Une méthode pédagogique: la classe inversée Avantages de cette méthode Elle permet de former les élèves à des compétences très utiles pour la suite de leur formation et dans leur vie: - être capable de travailler en équipe, - être capable d'expliquer à un autre quelque chose qu'on a compris soi-même; - être capable d'apprendre en se servant d'un livre (et maintenant d'un cours sur Internet) Elle facilite aussi un travail plus individualisé du côté de l'élève et du côté de l'enseignant. Enfin elle permet de faire travailler les élèves plus qu'ils ne le font habituellement et paradoxalement de donner moins de travail à l'enseignant ! Qu'est-ce qu'une classe inversée? Habituellement l'enseignant doit préparer "son" cours chez lui ainsi que quelques exercices d'application; puis vient la présentation de ce cours que les élèves prennent en note (plus ou moins bien !) Un descriptif possible du déroulement (comme je l'ai pratiqué) Évaluation du travail des élèves Les difficultés sont moins évidentes:
Pour quelles raisons j’autorise les élèves à utiliser en classe leur smartphone, ou iPod, ou éventuellement tablette L’apprentissage est en premier lieu un processus, un mouvement, une évolution. Rien n’est figé, immuable et définitif. Les interdictions sont incompatibles avec les progrès émergents grâce aux compétences. En début d’année, j’annonce aux élèves, toujours très surpris, que la salle dans laquelle ils se trouvent est une «salle-laboratoire» et que leur cahier est un «cahier-laboratoire» : ils vont émettre des hypothèses toute l’année, tâtonner, faire des erreurs et s’améliorer. Je leur annonce qu’ils sont autorisés à travailler en groupe ou avec leurs voisins. Je leur annonce encore qu’ils sont autorisés à se lever pour prendre et utiliser un dictionnaire ou un des nombreux manuels scolaires (de français, d’histoire-géographie, de biologie ou de physique) disponibles au centre de la classe. Je leur annonce également qu’ils peuvent discrètement et à tout moment manger un fruit ou boire de l’eau dès qu’ils en ressentent le besoin. un petit en-cas Savoir manger - etc Rapport Faure – Unesco J'aime :
Une véritable réflexion pour l'apprentissage mobile L'Unesco prépare sa nouvelle conférence sur l'apprentissage mobile. L'organisation publie un ouvrage de réflexion sur cet apprentissage qui mutualise les informations sur ce qui se pratique et pose des jalons pour le développement de l'enseignement nomade. L'ouvrage fait le lien entre apprentissage mobile et école inclusive. L'intérêt du mobile c'est qu'on peut équiper à faible coût tous les élèves, quitte à avoir un stock de téléphone à prêter dans l'établissement. L'apprentissage mobile pose évidemment des questions techniques. Mais l'apprentissage mobile est aussi un défi pédagogique qui est exploré dans l'ouvrage. Ouvrage Unesco L'enseignement nomade Peut-on enseigner avec des mobiles ?
Vertus des compétences dans et hors de l’école « Non, les compétences ne s’opposent pas au savoir, bien au contraire », nous dit Yves Lichtenberger, sociologue engagé et spécialiste de l’organisation du travail. L’attention portée aux compétences d’un élève ou d’un travailleur tend à faire du terme « compétence » le symbole d’un envahissement du système éducatif par des préoccupations professionnelles essentiellement marchandes, contre la pureté du savoir et des raisons d’apprendre. L’histoire de cette évolution est éminemment plus complexe et plus intéressante, puisque c’est l’école qui a appris à l’entreprise à utiliser la notion de compétence. L’entreprise, en retour, a valorisé le diplôme comme repère d’autonomie, d’initiative, de fiabilité et de responsabilité dans une organisation. Bref, de compétence. Le concept de compétence devient d’un usage courant en pédagogie bien avant d’apparaitre en entreprise. Tout d’abord, elle correspond au développement d’un enseignement de masse. Questions à Yves Lichtenberger C’est exact.
L’école inversée, est-ce que c’est possible? La « classe inversée », cette philosophie qui implique de voir la portion théorique à l’extérieur de la classe, notamment par des vidéos, est sur toutes les lèvres. Pourrait-on aller jusqu’à imaginer toute une école inversée? C’est le défi qu’a relevé la Clintondale High School, une école américaine située en milieu défavorisé au nord de Détroit. Aujourd’hui, les enseignants produisent de courtes vidéos que les élèves écoutent sur leurs téléphones intelligents, sur l’ordinateur familial ou dans le laboratoire informatique le midi. En classe, ils travaillent en îlots et ils réalisent des projets, des exercices traditionnels ou des expériences scientifiques. Tina Rosenberg, récipiendaire d’un prix Pulitzer, dresse un portrait de cette école et de ce mouvement sur le blogue du New York Times. Clintondale High School est la première école américaine à avoir mis en place une structure où l’ensemble des cours est sous forme de classe inversée. Tout ceci n’est pas arrivé par magie.
