Manuel Valls ou la présidentialisation permanente Le Premier ministre socialiste a investi une «stratégie de la tension» identique à celle employée par Sarkozy en 2007. Ce qui ringardise les structures partisanes classiques. Une tribune de Nicolas Baygert et Philippe Moreau-Chevrolet, spécialistes de la communication. François Hollande et Nicolas Sarkozy. Les Français ont été convoqués à un scrutin absurde, où on leur a demandé de voter pour un échelon territorial –le département– dont on leur avait annoncé qu’il devait disparaître. Ce sens a été donné, tardivement, par le Premier ministre, Manuel Valls, dont la posture privilégiée est celle du prédicateur, le doigt levé, désignant aux Français les «ennemis de la République». Le scrutin de mars a ainsi été phagocyté par cette personnalisation extrême des enjeux. Ressorts sarkozystes Cette «stratégie de la tension», investie par Manuel Valls, est identique à celle employée par Nicolas Sarkozy en 2007. Seul le style diffère. Sarkozy préfère la rue ou Facebook. Partagez cet article
Le TAFTA aurait un effet nuisible sur l’économie européenne, démontrent deux études Le TAFTA/TTIP, l’accord commercial secret négocié par Bruxelles et Washington, coûterait à l’Europe 600 000 emplois. En France, l’accord entraînerait aussi une baisse des salaires de 5 500 euros par travailleur et le transfert de 8 % du produit intérieur brut (PIB) du travail vers le capital. Publiée en octobre 2014, l’étude de Jeronim Capaldo, de l’Institut mondial du développement et de l’environnement à l’Université Tufts aux États-Unis, décrit les conséquences graves qu’aurait le Tafa/TTIP pour l’Union et ses États membres. Celle de Werner Raza (en allemand), directeur de la Fondation de la recherche autrichienne pour le développement international ÖFSE de Vienne, présentée le 19 octobre dernier, remet en question les pronostics optimistes des promoteurs du Tafta/TTIP, basés sur quatre études réalisées par Ecorys (2009), le CEPR (2013), le CEPII (2013) et Bertelsmann/ifo (2013). Hypothèses irréalistes Promesses non prouvées, études peu fiables… …basées sur un modèle économique inadapté
Le tweet pro-TTIP qui indigne l'Allemagne L'ambassade américaine de Berlin a annoncé sur Twitter qu'elle proposait 20.000 dollars à tout projet pro-TTIP. Une initiative qui provoque l'indignation outre-Rhin. Le Partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (TTIP) n'irrite pas qu'en France. Ce partenariat censée générer croissance et emploi selon ses défenseurs, est une source d'inquiétude pour une nombre croissant d'européens. « Vous êtes pro-TTIP et insatisfait de la couverture négative dont il fait l’objet ? Envoyez-nous vos idées et nous vous soutiendrons ! Des diplomates américains ont expliqué que le tweet avait pour but de lancer un concours, qui permettrait de relever le niveau du débat dans la sphère publique et de dépasser le cliché « du poulet au chlore », explique Peter Claussen, diplomate américain à Berlin. Néanmoins, les réponses au tweet n'ont pas été très enthousiastes : « @U.S. « @U.S. Des attaques particulièrement acerbes « Ce serait une initiative acceptable si elle venait de l'industrie.
Pourquoi il n'y a pas de Syriza (ou de Podemos) français Système partisan hostile aux petites formations, statut dominant du PS, rôle de la jeunesse, problème d'offre politique: passage en revue des facteurs qui expliquent l’absence d’une alternative de gauche aussi puissante qu’en Grèce ou en Espagne. Tous les spécialistes de la gauche ont eu droit au moins une fois à la question en interview: «pourquoi le Front de Gauche ne profite-t-il pas des difficultés du PS», contrairement à ses homologues en Espagne ou en Grèce? Synthétisant quelques enseignements du scrutin départemental du mois de mars dernier, Nicolas Truong constatait une fois de plus dans Le Monde que «la gauche radicale française ne séduit pas, alors que l’Europe méditerranéenne vit au rythme des percées alternatives de Podemos et de Syriza». On tentera ici de livrer plusieurs clés d’explication, en gardant à l’esprit que ce sont plutôt les situations grecque et espagnole qui font figure d’exception sur le Vieux continent. Un système politique dur pour les outsiders
TOUR D'HORIZON SUR LES ALE (accords libre échange) Une fois n'est pas coutume, je fais un billet spécial (après mon ITW sur BLTV) pour recenser tout ce que l'on sait sur les ALE (TAFTA, TISA, CETA). J'espère qu'il ne sera pas trop rébarbatif. Plusieurs accords sont en cours de négociation : 1 - Le TISA (Trade in Services Agreement) ou Accord sur le Commerce des Services (ACS) avec les USA, l’UE, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, Israël et la Turquie, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Mexique, Panama, le Paraguay, le Pérou, Taïwan, Hongkong et la Corée du Sud, Le Pakistan ; ce projet de traité qui devrait confirmer l’objectif commun à tous ces pays de libéralisation progressive des échanges de services ». Outre les Etats-Unis et l'Union européenne (au nom de ses 28 Etats membres), 22 pays (tous membres de l’OMC qui le souhaitaient.) sont associés à ce jour aux négociations. La vraie raison est qu’une véritable stagnation menace aussi la zone euro.La croissance n’y progresserait que de 0,3 point à 1,1 % en 2015.
