La rue, fief des mâles
L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes. Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis Sur le trottoir ou dans le métro, on croise des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. A première vue, l'espace public est mixte. Surtout, contrairement à ces derniers, "les femmes ne font que traverser l'espace urbain, elles ne stationnent pas", explique le géographe Yves Raibaud, coproducteur d'un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux. Sifflées, collées, insultées, autant de situations que vivent les femmes dans la rue. Les parents en tirent des conséquences en disant très tôt à leurs filles comment se comporter et s'habiller. En 2011, selon l'Insee, 1,9 % des femmes ont déclaré avoir subi une agression physique, alors que 10 % subissent des violences conjugales.
Education sexuelle : je suis payée pour pervertir la jeunesse française
On entend beaucoup d’experts théoriser à rallonge sur les études de genre, ce qui devrait être fait, ce que ça entraînerait ou pas sur le psychisme et la construction sociale des enfants, invoquer Freud, Dolto, Jésus ou même John Gray, mais de professionnels de terrain, rien. Figurez-vous que l’éducation à la sexualité en milieu scolaire n’a pas attendu l’arrivée au pouvoir du socialisme et son lot de perversions, puisque la loi du 4 juillet 2001 précise qu’« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âges homogènes ». Making of Au terme de cette semaine au cours de laquelle des dirigeants de l’UMP ont fait semblant de croire que des livres pour enfants risquaient de pervertir notre société, notre riveraine G Stevens a eu envie de nous raconter son travail : conseillère conjugale et familiale, elle assure des séances d’éducation sexuelle dans des collèges. Voilà.
Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas - Une heure de peine...
. Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. L'argument qui revient sous la plume de plusieurs commentateurs est le suivant : ok, il y a des femmes qui sont sexualisées, mais les hommes aussi ! Je n'ai pas choisi Zanguief au hasard : son exemple illustre bien qu'un corps magnifiée n'est pas un corps sexualisé. Il en va de même pour Ken. Ce n'est pas faux.
Genre ! | JE M'INTERROGE, TU T'INTERROGES, INTERROGEZ-VOUS
« NOULÉFILLES », cet agaçant syndrome de Stockholm
— Publié initialement le 10 décembre 2014 J’ai grandi avec deux frères et un cousin, j’ai joué aux mêmes jeux qu’eux, et je n’ai compris que vingt ans plus tard pourquoi ma grand-mère me grondait quand je jouais avec les LEGO de mes frangins. Pire, je me souviens de la crise qu’elle a piquée contre l’un d’eux le jour où elle nous a surpris en train de jouer ensemble avec mes Barbies. Je n’ai pas compris. Je suis une fille, me direz-vous, alors où est le problème ? À lire aussi : J’ai été élevée par une mère religieuse fanatique – Témoignage Ensuite, je suis une fille, parce que j’ai été élevée comme telle dans une société qui distingue l’éducation des filles et des garçons. À lire aussi : Marketing genré et éducation des enfants — Le Petit Reportage « NOULÉFILLES », ce réflexe pavlovien Il n’y a pas de coupable en particulier : la société dans son ensemble nous conditionne à appréhender le monde par le prisme de nos stéréotypes. Non. À lire aussi : « Tiens-toi droite ! Le rose et le bleu…
Élucubrations d'une jeune idiote | Le blog d'une idiote non-violente, féministe et végétarienne
Les gender studies pour les nul(-le)s
Faut-il enseigner les études de genre (rebaptisées "théorie du genre" par leurs adversaires) à l’école ? La polémique suscitée par cette question révèle le rapport ambivalent que la France entretient à l’égard des gender studies, champ d'étude né aux Etats-Unis, toujours soupçonné de s’inscrire dans une démarche militante, féministe, homo et transsexuelle. En réalité, les études de genre constituent un domaine de recherche pluridisciplinaire dont on peut retracer la genèse, les développements, les références et les enjeux. Dont acte. Le concept de « gender » est né aux Etats-Unis dans les années 1970 d'une réflexion autour du sexe et des rapports hommes / femmes. Le mouvement féministe, qui a pris de l'ampleur après la révolution sexuelle, cherche à faire entendre sa voix au sein des institutions de recherche. Objet et genèse d’un champ de recherche Une fois le genre distingué du sexe, les chercheurs se concentrent sur les rapports homme/femme. L’élargissement aux minorités sexuelles C.
The Story Behind One Of The Best Before-And-After Photos I've Ever Seen
"You are fat, and you are ugly, and you are disgusting." That's what I used to say to myself when I looked in the mirror. I loathed my body. I hated my body. I'm not going by myself. Don't... come on. I asked a hundred women to give me one word to describe their bodies. Wobbly. Imperfect. Stumpy. Very average. Short. I'd like to be thinner. Not perfect. I need to lose weight. I don't like this body right now. Not nice to look at. Maybe I'm a little bit fat. It's like frumpy. I hate it. I feel disgusting. Disgusting. I was watching Mikayla play, and I thought to myself, "How am I gonna teach my beautiful daughter? I just want a taste of it. So when I posted this on Facebook at a quarter past nine on a Sunday night, it got 3.6 million hits, and everyone in the U.S. picked it up, and the U.K. got their hands on it, and it just, it went viral because, heaven forbid, a woman can love her body after. I just met two women on the beach. Okay, Rita, can you give me one word to just describe your body. Luscious.
Après dix jours d'attaques contre le livre "Tous à poil", Jean-François Copé lui reproche désormais de promouvoir "l'égalitarisme"
Cela fait près de dix jours que Jean-François Copé a lancé son offensive contre le livre jeunesse Tous à Poil. Dix jours que le patron de l'UMP, presque seul dans sa guerre contre l'ouvrage, fait évoluer son argumentaire. Invoqué le 9 février pour illustrer les dérives d'une supposée "théorie du genre" imposée par le gouvernement, Tous à poil est devenu le mercredi suivant une "production idéologique" tout droit venue de Karl Marx, puis un bouquin promu par une association de gauchistes voulant défendre "la lutte des classes". Invité de RTL ce 18 février, Jean-François Copé poursuit dans cette logique, évitant toutefois d'utiliser de nouveau toute référence, un poil exagérée, à Marx ou à la lutte des classes. [>> A lire également sur le Lab, le témoignage de Cécile Moulain, membre de l'association mise en cause par Jean-François Copé] Jean-François Copé a un autre argument : l'expression "tous à poil" n'est pas tip-top pour les enfants. Les choses sont en réalité un peu plus compliquées.