Dix conseils pour…Développer une bienveillance scolaire globale Par Gilbert Longhi Le déficit de considération au détriment des élèves résulte souvent d’une kyrielle d’usages ne paraissant pas prêter à conséquence. Voici des exemples extraits des travaux de l’Observatoire déontologique de l’enseignement (1). Lycée Emile Flamand …Les demi-pensionnaires patientent pour entrer au réfectoire tandis que les profs empruntent un raccourci qui les dispense de la longue file d’attente dans le froid, le vent et la pluie. Parfois lorsqu’un des enseignants passe devant tous les élèves quelques uns goguenards manifestent leur désapprobation. À la queue, à la queue !
MENE1411580C - Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Introduction L'avenir d'un pays appartient à sa jeunesse. Les acteurs de l'éducation nationale ont la responsabilité d'instruire et d'éduquer chaque élève pour lui permettre de trouver sa place dans la société de demain. Erreur / Faute Faisant tous deux référence au sentiment de s'être trompé, erreur et faute sont des mots souvent confondus. La différence, bien que subtile, n'en est pas moins présente : une faute (altération du latin falsus, faux), c'est un manquement à une règle (morale, scientifique, artistique...), à une norme, alors qu'une erreur (nom emprunté du latin error, errer d'où incertitude, ignorance) n'est rien d'autre qu'une méprise, une action inconsidérée, voire regrettable, un défaut de jugement ou d'appréciation. Ainsi commettra-t-on une faute de français (c'est-à-dire une faute contre l'ensemble des règles régissant notre langue, comme on le disait à une époque), une faute de goût (manquement à la bienséance) mais une erreur judiciaire.
La Pédagogie de maîtrise à effet vicariant 1. L'apprentissage vicariant pourrait correspondre, dans le contexte scolaire, à ce que l'enfant peut apprendre en marge du discours du maître proprement dit : en regardant faire et en écoutant ceux qui savent faire ou encore, par extension, en analysant la production de ceux qui savent faire. Bien que la réalité de ce processus particulier ne soit niée par personne, celui-ci est cependant mal connu et généralement considéré comme marginal. Mais son rôle dans la problématique de l'échec scolaire pourrait avoir été indûment sous-estimé. 2.
Évaluer les apprentissages ou évaluer POUR apprendre Les évaluations, leurs outils, leurs méthodes, leur efficacité sont régulièrement remises en question. Elles sont au coeur de nombreux débats même si les échanges de pratique entre collègues sont limités. Dans une série d'articles, de vidéos et d'animations, François Muller nous propose de passer à une évaluation plus utile, plus vivante et plus stimulante, qui ferait intégralement partie des apprentissages. Une évaluation POUR apprendre.
Le petit livre mauve d'André Antibi Alors que Najat Vallaud-Belkacem a inscrit la conférence sur l'évaluation dans l'agenda des enseignants, le père de l'évaluation par contrat de confiance (EPCC) publie un nouvel ouvrage qui tombe à pic. "Pour des élèves heureux en travaillant" c'est, si l'on a bien compris, l'objectif de la rénovation de l'évaluation voulue par le ministère. Véritable guide pratique pour installer l'EPCC dans son école, le livre fait avancer la réflexion sur l'évaluation en France avec des outils dont chaque enseignant peut s'emparer.
Evaluation bienveillante, la place de l'élève dans le processus Quelles innovations pour une évaluation bienveillante valorisant les acquis des élèves et leur capacité à progresser ? Les démarches innovantes présentées préfigurent les nouvelles modalités d’évaluation inscrites dans la réforme du collège. Elles ont toutes en commun d’avoir fait le choix d’une évaluation à la fois constructive, motivationnelle, interactive, et régulatrice. Les expériences conduites montrent comment il est possible d’impliquer les élèves dans le processus d’évaluation. Influencées par les travaux d’Antibi, les équipes ont développé des évaluations par contrat de confiance (collège Gérard Philipe de Niort) en clarifiant les objectifs visés, en impliquant les élèves dans la définition des critères de réussite afin de leur permettre de baliser leur travail et de s’auto-évaluer.
Quand le collège passe au "sans notes" L'évaluation bienveillante, avec la suppression des notes, peut-elle changer le collège ? "Aujourd'hui, notre système d'évaluation souligne les lacunes et les échecs des élèves, ce qui peut être très décourageant pour certains" a déclaré Benoît Hamon (Le Parisien juin 2014). Depuis quelques années, plusieurs établissements expérimentent les classes sans notes. A cette rentrée, c'est le cas de mon collège, Montgolfier (Paris 3ème). En évaluation, critères, indicateurs : quelles différences ?- Compétences François-Marie Gérard , dans son guide pratique Evaluer des compétences, nous donne quelques précieuses pistes.L’évaluation des compétences doit, dans la mesure du possible, faire sortir la valeur d’une production donnée (du latin e-valuere ), c’est-à dire mettre en évidence ce qui est réussi et pas seulement signaler les lacunes. Pour cela, l’évaluateur doit s’appuyer sur deux éléments : les critères et les indicateurs. • Le critère ou la qualité que l’enseignant s’attend à trouver dans les productions de l’élève Des listes de critères sont fréquemment observées dans les sujets de devoir donnés aux élèves, ces critères doivent être formulés de façon globale et qualitative car ils sont généraux et abstraits.D’après Gérard ils sont aussi : • Les indicateurs ou ce que l’évaluateur doit regarder pour évaluer le degré de maîtrise d’un critère
Journée de l'innovation 2014 - Vers une évaluation positive L'évaluation positive Mieux évaluer pour mieux apprendre ? Des centaines d'équipes s'engagent explicitement dans un changement de conception et des pratiques de l'évaluation plus accompagnantes, plus étayantes, plus valorisantes qui donnent pour objectif d'aider à construire les apprentissages des élèves. Vers une évaluation positive Collège Gérard Philipe, 79010 Niort.Académie de Poitiers, Atelier Canopé de Chasseneuil.
Evaluation positive - un barème graduel de correction de la dictée L'évaluation de la dictée Actuellement, la dictée fait le plus souvent l'objet d'une évaluation descendante : par rapport au texte source, l'enseignant décompte, en négatif, les erreurs commises. Cette pratique, décourageante pour l'élève, ne permet pas pour autant de bien cerner quelles sont ses difficultés orthographiques et quels remèdes y apporter. Dans le contexte d'une évolution des pratiques évaluatives prévue par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République (« privilégier une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles ») et à l'initiative de l'inspection générale des lettres relayée par la DGESCO, un barème graduel a été expérimenté lors de la correction de la dictée du DNB 2013. Un barème graduel
Entraîner les élèves et les évaluer positivement en référence au niveau arrêté dans les programmes Seul un entraînement cohérent et adapté peut mener à une évaluation positive et réussie. Elle est un outil de progrès car elle permet de valoriser les acquis au service d'une nouvelle étape d'apprentissage. Entraîner et évaluer Pour entraîner et évaluer, il est souhaitable de présenter et d'expliciter les objectifs de la séquence (savoirs et compétences) ; il est fondamental de distinguer l'entraînement de l'évaluation et de réserver à l'entraînement l'essentiel du temps d'apprentissage ; l'entraînement permet à l'élève de s'approprier les contenus et les attentes de l'évaluation (travail personnel explicite et guidé, consignes claires et conseils pour réussir).