Bilderberg and transatlantic trade: a lobbying scandal waiting to happen By Guest on 22 May 2014 in Politics Charlie Skelton is a writer on Have I Got News For You. He will be covering the conference for the Guardian, and tweeting on @deYook. Next week, at the Marriott Hotel in Copenhagen, the annual trade and policy summit held by the Bilderberg Group will throw open its doors for three days of top level talks, from May 29th to June 1st. It's remarkable how many bank bosses and corporate CEOs manage to clear their diary, every year, for a full three days of conferencing at Bilderberg. All this corporate brass spending three days conferencing with media moguls and billionaire investors wouldn't matter so much, but for the fact that quite a few of the participants who get locked away with them are politicians. In 2013, the Bilderberg conference was attended by seven Finance Ministers, three Foreign Ministers, two deputy Prime Ministers, and two serving Prime Ministers: Mark Rutte, the PM of Holland, and our very own David Cameron. See you there! About Guest
BALLAST Mélenchon, de la Gauche au Peuple 1/2 Article inédit pour le site de Ballast Nous ne parlerons pas d'actualité. Nous ne parlerons pas de ses piques, bons mots et polémiques. Nous ne parlerons de scrutins ni d'alliances. En un mot comme en mille, tout a déjà été dit, ailleurs et partout, sur ces sujets. Si notre attention se limite à ses bons mots travaillés au millimètre ou à ses commentateurs médiatiques, la partition jouée par Jean-Luc Mélenchon semble demeurer intacte. « La mélodie de fond s’est bouleversée ces derniers mois. En effet, Jean-Luc Mélenchon se plaît à être qualifié d’intellectuel. Pour saisir ce nouveau chemin de crête, il est nécessaire de revenir à ses soubassements philosophiques originaires et ses référents intellectuels. L’outil matérialiste : les trois bifurcations Toute doctrine politique s’appuie sur un diagnostic du monde qui l’entoure. Place de la Bastille (DR) Anthropologie, climat et géopolitique La bifurcation anthropologique de l’humanité remodèle jusqu’à son rapport au temps.
DOSSIER - Traité transatlantique de libre-échange, dit TAFTA Les citoyens européens consultés rejettent massivement la clause d’arbitrage du traité transatlantique de libre échange, Elisabeth Schneiter (Reporterre), 16 janvier 2015. L’adoption du traité transatlantique affaiblirait les normes sur les pesticides, selon l’association Générations futures, Brève, 9 janvier 2015. Le TAFTA aurait un effet nuisible sur l’économie européenne, démontrent deux études, Elisabeth Schneiter (Reporterre), 19 décembre 2014. A Lille, convergence des luttes contre le TAFTA, le gaz de couche et les Mille vaches, Didier Harpagès (Reporterre), 14 octobre 2014. Nous refusons le traité transatlantique, qui est une attaque contre la démocratie, Julien Bayou, Pierre Larrouturou, Anne Le Strat, Vincent Liegey, Noël Mamère, Corinne Morel Darleux, Myriam Martin, Barbara Romagnan, 11 octobre 2014. Si le TAFTA est adopté, la transition énergétique sera impossible, Thomas Porcher et Frédéric Farah, 9 octobre 2014. . .
Marché transatlantique : non à l’Otan de l’économie ! | Noël toute l’année Les 17 et 18 juin prochains, l’Union européenne risque de s’engager dans des négociations qui changeront la face de l’Europe. Au moment où François Hollande dénonce le rôle de la Commission qui se substitue aux instances légitimes de la gouvernance européenne (Conseil européen et Parlement européen), celle-ci est en train de concocter une véritable « Otan de l’économie » dans le dos des peuples européens. Si ce projet aboutit, il réduira l’Europe au statut d’élément subalterne d’un ensemble occidental dominé par le libre-échange, l’ultralibéralisme et le dollar. Mais surtout, les règles, les normes et les droits qui régissent l’économie en seront bouleversés. Ce grand chambardement aura des conséquences immédiates : fin du moratoire sur les OGM, accentuation de la libéralisation des services publics, menace sur les libertés numériques... Après l’AMI et l’ACTA... Dans le pays, des centaines de réunions et de rassemblements eurent lieu pour dénoncer la réalité de cet accord.
