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L’État livré aux financiers

L’État livré aux financiers
Votée il y a plus de quarante-et-un ans, la loi du 3 janvier 1973 sur la Banque de France, qui modifiait les statuts de la banque centrale et précisait les modalités de financement du gouvernement par cette dernière, continue d’alimenter de sa présence le débat public, alors même qu’elle n’est plus en vigueur depuis 1993, date à laquelle une nouvelle loi conférant notamment à la Banque de France son indépendance l’a rendue caduque. Par quel miracle expliquer ce phénomène ? Du fait de la contagion de la crise financière à l’économie réelle et, depuis au moins 2009, à sa mutation en une crise des dettes souveraines au sein de la zone euro, la loi de 1973 est parfois présentée, principalement à l’extrême droite et à l’extrême gauche de l’échiquier politique français, comme le point de départ de l’asservissement de l’État à la domination du capitalisme financier. La genèse de la loi de 1973 Il convient, en préambule, de poser une première question. Figure 1 Figure 2 Related:  A LIRE RELIRE

La dette publique, héritage des Trente Glorieuses On dit souvent que la dette publique est une façon de faire payer les petits enfants pour leurs grands-parents. Et on le dit généralement en pensant à nos propres petits -nfants. Eh bien non, les petits-enfants, c’est nous ! Démonstration.Par Acrithène. L’attribution de la dette publique à tel ou tel gouvernement se fait généralement de manière grossière et inéquitable. Pourquoi cette méthode est-elle « inéquitable » ? Je vous propose une méthode de ventilation de la dette publique qui conduit à un résultat totalement différent et attribuant la plus grande part de la dette publique aux gouvernements qui ont précédé Valérie Giscard d’Estaing. Ma méthode de calcul utilise la règle suivante. Le tableau suivant illustre ces calculs en prenant l’exemple de Valérie Giscard d’Estaing entre 1974 et 1983. Avec cette méthode de calcul, on arrive à des résultats très différents de ce qui est généralement admis. —-Sur le web.

La fameuse loi de 1973, raison et contes pour enfants Par Guillaume Nicoulaud De Marine le Pen à Jean-Luc Mélenchon en passant par Nicolas Dupont-Aignan et Alain Soral, tout ce que la scène politique hexagonale comporte d’antilibéraux primaires en a fait son cheval de bataille depuis des années : la fameuse loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France. Résumons la thèse : avant 1973, l’État n’avait pas ou peu de dette parce qu’il pouvait emprunter de l’argent gratuitement à la Banque de France – c’est-à-dire à lui-même. Or, en 1973, les banques (usual suspects), avec l’aide d’un certain nombre de politiciens (pas de nom, surtout pas de nom), ont obtenu que soit votée une loi – la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France a.k.a. « loi Pompidou-Giscard-Rothschild » – qui obligeait l’État à emprunter de l’argent sur les marchés financiers et donc à payer des intérêts. Tout est faux. « The amount of energy necessary to refute bullshit is an order of magnitude bigger than to produce it » —-Sur le web

Restreindre l’immigration, c’est comme restreindre les naissances Par Édouard H. La plupart des objections contre l’ouverture des frontières aux hommes sont tout autant valables si on les applique à l’idée d’une forte natalité : Plus de travailleurs sur le marché du travail entraîne une montée du chômage et des salaires plus bas.Plus de personnes signifie par définition qu’il y aura plus de criminels, à ratio de criminalité constant. Pire encore, si les personnes des classes socioéconomiques plus basses ont des taux de natalité ou d’immigration plus hauts, la criminalité va augmenter disproportionnellement.Plus de personnes signifie plus de dépenses publiques que ce soit pour les infrastructures, pour la santé, l’éducation, etc. Encore une fois, si les personnes de classes socioéconomiques plus basses ont des taux de natalité ou d’immigration plus hauts, la charge sur l’État va augmenter disproportionnellement.Etc. Pourquoi ne pas interdire aux bénéficiaires nets de transferts sociaux d’avoir des enfants ?

