Résistons : réparons ! Publié par Damien Ravé - Le 21 Jan - 12h32 Il y a des chiffres qui donnent espoir. Par exemple 25000 : c'est le nombre record de visiteurs sur notre site lundi dernier suite à un passage dans Capital (M6). On peut aussi se réjouir que la réparation soit à la mode dans les médias, avec tout un tas d'articles qui parlent de nous ; d'émissions de radio qui nous ont donné la parole, ou encore des innombrables sujets sur les Repair Cafés. Le problème, c'est qu'un phénomène de mode, ça ne dure pas. On constate que de moins en moins de personnes cherchent le mot réparation sur Internet. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que les français réparent de moins en moins : ils rachètent, jettent et polluent de plus en plus (notamment pour l'électronique) Que si vous cherchez à réparer, vous faites partie du petit village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur (la surconsommation). Faut-il abandonner et baisser les bras ? A vous de jouer Il y a beaucoup de façons d'agir pour changer les choses :
16.05.2014 LE MODÈLE BRETON EN QUESTION - Axel Kahn Lorsque la presse publie des études à ce sujet, elle insiste surtout sur le désastre écologique de l'agriculture intensive, principalement de l'élevage des porcs, sur les cours d'eau aux teneurs élevées en nitrates, la prolifération incontrôlée des algues vertes dans les estuaires et les baies où se jettent ces rivières. Le décès d'un cheval que son cavalier avait amené sur la plage de Saint-Michel-en-Grèves, dans les Côtes d'Armor, infestée de ces algues qui en décomposition libèrent de l'hydrogène sulfurée H2S à la forte odeur d’œuf pourri a eu un retentissement considérable. La faillite retentissante d'acteurs majeurs de l'élevage et de l'abattage industriel des poulets a justement attiré l'attention sur l'ineptie d'une production intensive de cette viande plutôt bas de gamme, vendue en particulier dans les monarchies du Golfe, dans une région aussi excentrée que la Bretagne et dans un pays dont les coups salariaux et sociaux ne sont pas les plus bas du monde !
produits-bio-et-equitables-enquete-sur-des-pratiques-scandaleuses-a4461p1 "Produire bio, un business comme les autres ?", telle est le nom de l'enquête menée par Christian Jentzsch et qui sera diffusée le 3 juin prochain sur Arte. Ce documentaire évoque les pratiques frauduleuses et scandaleuses d'un business en plein essor. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d'affaires. En Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d'hectares des cultures et de l'élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. L'enquête de Christian Jentzsch montre que l'explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Le fait est que, comme dans tous les autres secteurs d'activités, il y aura toujours des gens malhonnêtes qui mentent et qui fraudent pour pouvoir gagner plus d'argent. Vos commentaires suite à la diffusion sont les bienvenus. Alexandre Sieradzy
Rue89 Tribune La tension est vive au Chiapas après l’attaque contre le centre régional zapatiste de La Realidad, dans la forêt Lacandone, au Mexique. C’est le cœur d’une expérience d’autonomie rebelle, d’une ampleur qui n’a guère d’équivalent, qui est ainsi visé. Comme des dizaines de milliers de zapatistes, Galeano, sauvagement assassiné, était un maestro, de ceux qui partagent avec humilité leur expérience, un maître dans l’art trop rare de pratiquer une démocratie véritable, un artisan ordinaire et modestement héroïque des utopies réelles. Galeano, assassiné le 2 mai au Chiapas (DR) Attaque contre La Realidad Le solde est une école et une clinique détruites, une quinzaine de blessés et l’assassinat prémédité du « compañero Galeano », l’un des responsables régionaux de la « Petite école » zapatiste, dernière initiative en date de l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale). « Affrontements intracommunautaires » ? C’est cela qui vient de se passer à La Realidad. Recours à l’armée zapatiste
Comment les supporteurs marquent des buts, par David Garcia São Paulo, Brésil, 1er février 2014. Très en colère, une centaine de supporteurs des Corinthians pénètrent par effraction dans le centre d’entraînement de leur équipe favorite. Ils ont la ferme intention de châtier deux joueurs, jugés responsables d’une série de revers. Les malheureux échappent de justesse à leur vindicte. Quatre jours plus tard, lors d’un match, des heurts violents opposent cette fois des partisans du club pauliste... entre eux. « Ces voyous représentent 5 à 7 % des membres des torcidas organizadas [associations de fans de football]. Peut-on « éliminer » les éléments incontrôlables pour « sauver » le football ? La montée de la violence a coïncidé avec l’emprise croissante de l’argent sur le football, dans les années 1980. Pour en venir à bout, la répression policière a été moins efficace que la construction de nouveaux stades. Taille de l’article complet : 1 919 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal.