L’école inversée ou comment la technologie produit sa disparition Je vais vous raconter une expérience qui pousse la logique du « massive open online course » (MOOC), ces cours en ligne ouverts et massifs, jusqu’au bout. Une expérience narrée récemment dans le New York Times par Tina Rosenberg, et qui est le point de départ d’un mouvement qui porte le joli nom d' »école inversée » ou flipped school. Tout commence il y a quelques années, à Clintondale, au nord de Detroit, dans une région loin d’être privilégiée. Le proviseur d’un lycée poste sur YouTube des vidéos de tactiques de baseball pour l’équipe de ses fils. A la rentrée suivante, ce proviseur demande à un de ses enseignants en sciences sociales de tenter une inversion avec une classe : mettre des cours en ligne et consacrer les heures de classes aux questions et à la pratique. Qu’est-ce que ça change au fonctionnement de l’école ? Ça change surtout ce qui se passe à l’intérieur de la classe. Pour les enseignants, évidemment, ça change beaucoup de choses. Xavier de la Porte
Les pièges qui nous guettent | Enseigner au XXI siècle J’ouvre ce blog pour participer au débat d’idées, pour apporter quelques éléments de réflexion sur l’école, la formation, l’éducation aujourd’hui et demain, tout cela fondé sur mon expérience d’enseignant de terrain, resté par choix en zone très défavorisée, de formateur d’enseignants depuis de longues années et de membre actif de la revue Les Cahiers pédagogiques, dont j’ai été rédacteur en chef. M’intéressent donc les échanges, les éventuelles controverses, pas tellement les retours purement polémiques qui mènent aux points Godwin et aux étalements narcissiques ou paranos d’internautes sur certains forums. Et pour commencer, je voudrais inventorier quelques points qui me paraissent faire obstacle à ce débat d’idées et à l’exigence intellectuelle qu’on est en droit d’avoir sur internet comme ailleurs. 1/L’appel au bon sens. J’abhorre cette notion aux facilités de laquelle cèdent parfois les meilleurs esprits. 2/La logique binaire. 3/Le recours facile à la « complexité ».
Éduquer et Former. Connaissances et débats en Éducation et Formation sous la direction de Martine Fournier 17 mars 2011 - 480 pages - ISBN : 9782912601995 Nouvelle édition entièrement revue et augmentée Le monde de l’école, de l’université et de la formation n’échappe pas aux bouleversements profonds qui affectent nos sociétés globalisées. Courants, concepts, méthodes et pratiques pédagogiques ; apprentissages et cognition ; savoirs, transmission et évaluation ; relation éducative, acteurs et institutions ; formation initiale, autoformation, validation des acquis de l’expérience, formation tout au long de la vie ; forces et faiblesses des systèmes éducatifs : à travers ces grandes thématiques, cet ouvrage – qui rassemble les contributions de spécialistes français et internationaux – propose un bilan des connaissances en éducation et formation. Version numérique 19 € (pdf) 19 € (epub) présentation de l' auteur : au sommaire : Introduction • Mieux éduquer et mieux former (Martine Fournier) • Qui sont les étudiants ?
Une pédagogie efficace ? n matière de pédagogie, j'ai tendance à me méfier d'une méthode qu'on présente comme LA méthode efficace. C'est pourtant ce que certains tenants de la « pédagogie explicite » (ou 3ème voie) prétendent. Je risque de me faire de nouveaux amis qui viendront ici me dire que je n'ai rien compris et qui vont se présenter en défenseurs de la pédagogie mais j'ai un certain retard à combler sur mon amie Mila Saint Anne. (1) Non seulement je plaide pour une diversité des approches mais je vois aussi des limites certaines à ce modèle « explicite », en tout cas quand il est érigé en modèle permanent. La pédagogie explicite qu'est ce que c'est ? D'emblée, elle s'oppose au socioconstructivisme. Soyons clairs tout de suite, je ne prétends pas que ce « modèle » est le mal absolu et qu'il faut s'en détourner à tout prix. Une diversité infinie de profils Ce dont nous sommes sûrs, c'est que nos élèves présentent autant de profils d'apprentissages qu'il y a d'individus. La stratégie du château de cartes
lettres - la différenciation pédagogique en cours de français Une réflexion sur la différenciation pédagogique et son application en classe : les premières intuitions, les premiers questionnements, le travail de documentation, puis la mise en place de dispositifs. Pour retrouver les références théoriques citées, consulter l'article :Une bibliographie / sitographie sur la différenciation (à venir) Transposer dans le secondaire des pratiques pédagogiques du primaireC'est une histoire de "déclic". L'hétérogénéité est une richessePour répondre à ces questions, il m'a fallu m'inspirer des pratiques de Sylvain Connac (La Personnalisation des apprentissages et Apprendre avec les pédagogies coopératives, chez ESF.). "Parlez le moins possible"Je me suis également nourri des pratiques et des réflexions de Célestin Freinet, le père de l'Ecole moderne et des méthodes coopératives. "Nul - l'enfant pas plus que l'adulte - n'aime être commandé d'autorité"." Je présente le plan de travail au tableau.