Jeunesse et Internet : Un adolescent sur cinq croit tout ce que dit Google La publicité sur Internet n’est pas toujours clairement définie. Et de nombreux jeunes internautes au Royaume-Uni n’arrivent pas à faire la différence avec une recherche classique. Les enfants et adolescents d’aujourd’hui ont beau être des « digital native », c’est à dire des jeunes ayant grandi dans un environnement numérique, cela ne veut pas dire qu’ils ont la faculté de déceler ce qui est vrai ou pas. Et de nombreux publicitaires jouent sur cette confusion. C’est ce qu’a mis en lumière Ofcom, un site anglais qui s’occupe de réguler les médias, dans leur dernière étude. Dans un des tests, on montrait à des enfants âgés de 8 à 15 ans la première page de Google après une recherche pour des chaussures de sport. Cette étude portait sur 1379 interviews de parents et d’enfants chez eux, afin de mieux comprendre comment les esprits plus jeunes réagissent devant Internet. Des chiffres qui doivent en tout cas nous faire réfléchir sur l’accès des plus jeunes à Internet.
Bruno Devauchelle : Quelle éducation à l'esprit critique à l'ère du numérique ? La notion "d'esprit critique" est souvent avancée sans forcément être précisée. La publication récente d'un article (revue "vivre au lycée" n°66, mars2015) et d'un dossier (Cerveau et Psycho n°72, novembre décembre 2015) sur le sujet apportent à cette notion des éclairages qui demandent à être discutés. En effet l'apparente évidence de l'esprit critique dont chaque adulte (et en particulier enseignant) est supposé pourvu est le plus souvent une impression, un sentiment, dont le fondement est discutable. Il suffit pour s'en rendre compte de constater combien chacun de nous utilise les outils les plus courants au quotidien (moteurs de recherche, télévision etc.) sans plus se poser de questions. Et ce alors que nous sommes prompts à argumenter sur l'indispensable esprit critique... dont tout le monde devrait faire preuve. Car la difficulté avec l'esprit critique c'est qu'il est plus facile d'en parler que d'en faire preuve. Nous sommes à un tournant informationnel et communicationnel.
Développer l'esprit critique... Ce résultat ne peut pourtant pas être imputé aux collègues, tous profondément convaincus du bien-fondé d'un tel objectif. Alors pourquoi n'y arrive-t-on pas ? Le problème, c'est que développer l'esprit critique chez tous les élèves est certes une jolie formule, forte, qui fait bien, mais si abstraite et si vague qu'elle empêche d'en voir les implications dans le concret, et d'admettre à quel point les pratiques courantes sont en contradiction avec elle. En fait, on retrouve ici l'un des problèmes majeurs de la formation des enseignants, bien connu des vieux formateurs dont je suis, et fort mal traité en formation, celui de la cohérence entre les buts et les moyens. Dans la stratégie des Ecoles Normales de jadis, on exigeait des normaliens qu'ils indiquent, en haut des fiches de préparation de leurs leçons dites "d'essai", l'objectif visé. C'est que, entre les buts et les moyens, doit s'installer un lien de cause à effet qui n'a rien d'évident. Essayons de creuser un peu.
Les images, ça se tord, se retourne, se coupe et s'adapte. C'est celui qui les… Les images, ça se tord, se retourne, se coupe et s'adapte. C'est celui qui les manipule qui manipule aussi celui qui les regarde. C'est ce que nous avons voulu montrer à des jeunes de la MJC de Châtillon-sur-Seine (21). Une équipe d'animateurs de l'UDMJC 21 et de la +MJC Chenôve est allée à la rencontre d'un groupe d'adolescents avec lesquels ils ont pu échanger sur les images et les informations qu'ils reçoivent, par la télévision ou sur internet. Il leur a été alors proposé, sur un sujet de leur choix (en l’occurrence #PokemonGo) de réaliser deux reportages : l'un traitant le sujet de façon plutôt positive, l'autre négative. Après plusieurs prises, du montage, du tri parmi les séquences à leur disposition, voici le résultat de leur travail. #Education #Médias #MJC #Information
Fausses images et propagande de la bataille d’Alep Des fausses informations émanant des deux camps ont accompagné la fin de la bataille, mardi, menée par le régime contre la zone rebelle. Derrière la guerre meurtrière en Syrie se cache aussi un combat médiatique. La victoire de l’armée syrienne sur les rebelles à Alep, mardi 13 décembre, s’est accompagnée de fausses images et d’intox qui compliquent encore un peu plus la tâche à qui veut s’informer sur la situation en Syrie. Et si beaucoup viennent du camp favorable à Bachar Al-Assad, les soutiens des rebelles versent eux aussi dans la désinformation. La journaliste censée « démonter » la « rhétorique des médias » « Une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie. » Une vidéo du site financé par le pouvoir russe Russia Today a largement circulé depuis sa publication, mercredi 13 novembre, reprise notamment en français par des sites extrémistes ou conspirationnistes, comme ArretSurInfo.ch ou LesMoutonsEnragés.fr. Dans sa compilation, M.
