La vie dans les habitations
Les grandes habitations regroupent les terres destinées aux cultures (canne à sucre, café, coton...), les ateliers de production, la maison du maître, les dépendances, les cases des esclaves... Ces derniers sont affectés en fonction de leur âge et de leur sexe à différents travaux : plantations et ateliers de production (les plus difficiles et où travaillent la majorité des esclaves), mais aussi aux travaux domestiques et à des métiers plus spécialisés (charpentiers, forgerons...). Les colonies des Antilles ont connu un véritable essor grâce à l'utilisation intensive des esclaves dans les habitations sucrières. Le maître a sous ses ordres un économe qui gère les finances, et un régisseur chargé de superviser l'exploitation agricole. La vie des esclaves noirs dans les colonies françaises est régie par le Code noir, un recueil d'une soixantaine d'articles promulgués à partir de 1685. Le Code entérine l'esclave comme une personne de non-droit, voire très souvent comme un objet.
27 avril 1848 - Abolition de l'esclavage en France
Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publie un décret par lequel il abolit l'esclavage dans les colonies françaises. L'abolition concerne avant tout les vieilles colonies héritées de l'Ancien Régime, dont l'économie repose encore sur les grandes plantations sucrières. Le long parcours des abolitionnistes Sous la Révolution, les députés de la Convention ont aboli l'esclavage une première fois pour calmer les révoltes dans les colonies des Antilles. Les Anglais se montrent plus hardis : sous la pression des sociétés philanthropiques d'inspiration chrétienne, ils abolissent la traite atlantique en 1807 et l'esclavage en 1833. Les libéraux et les philanthropes français sont tout disposés à imiter leurs homologues d'outre-Manche. Ils y réussissent sans trop de problème dans l'île de Mayotte. Par contre, dans les vieilles colonies qui comptent beaucoup de planteurs, ils en sont régulièrement empêchés par ces derniers. Une application précipitée
L'esclavage par l'image
Représenter la traite négrière et l’esclavage Entraves, fers, chaînes, fouets et cravaches, éléments de la vie quotidienne sous le système esclavagiste, ont rapidement disparu, dès l’abolition de 1848, des quais des ports négriers et des plantations des Caraïbes-Amériques ou des colonies de l’océan Indien où ils avaient été si nombreux pendant près de quatre siècles. Les navires négriers furent reconvertis, les témoignages de ce qui permit une exploitation exceptionnellement intensive de la terre et de la main-d’œuvre servile aux Caraïbes-Amériques ou à La Réunion disparurent peu à peu. Mais à partir de la fin du XVIIIe siècle, certains de ceux qu’on appela les « abolitionnistes » voulurent montrer à leurs contemporains les réalités du travail, de la discipline et des châtiments sur les plantations des denrées coloniales qui affluaient dans les grands ports européens. Il fallait prouver pour mobiliser une opinion publique ignorante des choses coloniales.
Le rétablissement de l'esclavage en Guyane (1802) - L ...
Les « nouveaux citoyens » de Guyane replongés dans l’esclavage. L’abolition de l’esclavage, votée par la Convention en 1794 n’a pas touché toutes les colonies héritées de la France d’Ancien régime mais, après Saint-Domingue, l’esclavage a été supprimé effectivement à La Guyane. Son rétablissement par Bonaparte en 1802, signifie pour 10 000 personnes (86% de la population) qui ont expérimenté la liberté et la citoyenneté pendant huit ans, le déni de leur humanité et la réduction de leur statut à celui de « biens meubles ». Les « affranchis et libres de couleur », soit près de 500 anciens esclaves (4% de la population) ayant bénéficié de mesure individuelle avant même la Révolution, voient aussi leur statut remis en cause. A la Guadeloupe, l’envoi du décret d’abolition permet en 1794 d’organiser la contre-offensive libératrice de l’île, occupée à l’époque par les Anglais. Vente d’esclave en 1831 Loi du 30 Floréal an X Esclaves se rendant au travail Auteur : Françoise LEMAIRE
Lycée Professionnel d'Orthez - Programme Monumérique-Archimérique Ecla Aquitaine et les Archives Municipales de Bordeaux - Thème : " Traite, esclavage et abolition " - Les plantations - Les relations maîtres / esclaves
Les plantations se localisent d’abord à la Jamaïque, puis à la Martinique et secondairement à la Guadeloupe. La France récupère alors la partie occidentale de la grande île de Saint-Domingue. En une trentaine d’années (1720-1750) une quasi monoculture s’installe et transforme Saint-Domingue en une " usine à sucre ". Le Commerce triangulaire désigne les échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, mis en place pour assurer la distribution d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l'Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l'Afrique des produits européens et américains.
