Qui étaient Fisher Black et Myron Scholes, les pères de la gestion des risques Par Sylvain Fontan. Le modèle Black Scholes Fischer Black et Myron Scholes sont nés respectivement en 1938 et en 1941. L’option et les méthodes d’évaluation Une option est un produit dérivé qui établit un contrat entre un acheteur et un vendeur. La méthode d’évaluation traditionnelle antérieure des options était simple. Une nouvelle approche de gestion des risques Le fonctionnement pratique d’une option est le suivant : Considérons une option d’achat européenne (un call européen), qui donne le droit d’acheter à une date et un prix déterminé (le prix d’exercice ou le strike) une action. Black & Scholes démontrent qu’il est possible de prendre position sur les options sans tenir compte, notamment, de la rentabilité de l’action. Pour une version mathématique, Black & Scholes établissent la formule suivante : C = SN (d) – K N (d – avec d = (ln (S/K) + σ²T) / (2 σ √T) L’apport de leurs travaux ne se limite pas à leur contribution en matière d’évaluation des actifs.
La dette publique, héritage des Trente Glorieuses On dit souvent que la dette publique est une façon de faire payer les petits enfants pour leurs grands-parents. Et on le dit généralement en pensant à nos propres petits -nfants. Eh bien non, les petits-enfants, c’est nous ! Démonstration.Par Acrithène. L’attribution de la dette publique à tel ou tel gouvernement se fait généralement de manière grossière et inéquitable. Pourquoi cette méthode est-elle « inéquitable » ? Je vous propose une méthode de ventilation de la dette publique qui conduit à un résultat totalement différent et attribuant la plus grande part de la dette publique aux gouvernements qui ont précédé Valérie Giscard d’Estaing. Ma méthode de calcul utilise la règle suivante. Le tableau suivant illustre ces calculs en prenant l’exemple de Valérie Giscard d’Estaing entre 1974 et 1983. Avec cette méthode de calcul, on arrive à des résultats très différents de ce qui est généralement admis. —-Sur le web.
Dette publique, débat confisqué Les techniques de financement des États européens sont rarement mises en cause au cours des débats portant sur le problème de la dette publique. Au mieux, lorsque le financement de l’État est invoqué, c’est pour s’enorgueillir qu’en dépit des dégradations de la note souveraine infligées par les agences (Standard and Poor’s en janvier et Moody’s en novembre 2012), la France continue de bénéficier d’une signature financière de prestige et des taux d’emprunt parmi les plus faibles consentis par le marché, comparativement à la crise qui touche le reste de la zone euro. À la méconnaissance du grand public pour ces opérations répond leur grande normalité voire leur « naturalité » dans les secteurs financiers privés et publics. Après 1945, pendant la phase de reconstruction de l’économie française, un système très particulier de financement de l’État, « le circuit du Trésor », permettait au Trésor d’éviter le recours au marché dans le financement de la dépense publique.
La fameuse loi de 1973, raison et contes pour enfants Par Guillaume Nicoulaud De Marine le Pen à Jean-Luc Mélenchon en passant par Nicolas Dupont-Aignan et Alain Soral, tout ce que la scène politique hexagonale comporte d’antilibéraux primaires en a fait son cheval de bataille depuis des années : la fameuse loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France. Résumons la thèse : avant 1973, l’État n’avait pas ou peu de dette parce qu’il pouvait emprunter de l’argent gratuitement à la Banque de France – c’est-à-dire à lui-même. Or, en 1973, les banques (usual suspects), avec l’aide d’un certain nombre de politiciens (pas de nom, surtout pas de nom), ont obtenu que soit votée une loi – la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France a.k.a. « loi Pompidou-Giscard-Rothschild » – qui obligeait l’État à emprunter de l’argent sur les marchés financiers et donc à payer des intérêts. Tout est faux. « The amount of energy necessary to refute bullshit is an order of magnitude bigger than to produce it » —-Sur le web
Restreindre l’immigration, c’est comme restreindre les naissances Par Édouard H. La plupart des objections contre l’ouverture des frontières aux hommes sont tout autant valables si on les applique à l’idée d’une forte natalité : Plus de travailleurs sur le marché du travail entraîne une montée du chômage et des salaires plus bas.Plus de personnes signifie par définition qu’il y aura plus de criminels, à ratio de criminalité constant. Pire encore, si les personnes des classes socioéconomiques plus basses ont des taux de natalité ou d’immigration plus hauts, la criminalité va augmenter disproportionnellement.Plus de personnes signifie plus de dépenses publiques que ce soit pour les infrastructures, pour la santé, l’éducation, etc. Encore une fois, si les personnes de classes socioéconomiques plus basses ont des taux de natalité ou d’immigration plus hauts, la charge sur l’État va augmenter disproportionnellement.Etc. Pourquoi ne pas interdire aux bénéficiaires nets de transferts sociaux d’avoir des enfants ?
LOI DE 1973 : les aveux de Rocard et deux nouvelles pistes pour comprendre l'effet véritable de la loi LOI DE 1973 : • les aveux de Rocard • et deux nouvelles pistes pour comprendre l'effet véritable de la loi Rocard explique enfin lui-même, en 2 minutes, L'IMPORTANCE CRUCIALE DE LA LOI DE 1973 dans la non nécessaire, ruineuse et antisociale DETTE PUBLIQUE de la République Réprivée Française Merci à Raymond Zaharia qui a déniché (et mis en valeur) cette nouvelle perle. Nota : Monsieur Rocard est assez âgé (82 ans) et il se mélange un peu les crayons : quand il parle de "la loi bancaire de 1974", on se demande (une seconde) s'il parle de la loi de 1973 ou de la loi bancaire de 1984... Ce n'est pas une crise, c'est un coup d'État. Il faut absolument que je rédige un nouveau billet pour faire le point (détaille, ordonné et documenté) sur cette loi de 1973 : ceux qui disent un peu partout que je me suis trompé sur la portée de cette loi se trompent encore davantage, je pense. Cette controverse a permis de comprendre ensuite qu'il y avait (avant 1973 !) 3. Étienne. Ça y est ! Martine AUBRY ?
