La vie dans les habitations Les grandes habitations regroupent les terres destinées aux cultures (canne à sucre, café, coton...), les ateliers de production, la maison du maître, les dépendances, les cases des esclaves... Ces derniers sont affectés en fonction de leur âge et de leur sexe à différents travaux : plantations et ateliers de production (les plus difficiles et où travaillent la majorité des esclaves), mais aussi aux travaux domestiques et à des métiers plus spécialisés (charpentiers, forgerons...). Les colonies des Antilles ont connu un véritable essor grâce à l'utilisation intensive des esclaves dans les habitations sucrières. Le maître a sous ses ordres un économe qui gère les finances, et un régisseur chargé de superviser l'exploitation agricole. La vie des esclaves noirs dans les colonies françaises est régie par le Code noir, un recueil d'une soixantaine d'articles promulgués à partir de 1685. Le Code entérine l'esclave comme une personne de non-droit, voire très souvent comme un objet.
La Guyane française au temps de l'esclavage, de l'or et de la francisation (1802-1946), au temps de l'esclavage, de l'or et de la francisation, 1802-1946, Serge Mam-Lam-Fouck, Ibis Rouge, Espace Outre-Me, 9782844500595 Dans des travaux antérieurs, l'auteur a contribué à la mise au jour des traits marquants de la société guyanaise d'avant la départementalisation. Il propose ici une nouvelle approche de l'histoire guyanaise du rétablissement de l'esclavage par Napoléon (1802) à la départementalisation (1946).L'idéologie de la solidarité nationale ainsi que les pratiques sociales de la période départementale (1946-1999) ont eu tendance à évacuer de la mémoire collective le fait colonial dont le poids est pourtant déterminant dans les attitudes et les comportements, au temps de l'esclavage comme après l'abolition. C'est à la lumière du fait colonial que l'auteur saisit la vie économique, sociale et politique. Publisher Ibis Rouge Publication date Collection Number of pages Measures 24 x 17 x 3 cm Weight 664 g Language français Dewey code UNIMARC files
27 avril 1848 - Abolition de l'esclavage en France Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publie un décret par lequel il abolit l'esclavage dans les colonies françaises. L'abolition concerne avant tout les vieilles colonies héritées de l'Ancien Régime, dont l'économie repose encore sur les grandes plantations sucrières. Le long parcours des abolitionnistes Sous la Révolution, les députés de la Convention ont aboli l'esclavage une première fois pour calmer les révoltes dans les colonies des Antilles. Les Anglais se montrent plus hardis : sous la pression des sociétés philanthropiques d'inspiration chrétienne, ils abolissent la traite atlantique en 1807 et l'esclavage en 1833. Les libéraux et les philanthropes français sont tout disposés à imiter leurs homologues d'outre-Manche. Ils y réussissent sans trop de problème dans l'île de Mayotte. Par contre, dans les vieilles colonies qui comptent beaucoup de planteurs, ils en sont régulièrement empêchés par ces derniers. Une application précipitée
L'esclavage par l'image Représenter la traite négrière et l’esclavage Entraves, fers, chaînes, fouets et cravaches, éléments de la vie quotidienne sous le système esclavagiste, ont rapidement disparu, dès l’abolition de 1848, des quais des ports négriers et des plantations des Caraïbes-Amériques ou des colonies de l’océan Indien où ils avaient été si nombreux pendant près de quatre siècles. Les navires négriers furent reconvertis, les témoignages de ce qui permit une exploitation exceptionnellement intensive de la terre et de la main-d’œuvre servile aux Caraïbes-Amériques ou à La Réunion disparurent peu à peu. Mais à partir de la fin du XVIIIe siècle, certains de ceux qu’on appela les « abolitionnistes » voulurent montrer à leurs contemporains les réalités du travail, de la discipline et des châtiments sur les plantations des denrées coloniales qui affluaient dans les grands ports européens. Il fallait prouver pour mobiliser une opinion publique ignorante des choses coloniales.
ABOLITION DE L'ESCLAVAGE DANS LES COLONIES FRANÇAISES La lutte pour l'abolition de l'esclavage commence au xviiie siècle, menée par les Britanniques Granville Sharp et William Wilberforce, les Américains Anthony Benezet et John Wesley ou le Français Guillaume Raynal. En France, en dépit de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, la Constitution de 1791 refuse l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, au motif que cela causerait la ruine de ces dernières. Ce n'est qu'après la révolte des esclaves de Saint-Domingue, menés par Toussaint Louverture, que l'esclavage est aboli, le 4 février 1794, dans toutes les colonies françaises. « Périssent les colonies plutôt que les principes » : le mot de Robespierre est dénoncé ensuite par Bonaparte, qui rétablit l'esclavage sous le Consulat, en 1802. Photographie Révolte des esclaves à Saint-Domingue, 1791 La révolte des esclaves noirs dans la colonie française de Saint-Domingue, en août 1791.
