Les communs – Une introduction à la notion de communs
Sortie du livre La renaissance des communs de David Bollier
Les biens communs, parfois appelés les communs tout court, constituent une originale et salutaire grille de lecture d’un monde en pleine mutation économique, sociale, politique et écologique. À la fois exemple emblématique et modèle à suivre, les logiciels libres en font tout naturellement partie. C’est pourquoi la sortie de la traduction française du livre « La renaissance des communs - Pour une société de coopération et de partage » de David Bollier est une excellente nouvelle (tout comme le choix de la licence libre CC By-SA). On peut se le procurer pour 19 euros aux éditions Charles Léopold Mayer. Nous vous en proposons ci-dessous la préface d’Hervé Le Crosnier. Préface d’Hervé Le Crosnier La lecture du livre que vous avez entre les mains provoque un profond sentiment de joie, on y sent quelque chose qui pétille et qui rend l’espoir. Nous avions besoin d’un tel livre, à la fois accessible et pénétrant. Hervé Le Crosnier est enseignant-chercheur à l’Université de Caen.
Communs
Les communs sont des ressources partagées, gérées et maintenues collectivement par une communauté ; celle-ci établit des règles dans le but de préserver et pérenniser ces ressources[1] tout en fournissant aux membres de cette communauté la possibilité et le droit de les utiliser, voire, si la communauté le décide, en octroyant ce droit à tous. Ces ressources peuvent être naturelles (une forêt, une rivière), matérielles (une machine-outil, une maison, une centrale électrique) ou immatérielles (une connaissance, un logiciel). Les communs impliquent que la propriété n'est pas conçue comme une appropriation ou une privatisation mais comme un usage[2], ce qui rejoint la notion de possession de Proudhon dans Qu'est-ce que la propriété ?. Hors de la propriété publique et de la propriété privée, les communs forment une troisième voie. Elinor Ostrom a obtenu un Prix Nobel d’économie pour ses travaux sur les biens communs. Histoire[modifier | modifier le code] Le rôle du numérique. Les enclosures.
André Gorz, penseur de l’émancipation
Ce portrait d’André Gorz sera suivi de deux points de vue critiques et inédits sur son œuvre, l’un que Robert Castel a écrit pour la Vie des Idées en octobre 2012 (« Salariat ou revenu d’existence ? Lecture critique d’André Gorz »), l’autre de Bernard Perret (« Écologie et émancipation. Penser avec et contre Gorz »). Dans la cartographie du paysage intellectuel européen de la critique sociale depuis les années 1960, la figure d’André Gorz se distinguerait par son originalité et sa singularité. Son œuvre de philosophie sociale et politique occupe incontestablement une place à part, à la fois reconnue et méconnue. Il y a plusieurs manières de faire le portrait intellectuel d’un auteur. Les trois premiers ouvrages de Gorz sont de purs essais philosophiques : Fondements pour une morale (publié dans une version allégée en 1977 mais écrit entre 1946 et 1955) ; Le Traître (1958) et La Morale de l’Histoire (1959). La disparition du travail
Comment dynamiser les équipes autour de l'EMI ? : deux exemples en collège
Basée sur le document publié par l’UNESCO en 2011 et intitulé : Éducation aux médias et à l’information : programme de formation pour les enseignants, l’EMI a pour caractéristiques de concerner les professeurs de toutes les disciplines et de viser « une intégration dans le système éducatif » pour « atteindre des millions de jeunes ». En France, le référentiel des compétences des métiers du professorat et de l’éducation, paru au Journal Officiel du 8 juillet 2013, en reconnaît 4 essentielles aux professeurs documentalistes. Parmi celles – ci, celle qui arrive en premier est : « Maîtriser les connaissances et les compétences propres à l’éducation aux médias et à l’information« . Nous vous présentons ici deux exemples issus de nos collèges : la création d’un pédagolab et la publication de travaux d’élèves et d’enseignants sur le blog EMITHEO. 1. 2. L’exemple du blog EMITHEO : le numérique au cœur du projet pédagogique L’exemple du pédagolab : un parcours de culture numérique pour tous 3.
«La Troisième Révolution» de Rifkin n’aura pas lieu
Le dernier livre de Jeremy Rifkin, la Troisième Révolution industrielle , est, ces jours-ci, très abondamment commenté dans la presse alors que son auteur multiplie les conférences grassement payées et les entrevues avec les puissants. Le succès foudroyant de cette expression «Troisième Révolution industrielle» n’est pas sans rappeler la formule, très à la mode dans les années 70, de «société postindustrielle». Mais quelle est exactement sa fonction ? L’idée de Troisième Révolution industrielle part d’un constat apparemment juste : ce sont les lois de l’énergie qui gouvernent l’activité économique, or la crise actuelle marque l’essoufflement des trajectoires énergétiques du passé. Pourtant, cette prospective, qui réjouit les gouvernements et les dirigeants des grandes entreprises, n’est qu’une fable, pire elle nous enferme dans des impasses en continuant de croire que les solutions du passé résoudront les problèmes du présent.
EMIThéo | L'Education aux Médias et à L'Information (EMI) au collège Saint – Théodard de Montauban
Vers une stagnation de l’innovation
Et si, loin de vivre une explosion d'innovations, nous nous trouvions plutôt dans une phase de blocage ? Car s'il est vrai que nous assistons aujourd’hui à une multiplication des usages, ainsi qu'à un raffinement et une simplification de technologies déjà existantes (smartphones, web 2, etc.) les véritables innovations de rupture tardent finalement à se manifester. Nous avons déjà abordé le sujet à propos de Neal Stephenson. Pour lui, nous nous trouvons face à un déficit de l'imagination, dont les auteurs de science-fiction sont en partie responsables. Richard Jones, lui, envisage la question sous un angle plus économique et politique. La technologie futuriste, Richard Jones, il connait. Bref, Jones possède à la fois l'esprit critique et audacieux qui lui donne la compétence de discuter du sujet. Le "modèle Wired", une fausse vision de l'évolution technologique ? Jones oppose deux objections à ce raisonnement. Vers une panne de l'innovation "de rupture" Rémi Sussan
Le manifeste de SavoirsCom1
L’approche par les communs s’inscrit dans la continuité de l’appel pour la constitution d’un réseau francophone autour des Biens Communs : Par Biens Communs, nous entendons plusieurs choses : il s’agit d’abord de ressources que nous voulons partager et promouvoir, que celles-ci soient naturelles – une forêt, une rivière, la biosphère -, matérielles – une machine-outil, une imprimante – ou immatérielles – une connaissance, un logiciel, l’ADN d’une plante ou d’un animal –. Il s’agit aussi des formes de gouvernance associées à ces ressources, qui vont permettre leur partage, le cas échéant leur circulation, leur valorisation sans destruction, leur protection contre ceux qui pourraient atteindre à leur intégrité. Les Biens Communs sont donc à la fois une approche alternative de la gestion de biens et de services, qui bouscule le modèle économique dominant basé sur la propriété, et un imaginaire politique renouvelé. Les communs de la connaissance représentent un nouveau paradigme. 1. 2. 3.