comment analyser une photographie Cette partie inventorie les moyens d’expressions utilisés par le photographe. Elle dévoile les preuves, trouvées par vous, qui construisent le sens découvert dans l’image. Les questions à se poser : Le sujet est-il réel ou imaginaire ? Y a-t-il une mise en scène particulière de l’image ? Y a-t-il un trop plein de sujet ou au contraire l’évocation d’une absence ? Le sujet est-il politique ? Le sujet contient-il des tabous ou des interdits sociaux ? Le sujet a-t-il un caractère religieux ? Est-il arraché au réel ou composé ? La photographie se veut-elle représentation de la réalité ou est-elle une construction arbitraire ? Quel est le support de l’image ? Y a-t-il un travail particulier sur le médium photographique ? La photographie est-elle retravaillée par des moyens non photographiques ? Y a-t-il des influences artistiques ou culturelles visibles dans le sujet ou le traitement du sujet ? Y a-t-il une distance ironique au sujet ? Y a-t-il une tonalité générale du sentiment évoqué ?
Jeune fille à la fleur - Arts Plastiques Manifestation contre la guerre au Vietnam, Washington devant le Pentagone, dite La Jeune fille à la fleur, Marc Riboud, photographie argentique en noir et blanc, 21 octobre 1967 Présentation de l'oeuvre : Marc Riboud prend cette photographie argentique en noir et blanc, dont le titre est Manifestation contre la guerre au Vietnam, dite la jeune fille à la fleur, le 21 octobre 1967, à Washington, devant le Pentagone, le ministère de la Défense américaine. Marc Riboud, né en 1923, est un photographe professionnel français. Pour l’agence, il voyage partout à travers le monde et témoigne aussi bien de la vie quotidienne que de grands événements internationaux. Histoire des arts 4e 3e, édition Hatier, Paris, 2013 Cette photographie a été prise lors de la guerre du Vietnam qui a duré de 1964 à 1975. Description de l'oeuvre : On peut observer, à droite de l’image, une jeune femme seule, de profil, une fleur à la main dans une attitude d’offrande. Conclusion :
Analyser une affiche : « We can Do It ! » (1943) We Can Do It! (1943) de J. Howard Miller (USA – 43 x 56 cm – couleurs) [domaine public] Cette affiche a acquis au fil des ans un véritable statut d’icône de la pop-culture. Elle ne fut pourtant diffusée que très brièvement en 1943, essentiellement sur les murs des usines d’armement où travaillaient de nombreuses femmes durant la Seconde Guerre mondiale pendant que les hommes se battaient sur le front. Elle ne fut en fait redécouverte que tardivement, dans les années 80, et très largement reproduite depuis sous diverses formes. American dream La première chose bien sûr tient à la référence à cet âge d’or américain qui se situe entre les années 1940 et 1960 et qui vit l’émergence des pin-ups, des comic books et du pop art, avec leurs couleurs primaires vives (ici le jaune, le bleu et le rouge) et leurs formes épurées détourées avec netteté sur des à-plats unis. Antithèse La seconde chose qui frappe et qui interpelle dans cette image c’est sa construction paradoxale. Une icône féministe
Analyse de La jeune fille à la fleur - Marc Riboud ANALYSE : La jeune fille à la fleur - Marc Riboud Voici une évocation emblématique de la génération hippie. Marc Riboud (né en 1923 en France) est un photographe français connu, entre autres, pour ses reportages en Asie. La jeune fille à la fleura été prise à Washington le 21 octobre 1967 devant le Pentagone, lors d'une marche pour la paix au Vietnam. On peut observer une jeune fille qui tend une fleur aux soldats munis d’armes. Son geste de recueillement exprime le calme et la paix. La photographie peut-être découpée en trois : 1. les soldats symbolisant les forces de l’ordre. 2. les armes et la fleur donc la guerre et le pacifisme. 3. la jeune femme symbolisant l’ensemble des manifestants. Deux idées incarnent deux positions opposées : pour et contre la guerre. Le point de vue du photographe semble neutre puisqu’il se trouve sur la ligne centrale et non dans l’un ou l’autre camp. Cette photographie représente tout à fait l’esprit hippie, pacifiste, refusant la soumission au pouvoir.