La mondialisation heureuse, mode d’emploi, par Raoul Marc Jennar et Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, juin 2014) De quoi parle-t-on ? GMT, PTCI, TTIP, APT ou Tafta ? Divers sigles et acronymes circulent pour désigner une même réalité, officiellement connue, en français, sous le nom de partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (PTCI) et, en anglais, sous celui de Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP). De quoi s’agit-il officiellement ? Le GMT est un accord de libre-échange négocié depuis juillet 2013 par les Etats-Unis et l’Union européenne visant à créer le plus grand marché du monde, avec plus de huit cents millions de consommateurs. Une étude du Centre for Economic Policy Research (CEPR) — une organisation financée par de grandes banques que la Commission européenne présente comme « indépendante (3) » — établit que l’accord permettrait de doper la production de richesses chaque année de 120 milliards d’euros en Europe et de 95 milliards d’euros aux Etats-Unis (4). De quoi s’agit-il plus probablement ? Quand le projet doit-il être réalisé ? Qui négocie ?
Traité transatlantique : assez de démagogie ! L’extrême gauche et EE-LV ont choisi de faire des négociations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis leur principal point de clivage avec le Parti socialiste et leur argument majeur de campagne. A les en croire, le Traité transatlantique d’investissement et de commerce (TTIP), conduirait à l’alignement des Européens sur les normes alimentaires, sanitaires, sociales et environnementales en vigueur de l’autre côté de l’Atlantique. Marine Le Pen leur fait écho : «Cela signifie que demain, vous et vos familles pourriez manger du bœuf aux hormones, du poulet à la Javel, du porc à la ractopamine, les OGM cultivés en masse aux Etats-Unis.» Il s’agit d’attiser des peurs pour engranger des voix, au mépris du respect le plus élémentaire de la vérité. Cette charge des extrêmes fait pudiquement silence sur trois réalités qui méritent pourtant d’être portées à la connaissance des électeurs. Les députés socialistes ont beaucoup contribué à améliorer le mandat de négociation.
L’accord transatlantique : les bénéfices promis sont très discutables | Chez les Economistes Atterrés Le 8 juillet 2013, l’Union européenne et les Etats-Unis ont entamé des négociations dans le but de conclure un accord commercial de grande ampleur, le Pacte transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) communément appelé TAFTA, visant à réduire voire à supprimer les barrières aux échanges. Cet accord permettra de réaliser un vaste marché représentant un tiers des échanges mondiaux et la moitié du PIB mondial. Ces négociations, si elles aboutissaient, constitueraient un bouleversement considérable pour les citoyens européens et américains. En effet, celui-ci a non seulement comme objectif de réduire les droits de douane qui sont déjà très faibles (de l’ordre de 4%) mais aussi et surtout de s« attaquer aux barrières non tarifaires c’est-à-dire les règles et normes, dans des domaines divers, qui régissent la production et la commercialisation des produits et services. Ces normes et règles actuellement en vigueur concernent, par exemple :
Tirer au sort les élus, l'avenir d'une illusion Alors que les deux tiers des Français jugent les institutions de la Ve République dépassées*, l'approfondissement de la crise démocratique semble aujour-d'hui inéluctable, car la République est en crise. Alors, que faire ? Et si la solution consistait à introduire du tirage au sort (TAS) en politique ? C'est en tout cas ce que prétendent des universitaires comme Loïc Blondiaux ou Yves Sintomer, l'essayiste à succès David Van Reybrouck (Contre les élections, Babel, 2014) ou encore le blogueur Etienne Chouard. Avec succès puisque cette idée subversive fait aujourd'hui pleinement partie du débat public, à tel point que certaines formations politiques, à l'image de Nouvelle Donne, la reprennent à leur compte. Les partisans du tirage au sort invoquent également l'exemple des jurys populaires. Juges et jurés ordonnent le passé quand le législateur dessine l'avenir. Le tirage au sort met donc à mal un autre principe pourtant essentiel à la démocratie : celui de la responsabilité.
Vous avez aimé le traité transatlantique, vous adorerez TISA ! Les services publics de l’eau, de l’éducation, de la santé, des transports, mais aussi l’échange sans restriction de données. Tout est sur la table du nouvel accord commercial que négocient dans le plus grand secret, les Etats-Unis, l’Union européenne et une vingtaine d’autres Etats depuis deux ans dans les locaux de l’ambassade d’Australie à Genève. La négociation porte sur le commerce des services et vise notamment une vaste libéralisation des services publics. Les tractations de cet Accord sur le commerce des services (ACS en français, Trade In Services Agreement en anglais) devaient rester secrètes « jusqu’à cinq ans après la conclusion d’un accord » ou la fin des négociations en cas d’échec. Wikileaks a révélé le 19 juin l’annexe du traité en préparation consacré aux services financiers auquel le quotidien l’Humanité consacre sa une et un grand dossier. Un traité déjà adoré par la Chambre de commerce américaine Pour la privatisation des services publics