Scop Le Pavé Transformer les émotions des enfants en créations Transformer la colère, la peur, la tristesse ou la joie en créations. C'est l'objectif de l'installation ludique de l'artiste plasticienne Sylvie Hazebroucq. Elle nous souffle quelques idées à expérimenter avec les tout-petits. Flavia Mazelin Salvi Sommaire Le métier de Sylvie Hazebroucq a d’abord été une découverte à la Newton. Le trop-plein de joie Je vais partir en vacances, c’est mon anniversaire, j’ai 5 ans et un clown vient, je vais avoir un chien… « La joie donne envie de bouger, de courir, de sauter. Le trampoline de la joie. La pluie du bonheur. La colère qui monte, monte « Avant de pouvoir l’exprimer avec les mots, l’enfant a besoin que la tension du corps s’apaise. Le crash feutres. La sculpture ras-le-bol.
Travailler en mode collaboratif : 200 fiches pratiques et méthodologiques MultiBaO est une nouvelle multi-boite à outils consacrée à l’organisation en collectif et à la gestion de projets. Ses initiateurs, un collectif non formel composé de membres de plusieurs associations et universités propose – sous licences Creative Commons – des ressources pour les animateurs de réseaux/groupes sous la forme de fiches outils et méthodes. Chacun est invité à contribuer à l’amélioration et à l’écriture de nouvelles fiches. Des fiches pour participer et collaborer 200 fiches autour des démarches participatives et collaboratives sont déjà téléchargeables via un dossier Dropbox : Accélérateur de projet, atelier de créativité, cartographie participative, veille collaborative… L’ensemble des thèmes et des ateliers est exhaustif. Les contributions sont également disponibles sur le site MultiBaO au fur et à mesure des publications par le collectif ou les contributeurs extérieurs. Fiches synthétiques sur la collaboration En une phraseA quoi ça sert ? Pour en savoir plus
Femmes et Hommes de Julos Beaucarne (le jaseur Boréal) - Claudia Mad'moiZèle conteuse L’intelligence collective appliquée aux groupes humains, par Michel Martin Ceci est un billet invité. J’ai en effet proposé à Michel Martin de publier ici une version un peu abrégée d’un texte qui me semble très stimulant à une période où la panne de la démocratie dite représentative, ou participative, devient un obstacle, peut-être le plus important obstacle, à la résolution d’enjeux sociaux et écologiques vitaux. J’aurai l’occasion d’y revenir très prochainement à titre personnel en faisant un petit bilan des propositions alternatives en vue d’une « démocratie réelle » à l’échelle nationale ou territoriale, alors que le domaine le plus concerné par le présent billet est celui de la gestion démocratique des organisations. Voici le billet de Michel Martin. Publié in extenso le 12/12/2015 sur le site des convivialistes. Paru le 17/12/2015 sur le blog de Michel Martin sous le titre « Soit le chef, soit l’intelligence collective, il faut choisir ». Je ne veux être l’objet de personne. Pour les groupes politiques se pose la question spécifique des représentants.
Joseph Delteil, écrivain paléolithique Livres Posted by Admin on mercredi, juin 24, 2015 · Leave a Comment Henri Miller et Joseph Delteil Zone Critique se penche aujourd’hui sur l’oeuvre puissante et sauvage de Joseph Delteil, cet écrivain boudé par les bibliothèques et par les histoires littéraires. Mort en 1978, oublié du grand public, Joseph Delteil n’est désormais vraiment lu que par une petite phalange de fervents et d’enthousiastes. Né la même année que Louis-Ferdinand Céline, le 20 avril 1894, à Villar-en-Val, dans l’Aude, Joseph Delteil est d’abord le fils d’un univers aujourd’hui disparu, d’un monde campagnard, forestier et paysan qui semble maintenant aussi lointain que la préhistoire et plus exotique que Zanzibar. Sa mère, né Madeleine Sarda – de vieux sang sarde comme se plaisait à le répéter l’écrivain -, n’apprendra jamais à lire et ne prendra donc jamais connaissance des livres de son fils. Une allure de barbarie Mais cette déclaration ne doit pas nous tromper. Ecrivain avant-gardiste Le dernier Delteil Notes :
ART CREATION ET AMOUR - THIERRY DELCOURT Art et Amour, ces deux A résistent à l’insolente volonté de maîtrise par la pensée, allant jusqu’à la rendre vaine. Trublions acharnés, complices au lien insaisissable, ils nous emportent sans ménagement des sommets aux abysses, de l’extase au drame, du plaisir à la souffrance, de la passion, un peu, beaucoup, à la folie. Alors, est-ce une habile pirouette que de passer par la question de l’acte afin d’évoquer l’étroite et complexe relation qui les lie ? C’est plutôt, telle la poésie, la tentative d’ouvrir une piste, de ne pas se figer dans l’impasse de considérations définitives qui prétendent dire la vérité sur l’amour et l’art et qui dissèquent et mettent en équation l’amour désincarné et l’art conceptualisé. Processus et condition de l’acte Avancer dans la compréhension suppose de ne pas s’égarer dans une position critique, qu’elle se veuille technique et esthétique ou immédiate et nostalgique. Bibliographie 1 Artaud A.
