Pourquoi les notes posent vraiment problèmes. Avec le lancement de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, le débat sur l’évaluation a été relancé. Et souvent plutôt mal. Oui la notation pose problèmes ! Mais pas forcément ceux qu’on met le plus en avant. illustration de Marc Chalvin tirée de Laura Jaffré « Tout ce que vous pensez des profs et ce qu’ils pensent de vous » ed. C’est évidemment plus facile de ne pas décourager en utilisant d’autres modèles d’évaluation mais ce n’est pas aussi évident que les raccourcis simplistes utilisés ici ou là le laissent croire. D’une part, on peut très bien humilier un élève avec les points Lomer si on veut humilier. D’autre part, avant de les abandonner, nous avons utilisé les notes. Les vrais problèmes sont autres. – La note induit le classement, la compétition, l’élitisme Observons les élèves quand on rend les copies. Ecoutons les parents (ça s’applique à nous même les parents/profs) « J’ai eu un 14 aujourd’hui Maman ! Mais quel intérêt pour les apprentissages ? « Kevin : 10,5.
Evaluation formatrice ou formative quelle différence Le concept d’évaluation formatrice s’inscrit dans la suite logique de l’évaluation formative et la complète. Si l’évaluation formative se propose d’affiner les outils de mesure, d’apporter des informations sur la démarche de l’apprenant et de permettre ainsi les nécessaires régulations pédagogiques, l’évaluation formatrice elle, tout en l’incluant, y associe étroitement l’élève. Celui-ci est considéré non plus seulement dans son rapport au savoir. La représentation du but du produit attendu A définir le plus concrètement possible. L’anticipation Elle permet à l’enfant de mesurer à l’avance la portée d’un acte ou d’une décision sur la tâche à réaliser et sur l’objectif à atteindre. Cette anticipation conduit l’élève à combattre son impulsivité et à considérer son travail comme une suite d’étapes logiques qui se combinent les unes aux autres. La planification de la tâche
ChanGements pour l’égalité - L’exclusion scolaire définitive n’est pas une fatalité ! Quelles pistes pour agir ? Une récente étude menée par notre mouvement met en évidence des zones de flou et d’arbitraire dans la procédure d’exclusion scolaire définitive. Si une réforme est nécessaire à différents niveaux, celle-ci ne doit pas occulter une préoccupation majeure : quel est le sens de cette sanction ultime pour des élèves pour la plupart en grande difficulté scolaire ? Les acteurs éducatifs nous disent que l’exclusion est régulièrement utilisée pour « éloigner » un problème plutôt que comme une occasion de traiter celui-ci dans le cadre de l’école et de la classe ». N’est-ce pas le rôle de l’école, comme lieu de vie et de socialisation, de prendre en charge les transgressions d’un élève et d’essayer de voir en quoi elles interrogent notre métier et nos institutions ? Au cours de cette matinée, nous vous proposons de partager des processus mis en place par des équipes éducatives du monde scolaire. Programme de la matinée 09h00 : Accueil 09h30 : Introduction par Annick BONNEFOND 10h45 : Pause 12h30 : Fin
Peut-on abandonner les notes? Une expérience plutôt décevante Évaluation formative Les concepts d’évaluation formative et sommative ont été apportés par Michael Scriven en 1967[1], dans le contexte de l’évaluation de programmes éducatifs (curriculum evaluation). Pour Scriven, une évaluation formative devait permettre à un établissement scolaire d’estimer la capacité de ses programmes scolaires à atteindre leurs objectifs, de façon à guider les choix de l’école pour les améliorer progressivement, au contraire d’une évaluation sommative qui cherche à poser un jugement final sur les programmes : « marchent-ils » ou pas ? Et en conséquence, faut-il les maintenir, les étendre ou les abandonner ? Benjamin Bloom reprend dans les années suivantes cette distinction pour l’appliquer au processus d’apprentissage, notamment dans son ouvrage Handbook on formative and summative evaluation of student learning[2]. Cette distinction a connu une large succès dans deux domaines d’évaluation, c’est-à-dire en pédagogie et dans l’évaluation des politiques publiques. Portail de l’éducation
Les points, ça ne sert à rien? Pour ceux qui nous suivent aussi sur notre page Facebook, nous avons récemment mis en ligne un petit reportage réalisé par les journaux Sudpresse à l’école de Buzet. Particularité de cette école située dans l’entité de Floreffe : les enfants ne reçoivent pas de bulletin et ne sont soumis à aucun contrôle. Et cela n’a rien d’illégal. Dans ce petit village, 57 enfants fréquentent l’enseignement fondamental de Buzet. Avec un certain bonheur si on prend le temps d’écouter les enfants. « Il paraît que dans d’autres écoles, on dit, voilà, débrouillez-vous avec les tables de multiplication », s’inquiète Chloé. « On n’est pas une classe habituelle », dit fièrement Marie. Pas de devoirs ni de bulletin C’est sûr. Quand on a des points et qu’on n’en a pas beaucoup, on est triste. Jean François, l’instituteur, ne dit pas autre chose. Mais des travaux et un chef d’œuvre A Buzet, point de contrôles ou d’examens. Une école de la réussite? Et vous, êtes-vous pour ou contre les points?
