Les MOOC : entre mirage technologique et virage pédagogique Me préparant à écrire ce billet, j’étais il y a quelques semaines, voire quelques jours à peine, en train de consolider ma documentation sur cette résurgence du dernier avatar numérique des technologies éducatives : les MOOC. Et voilà, un article très récent (2013) de Thierry Karsenti « MOOC : révolution ou simple effet de mode » fait de manière très documentée le tour de la question. Mais, en fait, m’est-il encore besoin de rappeler ce que sont ces Massive Open Online Courses ? Vous avez suivi des cours en amphi ? Vous avez réalisé des exercices en salle de TP ? Accessible en ligne via Internet (oui, évidemment il faut être connecté),gratuit, on ne paie pas pour y entrer mais la certification c’est ou ce sera une autre chose,ouvert, chacun peut s’y inscrire et il n’y a pas de prérequis enfin on dit ça. Avant de commencer notre analyse, il est bon de comprendre qu’il y a MOOC et MOOC. Des outils : de qui se mooc-t-on ? Des méthodes oui, … et avec méthode s’il vous plait ! Je répète.
Communautés d'apprentissage, e-learning et MOOCs Sur son blog Pédagogie universitaire - Enseigner et Apprendre en Enseignement Supérieur, Amaury Daele propose un billet consacré aux communautés de pratique et d'apprentissage, qui contient principalement un diaporama intitulé "Développer des communautés d'apprentissage pour soutenir le e-learning". Ce diaporama est une ressource de formation; on y trouvera donc des adresses directes aux étudiants de M. Daele, qui ne nous intéressent pas nécessairement ici. Précisions toutefois que ces étudiants sont en réalité des enseignants et des formateurs qui se trouvent donc à la fois dans la posture de l'enseignant et dans celle de l'apprenant. Mais le diaporama comprend également de nombreux éléments utiles à tous ceux qui souhaitent mettre en place ou faciliter la mise en place de communautés de pratique ou d'apprentissage en soutien à un cours distribué à distance ou même en blended learning. Communauté de pratique ou d'apprentissage ? - La communauté est animée. Références : Daele, Amaury.
05/2013 Les MOOC déshumanisent-ils l’enseignement ? « Le numérique déshumanise l’enseignement ». C’est peut-être la critique la plus récurrente contre l’enseignement en ligne, et les MOOC n’y échappent pas. Quelle est la part de réalité et celle de fantasme dans cette affirmation ? Les MOOC sont-ils si pauvres en interactions ? Les MOOC sont-ils moins interactifs que les cours en face-à-face? Pour le MOOC Gestion de Projet, il y a eu 1440 posts sur les forums pour 5 heures de cours magistral, et plus de 1000 posts sur les réseaux sociaux Google + et Facebook. L’intérêt de mettre les étudiants dans une même pièce, c’est de pouvoir interagir avec eux ou de les faire interagir entre eux. Nous n’entrerons pas dans le débat sur les dangers et les inconvénients de la pédagogie inversée, et notamment de la dérive hégémonique qui peut exister si les cours magistraux numérisés sont imposés aux enseignants par leur hiérarchie (cf. le billet Les profs vont-ils perdre leur job?). Si vous ne le faites pas, d’autres le feront. Source Photo
xMOOC, cMOOC… Qu’est-ce qui marche vraiment ? Comme je l’expliquais dans le billet précédent, on voit émerger de plus en plus d’initiatives de cours en ligne ouverts. Le phénomène a pris le nom de MOOCs (Massive Open Online Courses). Je trouve passionnant d’observer comment ces cours en ligne se déroulent, les succès autant que les échecs. Ces nombreux essais nous apprennent beaucoup sur ce que les cours en ligne peuvent apporter, mais aussi ce qui ne marche pas et les limites des modèles actuels. Pour faire simple, on distingue deux approches différentes de cours en ligne : Les xMOOCs : le ou les enseignants rédigent un cours qu’ils dispensent à leurs élèves. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, un MOOC n’est pas forcément soit un xMOOC, soit un cMOOC. Les cours de Coursera ou edX sont en majorité des xMOOCs. Créer un MOOC quel qu’il soit ne revient pas juste à “prendre son cours traditionnel, l’enregistrer en vidéo et le diffuser sur Internet”. La question n’est donc pas de savoir s’il est mieux de faire un xMOOC ou un cMOOC.
oct 2012 MOOCs : moins de communication et + de pédago, SVP L'insolent succès des Moocs (Massive open online course) doit sembler bien amer à tous ceux qui s'évertuent depuis des dizaines d'années à produire des cours à distance de grande qualité. D'un seul coup d'un seul, les plus prestigieuses des universités nord-américaine ouvrent l'accès à des milliers de cours en ligne, gratuitement, sur des plateformes dédiées, et annoncent triomphalement qu'elles visent le milliard d'apprenants. Ces universités ne se préoccupent pas de la rétention des participants; peu leur importe que 5 à 10 % d'entre eux seulement parviennent à la fin du cours. Elles ne se préoccupent pas non plus de reconnaître l'effort d'apprentissage réalisé au travers du cours, puisqu'elles ne délivrent pas de crédits universitaires en échange d'un succès à l'examen final, mais seulement un certificat que les plus chanceux ou les plus fortunés pourront échanger contre de vrais crédits dans les universités qui acceptent les certificats délivrés par EdX ou Coursera.