[facho grillé]Identitaires: la plongée inédite d’un chercheur infiltré | coutoentrelesdents Bien au-delà des seuls succès électoraux du FN, la revue Agone explore, dans son numéro 54 à paraître le 13 juin, cette nébuleuse qui constitue le terreau du rôle social que commence à jouer l’extrême droite: reprise des codes de la sociabilité mondaine, diffusion dans les vernissages, les salons académiques, l’édition et la littérature; développement de réseaux parmi les élites à travers le Club de l’Horloge et le GRECE; formation des Identitaires pour conquérir « par le bas » les institutions républicaines. À rebours de l’hypothèse du « brouillage idéologique », relayée par nombre de médias, qui soutient que l’extrême droite, et notamment Marine Le Pen, auraient opéré une épuration de leurs membres les plus radicaux pour rendre leur parti « respectable », le chercheur Samuel Bouron démontre dans ce numéro que si l’extrême droite se professionnalise dans le champ médiatico-politique, elle n’a pas rompu pour autant avec le radicalisme politique. [...]
Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre. Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire. Casseur, djihadiste vert, ecoloterroriste…. Le discours du gouvernement ou de certains syndicats agricoles s’est établi et n’a cessé de monter en puissance. Alors pourquoi pendant deux jours, ce silence assourdissant, pourquoi cette absence de réaction du parquet, du gouvernement, pourquoi le refus de dire cette vérité que l’on connait depuis le début ? Y a-t-il attitude plus basse et plus veule ? Pourquoi ne pas assumer ses responsabilités et dire : nous l’avons tué. Je suis désolé de dire cela, je ne suis qu’avocat. Ce n’est pas qu’un drame ou une tragédie qui s’est nouée autour de Rémi.
Remi Fraisse, victime d’une guerre de civilisation LE MONDE | • Mis à jour le | Par Edgar Morin (Sociologue et philosophe) A l’image d’Astérix défendant un petit bout périphérique de Bretagne face à un immense empire, les opposants au barrage de Sivens semblent mener une résistance dérisoire à une énorme machine bulldozerisante qui ravage la planète animée par la soif effrénée du gain. Ils luttent pour garder un territoire vivant, empêcher la machine d’installer l’agriculture industrialisée du maïs, conserver leur terroir, leur zone boisée, sauver une oasis alors que se déchaîne la désertification monoculturelle avec ses engrais tueurs de sols, tueurs de vie, où plus un ver de terre ne se tortille ou plus un oiseau ne chante. Cette machine croit détruire un passé arriéré, elle détruit par contre une alternative humaine d’avenir. Elle a détruit la paysannerie, l’exploitation fermière à dimension humaine. Elle ne sait pas que les îlots de résistance sont des îlots d’espérance. Nouvel avenir
L'Intérieur veut briser la dynamique de la contestation d'extrême gauche INFOGRAPHIE - L'affaire Fraisse va-t-elle fédérer les luttes ? Le feu social qui couve fait craindre des actions de plus en plus violentes. C'est un bourdonnement, une clameur. L'indignation autour de la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, tué par les gendarmes, sur le site du barrage de Sivens (Tarn), dans la nuit du 25 au 26 octobre, est comme un feu qui couve sous les pieds du ministre de l'Intérieur. Au-delà de ses gestes d'apaisement, la vigilance s'impose pour un ministère qui ne saurait se laisser déborder. Les foyers de contestation essaiment aujourd'hui du bocage nantais à la ferme des 1000 vaches, le mouvement de solidarité avec le jeune botaniste victime d'un tir de grenade offensive commence même à gagner l'imprévisible public lycéen. À Paris, jeudi matin, une petite dizaine d'établissements scolaires ont été bloqués. Le week-end dernier déjà, des saccages ont eu lieu à Toulouse, et ce pour la seconde fois. Beauvau aimerait briser la dynamique. Là est le risque.