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La culture du viol expliquée aux garçons

La culture du viol expliquée aux garçons
S’il y a une chose qui me rend malade, qui me donne la nausée, qui me donnerait des envies de violence comme j’en ressens très rarement, c’est le viol. Et pourtant, j’ai la chance (et ça ne devrait pas être une chance, ça devrait être la normalité) de ne pas en avoir été victime. Mais quand j’essaye d’alerter les gens sur la culture du viol, tout le monde a tendance à relativiser. A chercher des circonstances atténuantes au violeur, qui a mal interprété des signaux par exemple Mais je pense que c’est aussi parce que les hommes ne se rendent pas compte de la réalité des choses. Et pourtant, je crois avoir trouvé comment leur faire comprendre. Nous commettons l’erreur, quand nous essayons d’expliquer la « culture du viol » à notre entourage masculin de parfois chercher à inverser les rôles. On dit à un pote: « imagine une femme te viole ». Bon : « Imagine une vieille femme grosse avec de l’herpès te viole »… Sauf qu’à ce point là, on a déjà raté notre argumentaire. Contre votre gré. J'aime :

Mythes autour du viol. Partie 5 : Les mythes sur le viol dans les médias Partie 5 : Comment se transmettent les mythes sur les viols ? Zoom sur les médias. Partie 1 : Quels sont ces mythes ? Partie 2 : Les conséquences pour la victime Partie 3 : Les mythes sur le viol restreignent la liberté des femmes Partie 4 : Les mythes sur le viol augmentent la propension au viol Dans les articles précédents, nous avons pu voir ce qu’était les mythes à propos du viol (des idées comme « elle n’avait qu’à pas sortir habillée comme ça », « une femme qui dit non, pense oui »…) ainsi que leurs conséquences, individuellement, sur le rétablissement des victimes, et collectivement sur la liberté des femmes. Dans cette 5ème et dernière partie, je vais évoquer la façon dont se transmettent ces idées reçues délétères. Les médias véhiculent beaucoup de croyances infondées sur le viol L’acceptation des mythes sur le viol comme norme Les normes sont des règles comprises par les membres d’un groupe et qui guident ou contraignent le comportement1. Les mythes sur les viols dans les médias 1.

Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol. Le cas de la culture occidentale Partie 1 : les études interculturelles Partie 3 : Alcool, fêtes & viol – les fraternités étudiantes aux États-Unis J’ai commencé une petite série d’articles sur les cultures enclines au viol. Après vous avoir présenté le concept de cultures enclines au viol (à comparer aux cultures sans viol) , je vais discuter maintenant du cas des cultures occidentales. L’enlèvement des Sabines, par Francisco Pradilla Selon plusieurs autrices1,2, la culture euro-américaine est une culture prônant le viol. Le viol y est fréquentLes croyances qui justifient l’existence du viol, les mythes sur le viol y sont largement répandus. Je vais à présent détailler ces différents points. Fréquence du viol En Occident, le viol est un phénomène à l’ampleur considérable, comme l’indique plusieurs études. En France, il y aurait entre 55 000 et 100 000 femmes victimes d’un viol ou d’une tentative de viol par an. Aux États-Unis, il y aurait environ 200 000 victimes de viol (âgées de plus de 12 ans) par an7. Mythes sur le viol

Pourquoi la honte doit (vraiment) changer de camp – Buffy Mars Note : cet article est programmé depuis environ un mois. Mais je suis très triste de voir à quel point il est énormément d’actualité au regard de l’Affaire Weinstein et de #BalanceTonPorc. Dernièrement, j’ai eu une discussion avec quelqu’un. Les femmes intègrent l’idée de honte depuis très jeune. Des cas de harcèlement en ligne particulièrement violents envers des femmes, vous en avez sûrement déjà vu passer sur les réseaux sociaux (*tousse*). Plus récemment, la nouvelle mode est de repérer les femmes qui racontent de mauvaises expériences de drague (en est-ce vraiment?) En 2015, une femme en Inde avait filmé et partagé sur les réseaux sociaux une vidéo de son agresseur sexuel, afin de l’humilier. La violence qui suit ce genre d’accusation monte souvent en crescendo. Les dominants, de par leur position sociale, ne vivent des situations d’humiliation que de manière occasionnelle… tellement rarement qu’elles leur semblent insurmontables quand ils y sont confrontés. #MeToo WordPress:

La Victime Digne, cette composante de la Rape Culture. | Le Cerebro La Rape Culture s’exprime de différentes manières parmi nous. Insidieuse pour les néophytes (ou les aveugles qui ne veulent /peuvent la voir…), elle l’est beaucoup moins une fois que nous avons appris à décoder ses mécanismes et que nous observons, lisons, écoutons, regardons. Journaux, médias, pop culture, la culture du viol (ou rape culture) est omniprésente partout. Drago Malefoy n’approuve pas, lui non plus, la rape culture. Ce qui nous intéresse aujourd’hui dans cette rape culture, c’est son dernier mécanisme. On sait que le victim-slut shaming (ou « la culpabilité des victimes »), qui consiste à faire d’une victime d’une agression sexuelle une coupable (par sa tenue, son comportement) est une composante de la rape culture. Cependant lorsque la rape culture atteste ou non de votre hypothétique agression et estime que vous êtes définitivement victime, elle énonce alors une sorte de conduite à tenir: désormais, il vous faudra être et vous comporter comme une victime.

