Evaluation formatrice ou formative quelle différence
Le concept d’évaluation formatrice s’inscrit dans la suite logique de l’évaluation formative et la complète. Si l’évaluation formative se propose d’affiner les outils de mesure, d’apporter des informations sur la démarche de l’apprenant et de permettre ainsi les nécessaires régulations pédagogiques, l’évaluation formatrice elle, tout en l’incluant, y associe étroitement l’élève. Celui-ci est considéré non plus seulement dans son rapport au savoir. La représentation du but du produit attendu A définir le plus concrètement possible. L’anticipation Elle permet à l’enfant de mesurer à l’avance la portée d’un acte ou d’une décision sur la tâche à réaliser et sur l’objectif à atteindre. Cette anticipation conduit l’élève à combattre son impulsivité et à considérer son travail comme une suite d’étapes logiques qui se combinent les unes aux autres. La planification de la tâche
Évaluation formative
Les concepts d’évaluation formative et sommative ont été apportés par Michael Scriven en 1967[1], dans le contexte de l’évaluation de programmes éducatifs (curriculum evaluation). Pour Scriven, une évaluation formative devait permettre à un établissement scolaire d’estimer la capacité de ses programmes scolaires à atteindre leurs objectifs, de façon à guider les choix de l’école pour les améliorer progressivement, au contraire d’une évaluation sommative qui cherche à poser un jugement final sur les programmes : « marchent-ils » ou pas ? Et en conséquence, faut-il les maintenir, les étendre ou les abandonner ? Benjamin Bloom reprend dans les années suivantes cette distinction pour l’appliquer au processus d’apprentissage, notamment dans son ouvrage Handbook on formative and summative evaluation of student learning[2]. Cette distinction a connu une large succès dans deux domaines d’évaluation, c’est-à-dire en pédagogie et dans l’évaluation des politiques publiques. Portail de l’éducation
L’invasion des notes
« L’impératif évaluatif imprègne toute la société », écrivent les coordinatrices de notre dossier dans leur avant-propos. Vérifions le propos. On passera sur la notation de restaurants sur des sites grand public ; au fond, ça n’est rien de plus qu’une démocratisation des étoiles du Guide Michelin, pas de quoi fouetter un pangolin. Mais utilisez-vous ce site de prise de rendez-vous médicaux ? Qui vous demande à la prise de rendez-vous de le noter lui-même, puis après le rendez-vous de noter votre médecin ? Il y a aussi les classements, ceux des lycées ou des hôpitaux, publiés souvent sur la base des taux de réussite au bac bruts, faisant alors abstraction du contexte, du type de public accueilli, de l’environnement, des moyens accordés ou des progrès obtenus, et mêlant public et privé sans distinction. Et la Convention citoyenne pour le climat ? Parlons enfin du ministre de l’Éducation nationale. Sur la librairie
L’école française et les notes : je t’aime… moi non plus.
La publication en mars 2021 sur la webradio de l’Institut Français de l’Éducation Kadékol, du podcast En Quête d’École : Faut-il supprimer les notes ? nous a donné envie d’approfondir ce sujet, déjà bien traité dans un Dossier de veille en 2014. Sommaire Le 21 janvier 2021, le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé l’annulation des épreuves de spécialité du baccalauréat général, remplacées par un contrôle continu sur la base des moyennes annuelles dans ces deux enseignements. Dans le « guide de l’évaluation » publié à l’occasion du réaménagement des épreuves, le ministère précise les modalités requises pour « garantir la robustesse des moyennes », et insiste en particulier sur un minimum de trois évaluations par trimestre. L’importance fondamentale que tiennent les notes et l’évaluation chiffrée dans les discours politiques et institutionnels en France, malgré un contexte exceptionnel du point de vue sanitaire et social, mérite réflexion. Retour au sommaire
#40 Pour une évaluation au service des apprentissages
Coup de coeur EAC Sébastien Boudin nous fait découvrir le MUMO, un musée mobile qui fait voyager les fonds régionaux d'art contemporain dans les campagnes françaises. Le MuMo se rendra dans la Métropole Lilloise dans le cadre de l'édition "Utopia" du festival Lille3000 puis, à partir de septembre 2022, dans l'Académie de Nantes. Interview Alexis Vachon, chargé d’études auprès du pôle formation de l’IFÉ et Karine Marteau Bazouni, enseignante de Physique Chimie au lycée du parc à Lyon et coordinatrice du PPRF3 en didactiques et apprentissages à l'IFÉ abordent avec nous la question centrale de l'évaluation. Cette question devient d’autant plus importante dans le récent contexte de mise en place des plans locaux d’évaluation dans les lycées, du fait de la part importante de contrôle continu dans l’obtention du baccalauréat. Mais de quelles évaluations parle-t-on ? Chronique Ciné
L’éternel débat des notes à l’école
Après des années de travaux sur l’évaluation des élèves et de si nombreuses recherches en « docimologie », on aurait pu croire la cause entendue : les notes attribuées au sein de l’institution scolaire ne sont ni une mesure objective des performances des élèves ni le moyen incontournable d’exprimer un jugement sur les niveaux atteints. Elles n’ont rien de scientifique. Et l’on pourrait, voire on devrait, s’en passer. Mais la publication des résultats 2022 de l’enquête internationale PISA et la décision prise, dans la foulée, par le ministre Gabriel Attal, de décréter la fin du collège « uniforme » pour rendre le système éducatif français « plus exigeant », sont venues remettre la question des notes au cœur du débat éducatif. Alors même que de nombreuses études dénoncent la pression excessive qu’elles exercent sur les élèves, l’ambition assumée d’une plus grande exigence va-t-elle leur redonner une place centrale dans l’institution scolaire ? Évaluer pour accompagner ou pour classer ?