Pourquoi les notes posent vraiment problèmes. Avec le lancement de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, le débat sur l’évaluation a été relancé. Et souvent plutôt mal. Oui la notation pose problèmes ! illustration de Marc Chalvin tirée de Laura Jaffré "Tout ce que vous pensez des profs et ce qu’ils pensent de vous" ed. C’est évidemment plus facile de ne pas décourager en utilisant d’autres modèles d’évaluation mais ce n’est pas aussi évident que les raccourcis simplistes utilisés ici ou là le laissent croire. D’une part, on peut très bien humilier un élève avec les points Lomer si on veut humilier. D’autre part, avant de les abandonner, nous avons utilisé les notes. Les vrais problèmes sont autres. - La note induit le classement, la compétition, l’élitisme Qu’on le veuille ou non, au final, mettre une note ou donner un moyenne permet de situer les élèves les uns par rapport aux autres, quand il convient de les situer par rapport à une situation de départ ou à un objectif d’arrivée. "Kevin : 10,5. Like this:
Education : les notes sur 20 ou l'illusion de la justice Une nouvelle fois, notre système de notation est sur la sellette. Vincent Peillon dès son arrivée au ministère avait promis d'en finir avec les notes "sanction", qui découragent les élèves. Benoît Hamon vient de reprendre le flambeau, aussitôt assailli de 1.000 critiques. On-ne-touche-pas à nos bonne vieilles notes sur 20 ! Une pseudo-science Les notes sont injustes. Même s’ils ont à cœur d’être impartial, les enseignants sont, à leur insu, influencés par toutes sortes de choses. Des biais qu'on ne veut pas voir... C’est si vrai qu’à Paris, le rectorat "pondère" selon les collèges, les notes prises en compte pour affecter les élèves dans tel ou tel lycée… "Ces biais ont été démontrés par des études scientifiques très sérieuses, mais on fait toujours comme s’ils n’existaient pas ! Cette façon d’évaluer les connaissances des élèves est aléatoire et biaisée de multiples façons. Ce chercheur parle d’expérience. Notamment une étude qui remonte à 1962. Un outil obsolète et nuisible Pire.
L'évaluation : Une menace ? "On pourrait s'étonner de la partialité des recherches présentées ici, qui montrent toutes les effets délétères des notes, sans présenter en contrepartie les recherches qui montrent des effets positifs. En ré alité,, si on reste dans le domaine des apprentissages et de la motivation, on ne trouve pas de recherches qui montrent des effets positifs". Ce passage extrêmement dur donne une bonne idée de l'ouvrage dirigé par Fabrizio Butera (Université de Lausanne), Céline Buchs (Genève) et Céline Darnon (Clermont-Ferrand). Jamais sans doute aura-t-on dit autant de mal des notes. Retombées négatives sur les élèves ? Et si la notation avait été inventée pour justifier "le racisme de l'intelligence" c'est à dire la domination sociale ? Cet ouvrage est publié alors que le débat sur la notation est déjà bien engagé. F Butera, C Buchs, C Darnon, L'évaluation une menace ? Fabrizio Butera : " les notes contribuent à la discrimination et à la reproduction sociale" De motivation à faire quoi ?
Les notes, c'est pire que le naturel... - Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux profess Pires en effet, car elles reviennent au galop, non seulement quand on les chasse, mais même quand on évoque la possibilité de le faire ! Faut le faire, non ? Hier au soir, au cours de l'émission de Frédéric Taddéï : "Ce soir ou jamais", on a eu droit à une louchée supplémentaire du débat les concernant. Et cette louchée, fut, comme d'habitude depuis 1969, date où fut posée, pour la première fois à la télévision, la question de leur suppression, une épreuve rude. Parmi les invités, fort disparates, qui occupaient le plateau, et à l'exception de Nathalie Mons, sociologue, qui a copiloté la concertation pour le refondation de l'école, et qui savait de quoi elle parlait, pas un des propos tranchants qui se sont heurtés bruyamment durant une demi-heure, n'a seulement effleuré la réalité du problème. Evaluer, dit-on, c'est mesurer, et mesurer, c'est comparer. C'est pourquoi, à l'école, l'évaluation ne peut se faire que sur l'autre modèle : comparer le résultat obtenu à l'état initial.