"Ici, une femme a été violée" - Mediafactory Un collectif nantais contre les violences faites aux femmes s’est récemment fait remarquer pour ses « pochoirs » anti agressions relayés sur les réseaux sociaux. Le numérique offre une caisse de résonance nouvelle à ces campagnes, sans pour autant remplacer les actions de fond Ces quelques mots en peinture blanche, apposés sur le sol, renvoient à une réalité glaçante. Tout au bout de la passerelle Victor Schoelcher de Nantes, on peut lire qu’à cet endroit, une femme a été agressée. Pile en face du palais de Justice ! Action « pochoir » Le collectif RAFU fait partie des nouveaux acteurs de cette mobilisation. Des campagnes qui font du bruit Les violences faites aux femmes n’ont hélas rien de nouveau et des campagnes de prévention existent depuis longtemps. Ou peut-être avez-vous entendu parler sur les réseaux sociaux de cette exposition à l'Université du Kansas aux Etats-Unis intitulée "Tu étais habillée comment ?". Etude sociologique a distance Comment controler l'action sur le terrain

Tu seras violée ma fille 8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais). Quand on naît avec un vagin, très vite on t'explique comment les choses vont se passer. Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t'arriver "quelque chose". Ce quelque chose est assez simple ; un inconnu va violemment t'écarter les cuisses et te rentrer son pénis dans le vagin. C'est compliqué de faire comprendre ca. Dans l'espace public, un homme a beaucoup plus de risques d'être tué qu'une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s'il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre. Imaginez Messieurs que vous preniez un métro bondé et que vous ne sachiez pas si un mec ne va pas vous coller sa bite contre la cuisse.

Les mythes, les idées reçues et les préjugés autour du viol Les mythes ou idées reçues autour du viol désignent les croyances entourant le crime en lui-même, les victimes et les coupables. On les définit par des attitudes et croyances fausses mais profondément et constamment entretenues servant à nier et à justifier le viol. Ces mythes, par des idées fausses répétées constamment, servent à décrédibiliser la personne violée et à excuser le violeur. Etudions donc à présent ces mythes : Mythe : Les femmes mentent et accusent des hommes de viol car elles regrettent une relation sexuelle ou veulent se venger En parlant de de Samantha Geimer, jeune fille de 13 ans droguée et violée par Roman Polanski, Alain Finkielkraut souligna que "ce n'était pas une fillette, une petite fille, une enfant, au moment des faits" et Costa Gavras déclara qu'"elle en faisait 25". Mythe : les violeurs sont des inconnus dans une ruelle sombre avec un couteau Ces éléments sont absents de la plupart des viols commis. Mythe : ce sont les jeunes et jolies femmes qui sont violées

Les victimes coupables, ou Yaka et Yakapa au dur pays de la réalité Après un petit résumé des croyances sur le viol, j’aimerais me pencher sur un aspect particulier de ces croyances, qui est très présent dans les discours aussitôt qu’on parle de viol. Il s’agit de la responsabilité des victimes. Mais pourquoi cette responsabilité? 1/ La responsabilité des victimes, ou comment ne pas se faire violer Commençons par noter cette subtilité grammaticale : on dit plutôt « elle a été cambriolée » ou « elle a été assassinée ». C’est subtil, me direz-vous. Représentation du viol de Lucrèce par Tarquien. Florilège: « Honnêtement je trouve ce sujet assez réac, dans le sens où je suis une fille, et je ne me suis jamais laissé faire par un mec qui a pu aller trop loin avec moi (j’entend par là les mains au cul dans les transport en commun, les commentaires sur ma personne, etc), et j’ai toujours réussi à me faire respecter. Il suffit donc de se faire respecter pour ne pas être violée? Mmmmh… Remplaçons « geek » par « femme ». No comment. Plus loin, une femme remarque:

"Tu étais habillée comment?", une expo démolit les clichés sur la culture du viol - Les Inrocks : magazine et actualité culturelle en continu Début septembre, l'université du Kansas a présenté une exposition de 18 tenues portées par des victimes de viol et d'agression sexuelle. L'occasion de rappeler que le choix vestimentaire de la victime n'est en aucun cas la cause de la faute commise. Un pull rouge et une jupe noire. L'exposition What Were You Wearing ? Sur la quarantaine de témoignages recueillis pour le projet – obtenus via les réseaux sociaux, des centres d'aides aux victimes de viol et des panneaux affichés dans plusieurs universités du Midwest – 18 tenues ont été retenues pour l'exposition. "Je portais la même chose" L'exposition rappelle que le préjugé selon lequel une agression sexuelle peut être directement liée à la tenue portée continue de prévaloir. Constatant le succès de l'exposition, l'université du Kansas prévoit de la transformer en une installation web sur le site de l'association.

Qu’est ce qu’elle faisait dehors à cette heure-là ? Lorsqu'une femme est agressée, force est de constater que les réactions sont toujours du même type : elle l'a cherché. Il est particulièrement stupéfiant de lire les réactions à l'agression d'une femme pour constater que nous ne sommes jamais à notre placez, toujours dans l'erreur, dans le mensonge ou dans l'exagération. « il y a très, très longtemps, les femmes dirigeaient le royaume. Les hommes commencèrent à trouver que ce n’était pas une bonne chose, et appelèrent à une réunion pour discuter de ce qu’il y avait lieu de faire. Ils décidèrent de réunir les femmes et de les faire danser nues devant eux. Quand les femmes arrivèrent et que les hommes leur dirent ce qu’elles devaient faire, elles refusèrent car, dirent-elles, elles avaient honte de faire une telle chose. Une femme voilée est agressée ? On nous demande d'obéir à des règles qui changent en permanence, qu'on ne connait pas, qui seraient implicites mais peu claires. Un femme voilée est agressée ? Donnez nous les règles.

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