Le rétablissement de l'esclavage en Guyane (1802) - L ... Les « nouveaux citoyens » de Guyane replongés dans l’esclavage. L’abolition de l’esclavage, votée par la Convention en 1794 n’a pas touché toutes les colonies héritées de la France d’Ancien régime mais, après Saint-Domingue, l’esclavage a été supprimé effectivement à La Guyane. Son rétablissement par Bonaparte en 1802, signifie pour 10 000 personnes (86% de la population) qui ont expérimenté la liberté et la citoyenneté pendant huit ans, le déni de leur humanité et la réduction de leur statut à celui de « biens meubles ». Les « affranchis et libres de couleur », soit près de 500 anciens esclaves (4% de la population) ayant bénéficié de mesure individuelle avant même la Révolution, voient aussi leur statut remis en cause. A la Guadeloupe, l’envoi du décret d’abolition permet en 1794 d’organiser la contre-offensive libératrice de l’île, occupée à l’époque par les Anglais. Vente d’esclave en 1831 Loi du 30 Floréal an X Esclaves se rendant au travail Auteur : Françoise LEMAIRE
Lycée Professionnel d'Orthez - Programme Monumérique-Archimérique Ecla Aquitaine et les Archives Municipales de Bordeaux - Thème : " Traite, esclavage et abolition " - Les plantations - Les relations maîtres / esclaves Les plantations se localisent d’abord à la Jamaïque, puis à la Martinique et secondairement à la Guadeloupe. La France récupère alors la partie occidentale de la grande île de Saint-Domingue. En une trentaine d’années (1720-1750) une quasi monoculture s’installe et transforme Saint-Domingue en une " usine à sucre ". Le Commerce triangulaire désigne les échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, mis en place pour assurer la distribution d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l'Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l'Afrique des produits européens et américains.
Guyane française: données historiques 1 Les premiers habitants Selon le ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, les premiers habitants de la Guyane auraient été les Amérindiens appartenant aux familles de langues: tupi-guarani (les Emerillon et les Wayampi), arawak (les Arawak et les Palikour), caraïbe (les Kalihna et les Wayana). Avant l’arrivée des premiers Européens (XVIe et XVIIe siècles), on comptait environ 30 000 Amérindiens en Guyane française, puis 25 000 au siècle suivant. Après 1885, la ruée vers l’or et les maladies ont eu pour effet de décimer ces populations qui ne comptaient au début du XXe siècle que 1500 survivants. Sur le plan historico-politique, la Guyane française, à l’exemple du Surinam et de la Guyana, fait partie d’une bande de territoires nés dans une certaine marginalité puisque les Guyanes furent dédaignées, après la bulle papale de 1494, tant par les Portugais que les Espagnols. 2 Une colonie au début précaire 2.1 L'épopée acadienne - La santé
Guyane: les bagnards (archives) La traite négrière rochelaise au XVIIIe siècle | Les Expositions Virtuelles de Fort Boyard Plus nombreux sur un navire négrier que sur les navires marchands, l’équipage dont les marins sont plus là par défaut que par choix, n’est pas toujours de qualité. Dans son journal, Claude-Vincent Polony avoue à son capitaine qu’à bord de La Reine de Podor, certains marins lui causent bien du souci : « soyez sans inquiétude à l’égard de nos captifs. Je le regrette, nos Blancs me donnent plus de peine à contenir ». La promiscuité - les plus gros négriers comptaient plus de 100 marins -, les risques, la durée du voyage, le climat, l’eau croupie et la mauvaise nourriture sont le lot quotidien d’un équipage qui n’hésite pas à déserter aux rares escales ou à l’arrivée aux Antilles. Mis à part quelques officiers, ces hommes ont souvent laissé peu de traces dans les archives.
Les Antilles et la Guyane - Le site de l'association Frontenac-Amériques La Guadeloupe Situation géographique et population La Guadeloupe est en réalité un archipel de 1 779 km², constitué de six groupes d’îles : la Guadeloupe « continentale », d’une superficie de 1 438 km2, composée de Basse-Terre à l’Ouest et Grande-Terre à l’Est ; La Désirade ; Les Saintes ; Marie-Galante ; Saint-Barthélémy ; Saint-Martin (île partagée depuis 1648 entre la France et les Pays-Bas). D’après les résultats du recensement de mars 1999, la population de la Guadeloupe s’élève à 422 496 habitants avec une densité de 248 habitants au km². L’origine de la Guadeloupe Vers 300 après Jésus-Christ, la Guadeloupe est peuplée par les Indiens Arawaks, un peuple pacifique venu du bassin de l’Orénoque (actuel Vénézuela), vivant de l’agriculture et de la pêche. Christophe Colomb aborde l’île en novembre 1493 et la baptise Guadeloupe en référence à un monastère d’Estrémadure. Une colonie basée sur l’esclavage En 1674, la Compagnie est supprimée. De la Révolution à l’abolition de l’esclavage Haïti