« Le Grexit n’est pas un objectif politique » LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Klaus Regling est le directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de sauvetage des Etats de la zone euro mis en place en 2012. Il est aussi responsable de l’EFSF (European Financial Stability Facility), un fonds d’urgence instauré dès 2010 pour venir en aide à l’Irlande, au Portugal et à la Grèce, qui est le plus grand créancier d’Athènes (il détient en tout 40 % des dettes du pays). M. Regling répond aux questions du Monde sur les négociations en cours entre Athènes et Bruxelles. Quel est l’état des finances grecques ?
L’Europe s’inquiète d’un « Grexit » par accident LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) Et si la Grèce sortait de la zone euro « par accident », à la suite d’une faillite incontrôlée ? L’hypothèse d’un « Grexident », échafaudée dès la mi-février par les experts de l’Institut Notre Europe-Jacques Delors, gagne chaque jour un peu plus de crédibilité, en raison du blocage persistant entre le gouvernement grec et ses créanciers de la zone euro. Jeudi 12 mars, en déplacement en Autriche, Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, ne l’a pas écartée. « Dans la mesure où la Grèce, seule, a la responsabilité, la possibilité de décider ce qui se passe, et comme nous ne savons pas exactement ce que les responsables grecs font, nous ne pouvons pas l’exclure », a-t-il déclaré dans un entretien télévisé. Manifestement, le ministre des finances n’avait aucune envie de montrer la moindre empathie avec les dirigeants grecs.
Comment la Grèce entend faire face à ses remboursements d’emprunts LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Pour leur retour à Athènes, jeudi 12 mars, les experts de l’ex- « Troïka », désormais baptisée « Groupe de Bruxelles », ont deux priorités : obtenir une image claire de l’état des finances publiques grecques, ainsi qu’une explication détaillée de la manière dont le gouvernement d’Alexis Tsipras entend faire face aux besoins financiers du pays, confronté à de lourdes échéances de remboursement de prêts dans les semaines qui viennent. Ce n’est qu’après avoir fait cette évaluation, que les experts des créanciers de la Grèce s’attaqueront à l’analyse de l’état d’avancement des réformes promises par Athènes. Ce volet de la mission devrait débuter la semaine prochaine. Jeudi, M. Jeu de pistes
Rendez-vous à… l’hôtel à Athènes pour le gouvernement grec et ses créanciers Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Adéa Guillot (Athènes, correspondance) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Que l’on parle de « troïka », des « institutions » ou désormais du « groupe de Bruxelles », le résultat est le même. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir à Athènes, fin janvier, le gouvernement d’Alexis Tsipras a accepté d’entrer dans des discussions techniques avec les représentants des principaux créanciers de la Grèce, la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne. Et ces discussions auront lieu, pour partie, sur le sol grec. Jeudi 12 mars, des experts du « groupe de Bruxelles » seront ainsi présents à Athènes. C’est ce qui a été décidé mercredi, lors d’un premier rendez-vous, à Bruxelles, entre des équipes du gouvernement grec et des représentants de l’ex-« troïka ».
La grande inconnue de l’état réel des finances grecques Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Les réunions techniques entre les représentants des principaux créanciers de la Grèce et ceux du gouvernement Tsipras ont commencé mercredi 11 mars à partir de 14 heures à Bruxelles, dans un des bâtiments de la Commission européenne. Devaient être présents, côté créanciers, Rishi Goyal pour le le Fonds monétaire international (FMI), Declan Costello, pour la Commission européenne, et Klaus Mazuch, pour la Banque centrale européenne (BCE), qui pourrait être prochainement remplacé par un collègue, Rasmus Rüffer, membre lui aussi de la BCE. Ces trois chefs de mission sont en réalité les responsables de l’ex-« troïka », que l’on appelle désormais « institutions » à Bruxelles, pour ménager les susceptibilités grecques. Lire aussi : Pourquoi Athènes accepte de composer avec la « troïka » « Pas assez de données concrètes »
En Grèce, droite et gauche de la gauche critiquent le recul du gouvernement Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Adéa Guillot (Athènes, correspondance) Dans les rangs de l’ancienne majorité, on ironise sur le retour de la « troïka ». Aux yeux de la gauche de la gauche, l’heure, pour le gouvernement d’Alexis Tsipras devrait être « à la désobéissance ou à la rupture »… En Grèce, mardi 10 mars, les réactions sont parfois cinglantes au lendemain d’une réunion de l’Eurogroupe, qui a vu le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis accepter que les experts de la « troïka » des créanciers du pays (Banque centrale européenne, Fonds monétaire international, Commission européenne) entament une mission d’expertise technique de l’état des finances grecques et des projets de réformes du gouvernement, dès mercredi 11 mars. Il faut dire que cela faisait des semaines que le gouvernement de M.