Guyane: les bagnards (archives)
La traite négrière rochelaise au XVIIIe siècle | Les Expositions Virtuelles de Fort Boyard
Plus nombreux sur un navire négrier que sur les navires marchands, l’équipage dont les marins sont plus là par défaut que par choix, n’est pas toujours de qualité. Dans son journal, Claude-Vincent Polony avoue à son capitaine qu’à bord de La Reine de Podor, certains marins lui causent bien du souci : « soyez sans inquiétude à l’égard de nos captifs. Je le regrette, nos Blancs me donnent plus de peine à contenir ». La promiscuité - les plus gros négriers comptaient plus de 100 marins -, les risques, la durée du voyage, le climat, l’eau croupie et la mauvaise nourriture sont le lot quotidien d’un équipage qui n’hésite pas à déserter aux rares escales ou à l’arrivée aux Antilles. Mis à part quelques officiers, ces hommes ont souvent laissé peu de traces dans les archives.
Comité national pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage
Traites négrières : la vérité sur l’esclavage des Noirs
L’esclavage des Noirs fut essentiellement l’oeuvre de l’Empire arabe puis de l’Empire ottoman, formations politiques qui dominaient militairement, culturellement et économiquement la région du monde par lesquelles s’effectuaient la traite négrière (traversée du Sahara, de la Méditerranée, de la mer Noire, de la mer Rouge) et les principaux marchés aux esclaves (grandes villes d’Afrique du nord et de la péninsule arabique, puis de Turquie) . Elle a été la plus longue et la plus régulière des trois traites, ce qui explique qu’elle ait globalement été la plus importante en termes de nombre d’individus asservis : 17 millions de Noirs réduits en esclavage par les musulmans sur une période allant du VIIe siècle à 1920. Marché aux esclaves musulman – miniature d’al-Wâsiti sur le manuscrit des Maqâmât Les mahométans castraient la plupart des jeunes mâles noirs, destinés à la garde de leurs harems, ce qui ne fut pas le cas de la traite atlantique , la seule actuellement médiatisée.
Com au carré – OUI : on fait ça en Guyane et on vous le raconte !
Traites négrières
Une colonne d'esclaves en Afrique Les traites négrières, qu'on appelle aussi traite des Noirs, sont la capture et le commerce de prisonniers africains noirs, revendus comme esclaves. C’est donc le commerce et la déportation d’esclaves Africains dans d’autres régions du monde. Elles ont existé à plusieurs époques, encore aujourd'hui, dans divers lieux. L'une des plus importantes a eu lieu du XVIe siècle au début du XIXe siècle. La traite des noirs africains a également existé en direction du monde musulman et méditerranéen. La traite transatlantique[modifier | modifier le wikicode] Pourquoi l'organisation de la traite transatlantique ? La colonisation européenne dans les Antilles, en Amérique centrale et dans le sud de l'Amérique du Nord a fait disparaître un très grand nombre d'indigènes, les Amérindiens. Les Portugais, puis les Français, les Anglais et les Hollandais (Provinces-Unies) vont organiser le trafic pour fournir la main d'œuvre nécessaire à leurs colonies américaines.