GEORGES CLEMENCEAU J'en demande pardon aux professionnels, je ne puis résister à l'envie de m'établir, pour un jour, critique d'art. La faute en est à Claude Monet. Je suis entré chez Durand-Ruel pour revoir à loisir les études de la cathédrale de Rouen dont j'avais eu la joie dans l'atelier de Giverny, et voilà que cette cathédrale aux multiples aspects, je l'ai emportée avec moi, sans savoir comment. Je ne puis m'en débarrasser. Je me présente tout simplement un de ces êtres à deux pieds dont le principal mérite est de promener sur la terre une paire d'yeux prêts à jouir de toutes les fêtes que nous offre la divine lumière. Dans le monde multiple, ce qui nous doit précisément charmer, c'est l'instable vibration de vie qui anime et le ciel et la terre et la mer, et toute la nature grouillante et toute la nature inerte. Nous savons que ce qui a frappé nos aïeux d'abord, c'est la vie dans ses manifestations les plus bruyantes. Je n'ai pas à faire ici l'histoire du paysage.
Richard Skryzak – Que la création sauve le désir Enfance « Je crois que c’est Freud qui a le mieux résumé le problème. Dans son texte La création littéraire et le rêve éveillé, il compare l’activité du poète et le monde de l’enfance. Tout enfant qui joue, pour lui, se comporte en poète, « en tant qu’il se crée un monde à lui » ou, plus exactement, « qu’il transpose les choses du monde où il vit dans un ordre nouveau tout à sa convenance ». On ne saurait mieux définir l’activité artistique. C’est dans l’enfance que se dessine la cartographie des affects et des désirs. Il m’a fallu du temps pour comprendre que les vraies motivations qui m’ont toujours poussé à créer se trouvaient autant, sinon plus, dans les images de toutes natures et les forces poétiques qui m’ont aidé à grandir, que dans les concepts esthétiques ou les théories artistiques qui sont censés légitimer l’acte de production. Ecriture « Roland Barthes disait que l’écriture n’était pas forcément le mode d’existence de ce qui est écrit. Esthétique Image Astres Lumière Couleur
Je peins la lumière qui vient de tous les corps - Egon Schiele - aller aux essentiels E. Schiele, "Mère et enfant Aka Madonna", huile, 1908 ENFANT ETERNEL QUE JE SUIS, -- j'ai toujours suivi la voie des gens ardents sans vouloir être en eux, je disais -- je parlais et ne parlais pas, j'écoutais et voulais les entendre fort, plus fort encore et regarder en eux. Enfant éternel que je suis, -- je me sacrifiais pour d'autres, ceux qui me faisaient pitié, ceux qui étaient loin ou bien ne me voyaient pas, moi qui voyais. Page 3 E. J'ai vu le parc : vert jaune, vert bleu, vert rouge, vert mauve, vert soleil et vert tremblé -- et j'ai écouté les fleurs d'oranger épanouies. Puis je me suis attaché à la muraille ovale du parc et j'ai écouté les enfants aux pieds frêles, ceux, mouchetés de bleu et tigrés de gris, avec des noeuds roses. Les arbres colonnes traçaient des lignes vers là-bas quand ils se sont assis avec une grâce sensuelle en un large cercle, j'ai songé à mes visions de portraits couleurs et il m'a semblé que je n'avais parlé qu'une seule fois avec eux tous. Page 9 forêts d'eau. vent. E.
Baudelaire, poète comique - L’alchimie de la matière 1Parce qu’elle offre un idéal de substitution tiré du monde des réalités sensorielles, l’esthétique du comique absolu est consubstantiellement liée au matérialisme paradoxal et déroutant des Fleurs du Mal. En effet, puisque l’utopie spirituelle se dérobe au désir de l’homme qui, à cause de sa nature même, ne peut s’empêcher d’aspirer à elle, le surnaturalisme offre une ligne de fuite vers un inconnu exclusivement matériel auquel il lui est loisible de prêter pourtant l’apparence de l’infini. Grâce à lui, Baudelaire s’arrête à la matière et s’absorbe en elle : non avec l’esthétisme hédoniste d’un Gautier ni même avec l’épicurisme matérialiste d’un Flaubert, mais en s’avançant toujours plus avant dans son épaisseur mystérieuse, comme pour la traverser et parvenir dans un au-delà de la matière qu’il sait rigoureusement improbable et auquel, a fortiori, il est sûr de ne pas avoir accès. Pourquoi le spectacle de la mer est-il si infiniment et si éternellement agréable ? Oh ! – Ô douleur !
Charlotte Salomon : Vie ou Théâtre ? Mythes ou Réalité ? – Amateur d'art en espagnol [Ce billet est le 2500ème de ce blog, commencé il y a 14 ans, et qui continuera à être publié par Le Monde, mon contrat ayant été renouvelé.] Charlotte Salomon, Berlin 1917, Auschwitz 1943 : c’est trop souvent de cette manière fort réductrice qu’est présentée Charlotte Salomon. En effet, elle naît à Berlin en 1917 dans une famille de la grande bourgeoisie juive assimilée (qui, inconsciente du désastre qui s’annonce, tentera, au début du nazisme, de bénéficier de sa position sociale pour atténuer les discriminations raciales : père emprisonné mais libéré rapidement suite aux interventions en haut lieu de son épouse (4800), Charlotte seule élève juive à l’Académie des Beaux-arts, avant de se résoudre à l’émigration). Si c’est bien là la toile de fond tragique de son histoire, ce n’en est pas le sujet principal. En 1941-42, Charlotte Salomon produit en quelques mois 1325 gouaches, la plupart avec des textes inscrits directement dans le dessin ou en calque. « Vie ?