background preloader

Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »

Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »
Contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d’économie, l’énergie (et non le capital, sans elle inerte) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance, selon Gaël Giraud, 44 ans, directeur de recherche au CNRS et jésuite. Economistes, perpétuez-vous depuis deux siècles la même bourde fatidique ? Gaël Giraud, directeur de recherche au Centre d’économie de la Sorbonne, spécialisé en économie mathématique, et membre depuis 2004 de la compagnie de Jésus. [Agence Sipa]. Quels sont d’après vous les indices d’un lien intime entre consommation d’énergie et croissance de l’économie ? Au cours des dix dernières années en France, la consommation d’énergie et de pétrole en particulier a diminué, tandis que le PIB, lui, a progressé.Cela ne prouve-t-il pas qu’il n’y a pas de lien entre consommation d’énergie et croissance économique ? Croissance mondiale de l’économie, de la consommation d’énergie et de pétrole.

90 entreprises sont responsables de deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre - Basta ! Une étude pointe les 90 entreprises qui ont produit le plus de gaz à effet de serre. Les pétroliers Chevron, ExxonMobil, BP et Shell arrivent en tête. Parmi les groupes français, Total et le cimentier Lafarge sont les entreprises qui contribuent le plus aux émissions de CO2 et de méthane. Deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle sont causées par seulement... 90 entreprises ! Les cinq premières entreprises privées sont les géants pétroliers américains Chevron (3,5 % des émissions) et ExxonMobil (3,2 %), la britannique BP (2,4 %), la néerlandaise Shell (2,1 %) et l’entreprise américaine ConocoPhillips (1,1 %). Quelles sont les compagnies qui provoquent le réchauffement climatique ? Sophie Chapelle Photo : CC Graeme Maclean

« L’imposture économique », puissante critique de la théorie économique dominante (1) Attention, chef-d’œuvre de la critique économique ! Ce livre de Steve Keen, économiste australien mondialement réputé, considéré comme l’un des rares « grands » à avoir prédit, dès 2006, l’imminence d’une crise profonde, fin connaisseur de la théorie dite néoclassique, va sortir en librairie le 9 octobre prochain. C’est un gros volume de 530 pages (27 euros, pas cher pour une telle œuvre), mais une déconstruction aussi sérieuse, concept par concept, raisonnement par raisonnement, hypothèse par hypothèse, d’un édifice aussi complexe exige autre chose qu’un survol. L’auteur s’adresse en premier lieu aux économistes, aux étudiants en économie, aux enseignants de cette discipline, à tous les professionnels journalistes et citoyens suffisamment informés dans ce domaine, à tous ceux qui ont été formés ou déformés par l’économie néoclassique. Voici des extraits de la préface de Gaël Giraud, qui a assuré la direction scientifique de la traduction. Que reste-t-il au terme de ce parcours ?

Skyscrapers — but no sewage system. Meet a city run by private industry Kuni Takahashi/Bloomberg via Getty Images The city of Gurgaon, roughly a half-hour’s drive south of New Delhi, has survived without a functioning municipal government for roughly four decades. If the city of 2 million residents needs to pave a road, or hire police, firefighters or garbage collectors, a patchwork of private companies makes it happen. Or … not. “It’s a weird place,” says Shruti Rajagopalan, an economist at SUNY Purchase who grew up a short drive away from Gurgaon. An unplanned city can grow at astonishing speeds. A patchwork of private services emerges, but only within property lines. A dystopian world between privatized compounds. One paradoxical solution to Gurgaon’s heedless growth — sell off still more of the city. The private city has a precedent: Walt Disney World.

Quantitative Easing - BCE Avant propos : L’analyse qui suit permet de bien comprendre l’échec du Quantitative Easing (QE) en Europe ; elle a été produite par Gabriel Galand (avec qui nous avions écrit le livre « la monnaie dévoilée« ), animateur de l’ association Chômage et Monnaie qui travaille depuis sa création en 1992 sur les liens entre politique monétaire et chômage. Ses travaux insuffisamment connus sont pourtant originaux et essentiels, tant au plan théorique que pratique. C’est l’occasion de réaffirmer que la monnaie est soit oubliée soit incomprise dans les raisonnements économiques dominants alors que c’est le levier majeur, en coordination avec le levier budgétaire – coordination difficile en Europe – de la politique macroéconomique. L’économiste Gaël Giraud le montre avec force dans son livre l’illusion financière. Le QE est inefficace seul, comme le montre le papier de Gabriel Galand, et il est dangereux car il alimente la création de bulles spéculatives. Alain Grandjean

Il faut des esclaves aux hommes libres, par Régis Debray (Le Monde diplomatique, octobre 1978) Quiconque ignore la géographie contribue à l’histoire de l’infamie. De nos jours, l’interconnexion règle plus que jamais la physiologie de la planète (tout comme l’avancée des sciences). Si vous voulez savoir le pourquoi d’un fait, cherchez aux antipodes. Ici s’explique, par là-bas. Isoler l’« Europe des libertés » chère au CIEL (Comité des intellectuels pour l’Europe des libertés) de ce tiers-monde dont la permanente exploitation assure l’entretien de ces mêmes libertés, c’est faire d’une pierre deux coups : on coupe l’Occident de sa sanglante formation historique, en effaçant du présent l’ombre portée des crimes d’hier et d’aujourd’hui, et on libère la politique des obscurs soubassements de l’économie, la pureté métaphysique des principes, des sordides détails d’intendance. Telle est la bonne nouvelle du « nouvel Evangile » : enlevez-vous de la tête la Haute-Volta, la Bolivie, le Zaïre et l’Indonésie. Taille de l’article complet : 2 436 mots.

Pourquoi les pauvres fument-ils toujours autant ? | Alternatives Economiques Campagnes de prévention de plus en plus directes, forte augmentation du prix du paquet de cigarettes, élargissement continu des lieux où il est interdit de fumer : depuis une quarantaine d’années les pouvoirs publics ne lésinent pas sur les moyens engagés dans la lutte contre le tabagisme. Mais les résultats sont-ils au rendez-vous ? Un article récent étudiant la prévalence du tabagisme au sein de trois générations de fumeurs, montre que, si progrès il y a eu, ceux-ci n’ont pas concerné l’ensemble de la population, si bien que les inégalités sociales en la matière se sont aggravées. Un renforcement progressif des inégalités sociales face au tabac Sur trois générations, le tabagisme des diplômés de l’enseignement supérieur diminue fortement tandis qu’il se renforce chez les moins diplômés Dans la deuxième génération (1956-1970), une différenciation sociale apparaît plus clairement. La durée du tabagisme augmente chez les moins diplômés La cigarette, le seul plaisir qu’il reste

Related: