Plan contre l’évasion fiscale : pourquoi les multinationales dorment tranquilles La caisse d’un Apple Store parisien, le jour du lancement de l’iPhone 5, le 21 septembre 2012 (PRM/SIPA) En 2009, quand la planète sombrait dans les affres de la crise financière, tout le monde autour de la table du G20 était d’accord : il fallait remettre de l’ordre dans la finance, supprimer le secret bancaire et s’entendre pour casser l’évasion fiscale. Cinq ans plus tard, l’organisation Oxfam fait le bilan de ces beaux projets dans une note publiée vendredi [PDF]. Son constat : la réforme qui est en discussion ne semble pas perturber pas le sommeil des dirigeants des entreprises championnes de l’évasion fiscale. Comment on échappe à l’impôt Les multinationales ont l’art de faire jaillir les bénéfices soit dans des activités peu imposées, soit dans des parafis fiscaux, soit dans des pays qui leur offre des avantages fiscaux pour les attirer ; elles peuvent aussi surestimer ou sous-estimer les prix des biens et services échangés entre leurs propres filiales. Conclusion d’Oxfam :
Résistons : réparons ! Publié par Damien Ravé - Le 21 Jan - 12h32 Il y a des chiffres qui donnent espoir. Par exemple 25000 : c'est le nombre record de visiteurs sur notre site lundi dernier suite à un passage dans Capital (M6). On peut aussi se réjouir que la réparation soit à la mode dans les médias, avec tout un tas d'articles qui parlent de nous ; d'émissions de radio qui nous ont donné la parole, ou encore des innombrables sujets sur les Repair Cafés. Le problème, c'est qu'un phénomène de mode, ça ne dure pas. On constate que de moins en moins de personnes cherchent le mot réparation sur Internet. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que les français réparent de moins en moins : ils rachètent, jettent et polluent de plus en plus (notamment pour l'électronique) Que si vous cherchez à réparer, vous faites partie du petit village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur (la surconsommation). Faut-il abandonner et baisser les bras ? A vous de jouer Il y a beaucoup de façons d'agir pour changer les choses :
Lutte contre la fraude fiscale : une manière simple de combattre toutes les délinquances. Lutte contre la fraude fiscale : une manière simple de combattre toutes les délinquances. Alors que depuis des années se multiplient les dispositifs, policiers ou judiciaires, les plus complexes pour lutter contre la délinquance, on en oublie bien souvent que le mieux est l’ennemi du bien. Il y aurait pourtant des mesures des plus simples à prendre pour lutter contre la délinquance tant en col bleu qu’en col blanc. L’immense majorité des actes de délinquance, en effet, ne tourne qu’autour d’un seul objet : faire de l’argent. C’est donc par le portefeuille qu’il faut, entre autres, l’attaquer. Et ce sur ce point quelques mesures simples mériteraient d’être prises : 1/ Interdire tout paiement en liquide supérieur à 100 euros[i]. 2/ Accroitre les possibilités du fisc et notamment la répression des contrevenants. [i] Il va bien évidemment de soi qu’une telle mesure doit être accompagné de contraintes faites aux banques afin qu’elles respectent (enfin) un minimum de devoir de service public.
16.05.2014 LE MODÈLE BRETON EN QUESTION - Axel Kahn Lorsque la presse publie des études à ce sujet, elle insiste surtout sur le désastre écologique de l'agriculture intensive, principalement de l'élevage des porcs, sur les cours d'eau aux teneurs élevées en nitrates, la prolifération incontrôlée des algues vertes dans les estuaires et les baies où se jettent ces rivières. Le décès d'un cheval que son cavalier avait amené sur la plage de Saint-Michel-en-Grèves, dans les Côtes d'Armor, infestée de ces algues qui en décomposition libèrent de l'hydrogène sulfurée H2S à la forte odeur d’œuf pourri a eu un retentissement considérable. La faillite retentissante d'acteurs majeurs de l'élevage et de l'abattage industriel des poulets a justement attiré l'attention sur l'ineptie d'une production intensive de cette viande plutôt bas de gamme, vendue en particulier dans les monarchies du Golfe, dans une région aussi excentrée que la Bretagne et dans un pays dont les coups salariaux et sociaux ne sont pas les plus bas du monde !
Les grandes banques européennes, bénéficiaires de milliards d'euros de subventions « implicites » Les banques européennes bénéficient d’un « soutien » de 200 à 300 milliards d’euros par an, grâce à la garantie implicite que les États leur fournissent. L’équivalent de 1,5% du PIB européen, et près de deux fois le budget annuel de l’Union européenne. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par l’expert financier indépendant Alexander Kloeck, à la demande des eurodéputés écologistes. Cette garantie implicite concerne principalement les banques « mixtes », qui combinent deux types d’activités au sein d’une seule entité juridique : banques de dépôts, elles gèrent l’épargne des particuliers ou des entreprises, et leur octroient des prêts ; banques d’affaires, elles interviennent sur les marchés financiers. En cas de faillite bancaire, les États sont garants « en dernier recours » des dépôts des épargnants. Réformer le secteur bancaire Lire l’étude ici (en anglais). — Photo : Yukiko Matsuoka CC.
produits-bio-et-equitables-enquete-sur-des-pratiques-scandaleuses-a4461p1 "Produire bio, un business comme les autres ?", telle est le nom de l'enquête menée par Christian Jentzsch et qui sera diffusée le 3 juin prochain sur Arte. Ce documentaire évoque les pratiques frauduleuses et scandaleuses d'un business en plein essor. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d'affaires. En Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d'hectares des cultures et de l'élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. L'enquête de Christian Jentzsch montre que l'explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Le fait est que, comme dans tous les autres secteurs d'activités, il y aura toujours des gens malhonnêtes qui mentent et qui fraudent pour pouvoir gagner plus d'argent. Vos commentaires suite à la diffusion sont les bienvenus. Alexandre Sieradzy
« Face à la dimension criminelle de la crise, les élites sont aveugles, incompétentes ou complices Basta ! : Vous analysez les crises financières au prisme de la criminologie. Pour vous, la crise de 2008 est-elle due à des comportements criminels ? Jean-François Gayraud [1] : Le nouveau capitalisme qui se développe depuis les années 80 comporte des incitations et des opportunités à la fraude d’une ampleur inédite. L’alliance entre la financiarisation, la dérégulation et une mondialisation excessives forme un cocktail explosif. La criminalité est l’angle mort de la pensée économique, un impensé radical, et ce depuis le 18ème siècle. Il ne s’agit pas d’être « mono-causal » et de tomber dans la théorie du complot. Avons-nous avancé depuis la crise de 2008, pour éviter de nouvelles crises ? Entre 2008 et 2012, nous avons connu une révolution, dans le sens astronomique du terme : nous sommes revenus au point de départ ! Comment l’expliquez-vous ? Il y a un problème de déni et d’aveuglement. D’où vient cette situation ? C’est la question centrale. Oui. Est-ce mieux en Europe ? @AgnesRousseaux
Rue89 Tribune La tension est vive au Chiapas après l’attaque contre le centre régional zapatiste de La Realidad, dans la forêt Lacandone, au Mexique. C’est le cœur d’une expérience d’autonomie rebelle, d’une ampleur qui n’a guère d’équivalent, qui est ainsi visé. Comme des dizaines de milliers de zapatistes, Galeano, sauvagement assassiné, était un maestro, de ceux qui partagent avec humilité leur expérience, un maître dans l’art trop rare de pratiquer une démocratie véritable, un artisan ordinaire et modestement héroïque des utopies réelles. Galeano, assassiné le 2 mai au Chiapas (DR) Attaque contre La Realidad Le solde est une école et une clinique détruites, une quinzaine de blessés et l’assassinat prémédité du « compañero Galeano », l’un des responsables régionaux de la « Petite école » zapatiste, dernière initiative en date de l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale). « Affrontements intracommunautaires » ? C’est cela qui vient de se passer à La Realidad. Recours à l’armée zapatiste
Ces très riches qui échappent à l'ISF Les contribuables ont jusqu'à ce lundi 16 juin pour transmettre au fisc leur déclaration de patrimoine, au titre de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Cet impôt est sensé frapper la totalité de la fortune des particuliers, au-delà de 1,3 million d'euros de patrimoine net de dettes. On s'attend à ce qu'environ 300.000 foyers fiscaux paient cette année l'ISF, loin du record des 565.926 contribuables de l'année 2008, quand cet impôt était applicable à tout patrimoine supérieur à 800.000 euros. L'ISF rapportera plus de cinq milliards d'euros à l'Etat, cette année (5,3 milliards selon le dernier collectif budgétaire), mais ce pourrait être encore beaucoup plus. Car de nombreux contribuables y échappent totalement ou partiellement: nombreux sont les moyens, plus ou moins détournés, mais toujours légaux, permettant de l'alléger voire de l'annuler. "Travailler" le revenu Certes, plus question d'un chèque envoyé au contribuable, comme c'était le cas avec le bouclier. La tontine ?
