J'ai théorisé ma condition de cocu de l'histoire (F. Lordon) Frédéric Lordon, économiste critique, invité de Maja Neskovic. "Avec la crise, j'ai cru qu'à la télé, dans les journaux, ça allait changer. Qu'on allait tous les virer, ceux qui étaient censés nous informer mais qui n'avaient rien vu venir, les experts qui se succédaient sur les plateaux pour nous dire que le marché ça s'autorégulait et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. J'ai attendu l'émission spéciale en direct présentée par Marie Drucker, Arlette Chabot et Laurence Ferrari, où ils seraient tous tout nus et où on leur repasserait leurs déclarations de l'époque. Puisque "rien n'est venu", @si a donné carte blanche à Maja Neskovic, ancienne enquêtrice d'Arrêt sur Images et observatrice (déçue) du traitement médiatique de la crise financière. La vidéo dure 81 minutes. Acte 1 - La condition de "cocu" des économistes hétérodoxes Que nenni : "J'ai reçu un certain nombre de sollicitations, mais je les ai déclinées à 95%", explique l'économiste. Acte 3 - Vrais et faux prophètes de la crise
WEB OF DEBT BLOG Marie-Noëlle Lienemann : " François Hollande doit proposer un référendum " Atlantico : Le traité de stabilité budgétaire européen, que François Hollande souhaite faire adopter le plus vite possible par voie parlementaire, fait débat au sein du PS. Vous qui représentez l'aile gauche du parti, vous avez annoncé ne pas vouloir voter ce texte sous cette forme. Pourquoi cette décision ? Marie-Noëlle Lienemann : Ce traité est dangereux : il ne résout en rien la crise et va nous envoyer dans le mur en accroissant le risque de démantèlement de notre modèle social et de croissance faible pendant de très nombreuses années. Il dépossède le parlement et les peuples de leur souveraineté budgétaire sans doter l'Europe d'un budget qui permettrait des transferts solidaires. François Hollande a néanmoins obtenu un engagement de l'Europe pour relancer la croissance. Un volet croissance, modeste, a été ajouté : 120 milliards d'euros sur 5 ans. Mais la rigueur n'est-elle pas une nécessité pour régler le problème des dettes souveraines ? L'équilibre total est une chimère.
La Stratégie de la Vaseline Frédéric Lordon est un économiste spécialisé dans la finance. C’est un économiste hors cadre, d’inspiration marxiste, dit-il lui même. Pédago, caustique et plein d’humour, ses analyses sont des bouffées d’air frais, mais il refuse la plupart des interviews dans les grands médias, et les accuse d’adopter la « stratégie de la vaseline ». Quelque chose a changé depuis septembre dans les médias. Ce discours Frédéric Lordon (et quelques autres) le tenait avant la crise. Très remonté contre les médias, Frédéric Lordon y fait des apparitions au compte goutte. Marie Varagna Adrien Kaempf Véronique Leroy FRÉDÉRIC LORDON EXPLIQUE POURQUOI CETTE SOLUTION DEVRAIT S’IMPOSER Frédéric Lordon est directeur de recherche au CNRS, spécialisé dans l’économie et surtout la finance. Liens L’intégrale de la conférence d’ACRIMED, sur la crise et les médias, le 5 février 2009 Le site de Frécéric Lordon (peu actualisé) Son blog sur le Monde Diplomatique Le site d’Elie Cohen, l’économiste qu’il cite souvent
Projet SOL Pourquoi le Projet Sol ? Contribuer au développement d'une économie basée sur des valeurs écologiques et sociales. Rendre visible et valoriser l'ensemble des richesses et capacités créatrices des activités humaines aujourd'hui invisibles ou dévalorisés . Faciliter les échanges, créer des mécanismes de solidarité et de coopération entre différents acteurs, dans la perspective d'un développement humain soutenable. Le projet SOL, comment ? Renforcer l'ensemble constitué par les structures relevant de l'Économie Sociale et Solidaire, Valoriser les activités à caractère écologique et social aujourd'hui peu prises en compte. Le SOL Coopération. Le SOL coopération fonctionne comme une carte de fidélité " multi-enseigne ". Vous êtes soliste (porteur d'une carte SOL) ou prestataire (entreprise ou collectivité distribuant ou recevant des Sols) : Le projet SOL est expérimenté dans cinq régions françaises : Alsace, Bretagne, Ile de France, Nord Pas de Calais et Rhône Alpes.
Austérité : ce moment fatidique où les Etats ont jeté leurs manuels d'économie Au cours des mois d’épouvante qui ont suivi la chute de Lehman Brothers, à peu près tous les grands Etats ont convenu qu’il fallait enrayer l’effondrement brutal de la dépense privée, et ils ont usé de mesures budgétaires et monétaires expansionnistes – plus de dépenses, moins d’impôts et une large émission de monnaie – pour limiter la casse. Ils suivaient en cela les recommandations des manuels, et appliquaient les leçons durement apprises de la Grande Dépression. Mais en 2010, une chose curieuse s’est produite : le gros de l’élite mondiale des décideurs – les banquiers et les fonctionnaires du Trésor qui façonnent l’opinion commune – a décidé de jeter aux orties les manuels et les leçons de l’histoire et déclaré que tout ce qui était blanc serait noir. C’est-à-dire qu’il est soudain devenu de bon ton d’appeler à la réduction des dépenses, à l’augmentation des impôts et à la hausse des taux d’intérêt malgré le chômage de masse. Que cachait ce basculement soudain du discours politique ?
Nov 2008 -Les disqualifiés, par Frédéric Lordon Si c’était une attraction de la Fête à Neu-Neu, pour y faire venir des intellectuels, on l’appellerait « le trombinoscope giratoire » — et pour les plus petits « le manège aux cornichons ». A la télévision, à la radio, dans la presse écrite, qui pour commenter l’effondrement du capitalisme financier ? Les mêmes, bien sûr ! Parmi eux, Nicolas Baverez est visiblement sonné et cherche son chemin parmi les gravats. D’autres sont moins désarçonnés et font connaître avec plus d’aisance que, si les temps ont changé, eux aussi sont prêts à en faire autant. « Cette bulle idéologique, la religion du marché tout-puissant, a de grandes ressemblances avec ce que fut l’idéologie du communisme (...). Celui qui, telle la Belle au bois dormant, se serait endormi avant l’été pour se réveiller et lire ces lignes aujourd’hui croirait sans doute avoir affaire une fois de plus à ces habituels fâcheux d’Attac ou bien de L’Humanité. Prophètes diplômés Nous y voilà. De tout cela finalement, qui se soucie ?
BerkShares: Local Currency for the Berkshire Region Manifeste d'économistes atterrés Introduction La reprise économique mondiale, permise par une injection colossale de dépenses publiques dans le circuit économique (des États-Unis à la Chine), est fragile mais réelle. Un seul … Dépliercontinent reste en retrait, l’Europe. Retrouver le chemin de la croissance n’est plus sa priorité politique. Elle s’est engagée dans une autre voie : celle de la lutte contre les déficits publics.Dans l’Union Européenne, ces déficits sont certes élevés – 7% en moyenne en 2010 – mais bien moins que les 11% affichés par les États-Unis . Fausse évidence n°1 :les marchés financiers sont efficients Aujourd’hui, un fait s’impose à tous les observateurs : le rôle primordial que jouent les marchés financiers dans le fonctionnement de l’économie. Fausse évidence n°2 :les marchés financiers sont favorables à la croissance économique L’intégration financière a porté le pouvoir de la finance à son zénith par le fait qu’elle unifie et centralise la propriété capitaliste à l’échelle mondiale.