La rue, fief des mâles L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes. Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis Sur le trottoir ou dans le métro, on croise des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. A première vue, l'espace public est mixte. Surtout, contrairement à ces derniers, "les femmes ne font que traverser l'espace urbain, elles ne stationnent pas", explique le géographe Yves Raibaud, coproducteur d'un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux. Sifflées, collées, insultées, autant de situations que vivent les femmes dans la rue. Les parents en tirent des conséquences en disant très tôt à leurs filles comment se comporter et s'habiller. En 2011, selon l'Insee, 1,9 % des femmes ont déclaré avoir subi une agression physique, alors que 10 % subissent des violences conjugales.
CORPS, SEXUALITÉ, IDENTITÉ : LA CONSTRUCTION DES RAPPORTS FILLES/GARÇONS À L’ÉCOLE… ET AU-DELÀ / UNIVERSITE EUROPEENNE DE BRETAGNE Conférence « Corps, sexualité, identité : la construction des rapports filles/garçons à l’école… et au-delà » donnée par Philippe LIOTARD, Maître de conférences en sociologie – Université Lyon 1 Depuis 30 ans, pouvoirs publics, enseignant-e-s et associations travaillent à la mise en place d’une culture de l’égalité entre les sexes. Pensées à plusieurs niveaux, les politiques d’éducation à l’égalité se déclinent ainsi à la fois au plan local – à l’image de la convention académique sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans le système éducatif au sein de l’académie de Rennes – et national – comme les conventions interministérielles initiées par l’Education nationale et les structures gouvernementales chargées des droits des femmes, en lien avec les recommandations des institutions européennes et internationales.
Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas - Une heure de peine... . Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. L'argument qui revient sous la plume de plusieurs commentateurs est le suivant : ok, il y a des femmes qui sont sexualisées, mais les hommes aussi ! Je n'ai pas choisi Zanguief au hasard : son exemple illustre bien qu'un corps magnifiée n'est pas un corps sexualisé. Il en va de même pour Ken. Ce n'est pas faux.
« NOULÉFILLES », cet agaçant syndrome de Stockholm — Publié initialement le 10 décembre 2014 J’ai grandi avec deux frères et un cousin, j’ai joué aux mêmes jeux qu’eux, et je n’ai compris que vingt ans plus tard pourquoi ma grand-mère me grondait quand je jouais avec les LEGO de mes frangins. Pire, je me souviens de la crise qu’elle a piquée contre l’un d’eux le jour où elle nous a surpris en train de jouer ensemble avec mes Barbies. Je n’ai pas compris. Je suis une fille, me direz-vous, alors où est le problème ? À lire aussi : J’ai été élevée par une mère religieuse fanatique – Témoignage Ensuite, je suis une fille, parce que j’ai été élevée comme telle dans une société qui distingue l’éducation des filles et des garçons. À lire aussi : Marketing genré et éducation des enfants — Le Petit Reportage « NOULÉFILLES », ce réflexe pavlovien Il n’y a pas de coupable en particulier : la société dans son ensemble nous conditionne à appréhender le monde par le prisme de nos stéréotypes. Non. À lire aussi : « Tiens-toi droite ! Le rose et le bleu…
Les gender studies pour les nul(-le)s Faut-il enseigner les études de genre (rebaptisées "théorie du genre" par leurs adversaires) à l’école ? La polémique suscitée par cette question révèle le rapport ambivalent que la France entretient à l’égard des gender studies, champ d'étude né aux Etats-Unis, toujours soupçonné de s’inscrire dans une démarche militante, féministe, homo et transsexuelle. En réalité, les études de genre constituent un domaine de recherche pluridisciplinaire dont on peut retracer la genèse, les développements, les références et les enjeux. Dont acte. Le concept de « gender » est né aux Etats-Unis dans les années 1970 d'une réflexion autour du sexe et des rapports hommes / femmes. Le mouvement féministe, qui a pris de l'ampleur après la révolution sexuelle, cherche à faire entendre sa voix au sein des institutions de recherche. Objet et genèse d’un champ de recherche Une fois le genre distingué du sexe, les chercheurs se concentrent sur les rapports homme/femme. L’élargissement aux minorités sexuelles C.