Comment mieux évaluer le travail des élèves Des chercheurs testent actuellement, dans 70 collèges et lycées, une alternative au traditionnel système de notation : l’évaluation par compétences. Si les premiers résultats sont prometteurs, l’expérience est bien loin d’être finie. Décryptage. La nouvelle a fait les gros titres de la presse française il y a quelques semaines : une étude scientifique préconiserait l’abandon des notes à l’école. Des notes subjectives et anxiogènes « Contrairement à ce que l’on a pu lire çà et là, notre but n’est pas de faire disparaître la note pour le plaisir de la faire disparaître, mais d’en promouvoir un usage raisonné pour renforcer la qualité des apprentissages, précise d’emblée Alain Diger, doyen des inspecteurs pédagogiques de l’académie et instigateur de cette expérimentation. Cours de français dans une classe de sixième. La note amplifie les inégalités scolaires et renforce le déterminisme social. Les effets positifs de l’évaluation par compétences
A quand remontent les notes sur 20 à l'école? Temps de lecture: 5 min L’évaluation par compétence, sans note, a le vent en poupe. Si elle est généralisée aux collèges, les enseignants arrêteront de noter sur 20. Fini les virgules et les moyennes. Mais la note, à laquelle sont attachés de nombreux profs, la note qui marque l’expérience scolaire du sceau du succès ou de l’échec, la note dont vous vous souvenez davantage que des appréciations qui vous ont sans doute davantage aidé à progresser, et dont vous vous souvenez même davantage que ce que vous avez appris sur les bancs de l’école, ces notes ont une longue histoire et n’ont, en fait, pas toujours eu cours à l’école. Un héritage des Jésuites Dans l’école de l’ancien régime, il n’y a tout simplement pas de note. Le système de note sur 20 n’est donc mis en place qu’au cours de l’année scolaire 1890-1891. «Sous le Second Empire, ce vote du jury est traduit en chiffres. C’est donc à partir du bac que la notation sur 20 se diffuse dans le secondaire. Olivier Maulini Olivier Maulini
Bien-être : Pierre Merle : Les notes peu fiables, décourageantes et anxiogènes ne sont pas une fatalité scolaire L’école française reste trop et trop tôt sélective. Dans une course aux meilleures positions, la méritocratie scolaire se traduit par la distinction d‘une minorité (socialement définie) et par une relégation rapide et particulièrement coûteuse de nombreux jeunes. Pour Pierre Merle, professeur à l'INSPE de Bretagne, le chiffrage est permanent à l’école (rangs, récompenses, classements, mesures, performances) dans une sorte de mise en rang compétitive, de mise en concurrence délétère, de mise au pas qui est contre-productive pour l'intérêt général autant que pour l’épanouissement des élèves comme des professeurs. Les collèges et lycées pratiquent largement l'évaluation sous forme de notes chiffrées. Que sait-on de la fiabilité de la notation ? D’autres pratiques d’évaluation sont-elles plus pertinentes ? Les recherches sur la fiabilité des notes chiffrées sont fondées sur le principe de la multi-correction. Avec les nouvelles modalités du bac, le contrôle continu a plus de place.
Comment les notes ont-elles pris tant d’importance dans le système scolaire ? Si des pédiatres ont exprimé leur inquiétude par rapport à « l'organisation de la rentrée telle qu'elle se profile » et si des enseignants demandaient un report de la rentrée de quelques jours, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a confirmé jeudi 20 août que les élèves reprendraient comme prévu le chemin de l'école le 1er septembre. Les aménagements nécessaires se feront au niveau local, en fonction des évolutions de la situation sanitaire. Quoiqu’il en soit, que les élèves étudient dans leur établissement ou soient contraints de suivre une partie des enseignements à distance, il est une dimension qui ne varie pas : leur parcours d’études reste marqué par les bulletins de notes. On l’a vu avec la dernière session du baccalauréat, bouleversée par le confinement. Si les épreuves terminales ont été supprimées, l’évaluation a pris la forme du continu. Read more: Réussite aux examens post-Covid : des résultats trop beaux pour être vrais ? Corrections à l’encre rouge
Le vertige des notes Vite éclipsée par les législatives, la polémique récente autour de l’harmonisation des notes du bac – quand des notes de spécialités ont été relevées en masse sans que les correcteurs en aient été informés – posait pourtant des questions cruciales, pour le système scolaire et bien au-delà. Les pratiques d’harmonisation des notes, pour atténuer les écarts moyens entre jurys ou entre sujets, sont classiques et en général tolérées dès lors que ce qui est en jeu, c’est d’assurer une certaine équité entre les candidats. Leur note doit refléter leurs connaissances et ne pas pâtir d’un jury ou d’un sujet plus dur que les autres. Voilà qui semble évident. Mais quel enseignant soutiendrait que ses notes reflètent précisément les acquis de tel ou tel élève ? La règle des notes Sans notes fiables, objectives, certifiées par l’institution, le diplômé est nu Biais en tous genres Les barèmes sont là pour assurer que l’évaluation des acquis sera fine et, bien sûr, juste.