif information expression libre, journal papier et web