L’invasion des notes « L’impératif évaluatif imprègne toute la société », écrivent les coordinatrices de notre dossier dans leur avant-propos. Vérifions le propos. On passera sur la notation de restaurants sur des sites grand public ; au fond, ça n’est rien de plus qu’une démocratisation des étoiles du Guide Michelin, pas de quoi fouetter un pangolin. Mais utilisez-vous ce site de prise de rendez-vous médicaux ? Qui vous demande à la prise de rendez-vous de le noter lui-même, puis après le rendez-vous de noter votre médecin ? Il y a aussi les classements, ceux des lycées ou des hôpitaux, publiés souvent sur la base des taux de réussite au bac bruts, faisant alors abstraction du contexte, du type de public accueilli, de l’environnement, des moyens accordés ou des progrès obtenus, et mêlant public et privé sans distinction. Et la Convention citoyenne pour le climat ? Parlons enfin du ministre de l’Éducation nationale. Sur la librairie
Les pré-requis à la suppression des notes Les expériences de suppression des notes dans des classes de collège ont tendance à se multiplier ces dernières années. Il me semble qu'au delà d'un travail militant, effectué sur le terrain par des personnels de direction et des enseignants conscients des enjeux de la question, cette tendance ait été renforcée par la mise en place en 2005 d'un droit à l'expérimentation dans le cadre de l'article 34 de la loi d'orientation. Sur la question de la suppression des notes, l'innovation "institutionnelle" et l'innovation "de terrain" peuvent donc se rencontrer, et cette double paternité est souvent un gage de réussite. Mais la volonté ne suffit pas toujours. J'ai moi même accompagné, à la direction d'un collège d'Indre-et-Loire, une expérimentation de suppression de notes dans un cours de mathématiques de 4e. - Un chef d'établissement qui impulse, ou qui aide à la mise en oeuvre si l'impulsion vient d'un enseignant ou d'une équipe. - Une progressivité dans la mise en oeuvre.
L’école française et les notes : je t’aime… moi non plus. La publication en mars 2021 sur la webradio de l’Institut Français de l’Éducation Kadékol, du podcast En Quête d’École : Faut-il supprimer les notes ? nous a donné envie d’approfondir ce sujet, déjà bien traité dans un Dossier de veille en 2014. Sommaire Le 21 janvier 2021, le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé l’annulation des épreuves de spécialité du baccalauréat général, remplacées par un contrôle continu sur la base des moyennes annuelles dans ces deux enseignements. Dans le « guide de l’évaluation » publié à l’occasion du réaménagement des épreuves, le ministère précise les modalités requises pour « garantir la robustesse des moyennes », et insiste en particulier sur un minimum de trois évaluations par trimestre. L’importance fondamentale que tiennent les notes et l’évaluation chiffrée dans les discours politiques et institutionnels en France, malgré un contexte exceptionnel du point de vue sanitaire et social, mérite réflexion. Retour au sommaire
Notes et compétences, quelle équation ? C'est une question qui agite la salle des profs, à l'heure de la mise en oeuvre du socle commun. J'émets l'hypothèse de l'incompatibilité. La note sur 20 permet, à travers l'exemple de la dictée, de sanctionner les fautes. On peut rétorquer que dans les multiples évaluations notées, les points sont comptés en positif : on pointe les réussites des élèves par un point, qu'on pourra d'ailleurs décliner jusqu'au quart de point selon le degré d'approximation de la formulation de l'élève. Retirer un demi ou un quart de point sur une question permet de signifier à l'élève que sa réponse n'est pas parfaite, mais qu'elle comprend tout de même un élément de réponse positif. Si l'on se penche sur les moyennes (obtenues par de savants calculs coefficientés), ce "réel" est biaisé. Ces constantes s'expliquent par des mécanismes protecteurs de la part du professeur, obnubilés tant par la réussite des élèves, que par la moyenne que l'on présente en conseil de classe.
#40 Pour une évaluation au service des apprentissages Coup de coeur EAC Sébastien Boudin nous fait découvrir le MUMO, un musée mobile qui fait voyager les fonds régionaux d'art contemporain dans les campagnes françaises. Le MuMo se rendra dans la Métropole Lilloise dans le cadre de l'édition "Utopia" du festival Lille3000 puis, à partir de septembre 2022, dans l'Académie de Nantes. Interview Alexis Vachon, chargé d’études auprès du pôle formation de l’IFÉ et Karine Marteau Bazouni, enseignante de Physique Chimie au lycée du parc à Lyon et coordinatrice du PPRF3 en didactiques et apprentissages à l'IFÉ abordent avec nous la question centrale de l'évaluation. Cette question devient d’autant plus importante dans le récent contexte de mise en place des plans locaux d’évaluation dans les lycées, du fait de la part importante de contrôle continu dans l’obtention du baccalauréat. Mais de quelles évaluations parle-t-on ? Chronique Ciné