Comment les supporteurs marquent des buts, par David Garcia São Paulo, Brésil, 1er février 2014. Très en colère, une centaine de supporteurs des Corinthians pénètrent par effraction dans le centre d’entraînement de leur équipe favorite. Ils ont la ferme intention de châtier deux joueurs, jugés responsables d’une série de revers. Les malheureux échappent de justesse à leur vindicte. Quatre jours plus tard, lors d’un match, des heurts violents opposent cette fois des partisans du club pauliste... entre eux. « Ces voyous représentent 5 à 7 % des membres des torcidas organizadas [associations de fans de football]. Peut-on « éliminer » les éléments incontrôlables pour « sauver » le football ? La montée de la violence a coïncidé avec l’emprise croissante de l’argent sur le football, dans les années 1980. Pour en venir à bout, la répression policière a été moins efficace que la construction de nouveaux stades. Taille de l’article complet : 1 919 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal.
Le Conseil constitutionnel donne tort à Yannick Noah En adressant fin août une question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel, les avocats de Yannick Noah ont joué leur dernière carte. Depuis 1996, l'ancien vainqueur de Roland-Garros conteste un redressement fiscal pourtant confirmé par un tribunal administratif en 2009. En dernier recours, sa défense a plaidé que l'enquête fiscale entamée au milieu des années 1990 a été validée rétroactivement par une loi de finance du 30 décembre 1996. Selon eux, à l'époque de l'enquête fiscale, le Conseil d'Etat considérait que les personnes qui ne résidaient pas en France ne pouvaient pas subir "d'examen de situation fiscal personnel". Mais le Conseil constitutionnel ne les a pas suivis. Deux années passées en Suisse Depuis quinze ans, les services de Bercy reprochent à Yannick Noah d'avoir continué à résider majoritairement en France en 1993 et 1994 -où, selon le Canard enchaîné, il possédait 17 comptes bancaires - alors qu'il s'était fait domicilier en Suisse.
[facho grillé]Identitaires: la plongée inédite d’un chercheur infiltré | coutoentrelesdents Bien au-delà des seuls succès électoraux du FN, la revue Agone explore, dans son numéro 54 à paraître le 13 juin, cette nébuleuse qui constitue le terreau du rôle social que commence à jouer l’extrême droite: reprise des codes de la sociabilité mondaine, diffusion dans les vernissages, les salons académiques, l’édition et la littérature; développement de réseaux parmi les élites à travers le Club de l’Horloge et le GRECE; formation des Identitaires pour conquérir « par le bas » les institutions républicaines. À rebours de l’hypothèse du « brouillage idéologique », relayée par nombre de médias, qui soutient que l’extrême droite, et notamment Marine Le Pen, auraient opéré une épuration de leurs membres les plus radicaux pour rendre leur parti « respectable », le chercheur Samuel Bouron démontre dans ce numéro que si l’extrême droite se professionnalise dans le champ médiatico-politique, elle n’a pas rompu pour autant avec le radicalisme politique. [...]