Design et expérience utilisateur Nous sommes enfouis sous des montagnes de commentaires qui étouffent le moindre fait, la moindre initiative. Les outils numériques n'y sont pas pour rien : chacun s'estime autorisé à prendre la parole, sur n'importe quel sujet. À un tout autre niveau, l'acte éducatif semble désormais enchaîné à un volumineux corpus théorique, qui le ralentit et lui fait perdre sa spontanéité. C'est la voie que nous indiquent les tenants de la pensée design : priorité au prototypage et à l'expérimentation. Ce dossier présente la pensée design et la prise en compte de l'expérience utilisateur appliqués à l'éducation. Illustration : art4all, Shutterstock.com Concepteurs FAD, souciez-vous davantage des apprenants... 5 novembre 2013 Le niveau massif d'abandon dont souffrent actuellement de nombreux MOOCs, tout comme la faible popularité de la formation en ligne classique auprès du grand public seraient-ils liés à un manque de compétence en expérience utilisateur chez leurs concepteurs ? 26 septembre 2011
03/2012 De qui se MOOC-t-on? par Thierry Klein Que tu t’intéresses ou pas aux technologies de l’éducation, il est difficilement concevable que tu n’aies pas entendu parler des MOOC dans les dernières semaines. Elles ont été partout. Dans le Monde, qui les annonce à Polytechnique , sur la 5 la semaine dernière sans compter les sujets divers et variés à la télé (C dans l’air), en bonne placedans la feuille de route numérique du gouvernement et sur les blogs de tout un chacun (sauf celui que tu es précisément en train de lire, cher lecteur, ce qui constituait certainement, jusqu’à présent, un retard inexcusable que je te prie néanmoins de bien vouloir excuser). Un petit tour sur Wikipedia t’apprendra que le peu gracieux acronyme MOOC signifie « Cours en ligne ouvert et massif », le terme « massif » n’ayant bizarrement rien à voir avec l’importance délirante des moyens de communication visiblement mis au service du concept mais signifiant simplement qu’un grand nombre d’élèves peuvent suivre le cours. lu : 1626 fois
Les MOOCS : Cours massifs ou armes de destruction massive ? par Pascal Engel | Qualité de la Science Française Un nombre croissant d’universités, principalement aux Etats Unis – mais peu encore en Europe (EPFL, Genève, Munich, Edinburgh, Amsterdam) – se sont lancées dans les MOOCs (massive online open courses, en français cours massifs en ligne libres « CMELL », mais à ce jour, seuls trois établissements francophones ont des MOOCscs[1]). Comme on sait,il s’agit de cours en ligne sous la forme de séries de podcasts, « gratuits et accessibles à tous », promettant, au lieu du cours ex cathedra en « présentiel » une « pédagogie participative » en « virtuel » autorisant « des exercices, des quizz en ligne, l’auto -évaluation par les pairs, et des forums ». Depuis que ces cours ont été proposés par diverses universités américaines pionnières (Stanford, Harvard, MIT, etc.), puis se sont étendus aux autres, ils ont connu un immense succès, attirant sur la toile des centaines de milliers d’étudiants du monde entier et, du même coup, l’appétit des investisseurs.
(Ouverture) Écologie des MOOC, une belle diversité Certains auteurs regrettent une standardisation des cours en ligne dans cette course à copier le modèle MOOC des universités américaines . Et pourtant dès la reprise de l’acronyme par les universités américaines, il y a eu deux modèles très différents entre la mise en ligne de cours d’universités (que l’on a appelé des xMOOCs) et la formule pronée par les canadiens autour de la notion de connectivisme basé sur l’idée que l’apprentissage est un parcours social au cœur d’une abondance de ressources sur Internet (dit aussi cMOOC). Le seul caractère commun entre ces deux manières d’apprendre étant que les cours sont ouverts et sans limitation de nombre d’inscrits (d’où l’idée de masse). Et depuis cela, chaque chercheur, chaque concepteur de cours ouvert cherche à qualifier des variantes de cours. Que se passe-t-il en fait ? En conclusion de ITyPA, nous avions identifié plusieurs dimensions dites d’ouverture : Essayons, corrigeons, et comparons sans a priori. Like this: J'aime chargement…
Mooc : une étape vers la privatisation des cours Cette année, l’Ecole normale supérieure (ENS) se lance dans l’aventure des Mooc («cours en ligne ouverts et massifs» en anglais). Trois nouveaux cours en mathématiques, physique et philosophie ont été enregistrés et mis en ligne sur la plateforme privée américaine Coursera. Une révolution du système universitaire qui nous semble devoir être publiquement débattue. L’apparition des Mooc aux Etats-Unis dans les années 2010 relève de choix économiques de pure rentabilité. Le modèle économique des Mooc tente de répondre à ces problèmes grâce aux gains permis par l’enseignement virtuel. A terme, la mise en ligne des enseignements permet de passer outre les barrières géographiques et d’unifier un marché jusque-là limité par des contraintes spatiales en mettant en concurrence les établissements du monde entier. Le développement des Mooc ne découle donc pas de raisons philanthropiques liées à la démocratisation des savoirs, dont on peut douter de la réalité.