2 idées reçues sur la fameuse loi de 1973 Par Guillaume Nicoulaud Georges Pompidou (CC, Bundesarchiv/Egon Steiger) Lors d’un épisode précédent, j’évoquais le prodigieux pouvoir de nuisance de l’idée selon laquelle la loi n°73-7 du 3 janvier 1973 serait à l’origine de notre dette publique. Un certain nombre de lecteurs m’ont reproché de ne pas expliquer pourquoi. Ce n’était pas directement le sujet du papier mais la question est légitime : je vais donc essayer de vous résumer ça en aussi peu de mots que possible. La théorie de ceux qui dénoncent cette loi peut se résumer comme suit : « avant, l’État se finançait gratuitement auprès de la Banque de France mais la loi de 1973, en interdisant cette pratique, l’a obligé à avoir recours aux marchés financiers. » En deux points : 1 — L’État avait bel et bien une dette financière avant 1973 et la Banque de France n’en finançait qu’une partie – dont la moitié seulement était effectivement gratuite. Voilà, je ne crois pas pouvoir faire plus court. —Sur le web. Lire aussi :

» 0622 Historique du PIB de la France Nous allons aujourd’hui entamer une série sur l’évolution – récente comme historique – du PIB de plusieurs PIB. Je reviendrai dans le futur sur cette notion de PIB, pour en critiquer en profondeur la notion. Mais en attendant, comme il reste un indicateur phare de nos économies, je me contenterai pour l’instant d’en rester aux chiffres. Je rappellerai toutefois brièvement quelques notions en introduction : le PIB, dont on nous parle tant, est le Produit Intérieur Brut ;c’est un agrégat calculé par la Comptabilité Nationale de chaque pays depuis les années 1950 ;son évolution annuelle en volume (donc hors inflation) définit la fameuse “croissance” ;il additionne toutes les “richesses” créées dans le pays, au sens de la valeur de la production des biens et services (correspondant à la valeur ajoutée). On peut le calculer de trois manières, que je schématise ici : Je souligne enfin 2 gros problèmes du PIB : il ne tient compte que des échanges marchands. Ceci étant posé, passons aux chiffres !

Pour en finir avec la fameuse loi de 1973 Par Guillaume Nicoulaud « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » — Article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 Les détracteurs de la loi expliquent à qui veux bien l’entendre que c’est par cet article que le gouvernement — Giscard, Pompidou — a interdit au Trésor d’emprunter de l’argent à la Banque de France et, partant, a créé les conditions de notre dette publique actuelle. Je ne reviendrai pas sur le ridicule achevé des théories du complot en général et me contenterai d’un argument factuel et documenté. En résumé, tout ce que racontent les détracteurs de cette loi est faux. Primo, cet article n’est pas d’origine gouvernementale. Deuxio, cet article n’introduit rien de nouveau : l’interdiction qui est faite au Trésor de présenter ses propres bons à l’escompte de la Banque de France est un principe déjà communément admis de tous. Mais à quoi correspond ce montant ? L’ironie de cette histoire est double. —Sur le web.

Crises : mensonges et oublis La présentation de la crise actuelle faite dans les médias est influencée, consciemment ou inconsciemment, par une idéologie dominante.Par Vladimir Vodarevski. La manière dont l’histoire et l’actualité nous sont présentées est influencée, consciemment ou inconsciemment, par une idéologie dominante. Le résultat est d’occulter des faits qui sont contraires à cette idéologie, et à éviter ainsi soigneusement tout débat. Cela se vérifie dans la présentation des crises économiques, comme celle de 1929, et la crise actuelle. À propos de la crise de 1929, nous avons appris qu’elle a été causée par la spéculation. Que le président Hoover n’a rien fait, se contentant d’attendre la reprise. Ce tableau ne correspond cependant pas à la réalité. Dire qu’ensuite le New Deal a relancé l’économie est aller un peu vite en besogne. La crise actuelle est également présentée de manière très idéologique. Dire que la finance est dérégulée est un mensonge éhonté. —-Sur le web.