Ersilia, plateforme collaborative numérique d’éducation à l’image – Ludovia Magazine Share Tweet Email Valentine Guillien, responsable du projet Ersilia au sein de la Fabrique du Regard, plateforme pédagogique du BAL (lieu d’exposition, de réflexion, de production et de pédagogie à Paris), a eu l’occasion de présenter la plateforme Ersilia sur le stand du Ministère de l’Education Nationale, lors du salon Educatec-Educatice le 17 novembre dernier. Principe et cohérence de la plateforme Ersilia « Ersilia est une plateforme numérique d’éducation à l’image à destination des jeunes du second degré, des enseignants de toutes disciplines confondues et d’artistes qui peuvent mener des projets artistiques et culturels avec les enseignants dans un cadre pédagogique ». Le principe fondateur d’Ersilia est de penser en images, un monde d’images ; c’est aussi permettre aux jeunes de comprendre les enjeux liés aux images. Avec Ersilia, nous sommes au cœur de l’éducation à l’image par la recherche du regard critique pour aider les jeunes à développer une pensée citoyenne. lu : 1269 fois
Esprit critique et laïcité Quand on évoque les fondamentaux, on les résume souvent à la formule : "lire, écrire, compter". J’ajouterais volontiers, pour ma part, un quatrième verbe : penser. Apprendre à penser à nos élèves, ce n’est pas leur donner du prêt-à-penser. Penser par soi-même nécessite un cadre clair, un contexte et des conditions politiques qui sont ceux de l’État de droit. Athées, agnostiques, croyants, jouissent du même droit à la liberté de conscience et d’expression, dans la limite du respect d’autrui, de la loi et de l’ordre public. Cette liberté de conscience et d’expression, la laïcité la préserve aussi au sein de l’École, où elle revêt une importance particulière. La laïcité préserve la liberté de chacun vis-à-vis des déterminismes ou des conditionnements extérieurs. La laïcité contribue à faire de l’École un lieu de savoir, elle permet à chaque élève d’emprunter la voie de l’émancipation. * La formule est de Georges Lapierre, instituteur et résistant, mort à Dachau en 1945. du commun.
L'engagement citoyen chez les jeunes Introduction « La jeunesse a la capacité de prendre des risques », Edgar Morin, philosophe et sociologue L’engagement des jeunes« Favoriser l’engagement des jeunes », Patricia Loncle, enseignant-chercheur à l’EHESP« Promouvoir les valeurs de l’engagement », Jean-Luc Cazaillon, directeur général des Ceméa« Acquérir des compétences transversales », Sophie Dargelos, déléguée nationale éducation, Les Francas« Former des électeurs », Flavie Boukhenoufa, déléguée générale de la Ligue de l’enseignement d’Ille-et-Vilaine L’éducation à la citoyenneté « L’éducation civique et l’éducation à la citoyenneté », Nathalie Mons, présidente du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), professeure de sociologie à l’université de Cergy-Pontoise« L’EMC, l’affaire de tous », Éric Favey, vice-président de la Ligue de l’enseignement, membre du Conseil supérieur des programmes« La formation de citoyens éclairés », Jean-Michel Zakhartchouk, rédacteur aux Cahiers pédagogiques
S. Mazet : un cours « d’autodéfense intellectuelle » pour ne pas se laisser manipuler Prof d'anglais, Sophie Mazet a créé un cours pour aider ses élèves à se méfier des discours manipulatoires... notamment complotistes. Sophie Mazet, prof d’anglais au lycée Blanqui de Saint-Ouen / Crédits : Patrice Normand/ ROBERT LAFFONT Professeure d’anglais au lycée Auguste Blanqui de Saint-Ouen, Sophie Mazet anime des ateliers dont l’objectif est de « développer l’esprit critique et le sens de l’analyse ». Un véritable « kit pour ne pas se laisser manipuler ». Comment en êtes-vous venue à créer un atelier « d’autodéfense intellectuelle » ? L’idée remonte à 2010. L’idée était de les pousser à garder les yeux ouverts. Puis j’ai accompagné un voyage scolaire au Rwanda, dont l’un des thèmes était le rôle des médias dans l’incitation au génocide des Tutsis. En 2011, j’ai monté un cours d’autodéfense intellectuelle, sur la base de ce que disait Noam Chomsky : “si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle.” Comment fonctionne ce cours ? S.
Face au complotisme : éduquer à l'esprit critique Lettre Édu_Num Thématique N°02 - L'esprit critique Sommaire La sélection des ressources présentée ci-dessous s'inscrit dans la continuité des travaux engagés en 2015-2016 au sein du dispositif TraAM (Travaux Académiques Mutualisés), notamment les TraAM en ÉMI (Éducation aux Médias et à l'Information) qui se sont intéressés à la problématique de l'infopollution et à ses différentes manifestations (hoax, rumeurs, désinformation, complotisme...), sujet également abordé dans la première lettre Edu_Num thématique. L’objectif de cette lettre Édu_Num associée à une nouvelle collection Zotero est de mettre l’accent sur des ressources numériques utiles pour différentes disciplines et différents niveaux. un axe théorique (textes de référence et pistes définitoires) ;un axe pédagogique réunissant des exemples de ressources et de scénarios pédagogiques ;un axe de veille (Zotero éduscol) permettant de découvrir des éléments de réflexion complémentaires à la fois sur support numérique et imprimé. Ressource 1 : « A l’école de la collection »
Présentation du parcours esprit critique Réflexions du groupe de travail académique piloté par M.Wavelet. (Manon Campese, Didier Guise, Laureline Lemoine et Tania Mayer) Élaborer un parcours citoyen sur les médias sociaux nous conduit à cette problématique : Qu'est-ce que « l'esprit critique », et comment le développer ? L'esprit critique qui consiste à séparer le vrai du faux, à s’interroger sur la valeur des représentations, des jugements et des réalisations, libère des conditionnements et émancipe la pensée. Douter, questionner, émettre une hypothèse, vérifier, citer des sources, argumenter sont autant de manière de le déployer. L'esprit critique devrait s’exercer dès lors qu'on manipule une information, qu'on l'ait recherchée ou qu'elle nous parvienne, comme avec les réseaux sociaux sans même la solliciter. Car l'esprit critique est bien une attitude, une disposition permanente de l'activité intellectuelle qui diffère d'une opération ponctuelle et qui invite à questionner, juger, valider ou non nos actions.