Après dix jours d'attaques contre le livre "Tous à poil", Jean-François Copé lui reproche désormais de promouvoir "l'égalitarisme" Cela fait près de dix jours que Jean-François Copé a lancé son offensive contre le livre jeunesse Tous à Poil. Dix jours que le patron de l'UMP, presque seul dans sa guerre contre l'ouvrage, fait évoluer son argumentaire. Invoqué le 9 février pour illustrer les dérives d'une supposée "théorie du genre" imposée par le gouvernement, Tous à poil est devenu le mercredi suivant une "production idéologique" tout droit venue de Karl Marx, puis un bouquin promu par une association de gauchistes voulant défendre "la lutte des classes". Invité de RTL ce 18 février, Jean-François Copé poursuit dans cette logique, évitant toutefois d'utiliser de nouveau toute référence, un poil exagérée, à Marx ou à la lutte des classes. [>> A lire également sur le Lab, le témoignage de Cécile Moulain, membre de l'association mise en cause par Jean-François Copé] Jean-François Copé a un autre argument : l'expression "tous à poil" n'est pas tip-top pour les enfants. Les choses sont en réalité un peu plus compliquées.
En sciences, la "théorie du genre" n'existe pas - 29 janvier 2014 POLÉMIQUE. Depuis vendredi 24 janvier 2014, une centaine d'écoles - sur les 48.000 établissements publics - a été perturbée par des absences d'élèves après un appel adressé aux parents à boycotter l'école, selon le ministère de l'Éducation nationale. Par SMS, courriels ou via les réseaux sociaux, des parents d'élèves ont été appelés à garder leurs enfants à la maison une fois par mois, pour protester contre un supposé enseignement de la "théorie du genre", dans le cadre duquel l'école voudrait "apprendre aux petits garçons à devenir des petites filles". Lundi 27 janvier, le boycott a visé l'Ile-de-France. Dans les Hauts-de-Seine, de nombreux établissements de Gennevilliers, mais aussi d'Asnières, Nanterre et Colombes ont été touchés par un absentéisme atteignant parfois 30 % des effectifs, selon la secrétaire départementale du Snuipp-FSU Charlotte Bœuf. Qu’affirment les instigateurs de ce mouvement de boycott ? La "théorie du genre" existe-t-elle ? Non.
Et si on s'parlait du harcèlement à l'école ? Tu as peut-être déjà été victime ou témoin de harcèlement à l’école. Or, la Convention internationale des droits de l’enfant est claire : tous les enfants du monde sont égaux et doivent être protégés contre la violence, la maltraitance et la discrimination. Sais-tu ce qu’il est possible de faire pour lutter contre cette forme de violence ?Les petits citoyens ont décidé d’en parler pour éviter que cela ne continue, pour briser le silence et apprendre ce qu’il faut faire quand cela arrive. A voir aussi, les 10 vidéos « Et si on s’parlait du harcèlement à l’école ? Écoute le livret « Et si on s’parlait ? Au programme de ce numéro : 1 – C’est quoi le harcèlement ? L’objectif : Comprendre tout ce qu’il y a derrière le mot « harcèlement » et ce qu’il est possible de faire pour lutter contre cette forme de violence. Et si on s'parlait ? La collection ‘‘Et si on s’parlait ?’’
Comment j'ai compris que le débat sur «Mademoiselle» et les jouets roses, c'est fondamental Temps de lecture: 9 min Qu’il faut que les femmes aient le même salaire que les hommes pour le même travail, ça me paraît évident. Qu’elles puissent avoir le droit de vote, le droit d’avorter, qu’elles soient traitées en égales, c’est la putain de moindre des choses. Evidemment, il faut se bagarrer pour. Nos ancêtres (merci à elles) se sont déjà bien bagarrées, et elles ont fait un énorme boulot. J’ai un respect infini pour les féministes des dernières décennies. Mais quand même, pardon de le dire, à l’heure actuelle, aujourd’hui, je crois que s’il y a un truc qui me gonfle encore plus que les machos, c’est bien les féministes. Y a des trucs essentiels, le salaire, le travail, tout ça. Qui est assez con pour penser que puisque les jouets sont roses ça veut dire qu’on est obligées de se mettre à l’aimer ? Vous êtes pas assez tranquilles dans votre tête pour ne pas passer au-dessus de ça? Mais ÇA VA, quoi! Voilà. Vraiment longtemps. J’ai eu ça dans la tête pendant vraiment longtemps. Moi.