Quand la règlementation devient folle… Par Vladimir Vodarevski Dans l’actualité ces dernières semaines, il a été question, entre autre, de la limitation des bonus dans les banques, des critiques de la présidente du FMI contre les banques, et de la politique monétaire agressive de la BCE. Toutes ces mesures ou réflexions se veulent en lien avec la crise. Seulement, en écoutant nos régulateurs, on peut se demander sur quelle planète ils vivent. Quelles sont les leçons à tirer de la crise ? L’enchaînement qui a mené à la crise Celle-ci provient de l’utilisation du crédit immobilier pour soutenir la croissance aux États-Unis. D’abord, le secteur de l’immobilier a vu ses effectifs augmenter. Ensuite, l’augmentation des prix de l’immobilier permettait aux propriétaires de contracter un crédit hypothécaire supplémentaire, même s’ils devaient déjà en rembourser un, basé sur l’augmentation de la valeur de leur maison. Ainsi, le crédit soutenait la croissance américaine, en soutenant le secteur de l’immobilier et la consommation.

Les produits dérivés dépassent leur niveau d'avant-crise Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Marie Charrel « Les produits dérivés sont une arme de destruction massive », a coutume de dire l'investisseur et milliardaire américain Warren Buffett. L'étude publiée mardi 17 décembre par le cabinet d'analyse financière indépendante AlphaValue, intitulée « Quelles banques sont des Fukushima en puissance ? », montre que ce n'est pas près de changer. Au premier semestre 2013, elle s'élevait en effet à 693 000 milliards de dollars, contre 684 000 milliards au premier semestre 2008, selon les chiffres que le cabinet a tirés des rapports de la Banque des règlements internationaux (BRI). CDS, dérivés de taux, swaps… Les produits dérivés sont des instruments financiers dont la valeur varie en fonction du prix d'un actif appelé sous-jacent, qui peut être une action, une obligation, une monnaie, un taux, un indice ou encore une matière première. Mais si l'on compare ces chiffres au PIB du pays d'origine de la banque, le classement est un peu différent.

Bâle et les défaillances du marché C’est au début des années 1980 que les autorités monétaires et financières ont commencé à imposer aux banques de respecter ce que nous appelons aujourd’hui des ratios de solvabilité (ou, indifféremment, des ratios d’adéquation des fonds propres). L’idée, comme toujours, partait des meilleures intentions qui soient : il était question d’empêcher les banques de prendre trop de risques en limitant la quantité de crédit qu’elles pouvaient accorder en fonction de leurs fonds propres. Aux États-Unis, par exemple, les premiers ratios de ce type (1981) imposaient aux banques de disposer d’un capital [1] égal à 5 ou 6% (en fonction du type de banque) du montant total de leur actif. Pour les banques, qui, à l’instar de n’importe quelle entreprise privée, raisonnent en termes de rentabilité de leurs fonds propres, le message du législateur est on ne peut plus clair : moins de prêts aux entreprises et plus de crédit immobilier.

Ordre Spontané: Un homme averti en vaut deux Techniquement, si la France [1] devait décider de sortir de la zone euro et de réinstaurer un nouveau-nouveau-franc, ça ne poserait pas vraiment de difficulté insurmontable. Dans la mesure où, d’une part, la Banque de France existe toujours et où, d’autre part, le dispositif légal qui permet à l’État de nous imposer l’utilisation de sa monnaie à l’exclusion de toute autre n’a jamais cessé d’exister, remplacer l’euro par une nouvelle version du franc se résume à une simple reniement de nos promesses passées – lesquelles, surtout en politique, n’engagent que ceux qui les ont écouté. Bien sûr, l’opération comporte quelques difficultés d’ordre technique et coûterait sans doute un peu d’argent mais, mon Dieu, rien dont nous ne puissions venir à bout. En pratique, donc, l’État français pourrait très facilement décider que l’euro n’a plus cours légal en France et le remplacer par le franc avec – par exemple – une parité d’un franc français pour un euro. L’objectif, c’est de dévaluer

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