Analyser une photo : « The Kid » (1921) Photo de plateau de The Kid (1921) de Charlie Chaplin Cette photo publicitaire anonyme représentant Charlot (Charlie Chaplin) et le Kid (Jackie Coogan) est l’une des plus célèbres associées à l’œuvre du cinéaste. Sans doute parce qu’elle évoque l’un des meilleurs films de l’auteur – son premier long intitulé The Kid sorti en 1921 – mais aussi, assurément, parce qu’elle nous émeut, en dehors de toute référence au film, par sa puissance visuelle universelle évoquant tout à la fois la pauvreté, l’enfance et la paternité. Un décor à la Dickens Dès sa deuxième apparition à l’écran en 1914 Chaplin crée son personnage emblématique du vagabond Charlot qu’il n’aura de cesse d’interpréter jusqu’en 1940. Tel père, tel fils The Kid occupe une place à part dans l’œuvre de Chaplin dans la mesure où, en racontant l’histoire d’un orphelin recueilli par Charlot, le cinéaste revit en quelque sorte sa propre enfance pauvre dans les faubourgs miséreux de Londres. Le regard caméra
Photographes » “La jeune fille à la fleur” de Marc Riboud Chaque semaine, je vous propose de vous faire (re)découvrir une photographie qui a marqué le XXème siècle. Véritables icônes ou témoignages poignants, ces photos ont été vues et revues. Elles ne sont généralement pas innocentes dans la célébrité de leur auteur. Divisé en quatre parties, mon article suivra toujours la même ligne de conduite : une présentation du photographe, un retour sur le contexte de la photo, la photo en elle-même et une libre expression sur ce que m’a fait ressentir la photo. Le photographe Marc Riboud est né à Lyon le 24 juin 1923. Que se passait-il ? 21 octobre 1967, les Etats-Unis sont embourbés dans les marécages vietnamiens. La Photo © Marc Riboud – Magnum Les mots qui en ressortent Une fleur contre des armes. N’hésitez pas à dire également ce que cette photo provoque chez vous, les anecdotes sont toujours les bienvenues !
Analyse d’une photographie : “Downtown New York” de Henri Cartier-Bresson (1947) | Le sens des images Un homme est assis à même le sol dans une ruelle sombre, seul face à un chat. Henri Cartier-Bresson a intitulé cette photographie « Downtown New York » (centre de New York). Il aurait pu la titrer « une ruelle sombre de New York » ou « une âme perdue dans New-York ». Or, il a choisi une autre légende qui nous oblige à voir dans cette scène une évocation de la ville et un symbole. Et c’est ainsi qu’il faut lire ce portrait. La ville debout Le sujet évoqué est donc New-York. Solitude Cela dit, l’image n’est pas triomphante. Et ce ne sont pas là les seuls signes négatifs véhiculés par l’image. L’envers du décor Alors quelle conclusion en tirer ? Régis Dubois © lesensdesimages 2008
Analyse et description de tableaux Dossiers & analyses d’œuvres Analyse de l'image Exemple de méthode pour analyser un tableau ou une image en utilisant la sémiologie, la connotation et la rhétorique. Rhétorique de l'image Comme à l'oral, le langage image utilise les figures de style pour véhiculer les messages contenus dans le tableau... Guernica La peinture comme une arme pour raconter l'horrible tragédie du 26 avril 1937... Le triomphe de Galatée Quand la composition et la couleur participent à la narration de la scène mythologique. Un nouveau langage L'image de la renaissance invente un langage nouveau et abandonne les codes de lecture du visuel médiéval… Deux regards sur le portrait Le thème du portrait est extrêmement large par la complexité du genre et de son étendue dans l'histoire de l'art…
Guernica - Pablo Picasso « La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements : c’est une arme offensive et défensive contre l’ennemi », s’exprime Pablo Picasso en dépeignant Guernica. Œuvre majeure du XXe siècle, elle s’inscrit dans un contexte historique particulier, qui retrace l’horrible tragédie du 26 avril 1937. En effet, l’Espagne en proie à la guerre civile entre nationaliste et républicain depuis 1936, est à travers le monde dépeinte comme un conflit marqué par une violence sans précédent. La petite ville basque aux commandes d’un bastion républicain va s’illustrer de façon tragique, lorsque le dictateur nationaliste Franco, avec l’aide de l’aviation allemande, pilonne la ville. Né en Espagne, Pablo Picasso (1881-1972) dénonce ce bombardement qui fit près de 2000 victimes dont essentiellement des femmes et des enfants. Ce tableau est avant tout marqué par sa dimension. L’œuvre découpée en triangle, possède trois parties majeures. Sur la partie centrale, le cheval domine.