La révolution MOOC- un Blog educpros sur les MOOC Intégration de plateformes de cours en ligne dans les cursus : la taille critique atteinte par endroits Depuis quelques billets, je vous parle de digitalisation au sein de mon établissement d’exercice. Nous menons à Cergy des expérimentations avec Datacamp, où nos étudiants se sont inscrits à une plateforme de cours complets, assez riche, qui permet de se former à différentes techniques dans des langages de programmation comme R ou Python. En parallèle, j’ai exploré un peu l’offre de Coursera Campus à l’occasion de la réflexion sur le confinement, qui permet d’avoir accès, pour des sommes équivalentes, à des offres de cours dans des disciplines variées. Continue reading Pourquoi l’on ne peut pas « cartographier » l’esprit des apprenants grâce aux learning analytics Continue reading Plateformes à la Datacamp : les promesses initiales des MOOC enfin tenues ? Continue reading Mobiliser des sites de cours en ligne privés dans les cursus universitaires ? Continue reading Continue reading
Le Mooc pour la qualité de l’éducation en Afrique? Le concept de MOOC Le MOOC, acronyme de Massive Online Open Course est un cours gratuit de l’enseignement supérieur sur Internet qui est accessible par un grand nombre de participants. Selon Andrew Ng l’un des pionniers, le MOOC répond à une problématique simple « La demande dans le monde est bien trop grande et notre société est incapable de construire assez d’universités pour y répondre ». S’il est né en 2008, c’est réellement en 2011 que le concept de MOOC a été mis en œuvre; aux USA avec une approche pédagogique essentiellement portée sur le contenu de l’enseignement diffusé et, au Canada dans le cadre d’une approche connectiviste avec le développement d’échanges, de forums, de séances synchrones pour encourager l’interactivité. Dans cette formation à grande échelle, l’apprenant placé au centre du dispositif est le le seul responsable de sa formation. Pour la qualité de l’éducation en Afrique… Ainsi, le MOOC pourrait présenter des avantages: A court et moyen terme A long terme,
Différents types de MOOCs Le terme MOOC : Massive Online Open Course, ou cours ouvert massivement multi-apprenants, a été proposé en 2008 et popularisé par quelques universités américaines l’année dernière. La première caractéristique de ces cours est qu’ils sont ouverts à tous, chacun pouvant s’inscrire à son gré. La deuxième dimension est que le nombre d’inscrits fait que les échanges entre participants (on parle aussi de pairs) sont encouragés, voire deviennent la forme primaire de l’apprentissage, ou de l’accompagnement. On assiste donc bien à un phénomène nouveau coté cours en ligne : des cours ouverts, non limités en nombre de participants (et c’est sans doute la caractéristique la plus innovante), et dont certains regroupent effectivement un grand nombre de participants. Par contre, entre le premier MOOC de 2008 (CCK08) et le premier cours proposé par le MIT dans le cadre de son initiative commune avec Harvard, l’approche est visiblement différente. Il y a la question de la certification. J'aime :
La course au MOOC Après mon précédent billet sur les MOOC (pour Massive Open Online Course), ces formations ouvertes et à distance, certains m’ont orienté vers quelques exemples francophones et j’en ai trouvé quelques autres par la suite: HEC Montréal a offert son premier cours l’automne dernier : Introduction au marketing (avec 40000 participants). Et, le 12 mars prochain, débutera Comprendre les états financiers (45000 personnes y sont déjà inscrites).ITYPA: acronyme pour « Internet : tout y est pour apprendre », le premier cours portant sur le thème Comment fonctionne un MOOC a eu lieu en 2012.L’École centrale de Lille : Gestion de projet.L’École Polytechnique fédérale de Lausanne : Introduction à la programmation orientée objet (en Java), sur Coursera Ces initiatives sont encore isolées, et l’offre est peu diversifiée, mais c’est un début pour les francophones. xMOOC et cMOOC D’ores et déjà, les MOOC sont offertes en deux parfums. Formation gratuite Bâtir un cours n’est pas gratuit.