Retour sur le Prix Nobel d’économie 2013 Par Sylvain Fontan. Le prix Nobel d’économie 2013 a été décerné il y a quelques mois à trois économistes américains, Eugene F. Fama, Lars Peter Hansen et Robert J. Shiller. À première vue, ce choix a de quoi déconcerter tant les personnalités récompensées proviennent de courants idéologiques différents. Toutefois, le Nobel d’économie 2013 a ici primé davantage une combinaison de travaux ayant permis une avancée dans la connaissance de la fixation des prix des actifs qu’une théorie en tant que telle. Rappels sur le prix Nobel L’objectif du prix Nobel se réfère à un cadre précis. Une combinaison atypique d’économistes Eugène Fama est un des pères de la théorie libérale de l’efficience des marchés. Lars Peter Hansen est le père des techniques économétriques modernes. Robert Shiller est un des théoriciens de la finance comportementale. Ainsi, le Nobel 2013 récompense des individus qui soutiennent des analyses radicalement opposées. Fama et Hansen sont de l’université de Chicago.
» 0622 Historique du PIB de la France Nous allons aujourd’hui entamer une série sur l’évolution – récente comme historique – du PIB de plusieurs PIB. Je reviendrai dans le futur sur cette notion de PIB, pour en critiquer en profondeur la notion. Mais en attendant, comme il reste un indicateur phare de nos économies, je me contenterai pour l’instant d’en rester aux chiffres. Je rappellerai toutefois brièvement quelques notions en introduction : le PIB, dont on nous parle tant, est le Produit Intérieur Brut ;c’est un agrégat calculé par la Comptabilité Nationale de chaque pays depuis les années 1950 ;son évolution annuelle en volume (donc hors inflation) définit la fameuse “croissance” ;il additionne toutes les “richesses” créées dans le pays, au sens de la valeur de la production des biens et services (correspondant à la valeur ajoutée). On peut le calculer de trois manières, que je schématise ici : Je souligne enfin 2 gros problèmes du PIB : il ne tient compte que des échanges marchands. Ceci étant posé, passons aux chiffres !
Ce que l'argent ne peut pas acheter En couverture de son dernier numéro où l'on voit un bébé tout nu entièrement tatoué de logos publicitaires, la revue Books pose cette question : l'argent peut-il tout acheter ? C'est presque un sujet du bac de philo ou... de sciences économiques. Les candidats n'auraient en tout cas aucun mal à l'illustrer avec des exemples tirés de l'actualité. Comme celle du football : le Paris-Saint-Germain du Qatar (400 millions d'euros de budget) a remporté le Championnat de Ligue 1 devant l'AS Monaco, deuxième club le plus riche (130 millions) et propriété du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev. Mieux, on retrouve - dans le désordre - aux sept premières places du classement final les sept plus gros budgets. L'argent semble plus efficace pour faire gagner que l'amour du maillot ou l'esprit d'équipe. Mais il existe des cas bien plus troublants encore de l'intrusion du marché dans des domaines où on ne l'attend guère. Autre exemple.
Crises : mensonges et oublis La présentation de la crise actuelle faite dans les médias est influencée, consciemment ou inconsciemment, par une idéologie dominante.Par Vladimir Vodarevski. La manière dont l’histoire et l’actualité nous sont présentées est influencée, consciemment ou inconsciemment, par une idéologie dominante. Le résultat est d’occulter des faits qui sont contraires à cette idéologie, et à éviter ainsi soigneusement tout débat. Cela se vérifie dans la présentation des crises économiques, comme celle de 1929, et la crise actuelle. À propos de la crise de 1929, nous avons appris qu’elle a été causée par la spéculation. Que le président Hoover n’a rien fait, se contentant d’attendre la reprise. Ce tableau ne correspond cependant pas à la réalité. Dire qu’ensuite le New Deal a relancé l’économie est aller un peu vite en besogne. La crise actuelle est également présentée de manière très idéologique. Dire que la finance est dérégulée est un mensonge éhonté. —-Sur le web.
Il y a 33 ans, déjà… Par h16. Un lecteur (qui se reconnaîtra et que je remercie) m’a aimablement pointé cette intéressante vidéo tout droit sortie des archives de l’INA. Elle nous projette 33 ans en arrière, en 1981, alors que la campagne électorale — pour ce qui allait déboucher sur les « années Mitterrand » — touche à sa fin. On y découvre, pendant 18 minutes montées avec cette candeur que plus aucun communicant n’oserait, les bonnes recettes d’un certain Georges Marchais, figure emblématique d’un Parti Communiste qui ne retrouvera jamais sa superbe ensuite, pour créer de l’emploi, redresser le pays, faire repartir la croissance et ouvrir grand le robinet à bisous. En trente-trois années, la France a, de gouvernements en gouvernements, fini par appliquer à peu près tous les points du programme du parti communiste de 1981. Mais rassurez-vous : la France est un paradis ultra-néo-libéral, et avec Valls, on va passer la démultipliée, bien sûr. Ce pays est foutu. —-Sur le web