Grèce : à qui profite la farce ? On connaît le mot célèbre de Karl Marx à propos du coup d'Etat du futur Napoléon III, « l'histoire se répète, la première fois comme tragédie, la seconde comme farce. » Et de fait, il semble que la crise grecque de 2015 soit une répétition grotesque de celles de 2010 et 2012. Au milieu des réunions « de la dernière chance », voici que surgissent des débats étonnants, principalement entre Berlin et Athènes. Le dernier en date ne manque pas de piquant. Grèce : derrière les sourires, le noeud coulant se resserre encore La visite d'Alexis Tsipras à Berlin a atteint son but : celui de ramener un semblant de calme et de respect dans la crise avant tout politique qui oppose la Grèce à ses créanciers. Finis donc, du moins en apparence, les débats sur les doigts d'honneur et les menaces de part et d'autres. Place aux sourires et aux échanges d'amabilités. Du moins en apparence. Maintien de la situation objective Car, dans les faits, ce voyage n'a rien réglé.
Télécharger Le Parisien + Journal de Paris du mardi 12 mai 2015 Telecharger Le Parisien + Journal de Paris du mardi 12 mai 2015 Le Parisien + Journal de Paris du mardi 12 mai 2015 [ Lien Direct ] Date Journal : Genre : Actualité Langue : Français Les électeurs attendent de tourner la page du contrôle des capitaux Après les élections, les Grecs espèrent, grâce à une stabilité politique durable, en finir assez vite avec le contrôle des capitaux imposé depuis fin juin, qui a paralysé encore un peu plus une économie déjà sur le flanc.« Toutes les entreprises qui le peuvent ont maintenant, comme nous, ouvert des comptes à l'étranger pour faciliter leurs transactions. Pour celles qui n'ont pas pu et celles qui importent beaucoup de matières premières, ça reste très difficile », observe Christos Papadimitriou, l'un des dirigeants de l'entreprise familiale du même nom, basée à Kalamata (Péloponnèse), qui exporte notamment du vinaigre balsamique dans une trentaine de pays.Après avoir annoncé un référendum sur les conditions posées par les créanciers à un troisième plan de sauvetage du pays, le gouvernement de gauche radicale Syriza avait été contraint d'imposer un contrôle des capitaux, en vigueur depuis le 29 juin, afin de prévenir un début de panique bancaire.
Aléxis Tsípras a bien tapé sur les plus riches Intox. Aléxis Tsípras, ex-chantre de la lutte contre l’austérité étrillé par le Front de gauche comme par la droite, s’en prend de tous les côtés. Même Xavier Bertrand se poserait presque en défenseur de la classe moyenne grecque, contre «l’hypocrite» leader de la gauche grecque. Dimanche sur BFM TV, la tête de liste du parti Les Républicains (LR) aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie a fustigé les promesses soi-disant non tenues du chef de file de Syriza, qui a largement remporté les élections législatives avec 34,5% des voix. Xavier Bertrand dénonce notamment les réformes fiscales d’Aléxis Tsípras qui n’aurait, selon lui, jamais fait payer les riches contrairement à ses promesses. «Monsieur Tsípras, hypocrite en plus, n’a pas forcément touché aux très grandes fortunes comme il l’avait laissé entendre.»
Oligarques : comment quelques familles contrôlent la Grèce Vardis Vardinoyannis Il y a des noms que l’on prononce à voix basse en Grèce. Ceux des oligarques qui contrôlent à la fois l’État et l’économie du pays et qui les mettent en coupe réglée. Grèce : la folie des dépenses militaires Écrasée sous 320 milliards d’euros de dette, plombée par cinq années de récession économique, de faibles rentrée fiscales, victime d’un taux de chômage de 25% (50% chez les jeunes), la Grèce continue de consacrer, malgré tout, une part très importante de sa richesse nationale à ses dépenses militaires : près de 2% de son PIB. Ce petit pays (11 millions d’habitants) possède plus de chars (1.300 tanks dont 170 "Leopard 2" allemands) que l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, cinq fois plus que la France. Principale raison de cette déraison budgétaire : la peur de la Turquie (72 millions d’habitants) ; la crainte, l’obsession de l’ancien ennemi ottoman qui a occupé la Grèce pendant près de quatre siècles. Aiguisées par les réserves sous-marines de pétrole, les tensions en mer Égée entre Athènes et Ankara sont persistantes. Athènes et Ankara sont aussi en conflit virtuel et indirect à Chypre.